Les choses simples

30.1.09

Mon jeudi noir à peine beige

Je me suis réveillé à 5h25. Je n’étais pas totalement déphasé comme j’aurais cru l’être.
Douche, petit déjeuner et préparation calme, sans pression. Je suis parti de la main à 6h20, au volant de ma voiture, direction Vincennes. J’ai trouvé une place assez rapidement, dans une rue parallèle à la gare, malgré un passage par le rond-point du château, de sinistre mémoire pour Stéphane, Cindy, Sandrine et moi.
J’ai attrapé un métro qui partait puis à Chatelet, un autre sur la ligne 4, juste avant que les portes ne se ferment. Des places assises. De l’espace, aucun problème technique ni de malaise voyageur, ni de rail cassé. Le bonheur. Une heure pour arriver, presque comme d’habitude.
La grande porte était fermée. Heureusement, depuis les grèves de décembre 2007, j’ai toujours sur moi, le code d’entrée. J’ai passé la journée à mettre à jour un fichier qui m’attendait depuis longtemps. La moitié de l’effectif de notre service était là.

Le midi, je suis allé à l’agence Bouygues Télécom qui fait l’angle entre la rue Vaugirard et la rue de Rennes. J’ai attendu presque une demi-heure, le temps que les deux vendeurs se libèrent. J’en observais un qui utilisait tout son talent pour vendre à une dame un BlackBerry assez simple ainsi qu’une garantie et une carte mémoire. Elle ne comprenait pas grand-chose. Quand il lui a dit qu’il y avait le Wifi, elle a fait de gros yeux. Il a essayé de lui expliquer et elle a fini par dire qu’elle n’avait pas Internet chez elle et que tout ce qu’elle voulait c’était surtout téléphoner.
Quand ce fut mon tour, le jeune homme a regardé mon portable et compris tout de suite qu’il s’agissait d’un problème puce, trop vieille. Il me l’a changée et c’était réglé. Pendant qu’il téléphonait au service client, il regardait mon portable et me disait qu’il n’était pas terrible, qu’il l’avait avant mais qu’il l’avait filé à son fils tellement il le trouvait moyen…

Je suis parti à 16h et je n’ai rencontré aucun problème jusqu’à Vincennes. Par contre, pour traverser le bois en voiture et remonter la N34 jusqu’à la maison, j’ai galéré. Heureusement, j’avais de la musique et mon livre pour m’accompagner (j’avance bien, plus que 160 pages, je tiens le bon bout !)

A la maison, mes beaux-parents, l’oncle et la tante de Sandrine, son petit cousin et ma mère étaient tous là, agglutinés sur le canapé ou le fauteuil, regardant Vincent manger dans sa chaise ou marcher d’un point à un autre.
Je me sentais épuisé avec tout ce monde et Vincent était un peu grognon. Longue journée en fait.

Entraînement. Je n’ai rien fait de bien et, pour finir, il n’y avait pas d’eau chaude pour la douche. Très longue journée.

De retour à la maison, j’ai enfin pu me poser devant des témoignages de femmes battues qui, elles, ont vraiment eu de longues journées…

Je me suis couché tard, happé par Snatch sur une chaîne de la TNT, et le bonheur de la folie de ce film et de Brad Pitt qui parle trop bien le gitan…

29.1.09

Quand nos enfants deviennent des parents... ?

Mardi

Je suis allé à l’entraînement malgré mon doigt violet et l’impossibilité de le plier entièrement.
Des exercices physiques pendant plus de la moitié de la séance. Ce n’est pas vraiment le meilleur moment de l’année pour faire ce genre de chose et la plupart de mes coéquipiers grognaient, parlaient de leurs barbes, se plaignaient. Ils voulaient tous faire du hand. Ils argumentaient tous en disant que nous avions surtout besoin de nous améliorer techniquement plus que physiquement. Ce qui n’était pas faux.
A la fin de l’entraînement, deux nouveaux qui ont déjà plus de 30 ans et un peu d’expérience dans ce sport, ont pris la parole dans les vestiaires pour indiquer aux autres qu’ils ne partageaient pas leur manière de réagir vis-à-vis de l’entraîneur et que c’était un peu facile de critiquer tout le temps et qu’il fallait aussi savoir balayer devant sa porte. Ca a jeté un froid mais, à un niveau différent, je n’en pensais pas moins.

Pendant les exercices, en vitesse, en réactivité, je me suis fait battre facilement par des petits jeunes d’à peine 20 ans. Ca fait mal mais bon… ma carrière est derrière moi…

A la maison, détente du cerveau devant Koh-Lanta et le grand frère dont je tire cette phrase : « Je fais encore partie de la famille jusqu’à ce que je sache ! »

Mercredi

Je suis parti assez tard de la maison, vers 8h10. Arrivé à la gare, un RER était là mais fausse joie, il y était depuis déjà pas mal de temps. Un rail cassé à Auber. Je réfléchis à une autre solution en lisant mon livre, je ne m’inquiète pas. Puis cinq minutes plus tard, m’apercevant que les gens commencent à descendre, j’écoute une nouvelle annonce et entend que la réparation du rail allait prendre un bon bout de temps.
Je descends pour attendre le 114 qui nous amène à la gare métro de Vincennes mais je n’ai pas pu monter ni dans le premier ni dans le second, d’autres personnes avaient eu la même idée que moi.
Du coup, je prends le 214, bus qui passe devant chez la nourrice. Je préviens Sandrine qui y était encore et qui a attrapé le bus. Nous avons finalement pris le RER E à Gagny pour rejoindre la Gare du Nord et la ligne 4, Sandrine jusqu’à Châtelet et moi jusqu’à Saint-Sulpice. De son côté, Sandrine a récupéré la ligne 1 et bien galéré jusqu’à Nanterre.

