Les choses simples

31.7.07

Tout est illuminé


Un livre difficile à lire, écrit avec plusieurs voix, plusieurs niveaux de langages, dont l'approche demande de la patience pour comprendre ce qu'on veut nous dire.
Un livre sur les juifs d'Ukraine pendant la seconde guerre mondiale, assassinés par les ukrainiens et par les allemands.
Un livre sur l'écriture du souvenir, sur le besoin de se souvenir et bien sûr sur la culpabilité...

26.7.07

Appeler sa famille

Mercredi soir

En ouvrant la porte de chez nous, j’ai vu Sandrine accrochée à un balai, une serpillère flottant dans un seau d’eau noire. J’ai posé mon sac, humé l’odeur d’un appartement propre et Sandrine m’a demandé d’aller chercher un colis chez le gardien. J’ai donc refermé la porte, n’ayant pu mettre qu’un pied chez nous et je suis reparti.

Pour ma seconde entrée, le ménage était terminé et j’ai pu m’installer avec Sandrine dans le canapé pour un petit goûter.

Après le dîner, j’ai téléphoné à mon grand-père ainsi qu’à mes petits frères puis à mon père. Ma mère m’a passé un coup de fil. J’ai eu presque toute ma famille en quelques minutes.
Sandrine me disait que c’était l’avantage d’avoir une petite famille.

Stéphane m’a téléphoné pour me dire qu’ils ne pourraient pas venir parce que Ludivine était souffrante. Ils revenaient des urgences.
Les Pinto sont arrivés en avance. Sandrine et moi, nous nous sommes jetés sur Alexia, oubliant presque que Laetitia et Micaël étaient venus avec elle. Alexia se tenait assise par terre. Elle a l’air de vouloir marcher à quatre pattes mais n’y parvient pas pour le moment.
Nous avons discuté de choses et d’autres, Micaël s’endormant par intermittence mais tenant le coup quand même.
Ils ne sont pas partis très tard. Le gâteau au yaourt, avec un zeste de citron, que Sandrine avait fait, était presque terminé.

Aujourd'hui, au boulot.

B., la stagiaire que j’ai formée au début du moi est venue dans le bureau ce matin pour me proposer un café.

Moi
: C’est gentil mais je ne bois pas de café.
B. (soupire) : Ou autre chose ?
Moi : Non, en fait, je ne bois pas de boissons chaudes. Je te le dis comme ça tu n’auras pas à me le demander la prochaine fois.
B. (sourit) : C’est drôle.
Moi : Ah ?
B. : Ouais, je suis en train de me dire que ta vie doit être triste…
Moi : Mais je bois aussi des boissons froides.
B. : Alors, une boisson froide ?
Moi : Non, merci.

Elle se barre, toujours le sourire aux lèvres et me laisse seul dans le bureau, laissant sa phrase résonner entre les murs.

Alors que j’attendais près de la photocopieuse, F. est passé devant moi.

F. (décidé) : Elle est con ?
Moi (surpris et curieux) : Qui ?
F. : Bah, ta collègue. (Il l’imite). « Non, je ne veux pas tu viennes dans le bureau. Romain, oui, mais pas toi… » Elle m’énerve. Je vais lui dire deux mots, moi.

Il entre dans son bureau et me laisse dans le couloir. Je souris en me demandant si je dois en parler à E. et puis finalement, non, je préfère attendre qu’ils se retrouvent l’un en face de l’autre et que ça explose, et surtout que je sois là pour regarder.

Hier, M., qui revenait de vacances m’a vu avec ma barbe.

M. : Bah alors, tu te laisses aller ?
Moi : Je vais me raser bientôt.
M. : Oui parce que bon, là, tu en plus en bas qu’en haut !!! (Elle se marre ; toutes les autres filles du bureau se marrent ; moi aussi mais moins fort).

25.7.07

Harry Potter et l'ordre du Phénix


Sombre, froid, plus du tout pour les enfants.
Trop rapide dans le traitement de certains points.
Malgré tout, cela reste un bon film même si j'ai ressenti plus de frissons en lisant le livre, en m'imaginant les scènes.

Au cinéma (encore)

Mardi soir

En rentrant chez moi, je suis resté totalement inerte sur mon canapé en regardant un épisode de Grey.
Ca me fait du bien, ce genre de moment mais après je m’en veux un peu d’avoir été si inactif.

J’étais devant le cinéma à Rosny à 19h15. Ludivine est arrivée quelques minutes après, déposée par Stéphane qui, lui, allait ensuite faire du foot en salle avec ses collègues. Nous avons pris nos places puis nous nous sommes installés. Film sympa.
Etrange d’aller au cinéma, seul avec la copine de son pote, mais bon personne ne voulait voir Harry Potter avec nous, alors…

Stéphane était encore au foot à notre sortie. J’ai donc raccompagné Ludivine mais l’autoroute était fermée et il a fallu qu’on passe à travers le 93 pour atteindre Aulnay. Une belle aventure, le 9-3 by night !
Ca nous a pris du temps et je me sentais vraiment épuisé mais c’était chouette de discuter avec Ludivine.

Je suis rentré par l’autoroute qui n’était pas fermée dans ce sens.
Sandrine m’attendait devant l’île de la tentation et m’avait préparé à manger.

Aujourd'hui, au boulot.

Une collègue qui travaille en face de moi parlait avec une cliente au téléphone hier :
E : Je vous envoie des questionnaires médical, madame, et il faudrait nous les retourner signés.
La cliente (je ne l’entends pas répondre) :
E : Oui, deux questionnaires médical…
La cliente :

Après avoir raccroché, E est allée dans un autre bureau pour demander à une collègue : « Il te reste des questionnaires médical ? » Personne ne réagissait. J’avais envie de lui dire gentiment qu’elle faisait une petite erreur mais je n’ai pas osé.

Le matin même, alors qu’elle se plaignait de son boulot, des gens qui n’arrêtaient pas d’appeler, je lui ai dit, comme Sandrine me dit souvent pour que j’arrête de me plaindre : « Pense à l’Holocauste ». E. a relevé la tête : « C’est quoi l’Holocauste ? » J’ai dû faire de gros yeux parce qu’elle a tout de suite ajouté, sur le défensive : « C’est bon, on ne peut pas tout savoir ! »
Et en effet, on ne peut pas tout savoir... mais ça surprend quand même.

F. qui travaille dans un bureau à côté est venu me voir pour me serrer la main. Il semblait errer dans les couloirs. Il n’avait rien à me dire mais restait toujours dans le bureau, attendant que quelqu’un lui parle.
E. ne l’aime pas du tout. Elle m’a avoué ce matin que lorsque la place s’était libérée dans le bureau, elle avait espéré qu’elle ne serait pas pour lui. Elle le trouve arrogant, imbu de sa personne, mythomane, etc. Moi, je lui ai juste dit qu’il m’était indifférent et que je n’étais pas trop fan des tours de magie avec des pièces de monnaie.

24.7.07

Transamerica





Sabrina, qui s'appelait encore Stan quelques années plus tôt, doit avoir son opération de changement de sexe à la fin de la semaine. Elle reçoit un coup de fil d'un jeune homme qui dit être son fils.

Sabrina part à sa rencontre à l'autre bout des Etats-Unis, le sort de prison et décide de parcourir avec lui, un bout de chemin en voiture pour revenir sur Los Angeles. Elle apprend à le connaître sans lui révéler son vrai nom ni le lien qu'ils ont. Toby a perdu sa mère, son beau-père abusait de lui et il espère retrouver son père qu'il imagine riche...

Un beau film sur la transexualité, la paternité, où Felicity Huffman, Lynette dans Desperate Housewives, est méconnaissable.

23.7.07

A la vitesse de mémé

Vendredi

Je suis allé directement aux Arcades pour faire changer les verres de mes lunettes. Je les ai laissées une demi-heure et j'ai trouvé le temps interminable. Pour les récupérer, j’ai dû m’installer à une table avec une opticienne qui m’expliquait ce qu’elle avait fait avec mes verres et quand mes prochaines montures arriveraient. Je regardais mes lunettes posées devant elle sur la table et je commençais à avoir mal au crâne. Je me demandais à quel moment elle allait arrêter de causer pour me rendre la vue. Puis, n’y pouvant plus, je lui ai dit : « Je peux récupérer mes lunettes, s’il vous plaît ; je ne vois pas très bien en fait sans elles ». En les posant sur mon nez, le monde est soudain redevenu clair. Dur d’être si dépendant de ces choses si fragiles mais bon, c’est l’âge qui veut ça…

J’ai attrapé mon bus de justesse et je suis rentré. Laetitia, Alexia et Julie, l’esthéticienne sont arrivées quelques minutes après moi pour une petite séance d’épilation (sauf pour Alexia bien sûr mais elle était là pour soutenir sa mère face à la douleur). Laetitia est partie vite, elle avait un dîner à préparer.
De notre côté, après le départ de Julie, nous en avons profité pour nous détendre. Pour Sandrine, ça voulait dire faire un peu de ménage mais je n’ai rien dit parce que ça ne faisait pas de mal à notre appart, ce petit coup de balai…

Soirée Koh Lanta en amoureux. Bonheur de retrouver Véronique dans ses œuvres, tellement inadaptée aux jeux d’eau, tellement un boulet pour son équipe, qu’ils ont préféré la foutre dans l’eau deux secondes, histoire de gagner du temps pour le premier relais… Ils sont vraiment ingénieux, utiliser leur faiblesse, leur point faible, pour en faire une force. Une parole de Véronique : « Je ne suis peut-être pas une aventurière mais je crois à ma bonne étoile ». Un exemple pour la jeunesse, cette femme !

Je me suis couché juste après l’émission, fatigué par ma semaine ; je n’aurais peut-être pas dû me coucher à 1h30 tous les jours.

Samedi

Nous nous sommes levés de bonne heure pour un rendez-vous important et tout va bien.
Nous sommes passés chez ma mère pour prendre son courrier et arroser ses plantes. Avec le temps qu’il a fait cette semaine, elles n’étaient pas totalement asséchées. Avant de rentrer, nous avons fait le tour des concessionnaires et vendeurs de voitures d’occasion pour voir si une 307 dans nos prix nous attendaient mais sans succès.

