Les choses simples

26.2.10

Valse avec Bachir


Il s'agit ici d'un film d'animation documentaire sur la guerre entre le Liban et Israël au début des années 80.

Je crois sincèrement que ce film est magnifique, d'une beauté rare et d'une violence non pas dans les images mais dans les non-dits (ou aussi non dessinés). Ce film n'aurait pas eu la même force s'il avait été réellement un film, avec une caméra et des images...
L'animation donne une distance mais permet aussi plus de liberté pour donner à voir non pas ce qu'il faut voir mais ce qu'on pourrait imaginer de pire et qui est souvent proche de la réalité.

Le narrateur part à la recherche de son passé et de souvenirs qu'il pense ne plus avoir. Chaque séquence lève un voile sur un détail de cette période pour aboutir dans les derniers instants au sujet principal du film : le massacre de Sabra et Chatila.

Certains passages sont vraiment grandioses et d'une poésie étonnante, malgré le sujet.

Ici, la bande annonce.

25.2.10

L'Ancien Temps T. 1 : Le roi n'embrasse pas


Alors, bon, il faut aimer les dessins de Sfar. Ce n'est pas classique. C'est libre, ça va dans tous les sens, hors des limites, des cadres, des cases. Il faut lire un peu partout, se laisser emporter par le rêve, la folie, etc. Si le lecteur est trop terre à terre, ça ne fonctionne pas.
Dans les premières pages, j'étais réticent puis je suis entré dans l'histoire et je n'ai plus lâché.
Bien sûr c'est impossible à résumer. Mais c'est aussi pour ça que c'est génial  !

Ce qui fait que je me demande toujours pourquoi je n'ai pas lu plus de BD de lui, et surtout pourquoi je ne suis pas allé voir son film.
J'attends le Tome 2 avec impatience.

Une petite critique des Inrocks ici et quelques pages à feuilleter sur le site de Gallimard BD .

Bienvenue à Boboland


Une BD par les auteurs de la série Monsieur Jean, dénonçant les habitudes des nouveaux parents, nouveaux écolos, nouveaux responsables marketing dans la publicité, des nouveaux cools à la mode mais presque déjà has-been, des nouveaux sains de corps et d'esprit qui ne mangent rien d'autres que du bio, prêts à manger de l'herbe si untel a décrété que c'était vachement tendance...

C'est souvent un peu fouilli à mon goût et très parisien quand même mais dans l'ensemble c'est plutôt juste, et souvent drôle.

La trahison de Thomas Spencer


J'ai toujours apprécié l'écriture de Philippe Besson. Je n'ai pas tout lu de lui mais c'est en projet. Je voulais lire celui-ci depuis sa sortie et je n'avais pas réussi jusqu'à présent.
J'avoue être un peu déçu et plus de l'avis de ce journaliste de L'Express que de celui-ci.
En effet, il y a une histoire d'amitié déjà vue, une histoire de triangle amoureux dévastateur déjà plus que lue, et en toile de fond, il y a l'Histoire des Etats-Unis, décrite par-ci, par là, dans les grandes lignes, avec des événements que tout le monde connaît.
Je ne suis pas déçu quant à l'écriture, ni même quant à certaines images très belles qui décrivent l'amitié entre deux garçons qui ne se sont jamais quittés, je suis dçu sur le reste...

Malgré tout, pour mieux cerner la volonté de l'auteur, ça peut valoir le coup de regarder ces deux petits films :

Sur web-tv



23.2.10

Mademoiselle Else


Adaptation graphique d'un roman d'Arthur Schnitzler. Encore une fois, je ne suis pas spécialement fan du dessin mais j'ai apprécié le rendu, les couleurs, les parties colorées et les parties sombres, la folie de cette jeune fille qui apparaît petit à petit...
Je n'ai pas lu le roman donc je ne peux rien dire sur l'adaptation en elle-même, à part qu'elle m'a donné envie de tenter de le lire. Ce qui est déjà pas mal.

D'autres visuels sur ce site : bdgest


22.2.10

Coronado


Une BD adaptant une nouvelle de Denis Lehane, l'auteur à succès de Mystic River ou Shutter Island.
Ici, petit post d'Adrien sur l'adaptation BD dans la même collection de Shutter Island : Post d'Adrien

Je n'ai pas lu la version originale, donc je ne sais pas trop si elle est bien réalisée, fidèle ou non.
Je n'ai pas vraiment apprécié les traits de dessin mais l'histoire est intéressante, bien amenée et m'a donné envie de lire d'autres livres de Dennis Lehane, et peut-être même d'aller voir le film à l'écran cette semaine.


Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates


Livre emprunté à Virginie pendant le week-end. Je n'arrivais pas à rentrer dans un autre livre (Day de A. L. Kennedy aux éditions de L'Olivier ; je l'ai même finalement rendu à la bibliothèque, abandonnant l'ensemble à la page 118) et je me suis dit que celui-ci m'aiderait à passer à autre chose.
Pari réussi : ça se lit vite et c'est très bien. Simple et efficace.
Je n'avais pas lu de roman épistolaire depuis longtemps et je trouve le genre toujours pertinent même à l'heure des mails (comment on pourrait appeler un roman composé seulement de mails ?)

Le titre français ne précise pas de tout de suite que le centre géographique du roman se trouve à Guernesey, à part sur les timbres, et qu'il s'agit en réalité d'une tourte aux épluchures de patates... Cependant, il est bien assez mystérieux pour donner envie d'ouvrir les premières pages.
Une petite critique quand même : c'est tellement simple que la fin est connue d'avance, et que celle-ci est d'ailleurs légèrement baclée, comparée au reste.

Le bal des actrices


Film vu un peu par hasard pendant notre week-end chez Virginie et François. Virginie voulait le voir, l'avait d'ailleurs enregistrer pour ça sur Canal +. Moi, je voulais aussi, Sandrine était un peu sans opinion et François, ça ne lui disait trop rien. Et finalement, pendant la sieste des enfants, nous nous sommes tous installés sur le canapé et les feuteuils.
J'avais un petit avantage c'est que j'avais déjà vu le premier film de Maïwenn, Pardonnez-moi, et que je m'attendais donc à quelque chose dans le même genre.

A part, les courts moments chantés, j'ai vraiment bien accroché avec le concept de ce film. Il s'agit d'un faux documentaire sur de vraies actrices (Mélanie Doutey, Julie Depardieu, Karin Viard, Muriel Robin, Romane Bohringer, etc.). Chacune est elle-même mais dans une version exacerbée et extrême d'un trait spécifique des actrices : angoissée, excessive, déprimée, et autres...
Mais il s'agit bien d'un film et ce que nous voyons de Karine Viard n'est pas vraiment Karine Viard. L'ensemble est assez troublant par moment mais c'est un bel hommage au métier d'actrice et aux femmes qui le font, et c'est également très courageux de la part de chacune d'avoir tenté le coup de ce film.

Pour ma part, la vraie découverte ici, c'est Joey Starr, qui joue son propre rôle et accessoirement dans le film, le petit ami de Maïwenn, et qui est réellement crédible et bon.

Le film précédent était peut-être un peu plus risqué sur le plan personnel mais d'une force incroyable, à la fois dérangeant car très intimiste et juste car très universel.
Ou comment régler ses comptes avec sa famille sans s'allonger sur un divan ou les décimer un par un avant de mettre le feu...

18.2.10

Essai diaporama

Des photos



12.2.10

Avant de partir 4 jours

Mardi soir

Stéphane avait prévu d’aller à l’entraînement à Noisy-le-Grand (il ne tient plus à aller au Plessis-Trévise pour une sombre histoire liée au handball et à son ambiance particulière). Il devait nous rejoindre plus tard chez lui vers 22h30 mais finalement il était là à 20h45. Il n’y avait pas grand monde et surtout pas d’entraîneur, qui au passage était le gardien du gymnase à l’époque où je jouais là-bas… étrange comme tout ça ne me donne pas envie de revenir…

Avec Micaël, nous sommes allés à côté chercher quelques menus au McDo. Micaël m’a trouvé un peu fatigué, ce qui m’a fait bien rire venant de lui. Un quart d’heure après avoir fini son dernier sandwich et fumé sa clope, il dormait comme un bébé sur le canapé.

Mercredi

Le midi, j’ai déjeuné avec F. une collègue d’un autre service. C’est parfois sympa de casser la routine de la cafétaria et de voir d’autres visages. Nous avons mangé dans un restaurant grec. Il y faisait très chaud, ce qui contrastait avec les énormes flocons qui tombaient dehors.

Le soir, trois heures de badminton. Comme lundi soir, je me suis fait allumer toute la soirée. Je n’étais jamais bien placé, j’empêchais mon partenaire de jouer, je faisais de mauvais choix… et même quand je réussissais un point, ce n’était pas terrible, j’aurais pu mieux faire.