Soirée chez les Pinto. Stéphane et Elodie sont passés prendre le café. Ils partent à Valmorel samedi pour une semaine. Je donnerai beaucoup pour y aller moi aussi. Ca fait déjà deux ans.
Stéphane m’a parlé de son état d’esprit vis-à-vis du hand, de son boulot, de son avenir. Il ne sait pas encore s’il va rester là-bas l’année prochaine ou venir jouer avec moi. Il n’a plus envie de se prendre la tête mais il veut quand même encore jouer, prendre du plaisir et apporter quelque chose à une équipe.
Il reste encore quelques mois avant la fin de la saison mais s’il se décide, le tapis rouge est presque déjà déroulé par mes coéquipiers pour lui. Il n’aura aucun mal à se sentir à l’aise.
Ca me plairait bien mois une année à jouer avec lui.

Avec les Pinto, la discussion a tourné, une fois n’est pas coutume, autour des beaux-parents. Ceux de Laetitia, donc les parents de Micaël…
Je lui ai encore une fois soumis cette réflexion : nos parents aujourd’hui ne sont plus seulement nos parents, ce sont des gens comme nous, enfin c’est nous qui sommes devenus comme eux ; nous avons les mêmes soucis, les mêmes inquiétudes et parfois les mêmes responsabilités. Un travail, un crédit, un ou des enfants, les transports, le quotidien, les courses, les impôts. Et finalement, comme ça, nous ne sommes plus en dessous d’eux, hyper dépendant, non, nous sommes à leur égal. Et cette famille qu’ils ont fondée, les enfants qu’ils ont mis sur les rails et laissés voler de leurs propres ailes, aujourd’hui, ils forment à leur tour des familles, et le cycle continu.
C’est pourquoi il arrive un moment où nous pouvons parler sérieusement à nos parents parce que nous sommes devenus nous aussi des adultes ; et quand je dis sérieusement, je pense également aux conseils, remarques, et autres qu’on pourrait leur donner et qui ne sont pas moins légitimes que les leurs.
Nos parents ne peuvent plus entrer chez nous comme ils entraient dans nos chambres pour nous dire de la ranger, de faire nos devoirs, d’être poli, de bien s’habiller…

Et pourtant, malgré tout, ils auront toujours un statut particulier.

27.1.09

Dans les épisodes précédents

Samedi matin, Sandrine, Vincent et moi avons essayé de courir après la montre pour faire nos passeports.

Nous avons déjà un certain nombre de papiers mais il nous manquait encore les photos. La veille, nous avions essayé d’en faire aux Arcades, à Photo Service mais la jeune fille avait refusé de prendre Vincent en photo à cause de ses plaques sur les joues, prétextant qu’à la Mairie, ils pourraient refuser de les valider. « Si mon fils ne guérit pas, il n’aura jamais de passeport alors ? » ai-je demandé. Elle m’a fait un sourire gêné.
Finalement, nous avons fait les photos dans la galerie marchande d’Auchan chez une dame qui fait les mêmes photos que Photo Service mais deux fois moins chères et surtout garanties… Désormais, pour les photos officielles, il faut être le moins heureux possible. Nous avons fait le nécessaire, ce qui donne huit photos d’identités chacun avec une tête triste et horrible. A la limite, c’est Vincent qui s’en sort le mieux.

Mon père devait déposer ma sœur pour 11h30. La Mairie fermait à 11h45. Nous sommes sortis d’Auchan à 11h40, en retard pour Rebecca, et trop justes pour la Mairie. Tant pis, ce sera la semaine prochaine.

Mon père m’a filé une enveloppe et une clé USB. Il m’a dit : « Bon, tu sais ce que c’est dans l’enveloppe… enfin, tu t’en doutes… Mais il y a une surprise dans cette Clé, en rapport avec le cadeau. Tu mets la clé dans ton ordi et tu prends ce qu’il y a dessus. J’espère que ça te fera plaisir ! » Ca faisait très mystérieux et je ne savais pas exactement ce qu’il pouvait y avoir à l’intérieur de cette clé.
Je voulais l’ouvrir tout seul mais Rebecca et Sandrine m’ont forcé la main, trop curieuses.
Il s’agissait du dernier roman de Paul Auster, Seul dans le noir, dédicacé par l’auteur, avec insérées dans les pages trois photos de lui prises pendant qu’il dédicaçait. Dans la clé se trouvaient cinq films de trois minutes montrant Paul Auster lors d’une lecture par lui-même de son roman au Théâtre du Vieux-Colombier. Un moment rare et passionnant. Ca m’a beaucoup touché.

L’après-midi est passée lentement, Sandrine roupillant dans le canapé, Rebecca redécouvrant le bonheur de jouer au Sims. Au réveil de Vincent, nous sommes tous allés aux Arcades, je devais acheter un sac à dos à Rebecca pour Noël. Je lui avais déjà achetée un jeu DS qu’elle avait déjà et que j’ai toujours alors que je n’ai pas de DS. Elle a choisi un sac Eastpak noir avec une tête de mort dessus. Je lui ai dit que je n’assumerais pas ce choix auprès de ses parents et qu’elle dira que c’est elle seule qui avait choisi.

Dans la soirée, j’ai abandonné mes femmes et mon fils pour mon match de hand. Défaite et impression désagréable de ne servir à rien. Ou plutôt, je n’arrivais pas à savoir si l’entraîneur me voyait comme un mec polyvalent (ce qui est positif) ou comme un bouche trou (ce qui l’est moins). J’avais déjà rencontré ce problème dans mes autres clubs sans trouver la réponse. Alors que notre pivot ne faisait pas spécialement l’affaire, notre entraîneur m’a demandé de prendre sa place alors que je n’ai jamais joué à ce poste assez technique et que je n’ai rien pu faire d’intéressant.

Je me suis fait mal au doigt, à l’annulaire de la main droite. Il a gonflé, il est devenu bleu puis violet et je ne pouvais pas très bien le plier.