De retour à la maison, nous avons fait une courte sieste. Nous avons mangé chez les parents de Sandrine. Son père était revenu du Portugal dans la nuit. Il m’a ramené un polo alors qu’il n’avait rien pour sa femme ou ses filles… Si je parlais portugais, si je m’y connaissais en bricolage, en maçonnerie ou en mécanique, je serais le fils qu’il aurait aimé avoir… Pour l’instant, je suis le gendre qu’il est content d’avoir.

Nous avons emprunté la 307 et nous avons rendu visite à ma grand-mère.
Je sonne à l’interphone une première fois. Pas de réponse. J’appuie à nouveau sur le bouton. Je commence à m’inquiéter. Sandrine me demande si je suis sûr d’avoir bien appuyé et alors que j’allais lui répondre que quand même je n’étais pas si idiot que ça, nous avons vu arriver ma grand-mère derrière la porte. Elle nous ouvre.

Moi : Bah alors, mémé, tu ne réponds pas ?
Mémé (voix tremblante) : Je me suis dit que vous ne connaissiez plus l’étage alors je suis descendu…
Moi : Quand même… c’est au premier étage…
Mémé (elle hausse les épaules) : Je croyais que… (elle fait la bise à Sandrine puis à moi).
Sandrine : Ce n’est pas grave.

Nous la suivons jusqu’à l’ascenseur puis dans son appartement. Là, elle attrape un sac, son porte-monnaie et nous dit : « On va faire une promenade ? » Je suis surpris qu’elle propose ce genre d’activité. Je pensais déjà que nous allions rester assis sur le canapé à discuter de la pluie et du beau temps en regardant d’un œil distrait le Tour de France.

Et nous voilà courant dans les escaliers, sautant les marches, avalant le macadam d’un pas rapide et décidé, arpentant les rues la tête haute…
Enfin, ma grand-mère est une vieille dame de 85 ans, voûtée, fatiguée, qui a du mal à marcher et pour qui le bout de la rue correspond au bout du monde. Nous avons mis un temps fou à atteindre la boulangerie, faisant un arrêt près de l’église pour observer des mariés. Elle voulait nous acheter une glace et quand nous avons refusé, elle nous a jeté un regard rempli de déception et de tristesse. Elle a paru totalement désemparée, comme si tous ses plans venaient de tomber à l’eau. Elle a finalement acheté un chausson aux pommes pour elle et un pain au chocolat pour moi (nous sommes une famille de gourmands). Elle a profité de ma présence pour que je l’aide à payer. Elle n’avait pas ses lunettes et avait du mal à faire la différence entre les pièces, ce qui peut être gênant si on tombe sur des marchands malhonnêtes. Le retour a été plus compliqué parce que ça montait. Du coup, nous avons fait d’autres arrêts.
Chez elle, nous nous sommes assis autour de sa table pour manger nos viennoiseries et boire du jus d’orange. J’ai vérifié avec elle qu’elle avait tout ce qu’il lui fallait et particulièrement de l’eau (même si en ce moment, on est bien loin de la canicule). Elle m’a posé plein de questions sur mon boulot, sur mon père, mon oncle, mes frères, ma sœur. Tant mieux pour ma mère qui n’aura pas à résumer ma vie à sa prochaine visite, sauf si ma grand-mère a oublié d’ici là, ce qui est fort possible.

Nous avons eu le temps de rester quelques minutes à la maison puis nous avons repris la route jusqu’à Nanterre où nous avons récupéré Estelle et Loane. Nous sommes arrivés aux Mureaux vers 19h45 pour passer une soirée barbecue chez Séverine, une collègue de Sandrine. C’était très sympa. Mercedes était avec son fils de 15 ans, ils nous ont fait beaucoup rire surtout en dernière partie de soirée quand ils ont commencé à se battre. Il fallait faire attention aux enfants qui trouvaient intéressants de manger des pierres. Séverine, qui collectionne les Tigrou, nous a montré quelques belles pièces de sa collection dont un qui chante « we wish you a merry christmas ». Son mari, Jef, fait le même genre de bruit de digestion que moi. J’ai enfin rencontré quelqu’un comme moi, je ne suis pas seul dans l’univers.
Nous avons ramené Estelle et sa fille puis nous sommes rentrés. Nous dormions vers 3h du matin.

Dimanche

Nous nous sommes levés un peu avant midi. Après notre petit déjeuner, nous sommes passés chez les parents de Sandrine pour leur rendre la voiture et récupérer deux trois bricoles chez eux.

Nous avons téléphoné à Micaël pour lui souhaiter son anniversaire.

J’ai passé l’après-midi à rattraper notre retard en repassage tout en regardant Les indestructibles et la fin de Scoop. Sandrine s’est endormie au milieu du premier film.

A 19h, nous étions chez les Suret. Nous avons été accueillis par Tom et Maxence en pyjama, contents de nous voir. Nous sommes restés un peu avec eux dans leur chambre. Je leur ai lus l’histoire de Cars, ils m’ont plus ou moins écouté.
Nous avons mangé tous ensemble autour de la table basse (qui est une table normale pour les petits, à leur taille en fait) des pâtes à la bolognaise. Maxence en a mis autant dans sa bouche que sur son bavoir ou par terre. Tom a le même appétit que son père, ça promet.
Ils se sont couchés et nous avons regardé les trois épisodes d’Urgences.
Après, Audrey a fait un brushing à Sandrine pendant qu’Alex mettait à jour sa PSP.
De mon côté, j’en ai profité pour observer la vue de leur fenêtre et le phare de la tour Eiffel m’éclairer toutes les deux minutes.
Nous sommes rentrés. A 0h30, nous dormions enfin.

Aujourd’hui, il pleut. Ah, tiens, ça faisait longtemps !

Ocean's twelve ; Les indestructibles ; Scoop


Un casting incroyable avec un Bruce Willis dans le rôle de Bruce Willis, une Catherine Zeta-Jones méconnaissable, un Vincent Cassel très français. Un scénario moins prenant que le premier mais quand même entraînant soutenu par une bonne bande son.
Très second degré, surtout quand le personnage joué par Julia Roberts, Tess, se fait passer pour l'actrie Julia Roberts...

Que font les super-héros quand ils prennent leur retraite ? Ils s'intègrent dans la société et fondent une famille... mais surtout ils s'emmerdent.
Le père reprend du service mais se fait pièger. Sa famille part donc à sa rescousse.
Très sympa et vraiment bien fait.

Un journaliste mort apprend d'un autre mort un super scoop. Il trouve le moyen de déjouer la mort pour retourner dans le monde des vivants et prévenir quelqu'un. Il se retrouve dans une boîte de magicien (Woody Allen, dans le rôle de Splendini...) faite pour donner l'illusion qu'une personne du public peut disparaître. Il s'agit de Scarlett Johanson dans le rôle de Sandra. Le journaliste la prévient donc et lui dévoile le nom d'un sérial killer recherché par la police pour le meurtre de plusieurs prostituées.
Elle enquête avec l'aide du magicien mais tombe amoureuse du suspect.
Toujours drôle, toujours décalé mais ce n'est pas le meilleur Woody Allen, loin de là.

20.7.07

Au cinéma (suite)

Jeudi soir

Je suis allé chercher Sandrine à la gare et nous avons immédiatement filé vers chez sa mère. Il faisait bon.
Sandrine est arrivée dans la maison et s’est mise à l’aise comme si c’était encore chez elle, facilement.
Je ne fais pas ça quand j’arrive chez ma mère, d’une part parce que je n’y vais pas souvent, d’autre part parce que son appartement n’est pas celui dans lequel j’ai grandi.

Nous avons mangé tous les trois. La mère de Sandrine n’avait rien prévu pour moi, pensant que je ne restais pas manger. Du coup, elle avait préparé des légumes et du poisson et se sentait gênée par rapport à moi. Elle m’aurait préparé des pâtes ou du riz si elle avait su. Ma réputation me poursuit. Je l’ai quand même rassurée, lui affirmant que j’aimais tout et que s’il y avait du poisson au menu du jour, je prendrais du poisson. Cependant, Sandrine a sorti du jambon du frigo et j’ai préféré leur laisser le poisson. Je me suis sacrifié pour elles en quelque sorte.

Le temps de digérer un peu, Sandrine et moi, nous nous sommes installés sur les marches. Je regardais les oiseaux voler en groupe dans le ciel, montant, descendant, faisant de belles danses entre les toits et les fils électriques, dans un bruit qui ressemblait à celui d’un drapeau dans le vent.

Plus tard, j’ai laissé Sandrine avec sa mère et j’ai rejoint les autres devant l’UGC de Rosny 2. Je me suis garé pratiquement en même temps que Nicolas et nous avons retrouvé Stéphane et Ludivine, encore habillés en vacanciers.
Juste avant de rentrer dans la salle, j’ai téléphoné à Alexandre pour lui souhaiter son anniversaire. Je n’ai pu que lui laisser un message, 27 ans, ça peut être dur à vivre…

La salle était pleine pour voir Die Hard 4.
Pendant la séance, à un moment, Nicolas a toussé, semblant avoir du mal à retrouver sa respiration puis tout est redevenu normal. Je lui ai jeté un coup d’œil pour vérifier que tout allait bien. « Evite d’avaler ta salive » m’a-t-il chuchoté avec le sourire.

Quelques minutes plus tard, alors que nous nous partagions une bouteille de coca, généreusement offerte par Ludivine, il l’a reposée dans le socle prévu à cet effet et a commencé à regarder par terre, cherchant quelque chose. En relevant sa tête vers moi, il a dû voir mon regard perplexe. « J’ai perdu le bouchon » m'a-t-il murmuré avec un autre grand sourire.
Puis, il m’a tendu la fin de son énorme cornet de pop-corn et je n’ai pas pu résister. J’ai plongé ma main dedans et j’ai eu la fâcheuse surprise de mâcher des pop-corn salés… alors que je déteste ça… La gourmandise me perdra.

Après le film, je me suis levé et j’ai à nouveau senti tous mes muscles, toutes mes articulations, me dire qu’il fallait arrêter, que je n’avais plus vingt ans, et j’ai très rapidement imaginé une vie dans laquelle un kiné viendrait tous les soirs s’occuper de mes membres, avant de revenir à la réalité et d’avoir du mal à me baisser…
Nous avons un peu discuté devant le cinéma puis nous nous sommes séparés pour retourner dans nos voitures.
J’ai passé un coup de fil à Sandrine pour lui dire que je partais. Elle m’a répondu mais elle avait l’air de dormir encore.

