Les choses simples

25.6.08

Dans la nuit Mozambique




Un recueil de récit sur les hommes et leur sauvagerie, sur l'Afrique, la mer, l'exil et la crauté...

Très bien écrit bien sûr.

Le coeur des hommes 2


Très drôle. Vrai plaisir à retrouver ces quatre amis. Impression de ne pas vraiment regarder un film mais un documentaire sur des potes... dans leur simplicité, et surtout dans leur bassesse...
Moment culte dans les bonus, lorsqu'ils chantent "gouine, ta grand-mère'...

23.6.08

L'affaire Jane Eyre




Génial ! Génial !

Très drôle, très érudit, très littéraire...

Du suspense, de la littérature, que du bonheur...

Un roman où les personnages peuvent aller dans les romans classiques de littérature anglaise, et même où les personnages des romans classiques peuvent venir dans le monde réel.

Gogo Monster


Un manga très étrange.
Dans une école primaire, un garçon un peu à part arrive à percevoir un monde étrange, invisible et sensible.
Difficile à lire, trop abstrait à mon goût mais intéressant quand même pour certains passages d'une poésie rare.

19.6.08

Presque 28 ans

Mardi soir

Ma mère est venue me chercher au RER puis nous avons récupéré Vincent avant de revenir au RER pour Sandrine. De retour à la maison, j’ai formé ma mère sur le bain et les soins.

Malgré le match des Bleus, je suis quand même allé à l’entraînement. Evidemment, il n’y avait personne, à part le président. Il m’a dit qu’il allait faire le nécessaire pour moi mais que le montant de la mutation, cette année, avait augmenté : il passait de 175 à 200 €. Il faut vraiment avoir envie de venir jouer dans ce club… Je réfléchis un peu mais après tout, pour relancer ma carrière, il faut bien ça.

Mercredi soir


Après avoir récupéré notre fils un peu en retard et après avoir couru dans tous les sens pour lui donner son bain, nous préparer, passer au Quick, nous avons finalement passé la soirée chez les Pinto. Micaël n’était pas encore rentré, il travaillait malgré son index gauche coupé dans le sens de la longueur dimanche matin… (10 points de suture quand même !)
Vincent a pris son biberon pendant que j’installais le lit dans la chambre d’Alexia. Le remue-ménage l’a réveillée. Du coup, elle est restée un peu avec nous, juste le temps de faire des petits câlins à Vincent et de l’embrasser sur la bouche…
Nous avons discuté de tout et de rien mais surtout de l’éducation, celle que les instituteurs essaient de donner à l’école et celle que les mamans institutrices essaient de donner chez elle… Comment faire pour supporter les caprices de ses élèves et de sa fille dans la même journée ?

Jeudi

Bon, je n’ai pas eu les montants que je demandais mais j’ai quand même obtenu une petite augmentation. Et mon patron m’annonce qu’il compensera cette petite déception par une prime de fin d’année (j’attends de voir).
Difficile de lutter. Je lui avais avoué pour la réponse négative de Gallimard, du coup je n’avais plus vraiment de poids de mon côté.
Je vais passer deux mois (juillet et août) au service ADV, tout en gardant mon poste actuel… Puis je pourrais reprendre mes fonctions début septembre.

Mes collègues m’ont fêté mon anniversaire, avec un jour d’avance (certains ne seront pas là demain). Ils m’ont offert un paquet de Curly, une boîte de Knacki Ball, un sac FNAC neuf (pour mettre mon livre), un rouleau de PQ, des lingettes pour bébé et plus sérieusement un jeu sur la WII, Resident Evil 4. Ca m’a fait plaisir qu’ils pensent à moi et je trouve que les cadeaux pas sérieux montrent une image de moi très particulière mais dans l’ensemble assez vraie.

18.6.08

Love my life



Un manga japonais écrit par une jeune femme sur l'homosexualité féminine. Comment vivre sa différence, comment aimer au grand jour, comment être soi-même ?

Intéressant, quoique un peu naïf.

No country for old men




Le film : très bonne adaptation du livre, quasiment à l'identique, dans les temps forts comme dans les temps faibles.
De belles couleurs, un accent du Texas à couper au couteau et de très bons acteurs.
Un peu lent tout de même et un fin plus courte.