J’ai joué avec plusieurs mecs en double et chaque fois j’avais l’impression qu’ils se transmettaient un boulet. Psychologiquement dur mais je ne lâcherais pas. A la fin, nous avons fait un mini tournoi de simples en un set. J’en ai accroché deux en perdant 21-18 (alors que je tenais le coup jusqu’à 18-18 dans les deux cas) et je me suis écroulé sur le troisième, 21-9. A la fin, j’étais complètement lessivé. Mais ces petits simples m’avaient redonné un peu de crédibilité auprès de mes adversaires…

Et à côté, toute la soirée, j’ai vu mes anciens camarades, jouer simplement à leur manière et rigoler comme des petits fous.

Jeudi

Midi, squash. J’avais mal aux jambes et je me sentais fatigué mais j’étais motivé, je voulais laver l’affront de la semaine dernière. Manque de chance, mon collègue était en pleine forme et m’a littéralement atomisé : 4-1. Je n’arrivais à rien et lui réussissait tout. J’ai gardé mon calme mais rien à faire, ça ne venait pas. On peut le dire, l’élève a dépassé le maître… En fait, il faut que je change mon jeu. Ce que j’avais suffisait au début mais là, c’est trop peu.

Le soir, après avoir couché Vincent et mangé, je suis sorti pour mettre de l’essence et déposer notre lettre d’accord pour le prêt dans la boîte aux lettres de l’agence. A mon retour, nous avons fini de préparer nos affaires.

Vendredi

Une journée cool, avec encore du froid mais du soleil et un ciel bleu… Je suis retourné à la bibliothèque. Je me suis inscrit avec un mec qui avait tout du stéréotype du bibliothécaire. Tellement tout que je n’en croyais pas mes yeux. Je suis bien content avec ma petite carte car je peux emprunter des BD et des romans que je ne trouvais pas à la petite bibliothèque de Neuilly, et on a le droit de prendre 20 documents pour trois semaines… 20 !!! Qui peut lire 20 romans en trois semaines ?

Anecdotes

Lundi soir, au badminton, nous avons joué contre un père et son fils. Le fils joue pas trop mal mais est moins sérieux que son père. Il a raté plusieurs services d’affilé et son père n’en revenait pas, lui faisant à chaque fois une petite réflexion. Au bout de la cinquième fois, le fils a répondu en disant : « Je ne voulais pas venir de toute façon alors c’est bon… » En plein match, le père est sorti du terrain, a demandé à son fils de le suivre. Celui-ci n’a pas bronché et a rangé son sec avec lui. Une minute plus tard, ils étaient partis, nous laissant avec mon partenaire, seuls sur le terrain. Mercredi, le père était là mais sans le fils.

Jeudi soir, dans le RER, deux personnes étaient assises l’un à côté de l’autre. Une femme avec des cheveux gris à qui je ne pouvais pas donner d’âge. Elle pouvait avoir 50 ou 70 ans. Et l’homme devait avoir entre 45 et 55 ans. Elle pouvait à la fois être sa mère ou sa femme. Au début, ils avaient l’air de ne pas se connaître. Elle se tenait contre la vitre et lui à côté mais les jambes complètement tourné vers les couloirs, ce qui faisait qu’il semblait lui tourner le dos. Ils ne se parlaient pas. Soudain, la femme a tendu sa main vers la cuisse de l’homme mais n’a pas réussi à l’atteindre. Du coup, elle s’est contentée de le caresser du dos de la main, sur le côté, mais d’une manière assez étrange, comme quand on veut consoler quelqu’un avec nos gestes car on ne trouve pas de mots. Lui ne réagissait pas. Au contraire, il m’a semblé sombrer encore un peu plus, le regard dans le vide. Je les ai trouvés tellement triste que ça me foutu le cafard quelques minutes.

Ce matin, Vincent est passé devant l’affiche annonçant la nouvelle saison de Dexter sur Canal +. Il a dit : « Oh, un bébé ! » puis juste après « Le papa, il est méchant ». Sandrine a répondu que non, pas vraiment, pourquoi, ou un truc dans le genre et Vincent a poursuivi : « Si, il est méchant ! » Perspicace cet enfant et très forte cette affiche. Pour ceux qui n’ont rien vu, on en reparlera à la fin du 12ème épisode.

9.2.10

Alors, qu'est-ce que tu deviens ?

Jeudi soir

Retour à Saint-Maur, chez notre courtier de la mafia portugaise, à qui nous avons donné toute liberté pour nous trouver le meilleur taux possible.