A mon retour, j’ai mangé pendant que Rebecca s’essayait sur la WII, pestant un peu parce qu’elle perdait et n’y arrivait pas. Elle s’est couchée vers minuit, ce qui était déjà suffisamment tard mais ne faisait pas trop de nous des rabat-joie.

Dimanche

A notre réveil, Rebecca n’était plus dans la chambre. Nous l’avons retrouvée dans le salon, avec sa couverture. Elle est venue se coucher là au milieu de la nuit parce nous ronflions trop. J’ai eu un peu de mal à la croire (mais finalement Sandrine m’a confirmé, dans la nuit de dimanche à lundi, que c’était surtout moi qui ronflait).

Petit-déjeuner devant les clips. Rebecca a rejoué un peu au Sims. J’ai eu un peu peur de la ramener à mon père complètement lobotomisée.

Le midi, Michaël et Nicolas, mes petits frères, nous ont rejoints au Quick de Chelles 2. Nous y allions souvent avec mon père quand nous étions plus petits. Repas sympathique en famille, avec Vincent qui veut cavaler partout, qui monter des escaliers, découvrir le monde…
Mon père nous a retrouvés à la fin du repas. C’était bien d’être tous ensemble.

J’ai ramené mes petits frères après avoir promis à Rebecca de renouveler ce genre de week-end et de tout faire pour se voir plus cette année.

Nous avons discuté dans la voiture et nous nous sommes également engagés à nous voir plus. Des paroles, des paroles, mais cette fois-ci, ça pourrait être vrai.

Ma mère est passée à la maison pour profiter un peu de Vincent. Elle est repartie avant le bain.

Soirée tranquille à la maison devant les derniers épisodes de certaines séries.

Lundi

Alors que nous étions à la maison, le soir, attendant le retour de Sandrine, Vincent s’est cogné contre le quoi de son placard, sous l’œil. Je lui faisais confiance, me forçant à ne plus être constamment derrière lui mais là, il a raté son coup et s’est pris le mur. Il a pleuré et il saignait un peu. Je l’ai soigné et consolé, et du coup, il a une écorchure sous l’œil droit mais rien de grave, ça lui donne un air plus dur.

Après le bain, je suis parti faire les courses en vitesse à Auchan., le temps d’acheter quelques bricoles et surtout un nouveau séchoir. Arrivé devant la voiture, avec mon bidule haute de 1,80 mètres, je me suis soudain souvenu que la BM n’avait qu’un coffre et pas un hayon. Je me suis torturé l’esprit pour rentrer le séchoir à l’intérieur mais j’y suis parvenu.

De retour à la maison vers 21h30, nous avons pu manger un bon repas asiatique et nous détendre dans le canapé.

23.1.09

La nuit nous appartient ; Il y a longtemps que je t'aime


Même réalisateur que Two lovers et quelques acteurs identiques.
J'avais plutôt entendu de bonnes critiques, voire de très bonnes et je suis donc un peu déçu car le flim n'est pas à la hauteur.
Ce n'est pas mauvais, au contraire. Il y a surtout de belles scènes, de bons acteurs...
Par contre, le scénario ne m'a pas inspiré et la rédemption du personnage joué par Joaquim Phenix ne m'a pas touché.
A noter, une bande son fin année 80 plutôt pas mal.
PS : Je n'aime pas du tout les deux premières affiches. Je préfère mille fois celle-ci.




MAGNIFIQUE ! SENSIBLE ! POIGNANT !
Deux actrices extraordinaires, un sujet douleureux mais traité sans voyeurisme.
Une ambiance lourde, tendue, et une envie irresistible pour le spéctateur d'aller jusqu'au bout, pour tout savoir, pour comprendre...

22.1.09

Bah alors, tu viens plus aux soirées... ? (du mercredi)

Mardi soir au début de l’entraînement, notre entraîneur nous a parlé un peu du match de samedi. Il a repéré certains défauts dans notre jeu, notamment le fait de ne pas être suffisamment agressifs.
En effet, l’équipe adverse avait tendance à jouer quelques coups de vice comme on dit et nous ne répondions pas, nous laissant faire comme des débutants.

Je me suis alors souvenu d’un entraînement quand j’étais cadet, donc il y a bien longtemps où notre entraîneur de l’époque nous avait fait un petit cours de vice, nous expliquant quelques tours à essayer en match pour mettre la pression à notre adversaire direct sans que l’arbitre nous sanctionne. Très utile mais pas très « sport ».

Celui du Perreux, mardi, essayait un peu de raconter la même chose à mes coéquipiers, leur reprochant leur tendresse. L’un deux, 21 ans (celui qui revient du Canada), a répondu : « Excuse-moi Rachid de ne pas avoir appris à jouer au hand comme un enculé ! » Rachid a essayé de s’expliquer, en trouvant pas vraiment ses mots. Un autre a pris la parole pour dire : « Mais, ce n’est pas du hand ça ! S’ils aiment la violence, s’ils gagent leur match comme ça, tant mieux pour eux mais nous, ce n’est pas notre jeu ! » Ils avaient raison et en même temps, Rachid, qui a joué dans tous les gymnases du 93, sait très bien que lui aussi avait raison.

Je ne disais rien. Je souriais en pensant à Stéphane dans cette équipe, ce soir-là, qui aurait bien rigolé lui aussi.

Mercredi

Comme tous les mercredi soir depuis maintenant bien longtemps (quoique avant c’était le lundi soir…) nous nous retrouvons pour la fameuse « soirée du mercredi » (qui, si vous suivez était avant la fameuse « soirée du lundi »).
Depuis le début de la semaine, Sandrine et moi sommes très fatigués. Je pense que la période de l’année, le temps, le boulot, etc, tout ça n’arrange rien. Nous avions déjà envisagé le fait de ne pas venir ce mercredi mais cela nous fendait le cœur parce que c’est aussi le moment un peu rituel où nous pouvons voir les Pinto, Elodie et Stéphane, et d’autres quand il y en a d’autres…
Donc, dans la journée, nous avions décidé de pour une fois sécher la soirée du mercredi. Mais pris par le remord, et motivés par Laetitia ou Elodie, nous avons hésité. En fait, nous voulions à la fois les voir et nous reposer.