13.6.08

Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme





Ce titre finalement un peu troublant en français devrait vous rappeler le titre du dernier film des frères Cohen, No country for old men. Il s'agit donc ici du roman à partir duquel ils ont fait le film.

Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en ouvrant ce livre. J'avais vu quelques images du film mais rien de bien cohérent.

La scène se passe au Texas à la frontière avec le Nouveau-Mexique quand un jeune mec découvre un réglement de compte macabre en plein désert. Il devine assez vite que cela tourne autour de la drogue et trouve un peu à l'écart, auprès d'un homme mort, un sac rempli de billets verts... Il s'en empare mais ce qu'il ne sait pas c'est que plusieurs personnes vont être à ses trousses à partir de maintenant, notamment un dangereux psychopathe qui n'a ni foi ni loi...

Il y a une ambiance très amérique profonde dans ce roman. Nous suivons les personnages à travers les routes, les villes qui bordent le frontière comme si nous étions toujours à la limite de quelques chose, entre le bien et le mal, entre la vie et la mort.

Petit bémol : je suis assez déçu par les 50 dernières pages, bien moins bonnes, bien moins intenses que les pages précédentes et peut-être même d'une certaine façon totalement inutiles.

Petit conseil : lire le roman avec une carte du Texas sous les yeux, enrichissant et passionnant pour suivre les différents protagonistes.

Faux titre




Dernier texte publié de Boris Schreiber et le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'était vraiment pas le meilleur. Il s'agit de plusieurs fictions comme il les nomme lui-même qui traitent toutes du même sujet : le génie incompris, son malheur d'être un écrivain maudit...

A force, le sujet devient lassant et c'est toujours étrange de lire le texte d'un écrivain qui répète toutes les deux pages qu'il ne comprend pas, étant donné la force de son génie, pourquoi personne ne le lit.

Malgré tout, mais je pense seulement parce que j'ai déjà lu beaucoup d'ouvrages de Schreiber, j'ai pu retrouver des caractéristiques de son oeuvre, des habitudes littéraires, de l'intertextualité qui peut avoir son intérêt mais dans l'ensemble, c'est totalement inintéressant et bourré de formules...

Une semaine à fond

Lundi

Le matin, j'ai attendu le médecin pour qu'il jette un coup d'oeil à Vincent. Diagnostic : rinopharyngite (je n'ai pas du tout vérifié l'orthographe...) Le docteur a trouvé qu'il était bien éveillé, en pleine forme, etc.
J'ai déposé Vincent chez la nourrice et je suis allé au boulot.

Concert de Radiohead à Bercy, avec Nico, son père et son ami Vincent (à qui j'ai dit qu'il avait vraiment un joli prénom). Du monde partout, du bruit, des téléphones portables qui se lèvent dans la salle pour filmer le concert...
Bat for Lashes en première partie. Une bonne ambiance, des bonnes chansons, une mise en scène originale. Je regardais Nico qui bougeait dans tous les sens et je voulais faire comme lui mais je me suis retenu même si sur la fin, mon corps se mettait à réagir tout seul.

Mardi soir

Entraînement aux Perreux. J'ai rencontré le président du club, un vieux monsieur, barbu, tremblant, qui avait dû inventer le handball. Il m'a dit qu'il ne pourrait pas payer mon carton de mutation... Au moins, c'est clair.
A la fin de l'entraînement, je me suis dit que c'était quand même pas simple de rejoindre une équipe de jeunes. Ils sont en pleine forme, ils courent dans tous les sens... Je suis rentré un peu fatigué... Mais je ne suis pas déçu... Pour l'instant.

Mercredi soir

Je devais rencontrer le DRH pour discuter de la suite de mon contrat chez Belin mais nous n'avons pas eu le temps.

Les Pinto ont passé la soirée à la maison pour la finale de la nouvelle star. Laetitia et Sandrine m'ont fortement conseillé d'être plus discret au sujet du boulot, des offres et surtout du salaire. Je suis quelqu'un d'assez transparent, qui n'a aucun problème à parler de sa vie (le blog est en la preuve) mais je suis sûrement trop naïf... Je vais y réfléchir.

Jeudi

Première journée de séminaire à Issy les Moulineaux. De 8h30 à 19h30. Heureusement que Sandrine avait pris ses deux jours (jeudi et vendredi). Je suis rentré épuisé...