Nous avions prévu de venir pour signer mais aussi pour avoir notre lettre d’accord, avec laquelle nous pensions retourner dans notre banque pour faire pression afin qu’ils s’alignent. Nous savions que notre conseillère ne pourrait pas faire mieux que ce que le courtier nous avait trouvé mais nous voulions tenter le coup.

Nous avons rejoint le père de Sandrine à 19h30, après avoir pris un RER et un bus, et acheté une baguette de pain pour patienter.

Dans le bureau du mec, nous avons regardé la feuille, écouter le courtier nous refaire le montage du prêt avec le taux pour nous donner une idée du coût total du crédit. Il attendait notre signature. Nous savions que celle-ci nous pousserait à faire le chèque pour ses frais. Du coup, nous hésitions, trouvions des excuses bidon. Je regardais Sandrine pour lui faire comprendre que ce petit jeu ne servait à rien, que nous ne réussirons jamais à trouver mieux ailleurs et qu’il fallait se lancer, mais notre conversation télépathique n’a pas bien fonctionné. Résultat des courses : il a gardé sa feuille, nous avons gardé notre chèque et nous sommes rentrés. Aucun intérêt et du temps perdu pour tout le monde.

Vendredi

Le midi, je suis allé à la bibliothèque André Malraux pour travailler un peu. Du silence, des livres, mon ordinateur, c'était parfait. Je crois que je vais y retourner.
Louisa, Hédi et leurs deux enfants, Mehdi et Yasmine, sont venus manger à la maison. Louisa est une ancienne collègue de Sandrine avec qui elle s’entendait vraiment bien à l’époque. Tellement bien que nous sommes allés à son mariage et que Sandrine a réussi à lui vanter Neuilly-sur-Marne au point qu’habitant Levallois-Perret depuis des années, elle avait opté avec son futur mari pour un appartement à deux cents mètre de chez nous. Malgré tout, c’était la première fois qu’ils venaient chez nous pour dîner. C’est vrai qu’entretemps, il y a eu un éloignement, des embrouilles de collègues interposées, une non-invitation à notre mariage mais quand même…

Le plus drôle, c’est qu’ils viennent de vendre et qu’ils déménagent dans une semaine à Dammartin-en-Goële. Ils ont d’ailleurs vendu à Monsieur M., celui qui nous avait fait la première offre sur notre appartement et que nous avions refusé, et en passant par la même agence que nous… Le monde est petit.

Du coup, cette soirée ressemblait à un dîner de mises à jour de toutes les informations depuis deux ans avant de finir par plus se voir du tout. Avant, on pouvait les rencontrer dans le bus mais là, ça risque de devenir plus compliqué.

Nous avons tout de même passé une bonne soirée et Vincent a pu jouer avec Mehdi, de quelques mois plus vieux.

Samedi

Stéphane est passé me prendre à 8h30 et nous sommes allés chez Micaël. La bétonnière était déjà en marche à l’étage, avec le père, le frère et l’oncle de Laetitia, et Micaël bien sûr. Stéphane s’est installé au poste de la poulie et moi aux seaux. Il devait rester deux mètres cube. Nous avons fini juste avant la pause déjeuner et le repas que Laetitia avait préparé pour nous tous. J’ai de temps en temps remplacé Stéphane pour moi aussi monter quelques seaux et jeter le sable sur le tas qui baissait doucement ou directement dans la bétonnière en marche, mais je crois avoir entendu le père de Laetitia dire à Stéphane qu’il était plus rapide et plus efficace, ou un truc dans le genre, alors, je ne me suis pas fait prier et j’ai gardé mon poste en bas avec ma pelle, mes seaux et mon sable, comme un petit garçon qui s’amuse sur la plage. Avant d’aller manger, j’ai même poussé le vice jusqu’à nettoyer et balayer pour laisser l’endroit encore plus propre qu’à mon arrivée. Je sais que ça ne sert à rien que tout va être Sali quelques temps après mais je préfère.

Stéphane m’a ramené pour 15h.

Mon père est passé vers 16h30 et jusqu’à 18h. Nous en avons profité pour lui montrer les photos de la maison.

Nous avons mis un temps fou pour atteindre l’agence du courtier. Aller à Saint-Maur un samedi soir en passant par le carrefour de Nogent au-dessus de l’A4 puis la fourchette de Champigny, ce n’est pas une bonne idée.

Nous avons signé et fait notre chèque puis nous sommes rentrés, du temps que nous aurions pu ne pas perdre dès jeudi soir mais bon…

Le soir, nous avons regardé les deux premiers épisodes de la dernière saison de Lost. Nous n’avons rien compris mais c’était génial.