J’ai traîné quelques temps avant de m’endormir, je voulais finir mon livre, il ne me restait qu’une vingtaine de pages mais la fatigue me pesait trop.
Du coup, ce matin, je suis parti avec deux livres. Un que j’ai fini dans le RER et l’autre que j’ai commencé il y a plus d’une semaine et dans lequel j’ai du mal à avancer. Je suis à deux doigts de le laisser de côté parce que je n’accroche pas. J’ai lu environ 100 pages, il y en a plus de 400 et je ne suis pas sûr de ressentir l’étincelle à un moment.

Doggy bag, saison 4



La suite des saisons précédentes. La folie s’empare de plus en plus des personnages. Je suis toujours impatient de lire les saisons suivantes même si je crains une certaine lassitude.

Die Hard 4



Un bon gros film d'action, avec des flingues, des morts, des cascades, des poursuites, de la baguarre, de l'humour et un John McLane qui, en vieillissant, devient de plus en plus fort.
Comme dans le 3, il est accompagné, mais cette fois, c'est un petit jeune, un hacker. Et il y a égalment sa fille, qu'on voyait répondre au téléphone dans Piège de cristal et qui a bien grandi...






19.7.07

Deux heures de badminton

Mercredi soir

J’ai ressenti un réel plaisir à me retrouver chez moi après une journée de boulot, le RER et la chaleur. J’ai préparé mes affaires, je me suis détendu devant la télé en buvant quelques gorgées de coca frais. Nos voisins nous ont ramené le constat de dégâts des eaux rempli.

Je suis arrivé à Vaires vers 19h30. Stéphane était déjà là. Je me suis changé, lui ai laissé mon sac et je me suis échauffé le long du lac, entre les vélos et les rollers qui arpentaient cette longue ligne droite. Depuis ma blessure aux adducteurs début juin, je n’avais pas vraiment repris le sport à part un tout petit footing. J’ai fait des accélérations, des mouvements, j’ai testé ma jambe et ça semblait aller.
Nous nous sommes annoncés à l’accueil. J’ai donné ma carte set au mec et il m’a dit qu’elle était périmée depuis 8 jours mais qu’il me restait encore 17 unités dessus, sachant qu’une heure de bad c’est 3 unités. Et, c’est là qu’ils sont très forts ! Pour utiliser les unités restantes, il faut recharger la carte, donc payer 125 euros ! Du coup, je n’ai pas utilisé ma carte, ça faisait un peu cher.

Nous avons joué sur le terrain n°4, le pire de tous. D’un côté, on avait le soleil dans les yeux. J’ai joué avec mes lunettes de soleil pendant un long moment. Et, alors qu’on s’approchait fortement de 22h, comme ils ne mettent pas les lumières, on ne voyait presque plus le volant. J’ai battu Stéphane 6-4 mais ce fut dur et accroché.
Vers la fin, en voulant frapper le volant de toutes ses forces, alors qu’il était au fond du terrain, sa raquette s’est littéralement brisée en deux au-dessus du manche. Une partie lui est restée dans la main, l’autre a volé dans les airs pour atterrir sur un autre terrain, heureusement déserté par les joueurs pour boire de l’eau. Je lui ai prêté une autre raquette. Il a vraiment trop de force parce que ce n’est pas la première qu’il casse, volontairement ou involontairement, et à chaque fois, il en prend une nouvelle plus chère que les précédentes, et normalement plus solide. Moi, j’ai une raquette d’une sous-marque de Décathlon depuis longtemps et elle tient le coup. Mais j’ai beaucoup moins de force que Stéphane.
Nous avons pris notre douche, énumérant les muscles qui nous faisaient souffrir, gémissant à chaque pas.
Stéphane m’a demandé si nous étions là le samedi 25 août parce qu’il pensait fêter son anniversaire. C’était malheureusement le week-end que nous avions choisi les Hédin, les Pinto et nous pour deux jours en chambre d’hôte, et nous étions à deux doigts d’avoir trouvé un lieu. Je lui ai dit que nous étions désolés, que ça tombait mal. Il n’a pas caché sa déception : « Pour une fois que je fête mon anniversaire, pour une fois que tout le monde est là, en fait personne n’est là… Ca fait chier ! »
Nous nous sommes séparés sur le parking.

A la maison, Sandrine était déjà couchée m’attendant juste pour que je la borde.
Je me suis préparé à manger et je me suis senti mal, la tête qui tournait, des sueurs froides, l’impression que j'allais tomber dans les pommes d’une seconde à l’autre. Je me suis traîné jusqu’au canapé et j’ai fini la bouteille de coca histoire d’avoir un peu de sucre. Je suis bien resté un quart d’heure au fond du canapé incapable de bouger, complètement terrassé par la fatigue. Je crois que la reprise avait été trop forte pour mon petit corps.
J’ai mangé en regardant un épisode de Grey. J’ai étendu le linge, lu quelques pages et je me suis couché. Je me sentais vraiment crevé physiquement et épuisé psychologiquement.

Hors d'atteinte




Finalement, je n'avais pas complétement fini mon cycle G. Clooney.

Et là, je vais fort, il s'agit en plus d'un film avec Jennifer Lopez...

Pas trop mal. Avec une bande son et un second degré très cools.

L'histoire d'un braqueur de banque et d'une femme flic. Assez banal mais on ne s'ennuie pas.

18.7.07

Le sac (deuxième partie)

Mardi soir

Avant de renter, j’ai décidé d’aller enfin chercher le sac de Sandrine.
Je suis rentré dans la boutique et la vendeuse de la première fois m’a fait un grand sourire.

Je regarde les sacs et je ne vois pas celui que Sandrine désire. Samedi dernier, à Val d’Europe, dans la boutique Lamarthe, elle me l’avait montré et nous l’avions vu accroché à l’épaule d’une dame qui passait devant nous.
Je demande à la vendeuse. Elle me montre un sac que je trouve vraiment grand. J’hésite. Je me dis que c’est n’est pas normal d’hésiter encore après la péripétie de la dernière fois, que je devrais être sûr de moi, que l’image du bon sac devrait être imprimé dans ma tête pour toujours. Je regarde la taille en dessous mais là, c’est vraiment trop petit.
Sur le catalogue, je lui montre le sac que Sandrine avait pointé du doigt le soir de la surprise ratée.

Moi : Je veux celui-ci en noir et lisse.
La vendeuse : Vous êtes sûr ?
Moi : Oui. Elle a fait une croix sur celui-ci. L’autre est trop grand…
La vendeuse (descend et revient me montrer le sac) : Voilà.
Moi (le sac est noir, lisse, je ne peux pas me tromper) : Oui… c’est celui-là… Enfin je crois…

Elle m’a tout de même fait un second paquet cadeau et j’ai quitté le magasin en me disant que cette fois, c’était bon. J’avais cependant un léger doute au fond de mon être.

J’ai rangé le sac pour que Sandrine ne le voie pas tout de suite.

J’ai rencontré la voisine à qui j’ai donné le constat de dégâts des eaux que j’avais déjà pré-rempli . Elle doit le remplir de son côté et nous le rendre.
Ils partent au Portugal samedi. Nous avons papoté un peu. Il faut attendre un dégât des eaux pour que je papote avec ma voisine. C’est rigolo, elle vient d’un village tout près de chez Laetitia et surtout de chez les grands-parents de mes petits frères.

Je suis allé en vélo à la bibliothèque pour rendre trois romans, en prolonger deux et en prendre un autre.

J’ai préparé à manger et Sandrine est arrivée. Elle se doutait de quelque chose pour le sac et l’a facilement trouvé dans la chambre.

Moi : Je pense que c’est le bon.
Elle : Bah, on l’a vu samedi… Si jamais tu t’es trompé, c’est que tu dois avoir un clone : un Romain qui entend les informations et un autre qui va acheter le sac…

En disant cela, elle ouvrait le paquet et découvrait le sac.
Ses yeux se sont écarquillés, sa bouche est restée entrouverte, elle m’a regardé du coin de l’œil, ne pouvant pas y croire.
Ce n’était toujours pas le bon sac !!!
Enfin, c’était presque le bon. En fait, elle voulait le même mais avec des anses plus grandes pour pouvoir le porter à l’épaule.

Mon visage s’est fermé tout de suite. C’était dément. Je ne pouvais pas m’être à nouveau trompé, c’était impossible et pourtant, je voyais bien à l’attitude de Sandrine que ce n’était pas le bon sac. Je n’avais plus vraiment envie de finir mon repas. Ce nouveau contretemps venait de me couper l’appétit. Sandrine a tout fait pour me convaincre que ce sac était très bien, elle a même poussé l’idée jusqu’à me faire croire qu’en fin de compte celui-ci était même mieux que celui qu’elle voulait au départ.
J’ai eu du mal à la croire. Je sentais bien qu’elle essayait de se convaincre elle-même.

Elle a vidé son sac pour immédiatement remplir le nouveau, histoire de se l’approprier avant que je décide de lui prendre le paquet des mains, de courir chez Lamarthe pour insulter ce magasin qui propose des sacs maudits, avec des tailles, des couleurs, des anses, des styles, tous ces pièges qui gênent un mec comme moi et mettent en péril de beaux cadeaux et de belles surprises au sein d’un couple sans histoire…
Je le trouvais bien ce sac. Il ressemblait à celui qu’elle voulait mais ce n’était pas exactement celui-là. Et je ne voulais pas être celui qui offre à Sandrine ce qu’elle ne veut pas vraiment, je ne veux pas qu’elle se contente de ce qu’on lui donne, je veux qu’elle ait ce qu’elle désire.

Stéphane et Ludivine sont arrivés pour le début de Grey’s Anatomy. J’ai préparé un café et rempli une tasse pour Ludivine. Il y avait une cafetière entière pour elle alors qu’elle ne boit que des mini-tasses… Je suis le genre de mec à faire tout de travers.
Laetitia est arrivée avec sa fille une dizaine de minutes plus tard. Elle s’était coupée les cheveux et avait fait un brushing (enfin sa coiffeuse pas elle toute seule) ; ça lui va vraiment bien. Alexia est passée de bras en bras avant d’aller se coucher dans notre lit. Elle a rechigné un peu. Je crois qu’elle voulait regarder les derniers épisodes de Grey elle aussi.

A la fin, Laetitia était déçue par l’absence de points positifs pour cette fin de saison. Aucun happy end nulle part. Un épisode qui s’achève sur la solitude des personnages, triste et désespérant.