Vendredi

Deuxième jour de séminaire.
Je suis content. Les gens ont eu l'air d'apprécier le lieu et les repas. Ils m'ont félicité.
J'ai retrouvé Sandrine et mon fils aux Arcades et nous sommes rentrés.
J'ai essayé de profiter de Vincent, en meilleure forme malgré encore un peu de toux.

6.6.08

Je n'ai pas eu le poste chez Gallimard !

Tant pis !

5.6.08

Travailler autant pour gagner plus : ça bouge, ça bouge !

Mardi matin

Tous les matins quand j’arrive au bureau, je dépose mes affaires, j’allume mon ordi, j’ouvre ma boîte mail puis je vais dire bonjour à mon patron, que nous appellerons ici Pinpin, qui se trouve dans le bureau à côté du mien. Nos bureaux sont seulement séparés par des vitres et toute la journée, j’ai toujours un œil sur lui.

Mardi matin, donc, je lui serre la main et il me demande de m’installer car il a du nouveau pour moi.
«J’ai du nouveau pour vous » me dit-il avec un petit sourire.
Ce n’est pas la première fois qu’il me dit ce genre de choses depuis mon arrivée, en septembre 2007. En effet, il m’a déjà avoué qu’il voulait me garder, qu’il ferait tout pour cela, que j’étais un bon élément, etc. Il semble réellement faire le nécessaire en ce sens mais tout ne va pas aussi vite qu’on peut l’espérer, c’est pourquoi j’étais chez Gallimard, trois soirs, la semaine dernière.

Il m’informe que la fille que je remplace, D., vient de poser un congé parental d’un an, afin de revenir, en comptant ses vacances, le 1er août 2009. Je suis à la fois heureux d’apprendre cette nouvelle et triste. Heureux car comme d’habitude, alors que l’étau semblait se resserrer, une ouverture inattendue se précise. Triste parce que j’ai vu D. vendredi midi et qu’elle ne m’a rien dit du tout alors que je pense être le premier concerné. Bref.

Je souris, je reprends ma respiration, je crois les mains et je finis par lui avouer la situation avec Gallimard. Je prends un petit risque car il connaît très bien le directeur commercial vu vendredi dernier et il pourrait lui passer un coup de fil pour casser mon coup, si l’envie l’en prenait…
Il m’écoute, me pose des questions. Je joue franc jeu. Je lui dit : « Ils me proposent un CDI à 2300 € » J’ajoute que j’attends une réponse dans la semaine et que ne connaissant pas la volonté de D. à l’époque, j’avais évidemment chercher un CDI pour remplacer la CDD, qui est pour l’instant la seule chose qu’on peut m’offrir chez Belin.

Je trouve quand même que ce congé parental d’un an change la donne même si le problème reste le même. D’un côté, un CDI mieux payé pour un poste moyen et une ambiance de travail inconnue ; d’un autre côté, toujours un CDD mais pour un plus long terme, au même salaire, sans promesse d’embauche définitive…

Je vois Pinpin noter sur son cahier les informations que je lui donne, et notamment le salaire. Il me conseille de faire le meilleur choix possible, d’en parler avec mon épouse et me confie, sur un ton très « la philosophie pour les nuls » : « Vous savez, choisir, c’est renoncer ; tout choix provoque un renoncement… »

Il devait ensuite aller en réunion avec le comité de direction à qui il pensait parler du congé parental de D. et de mon avenir dans la société. Je me suis dit en le voyant partir que s’il voulait vraiment garder, c’était à lui maintenant de faire le nécessaire.
Après cet entretien, j’ai reçu un coup de fil de D. pour me donner la nouvelle. J’ai fait celui qui ne savait pas. Sa petite fille a des problèmes de santé et elle préfère rester près d’elle pendant un an. Et vendredi dernier, elle ne savait pas encore tout ça. C’est après avoir passé la nuit aux Urgences qu’elle a pris sa décision.

L’après-midi, il m’a à nouveau convoqué dans son bureau pour me dire, toujours avec un sourire en coin, que le DRH allait me recevoir bientôt pour me faire une proposition. J’ai demandé : « Quelle genre de proposition ? » Il a fait un peu son timide qui ne veut pas dire son secret et m’a répondu : « Une proposition… » Je n’ai pas cherché plus loin.