Nous avons finalement pris la décision de rester chez nous. Ce qui nous a fait beaucoup de bien même si je suis toujours aussi fatigué ce matin. En effet, je me suis décidé, profitant de cette soirée à la maison, à me raser : la tête, le visage, etc. Cela m’a pris un temps fou et je ne me suis couché que vers 1h ; sûrement plus tard que si j’avais été chez les Pinto… mais rasé…

L'oeil du mal ; JCVD



Un film avec de l'action, du suspense, de l'émotion, un savant mélange entre Ennemi d'état, 2001, l'odyssée de l'espace pour l'intelligence artificielle et le dernier Die Hard...
C'est plutôt bien fait malgré les clichés.



La grosse surprise de la semaine pour moi !
J'ai commencé à le regarder avec des a priori longs comme le bras et finalement au fil des minutes, je me suis pris au jeu du scénario (car il y en a un), de la mise en scène (car il y en une) et du jeu des acteurs (car il y en a d'autres et des très bons à part Jean-Claude Van Damme, qui joue ici son propre rôle mais qui le joue bien...).
C'est souvent drôle (pas à se rouler par terre mais à sourire comme il faut quand même...), décalé. Certaines scènes pourraient même devenir assez cultes, notamment avec François Damiens en flic débile ou Zinédine Soualem en preneur d'otages déjanté.
J'ai passé un très bon moment en regardant ce film.
Et il ne faut pas être un fan des films de JCVD pour apprécier celui-ci... Bien au contraire.

21.1.09

Eh, mec, t'es où là ?

Samedi

Une ancienne collègue de Sandrine nous avait invités chez elle pour déjeuner. Elle habite Saint-Ouen l’Aumône, dans le 95, autant dire à l’autre bout de chez nous…

Nous devions y être pour 12h30 et partir au plus tard à 16h car j’avais match au Blanc Mesnil à 18h30 et un rendez-vous sur place pour l’échauffement à 17h45.

Nous sommes d’abord passés prendre Virginie et son fils Kewan à Livry-Gargan. Elle nous a raconté une histoire d’expulsion de son appartement pour cause de mauvaise information administrative ; une jeune fille n’a pas fait le nécessaire au départ et hop, au final, une lettre de l’huissier… C’est de cette manière que certaines personnes qui n’ont ensuite personne sur qui compter se retrouvent dehors.

Nous ne sommes pas arrivés très en retard chez SML, l’ancienne collègue… En même temps qu’Estelle et sa fille Loane en fait. Nous avons découvert un appartement avec mezzanine, très sympa, lumineux. SML avait décoré son appartement d’une façon assez épurée et avec des meubles qui n’avaient vraiment pas l’air de venir chez Ikéa ou Conforama. Virginie a même dit que la table devait sûrement coûter une paie. SML a confirmé en nous donnant le prix.

Nous avons couché Vincent dans le seul endroit fermé et sans lumière de l’appartement, l’entrée. Vincent n’a pas trop voulu dormir, surtout que je l’ai dérangé une première fois pour récupérer des chaises qui étaient dans le cagibi, et que Fabrice, le mari de SML est rentré du travail, découvrant Vincent debout dans son lit pour l’accueillir chez lui.
Il a quand même fini par s’endormir mais pas très longtemps.
Nous avons très bien mangé. SML avait fait elle-même un repas asiatique avec nems et tout…

Nous sommes partis un peu en retard ; Loane ayant causé un indicent diplomatique en faisant tomber une horloge en verre, fragile et qui devait sûrement coûter une paie.
Donc, 16h30, nous décollons de Saint-Ouen. Il faut ramener Virginie, ce qui n’était pas vraiment prévu au départ.
Bien sûr, sur la route, nous n’étions pas seuls, surtout pour atteindre Livry-Gargan. Je voyais l’heure tourner et je sentais le stress monter. Je savais qu’il n’y avait aucune chance que j’arrive à l’heure au Gymnase et ça me rendait fou.

J’ai déposé Virginie puis retour à Neuilly pour déposer Sandrine et Vincent, attraper mon sac et m’échapper comme un voleur, à 18h25.
Aux différents feux rencontrés sur le chemin, je me suis changé et j’ai trouvé le gymnase du Blanc-Mesnil assez rapidement. Je suis arrivé en courant, il restait 7 minutes de la première mi-temps.
Je me suis échauffé à toute vitesse et l’entraîneur m’a fait rentrer pour 4 minutes.

Le plus drôle c’est que Stéphane qui n’avait pas match ce soir là et qui m’avait dit il y a quelques temps qu’il essaierait de venir avant de me dire qu’en fait non, qu’il n’avait pas le temps, que 18h30, ce n’était pas pratique, m’avait quand même fait la surprise de venir, emmenant avec lui Elodie.
Donc, à 18h30, alors que j’enfilais mon short au volant de ma super BMW du 9-3, je reçois un appel de Stéphane qui me dit : « Eh, mec, t’es où là ? » Je me confonds en excuse et lui dit que j’arrive au plus vite.

A la mi-temps, il est entré sur le terrain pour échauffer notre deuxième gardien. Comme s’il était dans l’équipe mais qu’il n’avait pas été pris dans l’effectif pour raison de blessure. A la fin du match, tous mes coéquipiers m’ont parlé de lui, me disant qu’il encourageait vachement, qu’il avait l’air sympa. J’ai répondu que j’essaierais de la convaincre de venir l’année prochaine. Ils ont eu l’air enchanté alors que personne ne l’a vu jouer encore… Je leur ai quand même dit qu’il criait faire pour encourager mais qu’il le faisait aussi pour gueuler sur ses coéquipiers s’ils jouaient comme nous avions joué ce soir-là.
Bref, Stéphane a déjà un taux de popularité énorme dans mon équipe et tout le monde l’attend pour l’année prochaine. Ils ont déjà senti en lui son charisme de leader… On verra bien.