Ludivine et Stéphane sont restés pour la première partie de L’île de la tentation. C’était vraiment drôle mais c’est quand même très long. Il ne se passe rien et ils arrivent à tenir plus d’une heure en filmant le vide ; après, ils nous mettent de la musique, des plans avec la lune et hop, c’est dans la boîte… Et nous on regarde bêtement…

J’ai raconté à Ludivine et à Stéphane l’histoire du sac depuis le début. Ca les a fait bien rire. C’est au moins ça ! Stéphane en a profité pour raconter à Ludivine l’histoire des œillets. C’était ma fête ou quoi ?

J’ai raccompagné Laetitia jusqu’à sa voiture. Dans la nuit, alors qu’elle avait sa fille dans les bras, j’avais l’impression d’escorter quelqu’un qui fuyait un endroit, une personne, qui s’évadait… Je l’ai laissée à sa voiture et, assuré de la bonne santé des deux femmes de Micaël, je suis rentré.

Alors que Sandrine s’apprêtait à dormir, j’ai voulu lui reparler du sac.

Moi : Je suis désolé pour le sac…
Elle (soupire) : Je t’ai dit que c’était bon. Je suis très contente d’avoir ce sac ! Il est même mieux que celui que j’avais vu en premier.
Moi : Tu dis ça pour me faire plaisir alors qu’au fond, tu es déçue, ce n’est pas celui que tu voulais…
Elle : Non, ce n’est pas celui que je voulais mais tu m’en as acheté un autre et il est très bien aussi, alors tu arrêtes de me parler de ça !
Moi : Tu comprends, je ne veux pas t’offrir une vie que tu vas accepter par dépit…
Elle : C’est comme pour le sac, la vie que tu m’offres est bien meilleure que celle que j’aurais pu imaginer…
Moi (ému par ce qu’elle vient de me dire) : Même si je suis un clone, même si je me trompe, même si je tombe toujours à côté, même si je suis maladroit…
Elle : Oui, c’est bien mieux comme ça… C’est moins classique…

Sandrine avait réussi à me rassurer. Je ne me suis pas couché tout de suite. J’ai lu un peu.

Ce matin, c’est elle qui m’a réveillé, seulement vingt minutes en retard. J’avais laissé le réveil à l’heure prévue pour Sandrine.
Du coup, je suis parti en retard. J’ai raté mon bus. Il y a ensuite eu des problèmes sur la ligne 14, ce qui est très rare. J’ai donc pris la ligne 1 mais je me suis arrêté une station avant celle proche de mon travail, j’ai dû marcher un peu plus longtemps…

Heureusement, ce soir, je fais un badminton avec Stéphane. Ca va me défouler. Enfin si ma douleur aux adducteurs est bien partie mais je n’ai pas l’impression… On verra tout à l’heure.

17.7.07

Au cinéma

Lundi soir

Juste au moment où j’ai voulu pointer, une averse est tombée sur Paris.
J’ai donc fait un peu de rab et j’ai profité d’une accalmie pour m’éclipser. Le RER était très lent.

Après avoir déposé mes affaires à la maison, je suis monté au deuxième étage. A chaque pas, je découvrais un monde nouveau, une nouvelle vision de notre immeuble.
Sur son palier, mon voisin a posé une grande plante dans un pot blanc, ça décore cette cage d’escalier pourrie.
Le constat de dégâts des eaux dans la main, j’ai sonné. J’ai entendu un chier renifler derrière la porte puis des pas s’approcher, des pas d’adultes et des pas d’enfants.
Ma voisine ouvre la porte, me fait un sourire et comprend tout de suite pourquoi je suis là. Ses deux petites filles se tiennent près d’elle et m’observe. J’explique quand même la raison de ma présence et lui demande si je peux passer demain après le boulot. Elle me dit que son mari s’en occupera avec moi en fin d’après-midi. Je redescends, heureux d’habiter au rez-de-chaussée.

J’ai retrouvé Sandrine aux Arcades. Nous avons mangé au traiteur chinois à côté du cinéma puis nous avons rapidement fait quelques magasins à deux doigts de fermer avant d’achever notre tour par la FNAC et une discussion avec Seb alors qu’il ne restait plus que nous dans les rayons.
Nous avons vu Persépolis et nous sommes rentrés.

A la maison, j’ai regardé la fin d’un épisode de Grey’s Anatomy et Sandrine s’est couchée.

J’ai mis de la musique et des films sur mon ARCHOS, ce qui m’a pris pas mal de temps. Ce matin au réveil, j’avais donc les yeux bien lourds.

Persepolis




Le film d'animation tiré de la BD de Marjane Satrapi. Très réussi, drôle et tragique, qui donne aussi un coup de projecteur sur ce pays (L'Iran) et son histoire (guerre contre l'Irak, révolution, gouvernement islamiste répréssif, intellectuels et opposants enfermés et fusillés).
Nous suivons la petite Marjane qui découvre et vit cette histoire en essayant d'avoir la sienne.


Fahrenheit 9/11




Le reportage de Michael Moore au sujet du 11 septembre, de Bush et de l'Irak.
Très intéressant. Un film qui semble avoir fait bouger plus de gens à l'étranger qu'aux Etats-Unis.
Difficile de regarder Bush avec les mêmes yeux, de regarder les attentats du World Trade Center sans penser à un complot dans le seul but de faire du profit, difficile de ne pas penser que la guerre profite à tout le monde sauf aux petits militaires et aux iraquiens.
Et pourtant il y a toujours la guerre, les américains ont réélu Bush...
Reportage intéressant à voir après la lecture du livre de Chattam, Les Arcanes du chaos.

16.7.07

Acheter, manger et glander.

Vendredi soir

Un plombier est passé dans l’après-midi observer notre plafond. Il a ensuite sonné chez nos voisins pour apprendre que celui du deuxième avait eu une fuite et qu’il l’avait réparée deux jours plus tôt. Le voisin du premier avait lui aussi de l’eau chez lui.
Nous devons donc remplir un constat avec celui du deuxième et les assurances feront le reste. Le plombier nous a conseillé de ne pas refaire notre plafond tout de suite. Il faut attendre environ 6 mois pour que tout soit bien sec.

Avant d’aller chez Nicolas et Stéphanie, nous sommes passés chez la mère de Sandrine pour récupérer le fraisier apporté par Lourdes la veille ainsi que du pain frais, fait maison. J’ai fait une blague un peu lourde (tiens, ça change…).
Moi : Vous avez du pain frais ?
Ana : Oui, il est tout chaud, il sort du four.
Moi (très sérieux) : Attendez ! Il est frais ou il est chaud ?
Ana (qui commence à s’habituer à mon humour) : Il est chaud… Mais, c’est du pain frais…

Chez Nicolas et Stéphanie, nous avons fait une soirée Koh-Lanta (A fond la randonnée !!!) en mangeant des fajitas piquantes et en buvant de la bière. Je pense créer un fan club pour soutenir Véronique.

Pendant Secret Story, Nico et moi nous avons regardé plusieurs feux d’artifices ainsi que les gens de l’immeuble d’en face. Nous avons discuté de choses et d’autres, admirant la belle bleue, la belle rouge, etc., c’était très romantique.
Nous sommes partis après les arnaques. Nous n’avions pas fini le gâteau malgré les parts immenses coupées par Nico ni le pain que nous n’avions pas entamé mais bon avec les fajitas…

Samedi

Sandrine m’a réveillé vers 10h. Elle avait préparé un petit-déjeuner de chambre d’hôte.
Un peu de musique, du pain grillé, du Nutella, ma femme, la vie est belle !!!

Un peu avant midi, nous sommes allés à la bibliothèque mais le 14 juillet, étrangement, elle était fermée. Nous sommes allés aux Arcades pour que Sandrine se trouve une nouvelle paire de lunettes. Moi, j’ai regardé du coin de l’œil. Je n’y tenais pas vraiment. Et finalement, Sandrine n’a rien trouvé et moi j’ai trouvé une nouvelle monture, changé les verres de celle que je possède et pris une nouvelle paire de solaires.
Je me suis lâché pensant que la mutuelle de Sandrine prendrait tout comme la dernière fois mais une nouvelle procédure a été mise en place et il faut quand même que je paie une partie de ma poche. Quand l’opticienne m’a annoncé cela, je ne pouvais plus vraiment faire marche arrière.
Nous sommes ensuite allés dans la zone industrielle de Saint Thibault des vignes pour que je me trouve un jean. Ils n’avaient pas ma taille. Une taille dont je ne parlerais pas ici. Le micro-surpoids fait des ravages partout.
Sandrine avait très faim mais se sentait capable d’attendre jusqu’à Val d’Europe. Nous avons décidé de manger au casino. Beaucoup de monde, une bouffe moyenne et un rapport qualité / prix décevant. Nous avons beaucoup marché mais j’ai réussi à me trouver un jean et Sandrine m’a poussé à m’acheter un joli costume. Elle a acheté des petites choses et nous avons choisi le cadeau pour l’anniversaire de Laetitia. Nous avons quitté le centre avec beaucoup de sacs, trop de sacs.
Nous devions passer voir mon père le dimanche mais comme nous étions juste à côté, je l’ai appelé pour savoir s’il était là. Un quart d’heure plus tard, nous les avons aidés à faire une pause dans les travaux qu’ils entreprennent dans la maison. Mon père avait l’air en forme, souriant, drôle.

Nous sommes rentrés et nous avons récupéré chez la mère de Sandrine notre ration de soupe pour la semaine.
Après un court passage à la maison, nous avons repris la voiture pour aller chez les Pinto pour le premier barbecue chez eux depuis pas mal de temps. Avec les travaux, le manque de temps et la petite, les occasions ont manqué.
François et Maria ont mangé avec nous. Ils ont une petite fille de deux ans qui ne fait toujours pas ses nuits et qui n’a pas été facile depuis sa naissance. A côté, Alexia est un ange. Mais même pas à côté en fait…
Stéphane et Ludivine sont arrivés un peu plus tard dans la soirée, juste au moment du café. Ils étaient bronzés et nous ont raconté leurs vacances.

J’étais content de retrouver mon pote. Nous avons déjà organisé un bad, une soirée au cinéma.

François et Maria sont partis un peu avant minuit. Stéphane et Ludivine un peu plus tard. Et nous en dernier. Ma fin de soirée a été gâchée par un hoquet gênant qui a disparu alors que je sortais des toilettes. J’ai eu un hoquet très bruyant dans la chambre d’Alexia et je l’ai entendue bouger. J’ai tellement eu peur de la réveiller que c’est passé.