Mercredi


Pinpin, dès mon arrivée dans son bureau en fin, m’a demandé de fermer la porte derrière moi. Il m’a dit qu’il voulait me parler de la proposition.
Je me suis assis, il a attrapé une feuille de brouillon et a commencé à faire de petits schémas pour expliquer quelle était ma situation aujourd’hui. Je sentais qu’il tournait autour du pot.
Il m’a avoué qu’il aurait très bien pu décrocher son téléphone et joindre le directeur commercial de Gallimard pour lui parler de moi et lui faire comprendre que ce n’était pas la peine de me prendre, qu’il voulait absolument me garder. Il me dit : « J’aurais pu, cela aurait été facile pour moi mais je ne l’ai pas fait parce que je vous respecte et je respecte votre choix ». J’ai trouvé ça assez gros mais bon… Encore heureux…

Il a poursuivi son schéma en expliquant ce qu’on me proposait aujourd’hui.
C’est-à-dire : un CDD au service ADV pour juillet et août (avec deux semaines de vacances en août). Puis un CDD à mon poste de septembre jusqu’au retour de D. Le premier à 1900 € et le second à 2100 € (sachant que je gagne aujourd’hui 1800 €).
Avant de me laisser parler, il ajoute qu’il existe une marge de manœuvre pour le salaire et que je pourrais d’après lui négocier sans problème 2100 € pour le premier et 2200 € pour le second.

Je l’écoute. Je me dis intérieurement que c’est pas mal, qu’ils ont réagi assez vite, qu’ils ont l’air d’avoir envie de me garder, étant donné les efforts fournis mais que, il n’y a pas de raison, si Gallimard était prêt à me payer 2300 € en CDI, je pense que je peux demander la même chose en CDD, à cause justement de la situation précaire, et sans aucune histoire de palier, dès juillet…
J’attends évidemment la réponse de Gallimard pour contre-attaquer et prendre ma décision mais tout cela n’est pas trop mal…

A suivre…

Jusqu'en 2013 !!!!

Mardi soir

Deuxième entraînement avec l’équipe du Perreux. Ambiance toujours sympathique. Deux autres nouveaux étaient là, de bons joueurs. Je fais tout mon possible mais je crois que je ne suis finalement pas très bon… J’assume. Je viens seulement courir en ce moment. J’en ai besoin. Pour la technique, la condition physique, etc. on verra ça fin août…

A la fin, l’entraîneur nous a informés qu’un match amical était prévu jeudi. A Neuilly-sur-Marne, dans le gymnase près de la piscine et du cimetière, donc à trois secondes de la maison. Il m’a demandé si c’était bon pour moi. Aucun problème. Je vais pouvoir y aller à pied et rentrer tôt. Je n’ai pas joué contre Neuilly-sur-Marne depuis au moins dix ans…

Mercredi soir

Soirée du mercredi entre filles mais avec moi. Laetitia et Alexia sont venues plus tôt, Michaël devait les rejoindre après avoir bossé en « heures sup » dans le nouveau garage qui l’embauche… Mais à cause d’un taux de flemme plus élevé que la moyenne, il a préféré rester à la maison. Séverine est venue avec son ventre qui a bien poussé mais sans Jérémie, trop fatigué. Vincent dormait déjà à leur arrivée, donc je me suis retrouvé tout seul avec toutes ces filles… Mais je m’en suis sorti…
Nous avons évidemment parlé de grossesse, de bébé, de déménagement et aussi de « celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom », dont le nom a été assez prononcé, je pense…
Après leur départ, je me suis rasé mais du coup, je me suis couché à une heure bien trop tardive.
Information :
Notre chère nounou, dont nous étions si fiers, gentille, à deux rues de chez nous, etc. vient de mettre sa maison en vente et prévoit de partir vivre à Marseille d'ici janvier 2009 au plus tard.
C'est plutôt une mauvaise nouvelle pour nous parce que ça va provoquer quelques changements et des nouvelles prises de têtes que nous pensions avoir laissés derrière nous...

4.6.08

Eau-de-feu




Le narrateur (qui se trouve être l'auteur) nous fait partager un moment de sa vie, lorsque son épouse était alcoolique.

Il revient sur cette maladie, les jours difficiles, il envisage également sa propre culpabilité, repense après coup à ses actes, son manque de soutien face à la femme aimée qu'il a laissé couler toute seule...