Nous avons perdu et j’ai fait une prestation somme toute assez moyenne mais j’ai marqué trois quatre buts à la fin. Du coup, un adversaire m’a dit en me serrant à la main après le coup de sifflet final : « Pourquoi ton entraîneur ne t’a-t-il pas fait jouer à ce poste plus tôt ? Tu es bon et tu tires super fort… ! »
Je suis rentré au vestiaire avec les mots de ce mec dans la tête oubliant que je m’étais trouvé moyen.

Nous avons ensuite passé la soirée à la maison avec les Pinto et Elodie et Stéphane. Les filles ont joué au jeu Fort-Boyard sur la WII pendant que Stéphane faisait ses courses avec son super Disque dur multimédia et que Michaël s’endormait… J’ai tout de même pu jouer au tennis contre Stéphane pour perdre assez facilement.

Dimanche

Rien de spécial à part une courte sortie aux 33 hectares pour faire marcher Vincent dans le monde extérieur. Il faisait froid, il y avait du vent, la nuit tombait vite alors nous ne sommes pas restés longtemps mais ça nous a fait du bien. Enfermés toute la journée à la maison était trop dur pour nous.

Il y avait deux gamines de 16 ans peut-être qui se sont installées sur un banc. Elles ont allumé une cigarette et ouvert leur canette de Desperados pour trinquer ensemble en disant « à la tienne » avant de parler des mecs et des profs…C’était plutôt pathétique.

Lundi

RAS.

Mardi

J’ai renoué le contact avec mon père, en tout cas, j’ai fait un pas vers lui. Le résultat n’est pas très probant mais je n’abandonnerai pas.

Vincent est tombé chez Abbassia alors que Sandrine n’était pas encore partie. Il s’est pris un meuble au milieu du front. Il a une petite bosse et un bleu en forme de croissant de lune. Ca lui va bien.

19.1.09

PS I love you ; La faille


Voilà, ça fait plusieurs mois que nous regardons quelques bouts de temps en temps et là, nous nous sommes enfin décidés à le voir entièrement.
C'est bourré d'émotion, de tendresse, ça peut faire couler une petite larme à l'occasion mais c'est tout de même un peu long.
J'ai le livre à la maison. J'aurais dû le lire avant.



Un trhiller (ou un truc dans le genre) assez intéressant car tout le monde sait qui est le coupable mais personne ne parvient à le prouver. Les intrigues parallèles sont bien futiles à côté de la principale.
Encore une fois, c'est trop long. Mais Anthony Hopkins est toujours très bon.

16.1.09

Trop frais !

Mercredi

J’ai toujours un peu de mal à sortir la tête de l’eau au travail. Les journées passent très vite et il faut à la fois régler les urgences qui étaient déjà urgentes la semaine dernière ainsi que celles de cette semaine qui arrivent chaque jour.
Le midi, j’ai quand même accompagnée Dalila et Ginette au restaurant Le Petit Fernand où j’avais déjà emmené Adrien la dernière fois.
Les plats sont tellement bons que c’est très difficile de ne pas prendre entrée – plat – dessert. Ca creuse le portefeuille et rempli le ventre mais c’est un vrai régal alors bon on s’en fout.

Sur le chemin, nous sommes passés près du Marché Saint-Germain. Des SDF traînaient là, organisés autour de sac de couchage, de matelas, d’affaires disparates. La vitrine de la boutique contre laquelle ils étaient appuyés annonçait des remises exceptionnelles à -50 %. Ginette souriait en regardant vers eux et nous a dit : « Vous avez vu, ils font des prix en ce moment ! Vous voulez lequel ? » Ce n’était sûrement pas méchant mais j’ai quand même trouvé ça moyen.
Je ne moque pas des sans abris. Je fais peut-être pire, je ne les vois pas…

En retournant au bureau, nous avons emprunté une rue par laquelle je ne passe pas souvent et là, alors que nous passions juste à ce moment là, Isabelle Carré est sortie de son immeuble. Ouvrant une énorme porte en bois, elle s’est ensuite dirigée vers la Place Saint-Sulpice, son sourire naïf aux lèvres, ses yeux brillants derrière ses petites lunettes. Elle portait une bouteille de Volvic Citron coincée sous son aisselle gauche. Elle était habillée d’un pantalon de survêtement, celui qu’on ne met que le dimanche. Je l’ai dévisagée une longue minute, coupant court à la conversation que nous avions avec Dalila, fasciné par cette femme que j’ai toujours trouvée magnifique notamment depuis La femme défendue.

Depuis notre soirée de jeudi dernier, une rumeur court sur moi comme quoi je serais un danseur hors pair. C’est ironique bien entendu mais certaines de mes collègues sont venues me voir (merci Facebook…) pour me demander de leur faire un pas de danse. Je ne me suis pas exécuté prétextant qu’il fallait être en situation. Je ne danse pas bien, ça c’est sûr mais la manière dont je danse est vraiment personnelle.