Dimanche

Nous avons dormi jusqu’à midi. Après un petit-déjeuner moins gastronomique que la veille mais tout de même délicieux, nous avons entamé notre journée détente: regarder des films, faire une sieste, goûter.
Vers 18h, j’ai motivé Sandrine pour qu’on fasse une promenade. Dehors, nous avons été assommés par la chaleur. Il n’y avait pas d’air et chaque pas, chaque respiration, devenait un supplice. Nous n’avons donc fait qu’un petit tour ridicule, cherchant des coins d’ombres partout.
Mais du coup, cette promenade nous a fait apprécier le bonheur de revenir chez nous, au frais.

Nous avons regardé Urgences puis nous nous sommes couchés. Sandrine a dû s’endormir en pensant au boulot.

Les Robin des bois





Essaye-moi

Le premier film de PEF (Pierre-François Martin Laval), le cascadeur. Film gentil et drôle. Une petite fille promet à un petit garçon qu'elle l'épousera s'il va dans les étoiles.
24 plus tard, le petit garçon devenu adulte revient d'un voyage dans l'espace et sonne à la porte de la jeune fille devenue femme pour lui demander sa main. Elle rigole puis panique quand elle comprend qu'il est sérieux.
Elle a un fiancé, joué par un Kad toujours aussi fort, et doit se marier dans quinze jours.
Malgré tout, elle accepte d'essayer Yves-Marie, c'est son prénom, pendant 24 heures. De nombreuses difficultés vont apparaître avec ce petit garçon coincé dans un corps d'homme qui sait très bien faire le "jambon-purée" et qui propose des tangs, des banga ou des lait fraise en apéro.
En tout cas, moi, je me suis bien marré... même si c'est très bête parfois, très simple...
Et ça peut valoir le coup rien que pour voir Pierre Richard en papa gâteau du petit Yves-Marie.

Yves-Marie : "Mais on est fait l'un pour l'autre"
Jacqueline : "Non, toi, t'es fait l'un pour l'autre, pas moi"


RRRrrrr !!!

Un film d'Alain Chabat, scénarisé par les Robin des bois et avec les Robin des bois, plus quelques guests, Jean Rochefort, Gérard Depardieu, Joey Star ou Dominique Faruggia.
C'est très moyen voire assez nul. Il y a bien sûr quelques scènes drôles, quelques dialogues sympas mais dans l'ensemble, c'est bof...




Papa

Le second film de Maurice Barthélémy, le petit chauve, mari de Judith Godrèche. Avec Alain Chabat.
Un road movie entre un père et son fils. Ils avalent les kilomètres, passent d'aire de repos en aire de repos, d'hôtel en hôtel.
Le père fait des blagues, certains plus ou moins lourdes, et essayent de créer une complicité avec son fils. On ne sait pas trop pourquoi ils sont là, où ils vont, ce qui se passe entre eux. On imagine beaucoup de choses, du plus simple au plus dramatique...
Au fil des minutes, les informations nous parviennent et le drâme qui les a séparé va finir par les unir.
Un très beau film, qui m'a profondément touché et agréablement surpris.

Résumé : Les comédiens de la troupe des Robin des bois font de meilleurs films en solo qu'en groupe.

13.7.07

Deviner la fin...

Jeudi soir

En rentrant à la maison, j’ai à nouveau senti une bonne odeur de chocolat. Je m’attendais à des petits moelleux mais Sandrine m’a immédiatement prévenu qu’il s’agissait d’un gâteau pour l’anniversaire de son oncle et que je ne devais pas y toucher avant ce soir.
J’ai dû faire une petite moue de tristesse. Elle a souri et m’a dit que je pouvais encore lécher la casserole. Je me suis jeté sur les restes de chocolat. A la fin, ce n’était même plus la peine de la laver.
Je crois que je suis un peu gourmand.

Nous avons regardé un épisode de Dexter, l’avant dernier. Difficile de se lever et de partir quand la fin approche à grands pas et que la tension est à son comble.

Nous avons mangé chez la mère de Sandrine. Son oncle José était là. C’était son anniversaire et Lourdes, sa fille, est venue manger avec nous. Il était content. Il a pu souffler ses bougies, ouvrir son cadeau. Sa fille lui a offert un téléphone portable. Elle a essayé de lui expliquer comment appeler, recevoir, comment envoyer des textos. La mère de Sandrine trouvait que ça faisait trop d’informations à retenir d’un seul coup.

C’est fou ce fossé qui existe entre leur génération et la notre, les portables, les DVD, les ordinateurs, Internet, la télévision, les MP3, etc. Toutes ces choses qui sont dans notre quotidien aussi normalement que le four ou le frigo pour eux.

Nous sommes partis en même temps que Lourdes.

Nous avons regardé le dernier épisode Dexter. Waaou !!
Sandrine avait tout deviné depuis le début. Vraiment tout…
Difficile de croire que personne ne lui a soufflé le dénouement mais bon, c’est ma femme, je suis obligé de lui faire confiance.

Avant de me coucher, j’ai passé un peu de temps sur le site de l’INA. J’ai pu voir le journal télévisé du jour de ma naissance ; voir Albert Camus parler de son adaptation des Possédés ; Patrick Modiano parler de Rue des boutiques obscures ou Boris Schreiber d’Un silence d’environ une demi-heure après avoir reçu le Prix Renaudot, « Je croyais, j’ai toujours cru, que je faisais partie des exclus mais non, je me rends compte que je peux être inclus », toujours le goût des phrases fortes.

Aujourd’hui, il fait beau.
A 5h du matin, j’ai ouvert les yeux et je me suis levé croyant que c’était l’heure, Sandrine m’a retenu et quand le réveil a sonné à 6h, j’avais l’impression d’être dans le flou, que tout était bizarre, pas comme d’habitude.
Sandrine s’est levée vers 6h20, prêt à prendre son petit déjeuner avec moi. C’est beau l’amour !

Le plombier doit venir dans l’après-midi pour notre plafond. Ce soir, j’aurais peut-être un trou qui me permettra de mieux entendre mes voisins, peut-être même de les voir… Génial !

Je continue à récolter au fond de ma mémoire des scènes perdues, enfouies, oubliées.
C’est à la fois excitant et troublant.
Quand on creuse, on ne sait jamais sur quoi on va tomber : puits de pétrole ou ossements.

Danseur



Un livre sur Rudolph Noureev. Une biographie romancée racontée par les personnages qui ont traversé la vie du danseur.
De la Russie d’après guerre aux plus grandes scènes du monde, on suit Noureev qui passe de la misère à la gloire, et qui dans les années 70 et 80, a vécu à fond les années remplies de sexe, de drogues et de liberté, vivant pleinement son homosexualité.

Ca ne m’a pas vraiment emballé mais ça m’a permis de mieux connaître cet homme dont je n’avais fait qu’entendre parler.

12.7.07

"D ga d zo" (j'essaie d'écrire en SMS...)

Mercredi soir

Je suis parti sans avoir reçu un seul coup de fil. Je ne m’angoissais pas mais bon…

A la maison, Sandrine m’a accueilli en meilleure forme et avec des minis moelleux au chocolat remplis d'un cœur fondant. J’en ai goûté un et pendant qu’elle préparait à manger, discrètement, j’en ai goûté un second. Sandrine m’a vu et m’a dit qu’elle était contente que je fasse attention à mon micro surpoids et m’a appelé Grosquick.

J’ai regardé la fin de l’épisode de The Nine puis je suis allé chez les parents de Sandrine pour récupérer du Champagne stocké chez eux pour une des ses collègues.
J’ai appelé Rémi et nous sommes restés quelques temps au téléphone. Du coup, je n’ai pas pu dire bonjour à la collègue. Je parlais à Rémi et je faisais le transfert des caisses de ma R5 vers son Scénic. Rémi et Géraldine s’apprêtaient à regarder la fin de Heroes, envoutés par la série. Nous cherchons un moment pour nous voir mais l’aller-retour coûte cher et il n’y a pas tant de week-ends de libres pendant l’été… Une prochaine fois peut-être…

Sandrine a passé la soirée à essayer de ne pas s’énerver contre sa crève, sa rhino, sa toux, son nez qui coule. Elle en a marre, vraiment marre. Du coup, pour se détendre, elle a pris un bain. J’en ai profité pour me raser la tête, mes cheveux étaient vraiment trop longs !

Nous avons regardé un épisode de Dexter.
Sandrine devine tout, l’intrigue, le tueur, etc. une heure avant moi, je ne sais pas comment elle fait !

Je ne me suis pas couché tout de suite. J’ai trainé sur Internet à regarder des trucs, écouter de la musique. Je me suis encore couché trop tard.

Aujourd’hui, je me suis réveillé avec un mal de gorge et de crâne qui n’est toujours pas parti à cette heure.

La maison d’édition m’a rappelé pour me dire que c’était bon, que je commençais finalement le 3 septembre pour huit mois.

Sandrine me tient au courant de l’évolution de notre plafond. Ca coule, la situation devient critique. Un plombier doit passer demain ou la semaine prochaine. Il va réparer la fuite après avoir cassé le plafond. Ensuite une entreprise doit refaire notre plafond et l’assurance se charge de tout. Un dégât des eaux quoi !

Discussion avec E. au sujet de la cigarette.
E (revenant d’une pause clope) : Tu n’as jamais fumé toi ?
Moi : Non.
E : Pas une seule fois ?
Moi : Non.
E : Tu n’étais pas un garçon influençable ?
Moi : Si mais je trouvais ça plus cool de ne pas fumer…
E : Ah ?
Moi : Oui. Quand tu fumes c’est d’abord pour être comme tout le monde, pour t’intégrer et finalement, tu n’es plus personne, tu te disparais dans la foule. Alors que moi, j’étais différent, à part…
E : Tu étais déjà philosophe à l’époque ?
Moi : Je ne sais pas. Je crois que je ne trainais pas avec des gens qui fumaient, j’étais un peu un bouffon cool. A la fois bon élève et cool…
E : Ah ouais… Ca peut expliquer !

J’ai commencé à noter un certains nombres de souvenirs. En vrac, comme ça, sans ordre chronologique, sans buts précis… Comme ça vient.
J’ai l’impression que je peux me souvenir de l’appartement dans lequel nous avons vécu jusqu’à mes 6-7 ans. J’ai l’impression que je me souviens de certaines scènes de mes 4 ou 5 ans…
Je note tout et on verra bien ce que je pourrais en faire.