Une écriture ciselée, écrite au fil de ses pensées, cahotique, trébuchante... Une écriture pleine d'ivresse finalement.

3.6.08

On fait plus de choses avec un enfant qui se lève à 6h30...

Samedi

Réveillé de bonne heure grâce à mon fils qui me fait découvrir que les week-ends peuvent commencer à 6h30 du matin…
Dans la matinée, pour ne pas déranger Sandrine qui voulait absolument faire le ménage sans nous, nous avons quitté le domicile pour une petite virée entre mecs. Direction la bibliothèque et le marché. Je n’ai pris qu’un seul livre, pour une fois, mais je me suis dit qu’il était peut-être temps de lire ceux qui attendaient chez moi.
Au marché, j’avais pour mission d’acheter des fruits. Je me suis donc posté avec ma poussette, mon fils endormi, devant un primeur. Une jeune fille, qui ne devait pas vraiment manger que des fruits et légumes, m’a accueilli.
Je lui ai demandé des nectarines, des pêches et des fraises. Pour chaque fruit, elle m’a demandé plein de détails, du genre « jaunes ou blanches », « des gariguettes et ou des bois » et à chaque fois, elle recevait comme réponse un grand « je ne sais pas ». J’ai fini par lui demander : « Ca se voit que je ne mange jamais de fruits ? », elle m’a répondu avec un sourire moqueur, « oui ! »
J’ai continué mon petit tour, les oreilles agressées par les vendeurs rivalisant de phrases alléchantes gueulées de stand en stand.
J’ai acheté un poulet roti et des pommes de terre qui baignaient dans l’huile depuis au moins trois heures et je suis rentré.
Sandrine n’avait pas complètement terminé alors je l’ai aidé un peu, mais pas Vincent, quel faignant cet enfant !

Il a mangé sa première purée de carottes. Le bavoir en a eu pour son grade mais Vincent s’en est bien sorti.Dans l’après-midi, nous sommes sortis pour acheter le siège auto de Vincent en profitant d’une offre spéciale qui faisait quand même mal à la tête et nous avons fait quelques courses à Simply.

Soirée bien cool à la maison : pizza, bière, foot et… repassage…

Dimanche

Encore 6h30. J’adore… J’ai attendu Sandrine pour prendre le petit déjeuner mais quand elle s’est enfin levée, j’étais à deux doigts de tomber dans les pommes…

Journée en pyjama. Mon père devait passer mais quand il a appelé sur mon portable et à la maison, nous étions dans la cuisine, en train de faire des muffins, le batteur branché, la porte fermée. Quand je me suis aperçu de son appel, il était déjà rentré chez lui.
Deuxième purée pour Vincent, plus proprement, à l’aise sur sa chaise haute, comme un grand.

Derniers épisodes de Lost ! Un commentaire : « Waouuuu ! Oh mon Dieu ! Ils sont oufs ces scénaristes !!! »

Dans la soirée, nous avons quand même fait l’effort de nous laver et d’enfiler des fringues pour aller manger chez ma mère. Elle a retrouvé notre vieux caméscope Sony, que nous avions peu utilisé à l’époque, avec Jacques… Nous avons essayé de le rebrancher pour lire les cassettes (les vacances à Moliets avec Sébastien et ma cousine Julie ; la kermesse de la filleule de ma mère) mais ça ne fonctionnait pas. En fait, nous pouvions entendre des voix, mais elles étaient comme masquées, éloignées, et en faisant avance rapide, on pouvait reconnaître certaines formes. C’était assez flippant finalement, comme dans l’émission Mystères, quand les gens pouvaient reconnaître des formes de visage sur leur télé. Nous avons essayé de filmer et le résultat était catastrophique : l’écran est vert, grisé, pourri…

Lundi

A cause de certains problèmes dans le RER (ça faisait longtemps !), nous avons dû appeler le père de Sandrine pour qu’il aille récupérer Vincent. Je suis donc allé directement à la maison. J’ai retrouvé mon fils et son grand-père assis sur le canapé, à l’aise.
Quand Sandrine est arrivée, un quart d’heure plus tard, nous avons joué un peu avec lui mais il était déjà bien fatigué.
J’ai donné le bain. Pendant ce temps-là, Sandrine a préparé à manger en me précisant qu’elle allait faire des épinards. Au son de sa voix, je me suis dit que ça ne pouvait être qu’une grosse blague et finalement, après le biberon et le petit endormi, je me suis rendu compte que non, pas du tout… Au repas du soir, boulgour et épinards… Que du bonheur ! Mais je ne me plains pas, si je ne suis pas content, je n’ai qu’à faire à manger…