Ceux qui me connaissent bien savent que je fais souvent des bruits de digestion étranges qui ne sont pas des rots mais qui semblent venir du fond de ma gorge et qui ressemblent en gros à la façon de parler de Chewbacca dans Star Wars.
Au boulot, j’ai essayé pendant longtemps de me contenir ou de faire ça discrétement mais je ne peux pas vraiment les retenir. Avec Dalila, qui est dans le même bureau, à 1m50 à tout casser, je n’ai pas pu me cacher bien longtemps. Maintenant qu’elle est au courant, je me lâche et laisse parler le monstre qui est au fond de mon estomac.
Thomas m’a également grillé lors d’un appel téléphonique pendant lequel je n’étais pas très attentif. Il y a eu un blanc et il m’a dit ; « T’as rôté là, gros porc ? » J’ai essayé de me défendre mais ce fut difficile.
C’est désormais au tour de Laurence qui était dans notre bureau hier et qui m’a entendu. J’avais oublié sa présence et je me disais que c’était bon. Elle m’a regardé avec de gros yeux et un grand sourire : « C’était quoi ça ? » J’ai dû rougir et répondre : « Bon, il faut que je t’avoue quelque chose »
Elle et Dalila ont conclu que je n’étais peut-être pas de la même planète ou que j’avais peut-être un problème et qu’un médecin pourrait éventuellement m’aider.
J’en avais déjà parlé à notre médecin qui m’avait dit qu’il fallait manger moins vite et boire moins de boisson gazeuse. J’ai essayé, ça n’a rien changé.
Bref, tout ça pour dire que le vernis s’effrite autour de l’image du Romain du début de contrat… Oui, je fais des bruits bizarres ; oui, je vais souvent aux toilettes et avec un livre rangé dans un sac FNAC ; oui, je suis d’accord avec tout le monde, je ne prends pas trop partie (Thomas m’appelle « le Suisse ») ; oui, je crois que je vis dans le monde des Bisounours… Mais c’est aussi pour ça qu’on m’aime (je crois…) !

Repas chez les Pinto. Si ça devient une habitude de venir manger chez eux tous les mercredis, il va falloir penser à un pot commun et à une organisation pour qu’elle n’ait pas toujours à faire à manger pour nous, à nous offrir ses cacahuètes, son Coca, ses pâtes et ses yaourts… Il faudrait que chacun ramène quelque chose.C’est un peu ce qui a été fait d’ailleurs mercredi puisque Stéphane et Elodie ont apporté de quoi faire des pâtes à la carbonara et nous le pain…
Vincent et Alexia se sont endormis sans problème comme s’ils s’adaptaient l’un à l’autre. Tant mieux pour Alexia qui va devoir dormir avec sa petite sœur dans les prochaines semaines.

Nous avons encore passé un bon moment à essayer de deviner le prénom de la petite. Laetitia a donné un nouvel indice et assez rapidement, Elodie a proposé un prénom assez original, en tout cas auquel je n’aurais pas pensé, et là Laetitia, que Stéphane observait attentivement, a eu un temps d’arrêt et une réaction différente des précédentes. Nous avons poursuivi nos recherches mais Stéphane sentait bien que nous avions mis le doigt sur quelque chose.
Il semblerait (mais la confirmation n’a été donnée qu’aujourd’hui) qu’Elodie était tombée juste. Pour ma part, je ne voulais pas spécialement connaître le prénom à l’avance, je préfère les surprises et je me dis que ça peut toujours changer d’ici l’accouchement. Même si je rassure Laetitia, j’aime beaucoup celui qu’elle semble avoir choisi pour le moment…

J’ai charrié un peu Stéphane au sujet de la bague qu’Elodie lui a offert pour fêter leur premier anniversaire d’amoureux. En fait, j’étais hyper content pour eux, et un peu ému il faut l’admettre. Cet échange de bague peut n’avoir aucune signification mais pour moi, qui suis toujours un romantique, ça veut dire quelque chose. C’est déjà le premier pas vers l’engagement, le futur, etc.
Je suis très heureux pour eux et j’envie même ce moment indéfinissable où tout est possible, où justement l’avenir s’offre à nous et que nous n’avons que des choix devant nous et non les conséquences de nos choix. C’est une période toute particulière celle du début, même du grand début, quand les choses se mettent en place. Parce qu’il arrive un moment où tout s’est mis en place, où les chemins qu’on a tracés se sont ensuite tracés tout seul nous emportant dans la folie des journées, du temps. Et quand on regarde en arrière, on ne peut s’empêcher, même si on est très heureux aujourd’hui, de se dire : « Et si là, à cet instant, j’avais été à gauche plutôt qu’à droit ? Et si j’avais eu le courage de faire ça plutôt que ça ? De tenter ma chance ici plutôt que là ? De dire oui quand j’ai dit non, ou non quand j’ai dit oui ? » Réflexions frivoles et inutiles car rien ne sert de revenir sur le passé car il est déjà justement « passé ».

Jeudi

Ce soir, en marchant dans la rue qui mène au gymnase de la Gaieté, au Perreux, je me disais que désormais je craignais encore plus la blessure grave, comme mon genou en 2003, car je sais que ça m’éloignerait des terrains trop longtemps et que je n’aurais peut-être même pas le courage de me faire opérer…
Après cinq minutes d’un jeu sur tout le terrain, je me suis tordu la cheville en retombant. J’ai encore mal (il est 1h30 du matin) mais ça n’a pas gonflé ni viré au bleu.
Un peu plus tard, alors que je défendais avec un nouveau arrivé mardi, un grand black imposant et costaud, fait de muscles et d’un peu de gras autour du ventre. Un mec qui peut donner de belles baffes. Et là, sans faire exprès, le hasard a voulu que ma mâchoire se situe juste au dessus de son coude alors qu’il relevait son bras. J’ai senti qu’elle n’avait pas trop aimé. J’ai eu du mal à fermer la bouche pendant plusieurs minutes et à manger à mon retour à la maison. Ca va un peu mieux maintenant mais ce n’est pas encore ça. Je crois bien qu’il m’a déboîté la mâchoire.

Un mec avait apporté du Champagne pour fêter la naissance de sa fille, Lali, née mardi dernier. Ce qui porte à trois le nombre de papas dans l’équipe.
J’ai l’impression d’arriver peu à peu à m’intégrer mais ce n’est pas simple. Je reste toujours un peu en retrait. J’ai dû mal à me passionner pour le football ou à parler en gueulant des « Ca va ma gueule ? » Un autre mec qui vient juste de revenir de trois mois au Canada discutait avec un joueur. Ce dernier lui demande : « Alors c’était bien le Canada ? » L’autre répond avec cette expression des jeunes d’aujourd’hui : « Ah ouais carrément ma gueule ! C’était trop frais ! »
Le Canada c’est trop frais ! Fallait y penser à celle-là ! (Surtout en hiver, ai-je failli répondre mais je me suis dit que je pouvais facilement me prendre un gros bide sur cette blague et que ça n’aiderait pas mon intégration alors je n’ai rien dit).