Je cherche peut-être le souvenir dont je ne veux pas me rappeler.
Le truc que j’ai délibérément enfoui au fond de moi…

Je fouille, je creuse, je remue le couteau…

11.7.07

Soirée du mercredi le mardi...

Mardi soir

Je suis parti à 16h30 pile histoire d’attraper le bus 84 à 16h39.
J’étais à l’arrêt à 16h37 et à 16h45, alors qu’aucun bus 84 ne s’était pointé, j’ai téléphoné à la jeune fille pour la prévenir de mon retard.

Moi : J’attends mon bus qui devait passer il y a cinq minutes… Je vais sûrement avoir dix minutes de retard… Je suis désolé.
Elle : Ne vous inquiétez. Il n’y a aucun problème…
Moi : Je préfère vous prévenir.
Elle : Et je vous en remercie mais ne vous stressez pas, je vous attends.

En raccrochant, je me suis dit que c’était bien d’avoir téléphoné pour l’informer de mon retard mais qu’en même temps, je venais de passer pour un angoissé dont on perçoit le stress au téléphone. Ce n’était pas un bon point pour moi. J’ai repris ma respiration et j’ai fini par me convaincre qu’il fallait arrêter de toujours penser au pire et que ce coup de fil n’avait été qu’anodin, purement informatif et c’est tout !

Dans le bus, j’ai fini de regarder Slevin. Le trajet m’a paru plus court que la dernière fois.
J’ai remonté la rue qui se dirige vers le jardin du Luxembourg, perpendiculaire à la rue Vaugirard et je me suis présenté à l’accueil un peu avant 17h10.
L’unique chaise de la dernière fois avait été remplacée par un canapé et un fauteuil très années 70, et une table basse agrémentait le coin.

Une jeune femme blonde aux cheveux courts, ayant un petit air de Maïtena Biraben, est venue me retrouver. Je l’ai ensuite suivie jusqu’au même bureau que la dernière fois. Elle s’est assise dans un grand fauteuil en cuir de chef et moi dans un siège rouge de l’autre côté du bureau. Elle semblait aussi à l’aise que moi et souriait beaucoup.
Elle m’a demandé de lui présenter mon parcours, m’a posé quelques questions sur le poste proposé, m’a précisé que ce serait pour le 15 septembre…
L’entretien s’est terminé sur le théâtre, elle voulait savoir de quoi parlait la pièce et quel rôle j’y jouais.

En sortant, je me sentais à la fois confiant et inquiet. Confiant car l’entretien s’était bien déroulé et inquiet parce que c’était son job de mettre les candidats en confiance et de leur donner l’impression qu’ils étaient pratiquement pris pour leur donner envie d’argumenter afin d’avoir vraiment le poste.
Elle doit me donner une réponse aujourd’hui. Si ça ne marche pas, ce n’est pas très grave, ce n’est finalement qu’un CDD…

J’ai traversé le jardin du Luxembourg pour prendre le RER B. J’avais envie de m’assoir sur une chaise métallique pour lire et me détendre mais j’ai préféré rentrer. Et puis ma femme m’attendait.

Avant de rentrer dans l’appartement, j’ai croisé mon voisin du dessus, il m’a confirmé qu’il n’y avait rien chez lui, dans sa salle-de-bain, aucune fuite, aucune trace de quoi que ce soit. Je me suis alors empressé de vérifier à nouveau mon plafond pour m’apercevoir qu’autour du tuyau, le plafond était mou, imbibé d’eau et que ça commençait à goutter… Génial !

Sandrine qui allait beaucoup mieux m’a laissé regarder les deux premiers épisodes de The Nine pendant qu’elle faisait à manger et préparait la table. J’ai bien essayé de lui dire que j’allais m’en occuper mais elle n’a rien voulu entendre et je n’ai pas trop insisté non plus.
Les Pinto sont arrivés vers 21h. Les filles se sont installées devant Grey’s Anatomy. J’ai pris Alexia dans mes bras, (Sandrine, malade, pouvait pour une fois la partager), et nous avons mangé les cookies faits par Laetitia. Elle avait promis, pendant le week-end, qu’elle en ferait pour nous la prochaine fois et nous avons pu voir qu’elle tenait ses promesses.
Micaël s’est endormi au début de l’île de la tentation et a donc raté les jeunes filles en maillot de bain. C’était très con et très drôle. Nous avions beaucoup de commentaires à faire…

Ils sont partis à la fin de l’émission et nous nous sommes couchés.
Je me suis endormi en pensant au plafond de la salle de bain, à des scènes atroces du voisin qui traverse et tombe chez nous, aux travaux qu’il faudra faire, au budget qu’il faudra prévoir, à la saleté…
Sandrine, elle, n’avait pas l’air inquiet, comme toujours…
Ce matin, j'ai fait une petite promenade pour apporter l'arrêt de travail de Sandrine à la Sécu. C'était agréable.
Ce midi, au square Louis XVI, je n'ai pas vu l'heure passer. Je regardais un film intéressant, Farenheit 9/11 de Michaël Moore. Je suis rentré en marchant très vite, avalant les marches quatre à quatre pour finalement pointer à 13h59, une minute avant l'heure fatale...
Ma collègue, E. m'a demandé pourquoi j'étais essouflé. J'ai commencé à lui parler du film de Moore, des attentats du 11 septembre, du livre de Chattam, etc. Une vraie piplette. Je me suis demandé si je n'étais pas devenu le collègue chiant qui lui tient la jambe et dont elle parlera peut-être dans son blog (si elle en a un), comme j'ai pu le faire avec V. ou E. ces dernières semaines.

Slevin



Un film avec de bons acteurs, soutenu par un scénario bien ficelé qui oscille entre second degré et vrai policier.
Pas mal du tout.

10.7.07

Les mères et les belles-mères

Lundi soir

Je suis resté jusqu’à 18h au boulot ; j’avais du temps à rattraper.

J’ai retrouvé Sandrine dans le lit, encore bien fatiguée et malade. J’ai rangé mes affaires et je suis resté avec elle. Cidalia est arrivée en avance. Elle a tenu compagnie à Sandrine pendant que je mettais la table.
Sandrine a fini par se lever pour mieux s’assoir dans le canapé, à côté de Cidalia et moi.

Ma grand-mère a téléphoné à la maison pour savoir où était ma mère car elle n’avait pas réussi à la joindre. Je criais un peu dans le combiné car elle commence à être bien sourde.

Nous avons attendu nos mères respectives en regardant le début d’un épisode de Friends et en grignotant des gâteaux apéritifs. Ma mère était un peu énervée à cause d’un coup de fil qu’elle venait d’avoir avec sa propre mère… Nous avons ensuite parlé des mamans envahissantes, des coups de fil, de leur inquiétude.

Ma mère nous avait ramené ses plantes pour les garder pendant ses vacances. Vu comment que je m’occupe des miennes, c’est risqué mais je crois qu’elle compte plus sur Sandrine que sur moi.
La mère de Sandrine avait apporté de la soupe, du pain perdu, de la salade, du riz et des pizzas. Je n’ai eu qu’à mettre la table, préparer une vinaigrette, faire chauffer le four et c’est tout.
Par contre, manger encore des pizzas, ce fut dur ! Du coup, je n’ai pas touché un seul morceau de pain. J’ai fait la vaisselle pendant que les filles se marraient en regardant L’amour est dans le pré.

Elles sont parties après l’émission. Sandrine et moi nous avons regardé Nos enfants chéris.

J’ai ensuite passé le reste de la soirée devant les dernières photos que j’avais prises depuis le Portugal. Je n’avais pas encore eu le temps de les regarder, retoucher ou d’en mettre quelques unes en noir et blanc. Certaines photos de Porto ou des bébés de ce week-end sont vraiment très jolies. La plus belle photo, c’est Sandrine qui l’a prise, dimanche matin : Laetitia et sa fille blottie l’une contre l’autre sur le canapé.
Ca m’a pris du temps, beaucoup de temps, et j’ai regardé aussi la fin d’un épisode de Grey’s Anatomy.

Je me suis donc couché à 1h30 et aujourd’hui, je lutte réellement pour garder les yeux ouverts.

Nos enfants chéris

Un film que nous avions vu au cinéma et sur lequel nous sommes retombés par hasard hier soir.

Réel plaisir à le redécouvrir. Drôle et triste à la fois, nostalgique et critique... Un tableau de certains trentenaires avec des enfants, de certains jeunes qui devienent parents et de ceux qui ne préfèrent pas...

Très actuel finalement quand on vient d'avoir 27 ans !

9.7.07

Week-end à Lille avec des mamans, des papas et des bébés...

Vendredi soir

Je suis parti du boulot un peu après 16h, mon paquet sous le bras.
En entrant dans la boutique Lamarthe, la vendeuse, qui était au téléphone, m’a reconnu et a souri. Je lui ai expliqué la situation, rendu le mauvais sac et je lui ai montré le bon modèle. Elle l’avait mais il existait dans deux tailles et surtout il n’était pas soldé… Du coup, j’ai hésité, je ne voulais pas faire une nouvelle erreur. Voyant mon air dubitatif, elle m’a dit qu’elle pouvait éventuellement me faire un geste commercial et m’a proposé une ristourne de 30 €, ce qui n’était pas négligeable. Je lui ai plutôt proposé de me rembourser mais c’était impossible, elle ne pouvait me faire qu’un avoir. Comme Sandrine avait vu le même sac beaucoup moins cher sur Internet, j’étais déjà en train de me dire que j’avais vraiment gagné sur toute la ligne et que tant qu’à faire une connerie, autant la faire jusqu’au bout.

J’ai quitté la boutique avec mon avoir, épuisé par toute cette aventure du sac, nouvel épisode épique de ma petite vie. Je devais retrouver Sandrine à Gare de Lyon mais un colis suspect à Nanterre bloquait le trafic et elle était déjà en train de rejoindre La Défense à pied.

Je suis rentré sans elle en passant par Nogent et en prenant le 113. Sandrine avait pratiquement tout préparé pour le week-end. J’ai donné à manger au poisson, pris de l’eau, des gâteaux et je me suis installé devant le tennis en suivant par téléphone l’évolution de Sandrine dans le RER et l’évolution des Pinto en voiture. Le rassemblement devait se faire à la maison pour 18h.