Dans la soirée, j’ai fait quelque chose que je voulais faire depuis très longtemps : ranger et surtout vider mon armoire. J’ai donc fait le rangement par le vide : des jeans, des pantalons (qui pour une raison que j’ignore ne me vont plus au niveau de la taille…), des chemises, surtout colorées, bariolées, mes t-shirts blancs « pour le sport » sachant que je mets toujours les mêmes, quelques shorts bleus de l’époque « je joue au hand à Noisy-le-Grand », des pulls, des slips, des chaussettes, une veste de costume, etc… Donc si quelqu’un est intéressé par des vêtements, je brade (sauf les slips et les chaussettes que j’ai jetés)…

Sandrine en a profité pour faire un petit tri de son côté mais moins draconien.

Après, avant de nous coucher, nous avons joué à Rayman contre les lapins crétins sur la WII et nous avons bien rigolé…

Vincent, dernières photos + première purée

1.6.08

Villa Amalia




Après avoir découvert que son mari la trompait, Ann, une pianiste, décide de tout plaquer. Mais vraiment tout, elle vend la maison, jette tout, quitte son travail, abandonne son mari. Elle veut disparaître et finit par se retrouver dans une maison sur une île italienne, une maison en bord de mer où elle rencontrera d'autres personnes, vivra d'autres vies qui la feront se rédécouvrire et renaître à elle-même.

C'est dans l'ensemble un livre assez ennuyeux, pour ne pas dire chiant. C'est évidemment très bien écrit, dans un style classique et très littéraire. Ca tourne encore autour de la musique mais il ne se passe pas grand chose et les liens entre les différents événements ne sont pas toujours très clairs...

Trois entretiens dans la même semaine !

J’ai encore une fois parcouru le chemin qui me sépare des éditions Gallimard. Je descends la rue Férou, je traverse la Place Saint Sulpice, je m’engage dans la rue du Vieux-Colombier puis dans la rue de Sévres avant de tourner dans le Boulevard Raspail. Je passe devant la librairie Gallimard. A la station de métro, Rue du Bac, je jette un coup d’œil sur l’horloge, toujours bloquée sur 13h. Je traverse le Boulevard Saint Germain pour entrer dans la rue du Bac et le rue de Montalembert. J’observe les deux hôtels de luxe ainsi que le restaurant de Joël Robuchon et je vois enfin au bout de la rue, la lourde porte en bois. Je regarde ma montre, il est 17h28.

J’entre. Je m’annonce à nouveau auprès de la jeune fille de l’accueil et je vais m’assoir sur mon fauteuil (au bout de trois fois dans la même semaine, on peut considérer qu’il m’appartient).
Je suis en costume. J’ai ma veste à la main, mes manches de chemises retroussées et je suis évidemment en sueur.
J’attends un bon moment. J’en profite pour lire un petit peu et sécher tranquillement.

Vers 18h, l’hôtesse m’informe que je peux monter. Elle m’indique le chemin.
Je prends l’ascenseur pour atteindre le 4ème étage. En sortant, je vais sur la gauche mais je me rends compte assez rapidement que ce n’est pas le bon chemin. Je reviens donc sur mes pas et arpente le long couloir parsemé de photos en noir et blanc, notamment une d’André Malraux.
J’entends la voix du directeur commercial, voix que je connais pour l’avoir déjà entendue lors de notre dernier séminaire. Il me rencontre dans le couloir alors qu’il règle un problème entre une femme qui semble être son assistante et une autre personne. Il me serre la main et m’invite à l’attendre dans son bureau.

Je m’assois sur le siège de gauche, pose ma veste et ma sacoche sur l’autre. Il me laisse seul le temps de régler ses soucis du vendredi soir. J’en profite pour observer son bureau. La pièce est très grande, entourée sur deux murs d’une bibliothèque impressionnante, composée de tous les titres Gallimard, dans toutes les collections, parus dans les dernières années. Folio, L’imaginaire, La Pléïade, Blanche… Les livres sont en plus bien rangés, par collections, le rêve pour moi.
Mon CV est sur son bureau. Je vois que certaines parties sont stabilobossées, notamment « gestion des offices », « création d’articles » et « saisie ».