Il est bien trop tard.
Sandrine m’a dit il y a peu : « Si c’est plus important que le sommeil alors vas-y, tant pis pour toi… » Je ne sais pas si c’est plus important que le sommeil mais remplir des pages, taper ces phrases sur le clavier dans le silence retrouvé de l’appartement, ça me fait un bien fou.

13.1.09

La journée

J'éprouve quelques difficultés à me relancer dans l'écriture de ce blog.
Au fond de moi, j'ai envie d'y venir tous les jours et d'y raconter mes journées, intenses ou creuses. Et en même temps, je ressens le besoin d'en faire plus, d'écrire d'autres choses.
Comme souvent dans l'année, je passe par une remise en question existentielle un peu naïve où je me demande à quoi tout cela sert, etc.
Je me dis surtout que ce ne sont pas des posts de blog que j'aimerais écrire, c'est bien plus et que je n'y arrive pas. Je ne prends pas le temps. Je laisse passer les mois, filer le temps entre mes doigts, et aucune page ne se noircit...
J'ai parfois l'impression de me trahir, de trahir le jeune homme qui se voulait romantique, bohème, ambitieux en prose ou en vers, et qui a fini aujourd'hui par rentrer dans le moule comme tout le monde...
Je m'attendais à mieux de ma part.
Le Romain de 15-16 ans ne comprend rien au Romain de 28 ans...

Mardi

En sortant de la maison, j’ai d’abord remarqué que la neige avait finalement disparu, après une semaine de résistance. Une petite nuit de pluie et hop, plus rien.
C'était bien quand même cette neige, ce froid, cette impression d'habiter le Canada ou la Sibérie pour un moment.

Il y a toujours des problèmes sur la ligne A du RER. C'est régulier désormais et nous ne pouvons rien y faire. Chaque jour est différent apportant un nouveau souci ou plusieurs en même temps, ralentissant le temps de trajet de 10, 20 ou 30 minutes, dans les meilleurs cas.
Le matin, sur le quai, il arrive assez souvent que je laisse passer un ou deux RER trop remplis avant de pouvoir monter à mon tour.
Je lis et j'écoute de la musique, ce qui me permet de m'évader un peu.
Ce matin, rien de nouveau de ce côté là.

En sortant du métro, mon livre à la main, je me suis aperçu que j'étais presque à la fin du second chapitre. Je ne suis donc pas tout de suite sorti pour affronter la pluie parisienne. J'ai attendu, le temps de finir les deux pages restantes et d'atteindre enfin cette troisième partie tant attendue.
Ce livre me passionne et me prend beaucoup de temps (un véritable pavé) ; j'en reparlerais plus tard...
Je l'ai ensuite rangé dans mon sac FNAC bien usagé puis dans mon sac à dos et j'ai emprunté la rue du Vieux Colombier, traversé la rue Bonaparte et la Place Saint Sulpice pour rejoindre la rue Férou.
Sur la place, Vincent Lindon était au téléphone, près de son scooter. Il semblait enjoué, heureux, l'œil pétillant, parlant de je ne sais quoi, avec je ne sais qui, un matin de janvier...

La fontaine de la place est toujours figée dans la glace.
L'église a toujours un côté en pleine restauration pour des travaux qui semblent à tout le monde interminable alors qu'un simple coup de Kärcher...

Suite au séminaire qui a eu lieu en fin de semaine dernière, j'ai désormais beaucoup de travail pour rattraper toutes les choses qui n'ont pas été faites, ou mal faites, par un certain nombre de personnes au sein de la chaîne commerciale du livre.
Je m'arrache les cheveux mais je vais m'en sortir.
L'ambiance dans notre société est fébrile. Les résultats ne sont pas très bons, les prévisions pour l'année 2009 ne donnent pas envie de danser la Carioca. Bref, on se prépare à des mois très difficiles.
D'ailleurs, depuis le retour des vacances, je commence même à me dire que je ne vais peut-être pas rester chez eux finalement. Non pas parce que je ne m'y plais pas ni parce que mon patron ne souhaite pas me garder mais tout simplement pour une question de conjoncture, de crise, et de CDD qu'on ne peut pas financièrement transformer en CDI...
Je dois me préparer à cette éventualité que je n'avais pas vraiment envisagée. C'est dur car je suis très épanoui dans mon travail ; tous les éléments sont réunis pour moi.

Du coup, ce midi, j'ai lancé une idée, un concept pour la création d'une entreprise, la célèbre "Fastlight". Ils m'ont écouté faire mon petit sketch, je pensais qu'ils allaient en rire mais ils m'ont plutôt encouragé. Thomas a même répété plusieurs fois que c'était une bonne idée, même "une putain de bonne idée"... J'ai essayé de m'imaginer une seconde en tant que chef d'entreprise et je n'y ai pas cru... Alors, bon, "Fastlight", si le concept plaît, je le vends.

J'ai quitté la boîte vers 17h30 pour n'arriver à la maison que vers 19h. A chaque station de RER, les gens se prenaient la tête, soupiraient, se traitaient de noms d'oiseaux.
Parfois, j'imagine qu'un mec comme Michaël Douglas dans Chute libre va tout à coup pêter les plombs, sortir son fusil à pompe et en dessouder un ou deux.
La plupart du temps, je ferme les yeux, coincés entre des gens que je ne connais pas du tout, contre qui je n'avais aucune envie de me retrouver, et je m'imagine bien ailleurs, à la montagne, à la mer, à la maison, des trucs faciles mais qui fonctionnent bien en général.