Sandrine est arrivée avant eux et en a profité pour prendre une douche et se changer. Les Pinto ont sonné peut-être cinq minutes plus tard. Ils se sont désaltérés puis nous avons rangé nos sacs dans le coffre de leur voiture. Ils ont ensuite essayé d’installer leur nouveau siège auto mais le dessin pas très clair, la ceinture trop courte et le stress du retard qu’on prenait n’ont pas aidé à réussir l’opération. Du coup, ils ont décidé de repasser chez eux pour récupérer le cosy (je ne suis pas sûr de l’orthographe…). Vers 19h, Virginie a téléphoné pour savoir où on en était. Je lui ai fait un résumé de la situation et conseillé de ne pas nous attendre pour manger.
Après un court passage chez les Pinto, nous avons fini par attacher Alexia, par nous installer dans la voiture et par partir.
Laetitia a pris le volant, Alexia était devant et Sandrine, Micaël et moi étions derrière. Micaël s’est rapidement endormi. Nous nous sommes arrêtés à l’aire d’Assevillers, l’aire de repos avec un Quick, celle où Sandrine et moi avons nos marques…

Nous nous sommes garés devant chez Virginie et François vers 22h45. Nous avons discuté une bonne partie de la soirée, perdant dans l’ordre chronologique Micaël puis François avant que les derniers rescapés abandonnent vers 3h du matin.
Les Pinto ont dormi dans la chambre qui est la notre habituellement où un lit parapluie avait été monté.
J’ai branché le lit gonflable pour deux personnes au milieu du salon. En cinq minutes, avec des draps et des coussins, nous avions un super lit confortable.
Trois heures plus tard, alors que Sandrine s’était retrouvée régulièrement allongée sur moi et que mon dos commençait à me faire assez mal, nous avons tous les deux ouvert les yeux. Nous étions au milieu du lit à moitié dégonflé, creusant un trou avec le poids de nos corps. Je l’ai rebranché. Ca faisait un bruit d’aspirateur. J’avais peur de réveiller une des deux petites mais c’est finalement Virginie qui a pointé le bout de son nez. Elle a vu l’état du lit, s’est frottée les yeux puis est repartie se coucher en titubant.
Nous nous sommes recouchés mais lorsque tout le monde s’est levé, avec les bébés dans les bras, nous étions encore dans le creux, le dos contre le parquet.

Samedi

Je me suis dévoué pour aller chercher les croissants. Nous avons pris notre petit déjeuner, laissant Armelle et Alexia se découvrir, jouer, discuter, dans le parc. Micaël a dormi une bonne partie de la matinée, récupérant de ses semaines de folie où il répare des bagnoles ou construit des maisons, ou les deux en même temps…
Alexia et Armelle ont mangé. Les trois couples sont passés un par un sous la douche, se relevant auprès des enfants pour les surveiller. Puis les parents ont préparé le nécessaire pour une promenade dans la ville : un sac avec les couches, de quoi se changer, le goûter, la poussette, etc. Sandrine et moi nous regardions cela, ce chambardement, cette agitation, avec de grands yeux.

Notre promenade nous a d’abord mené dans le métro puis dans le centre ville de Lille, jusqu’à un restaurant, l’Omnia, ancien cabaret, cinéma X, devenu restaurant abordable aux allures chics avec fauteuils et banquettes rouges, une ambiance feutrée.
Les bébés ont été plutôt calmes dans l’ensemble ou alors, elles chouinaient en alternance. Malgré tout, pendant un petit quart d’heure, alors qu’Alexia pleuraient parce qu’elle n’arrivait pas à s’endormir et qu’Armelle poussait des petits cris pour qu’on s’occupe d’elle, nous avons eu un peu de mal à nous parler. Mais dès qu’elles nous ont font un sourire, on a tout oublié…
Sandrine, qui n’avait pas très faim, m’a donné la moitié de ses plats, on s’étonne après de mon micro surpoids !
Nous avons parlé de choses et d’autres. A un moment j’ai cru entendre François dire qu’il était « gay mignon » mais ce n’était pas ça. Je venais de lui avouer que si j’étais homo, il aurait été mon genre de mec, comme Olivier l’avait dit lors de la soirée chez nous début juin.

Les serveurs étaient gentils. L’un deux sentait très bon, Laetitia a dit en rigolant qu’elle aurait bien voulu connaître son parfum. Lorsque nous avons payé, c’est lui qui nous a encaissés. Avant de partir, je lui ai demandé quel parfum il mettait. Il n’a pas su me répondre. Il a essayé de me faire un dessin pour m’expliquer la forme de la bouteille puis n’y parvenant pas, a pris une carte du restaurant pour noter au dos son numéro de portable, me conseillant de l’appeler dimanche après-midi pour avoir ma réponse. J’ai retrouvé les autres en me ventant d’avoir eu le numéro de portable d’un serveur…
Je suis peut-être gay finalement...

Nous nous sommes promenés dans les rues de Lille, sous le soleil. Sur la Grand’Place, des hommes et des femmes déguisés enterraient leur vie de garçon ou de jeune fille ; deux jeunes hommes à peine sortis de l’adolescence proposaient sur des cartons de fortune des câlins gratuits.
Laetitia et Virginie ont fait les magasins à la recherche de bonnes affaires. Elles ont trouvé leur bonheur dans la rue des magasins pour vêtements d’enfants. Nous attendions dehors, les observant aller de magasin en magasin.
Pour le goûter, nous nous sommes arrêtés dans un petit truc appelé So Cake. A nous six avec les bébés et les poussettes, nous occupions tout le rez-de-chaussée. Le patron venait de recevoir la visite de sa femme et de leur fille de 14 mois. Difficile de ne pas se sentir différent…

Nous sommes tranquillement rentrés à l’appartement pour nous détendre sur le canapé et les fauteuils. Micaël en a profité pour faire une petite sieste. Nous avons mis un temps fou à nous décider pour savoir ce qu’on allait manger. J’ai même du mettre mon grain de sel parce que je commençais à mourir de faim. Finalement, les hommes (toujours ce stéréotype du chasseur) sont allés à pied jusqu’au marchand de pizzas qui vient d’ouvrir à côté de l’entrée du métro et qui fait de très bonnes pizzas, salades, etc.
Nous avons mangé en regardant l’enregistrement du Koh Lanta de vendredi soir pour nous marrer devant la force de Véronique qui aime la randonnée (« A fond la randonnée » selon elle) mais qui ne sait pas nager, ce qui est très gênant pour son équipe. Mais malgré cela, ils se surpassent tous pour pallier ses erreurs et gagnent tout en ayant un boulet, c’est beau, c’est fort, c’est Koh Lanta !
Dans la nuit, nous avons perdu Micaël et François, et comme la veille, les autres se sont couchés vers 3h.
Nous avons retenté le lit à air mais encore une fois, nous nous sommes retrouvés à dormir à même le sol. Du coup, Sandrine s’est installée dans le canapé et je suis resté dans mon creux, les bras en croix à attendre le sommeil. C’est dur le camping !

Dimanche

Cette fois-ci, c’est François qui s’est proposé pour aller chercher les croissants. Micaël s’est réveillé à temps pour participer au petit déjeuner avec nous.
Nous avons tous trainé sur le canapé, sous la douche. Les bébés étaient plus en forme que nous.
Nous avons mangé tous ensemble essayant de définir nos prochains projets : un week-end en août, des vacances en Guadeloupe l’année prochaine… On verra. Moi, je ne peux pas me prononcer pour 2008.
A la fin de la sieste d’Alexia, nous sommes partis. La pluie a commencé à tomber quelques instants après pour ne plus nous lâcher jusqu’à notre arrivée, après quelques bouchons autour de Roissy.

Nous avons rangé nos affaires et nous nous sommes détendus devant un épisode Dexter. Sandrine, qui se mouchait depuis le matin, a commencé à se sentir de moins en moins bien. Elle avait chaud puis froid, de la fièvre, elle se sentait courbaturée. Elle s’est couchée tôt mais son état m’inquiétait.
Au réveil, après une nuit agitée, nous avons attendu un peu pour appeler le médecin. Il est venu vers 8h15 pour lui diagnostiquer une gastro-entérite et une rhino-pharyngite. Elle a appelé sa sœur pour qu’elle aille lui chercher ses médicaments et je suis parti rapidement au boulot. Du coup, j’ai badgé à 9h48, heureusement qu’il y a des horaires variables.

Aujourd’hui, on m’a à nouveau fait changer de poste mais cette fois je suis dans le bon service avec les bonnes personnes, du coup je discute, je m’intègre, je suis sociable… Ca change !

6.7.07

Le sac à main surprise

Jeudi soir

Depuis quelques jours, Sandrine avait prévu une soirée avec ses collègues. Je ne savais pas encore ce que j’allais faire de ma soirée jusqu’à jeudi matin.
Sandrine attend un sac à main que je lui avais promis pour son anniversaire. Comme je suis un peu lent à la détente et que ce n’était pas vraiment à elle de me forcer à lui offrir un cadeau, elle est restée patiente. Je me suis dit que c’était le moment.
Elle m’avait parlé, il y a longtemps, en tout cas dans mon souvenir, d’un modèle, d’une couleur, d’une marque. Ma pauvre mémoire se rappelait de la marque et le reste était flou… Dans la journée, j’ai essayé de lui soutirer des informations mais sans succès.
En partant, j’ai dit à Sandrine que j’allais au cinéma (ça faisait partie de mes premiers projets) et elle n’a eu du coup aucun soupçon.

Arrivé à la boutique Lamarthe, avenue de l’Opéra, j’ai regardé les sacs en vitrine puis je suis entré. Il y avait deux rangées de sacs, une à gauche et une à droite. A gauche, j’ai tout de suite vu plusieurs sacs qui auraient pu correspondre à celui que Sandrine recherchait. Je regardais les prix, les articles soldés. La vendeuse, qui venait de se débarrasser d’une vielle dame, s’est approchée de moi pour savoir si j’avais besoin d’aide. Je lui ai expliqué mon problème.