Quand il entre dans le bureau, il s’excuse de m’avoir fait attendre si longtemps. Il s’installe dans son fauteuil qui a l’air hyper confortable. Il débarrasse la table de deux cartes de visite et d’une tasse de café déjà utilisée. Je remarque un détail physique que j’avais déjà noté lors de notre précédente rencontre. Il semble avoir un problème sur le côte droit du cou, comme s’il était paralysé ou vraiment très gêné car il ne peut pas tourner la tête de ce côté-là.
Dans un premier temps, il me demande si cet entretien est confidentiel ou si mon patron est au courant. Je lui ai répondu que mon patron savait que je cherchais du travail mais il ne savait pas que j’étais là. Il a hoché la tête et m’a rassuré en disant qu’il ne dirait donc rien quand ils se verraient.
Il m’explique une nouvelle fois le poste mais en me précisant bien que son but est de m’en dégoûter pour que, si ça m’intéresse toujours, je lui montre vraiment ma motivation. Il me rappelle que le boulot n’est pas très drôle, que c’est surtout des tableaux, des données, des chiffres de vente, etc.
La responsable m’en avait déjà parlé mercredi donc je ne suis pas surpris ni même dégoûté mais je continue à penser que le poste ne fait pas rêver.
Pour la troisième fois dans la même semaine, je raconte mon parcours. Je suis plus à l’aise. Je sais ce qu’il faut dire, sur quel détail appuyer pour argumentation. Le directeur commercial m’écoute avec attention. Il m’interrompt parfois pour me poser une question.

A la fin, il me dit qu’il trouve mon parcours très intéressant, avec des expériences enrichissantes qui m’ont donné la possibilité de bien connaître une grande partie de la chaîne du livre. Il précise qu’il trouve que j’ai une sensibilité littéraire indéniable, que ça se sent mais il a l’impression que le poste qu’il me propose n’est pas vraiment un poste pour moi. Il me dit qu’il sent que je suis surtout à l’aise avec les relations extérieurs, la partie commerciale avec du relationnel, et que ce poste n’a rien de tout ça, que c’est surtout des tableaux, des données, etc.
Il me dit également que le service commercial va évoluer, qu’une personne doit partir en retraite l’année prochaine, qu’il ne sera peut-être pas trop tard pour moi de repostuler à ce moment-là. (Je me dis que ce n’est pas très bon signe d’entendre ça…)

Nous parlons littérature. Il me fait de nouveaux éloges sur mon CV puis met fin à l’entretien. Il se lève et avant de me laisser partir, il me demande si je souhaite lire un livre paru chez eux récemment. En prenant mon temps, je pourrais en trouver, au moins 250 mais je réagis assez vite en me souvenant d’un article survolé dans le dernier numéro de Lire sur le dernier livre de François Nourrissier à propose des ravages de l’alcool chez son épouse. Il le cherche, le trouve et me l’offre. Je le remercie en espérant qu’il ne s’agisse pas d’un cadeau de consolation…
Il m’accompagne dans le couloir, nous nous serrons la main. Il me dit qu’ils devraient se décider vite et que j’aurais une réponse dans le courant de la semaine prochaine.

Je rentre chez moi avec une impression mitigée sur cet entretien, bien moins confiant qu’après les deux autres. J’ai bien senti que le directeur commercial ne me voyait pas dans ce poste, non pas parce qu’il ne m’en croyait pas capable mais surtout parce qu’il le pensait pas exactement à la hauteur de mes expériences. Je pense qu’il ne tient pas à me faire venir ici en me mentant sur un poste génial. Il a préféré jouer la franchise sur ce sujet. C’est vrai que je ne suis pas sûr de le trouver très enrichissant ce poste mais c’est vrai aussi que mettre un pied chez eux, c’est un avantage incroyable et que si des postes se libèrent, c’est quand même mieux d’être déjà à l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur.
Bref, j’attends. Je ne suis pas déçu ni angoissé car ma situation actuelle n’est pas critique. J’ai un boulot assuré jusqu’à fin septembre dans une entreprise qui me plaît. On verra bien.