A Neuilly, en attendant le bus, j'ai croisé Vanessa B., une ancienne camarade du lycée, que j'aimais beaucoup et qui se trouvait à mes côtés en cours d'histoire. Habituellement, je ne suis pas très heureux quand je croise quelqu'un sur le trajet, surtout quand je sais que nous allons devoir partager une partie du voyage et que la discussion va sûrement s'amenuiser au fil des minutes pour finir par être composée de gros blancs embarrassants. Cependant, là, je suis allé vers elle avec le sourire.
J'ai commencé à faire mon intéressant, parlant du RER, de la promiscuité, etc, histoire de nous lancer puis nous avons embrayé sur nos enfants, formidable sujet intarissable chez les parents.
Elle m'a demandé comment allait "Sylvain"… Elle a vu dans mes yeux que ce n'était pas le bon prénom alors elle s'est reprise tout de suite. Elle m'a raconté qu'une personne cette semaine lui avait demandée comment allait "Nestor"...
Son fils s'appelle Nelson...

Elle m'a avoué que le père du petit, dont elle était séparée depuis pas mal de temps déjà, s'était donné la mort dans le courant de l'année 2008 et que ça avait été une épreuve difficile pour son fils. J'ai tout de suite arrêté mon petit numéro à la Chandler, du genre "quand je suis mal à l'aise, je dis des conneries" et nous avons pu avoir une discussion plus sérieuse pendant notre trajet commun.
A la fin, nous nous sommes salués, sans échanger nos numéros, ni nous promettre de nous revoir très vite, de s'inviter, ni nous proposer de passer quand on voulait...

A la maison, j'ai retrouvé ma mère, qui avait gardé Vincent cet après-midi, assise sur le canapé avec mon fils recroquevillé sur elle, endormi, une main sur son doudou. L'image était assez étonnante car il ne s'endort plus depuis longtemps sur les gens. Il a tellement envie de bouger que nous ne pouvons le garder plus de deux minutes sur nous. J'ai pu ranger mes affaires, préparer mon sac de sport pendant qu'il dormait.
A l'arrivée de Sandrine, nous avons tout de même dû le réveiller pour le bain, le biberon, les trucs du soir quoi.

Retour au handball après quasiment un mois d'arrêt. Dur de s'y remettre, de retrouver son souffle mais je m'en suis pas trop mal sorti.

J'avais pris comme résolution 2009 de me coucher tous les jours avant minuit. Je n'y arrive pas vraiment.
Pourtant, il faut que je me force. Vendredi dernier, 15h30, ma voisine de séminaire, accessoirement directrice des ventes, m'a donné un coup de coude pour éviter que ma tête ne tombe trop bas, et que mon endormissement ne soit trop flagrant pour la direction de la société.
J'ai lutté mais mes paupières étaient tellement lourdes.

Si au moins, j'occupais ce temps pris sur le sommeil, ce temps de la nuit, pour écrire.

Ne rien faire d'autre qu'écrire. A part vivre. Pour en avoir encore plus à écrire.

Encore des films


Un film qui ressemble à un téléfilm moyen de M6. Pas chiant. Mais pas très intéressant non plus.



Du suspens. Une enquête. Un final troublant. Des acteurs connus. Tous les ingrédients sont là mais de mon côté, la magie n'a pas opéré.
Je suis plutôt bon public. Et je ris facilement. Là, pourtant, ce n'est pas très évident.
Il y a quelques passages marrants, certaines scènes qui pourraient devenir cultes mais il manque quelque chose à l'idée de départ.
Et finalement, la promo a été faite sur Alain Chabat alors qu'il n'apparaît que 2 minutes dans le film...




Oui. Oui. Oui. Super ! Génial ! Drôle ! Décalé ! Humour noir, scènes hallucinantes, acteurs fantastiques, scénario débile et pourtant si fort !
A voir absolument...

10.1.09

Encore des films


Film avec une idée de base très intéressante, pas trop mal traitée dans l'ensemble mais baclée sur la fin... Deux scènes un peu dures pour les âmes sensibles et une angoisse moyenne tout au long du film...
Et puis il faut bien dire que ça fait bizarre de voir Jack Bauer dans ce genre de situation.



Dans le RER, pour rentrer d'un séminaire éprouvant, le cerveau lessivé, c'est parfait. Sinon, jamais, oh grand jamais, ça ne vaut pas le coup, c'est une véritable perte de temps... Même quand on est fan d'Eddy Murphy.

Encore des photos

Dernier jour Cidalia et les cousines

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Une rue dans Paris et la soirée Alcazar Belin

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9.1.09

Films 2


Merci Adrien pour le prêt longue durée de ce DVD. Très drôle, très second degré, décalé et en même très sensible.


Encore plus enthousiaste pour celui-ci que pour le précédent pourtant du même réalisateur. Il y a beaucoup de choses dans ce film, beaucoup de niveaux différents.
Ce ne sont pas des films faciles qui plairont à tout le monde mais ça vaut vraiment le coup de tenter un visionnage.



Intéressant, pas trop mal traîté mais une fin décevante.

Très bon, très angoissant. Des rires d'enfants dans une grande maison... Des amis imaginaires. Un enfant disparu. Et une femme, une mère, qui se croit folle...



Films 1

Bon, il faut l'avouer, nous nous sommes endormis au milieu... Donc, on peut éviter, parce que des manchots qui chantent ou qui font des claquettes... Voilà...


J'étais passé à côté de ce film et je suis bien content de l'avoir retrouvé. Très bien ficelé, haletant, passionnant...

Même commentaire que le précédent. A voir de toute urgence si vous aussi vous l'avez râté. Génial. Très fort.



Je retire ce que j'ai dit. Tous les films qui ont pour sujet les personnages Marvel, Super-héros ne sont pas mauvais. Le second volet de Hulk était bien et celui-ci est vraiment bien fait. Il faut quand même y croire un peu mais bon...


3.1.09

Autres photos

Réveillon

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Jour de l'an

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