Moi : Je cherche un sac que ma copine a vu mais je ne sais pas lequel. Je sais juste qu’il est grand et marron. Je veux lui faire une surprise mais je sens que je vais me planter…
La vendeuse (elle sourit) : Mais non ! Et puis c’est le geste qui compte, ça lui fera plaisir… Dans le pire des cas, vous pourrez toujours l’échanger !
Moi : Ah oui ! Tant mieux parce que vraiment, à chaque fois que je veux lui faire une surprise, je me goure donc… (Je regarde les sacs un par un et j’en vois un qui est grand et marron, je le montre du doigt à la vendeuse) Je peux voir celui-là ? Je sais qu’elle veut un sac marron, ça c’est sûr…
La vendeuse (attrape le sac, me le présente) : Votre copine est grande ?
Moi : Non, pas vraiment. Pourquoi c’est un sac pour grand ?
La vendeuse (se pince les lèvres) : Oui plutôt. (Elle enfile le sac sur son épaule). Vous voyez, en le mettant comme ça, sur quelqu’un de petit, on ne voit plus que le sac…
Moi (je souris, j’imagine en même temps Sandrine avec un sac plus grand qu’elle et l’image me fait rire) : Oui, c’est sûr. Vous avez un sac dont la référence sur votre site Internet est km105 ?
La vendeuse (s’assoit sur le petit présentoir dans une pose que je trouve très suggestive et regarde deux trois sacs avant de tomber sur celui que je demandais) : Voilà, c’est celui-ci. Mais il n’est pas marron. Il est (j’allais la couper pour dire « crème ») sable.
Moi : Je vois bien. (Je le regarde attentivement, je ne suis vraiment pas sûr d’être devant le bon sac). Je ne sais pas. Il n’existe pas en marron ?
La vendeuse : Non (elle repose le sac et en prend un autre dont elle met les anses dans le creux de son coude) mais vous avez celui là également… Plus petit mais plus chic… Et marron…
Moi : Je ne sais pas. Je suis en train de faire une erreur, c’est sûr.
La vendeuse (me montre l’autre rangée de sacs) : Sinon, vous avez toute cette collection…
Moi (je regarde à peine de ce côté, il y a des modèles fantaisistes avec des couleurs chatoyantes et d’autres, plus sombres et plus classiques, avec des finitions en forme de nœuds de cravate ; le sac dont Sandrine rêve ne pouvait pas être là) : Oui, oui… (J’observe la vendeuse avec ce sac sur son bras ; j’imagine Sandrine avec ce sac et là, j’y crois). Vous savez quoi ? Je vais prendre celui là. Il n’est pas très grand, il est marron. Je dois me tromper mais je ne dois pas être loin.
La vendeuse : Entendu monsieur (elle dépose le sac), je vais voir s’il y en a un dans la réserve (elle descend un escalier et disparaît).

Pendant ce temps, je jette un œil sur tous les sacs et je me dis qu’il y a, là, au milieu de ce choix incroyable, le sac que Sandrine aimerait avoir et moi, je vais lui en acheter un autre, en espérant secrètement que ce sera peut-être le bon finalement ou qu’elle le trouvera encore plus joli que celui qu’elle désire.
J’essaie encore de me convaincre de ce miracle quand la vendeuse remonte avec un sac emballé. Elle me fait un paquet cadeau et je paie. Je redemande si on peut l’échanger sans problème. Elle me confirme que j’ai un mois mais me dit qu’il n’y a pas de raison, que ça fera plaisir à ma femme, etc.
Je souris et quitte le magasin en disant : « Au-revoir et sûrement à la semaine prochaine pour changer de sac ».

Malgré tout, en rentrant à la maison, avec mon paquet, je suis content. Je retrouve le goût (que je connais si peu) d’offrir des cadeaux à Sandrine, de lui faire des surprises. J’attends avec impatience de voir ses yeux briller et j’oublie peu à peu que je ne suis pas du tout sûr d’avoir choisi le bon sac, que je me suis peut-être complètement trompé et que tout va tomber à l’eau.
A la maison, j’installe le paquet sur le lit et je ferme la porte de la chambre.

J’ai fait un peu de rangement dans mes dossiers sur l’ordinateur puis j’ai mangé en regardant Nadal être très fort, même sur le gazon de Wimbledon.
Après, j’ai choisi trois CD de jazz, éteint la télé et je suis allé dans le bureau.
J’ai d’abord terminé Trois jours chez ma mère et choisi mon prochain livre.

Puis, en écoutant un album de Chet Baker, j’ai relu et corrigé ce que j’avais écrit en mars et en avril. Ce n’était pas si nul en fait. Il y a des choses à modifier, des parties à approfondir, des détails à retirer, une harmonie entre les chapitres à mieux définir mais dans l’ensemble, ce n’est pas trop mal. Je me suis convaincu qu’il ne fallait pas abandonner ce début. J’ai repris quelques notes pour me donner un fil conducteur pour la suite et je me suis lancé. Cette fois-ci, c’est Sydney Bechett qui m’accompagnait. J’ai avancé un petit peu.

Stéphane m’a téléphoné pour me parler de ses vacances, de la pluie, et des trucs qu’ils étaient allés voir en famille dans la région. Il me disait que la station était vide le soir. C’est toujours le même problème. Il y a beaucoup de familles et après la soirée au restaurant, ils rentrent se coucher.
Un jour, tous ses enfants auront 18 ans, et feront les mêmes conneries que nous puis grandiront, vieilliront, auront peut-être une femme et des enfants, et se souviendront avec leur pote toujours présent qu’ils furent jeunes à une époque pas si lointaine.

Sandrine a téléphoné pour me prévenir qu’elle partait de Châtelet. Je suis donc allé la chercher au RER et nous sommes rentrés. Elle m’a demandé comment était mon film. J’ai menti, pour la bonne cause.
En rangeant la voiture au garage, alors qu’elle venait de monter à l’appartement, j’ai espéré qu’elle n’entre pas dans la chambre en mon absence. Je l’ai retrouvée sur le fauteuil en train de lire attentivement son courrier.

Quelques minutes plus tard, déjà en pyjama, elle est entrée dans la chambre pour aller se coucher et est tombée nez à nez avec le paquet qui était resté bien sage depuis tout à l’heure. Elle a poussé un cri de surprise et s’est jetée sur le lit, les yeux brillants, heureuse.
Elle a feuilleté le catalogue que j’avais pris soin d’emporter. Elle m’a regardé, a dû voir mon air inquiet.

Sandrine : Tu as pris lequel ? (Elle ouvre le dépliant)
Moi : Tu voulais lequel ?
Sandrine (me montre le modèle avec la finition en nœud de cravate) : Celui-là… En noir…
Moi (le ciel s’écroule sur moi, j’aimerais revenir en arrière et ne jamais avoir eu l’idée d’acheter ce sac sans être sûr à 100%) : Ah… (C’est mon « ah » avec ma voix de susceptible que Sandrine commence à connaître).
Sandrine : Ce n’est pas celui que tu as acheté ? C’est lequel ? (Elle m’invite à regarder sur le catalogue).
Moi (je voudrais disparaître au fond du lit tellement j’ai honte ; je lui montre le sac) : Celui-là… Je savais que j’allais me tromper, c’était sûr, je me trompe tout le temps. (Je commence à me sentir énervé contre moi-même, ma connerie, ma pauvre mémoire).
Sandrine (en ouvrant le paquet) : Ce n’est pas grave ! (Elle sort le sac, le regarde ; sa réaction me confirme qu’il ne s’agit pas du tout du bon sac). Je t’ai dit la semaine dernière quand nous étions à Vincennes que j’en voulais justement un noir. Je te l’ai même dit ce matin.
Moi (c’était vrai, je m’en souvenais pendant qu’elle me le disait ; je m’en voulais d’autant plus d’avoir tant foiré ma surprise) : Bon (je range le sac dans le paquet, le referme ; cette situation me gêne, me dérange, m’agace ; je l’emporte avec moi et le dispose dans l’entrée), voilà, ça m’apprendra à vouloir te faire des surprises ! Je me trompe à chaque fois ! Et là, je suis carrément passé à côté. Tu voulais un grand sac noir, je te ramène un petit sac marron ! Et en plus j’étais sûr de mon coup pour la couleur !
Sandrine (voulant détendre l’atmosphère) : Tu ne t’es pas trompé sur la marque, c’est déjà ça.
Moi (je ris jaune, je suis totalement abattu, à deux doigts de la déprime) : Je voulais tellement te faire plaisir, je suis passé tellement à côté. Ca m’énerve, tu ne peux pas savoir. A chaque fois, c’est pareil, je veux te faire une surprise et je me plante, ce n’est pas le bon modèle, ce n’est pas le bonne taille, ce n’est pas la bonne couleur… C’est pour ça que j’attends d’être avec toi pour te faire un cadeau, c’est plus sûr.
Sandrine : Tu peux me faire des surprises sans te tromper, comme des fleurs par exemple, ça me fera toujours plaisir.
Moi (boudeur) : Et les œillets ? J’étais bien passé à côté pour les œillets ?
Sandrine (rigole puis se reprend) : Elles étaient jolies quand même ces fleurs. Tu ne pouvais pas savoir que c’était des fleurs pour les morts… Mais bon, pour ma bague de fiançailles, tu ne t’es pas trompé, pour le collier et la bague offerts au début de notre relation non plus, je les portes tous les jours depuis neuf ans…
Moi (je retrouve d’un coup le sourire à l’évocation des ces souvenirs) : Ah ouais, c’est vrai, je ne me suis pas trompé à chaque fois mais quand même là…
Sandrine (éclate carrément de rire, ayant l’impression que la crise existentielle de son mari vient de se dissiper) : C’est sûr, là, tu m’offres un petit sac marron alors que je te dis depuis plusieurs semaines que j’en veux un grand et noir… A croire que tu ne m’écoutes pas…

Plus tard, allongé dans le lit, j’ai eu du mal à trouver le sommeil. Je repensais à cette surprise foirée. Je savais que j’allais me tromper, je savais que je ne prenais pas le bon sac alors je ne comprenais pas pourquoi ça m’avait tant affecté d’avoir en effet choisi le mauvais modèle.
Si au moins j’avais pris un sac ressemblant ! Mais là, c’est comme si je lui avais achetée des chaussures de hand taille 46 alors qu’elle voulait une paire de tongs. Surtout qu’elle m’en avait parlé, qu’elle m’avait montré le modèle une semaine plus tôt (Une semaine ! Pas six mois ! Une semaine !).
Bref, dans ma quête pour devenir un mari parfait, je venais de trébucher mais je n’abandonnais pas…

Ce matin, je suis parti avec mon paquet bien décidé à l’échanger ce soir contre le bon modèle et à revenir la tête haute à la maison.
A 7h42, j’étais à mon poste. A croire que j’adore mon boulot.

Hier, je devais avoir une réponse suite à l’entretien de lundi soir mais je n’ai reçu aucun coup de fil. Ce n’est pas très bon signe.