Dimanche

J’ai entendu Vincent faire du bruit de très bonne heure mais je n’ai pas eu le courage. Quand j’ai ouvert mes yeux, il devait être 8h45 et il jouait et parlait encore dans son lit. J’ai eu pitié de lui, il avait dû trouver le temps long.

En jouant avec sa mère, il a plus ou moins fini par lui donner une claque. Sandrine s’est fâchée, et je n’aurais pas aimé être à la place de Vincent.

Stéphane est passé me chercher pour aller au badminton. Nous avons fait un simple puis plusieurs sets en double contre le président du club et un mec qui ressemble au Docteur Romano dans Urgences.

Vincent n’a, semble-t-il, pas dormi pendant sa sieste. On l’entendait parler, jouer, etc. Après plusieurs passages dans sa chambre pour lui rappeler qu’il fallait dormir, que c’était mieux pour lui, etc, nous avons abandonné.

Nous sommes allés à Noisy-le-Grand, à quelques mètres de notre future maison ou de la maison des parents de Laetitia, chez Elodie et Eric. Nous avons pu voir que les enfants, Titouan et Gwenaëlle avaient bien grandi. Elodie avait préparé des petits puzzles dans le salon pour Vincent, le temps que les enfants se réveillent de leur sieste. Titouan a initié Vincent au déguisement de chevalier, puis au masque de Batman. Titouan voulait se battre en combat singulier contre Vincent, lui avec une hache et Vincent avec une épée, mais mon fils ne réagissait pas trop et voulait surtout essayer tous les jouets. Du coup, Titouan m’a défié et moi je n’ai pas pu résister. Vincent a eu l’air de beaucoup s’amuser. J’ai même réussi à le laisser dans la salle de jeu avec Titouan, tout en étant dans le salon. J’avais quand même l’oreille tendue pour analyser tous les bruits.

Nous ne nous étions pas vus depuis quelques temps et ils nous ont posé pas mal de question. Eric m’a demandé, comme ça, à l’improviste : « Et tu écris toujours ? » Je leur avais fait lire pas mal de choses à une époque. Nous échangions de longues lettres Elodie et moi, au sein desquelles j’ajoutais une ou deux nouvelles, avant d’attendre dans sa réponse une critique constructive et sérieuse de mes écrits. J’ai mis du temps à répondre car je ne sais pas si j’écris toujours. Je note des choses, je commence des phrases, je vais parfois même jusqu’à remplir plusieurs pages, mais de là à dire que j’écris, que cela ressemble à de l’écriture, ça ne serait pas vrai… J’ai finalement dit que j’y croyais toujours un peu et que depuis quelques semaines, j’avais réussi à m’y remettre, doucement.

Lundi

J’ai eu l’impression de passer une très mauvaise journée. D’être transparent auprès de mes collègues, de n’avoir rien de spécial à raconter, d’avoir du travail mais de n’avoir pas envie de le commencer. J’avais l’impression que la journée ne finirait jamais.

Je me suis senti mieux quand j’ai retrouvé Sandrine et que nous avons acheté une baguette de pain bien chaude. Encore mieux quand j’ai retrouvé mon fils.

Au badminton, j’ai un peu souffert et pris moins de plaisir que d’habitude. En effet, j’ai suivi les conseils qu’on m’avait donné ces derniers temps : jouer avec et contre des gens plus forts. Je me suis retrouvé en double avec un mec (Stéphane) très fort, très vif et vicieux, et qui aime gagner. Du coup, il me mettait vachement la pression car je ne me plaçais pas bien, car je ne faisais pas les bons gestes. Même quand je finissais par marquer un point, voire un beau point, c’était pas mal mais j’avais eu de la chance parce qu’en jouant comme ça à un autre niveau, j’allais me faire allumer.

Nous avons quand même gagné des matchs, notamment contre mon capitaine d’équipe et un autre coéquipier bien plus forts que moi, et je ne me suis pas trop mal défendu mais j’ai surtout eu l’impression d’avoir été un boulet. De l’autre côté, sur un autre terrain, je voyais mes camarades de d’habitude qui avaient l’air de bien s’amuser et je les enviais.

Mais j’ai sûrement plus appris ce soir qu’en 5 mois, notamment sur le placement dans l’espace en double, selon que tu attaques ou que tu défendes. Ça va finir par rentrer.

A la fin, j’ai fait un simple contre Stéphane et je l’ai bien accroché. Il a tout de même fini par me faire quelques compliments me disant que grâce à mon physique, je pouvais pallier certains de mes défauts car j’étais sur tous les volants.

C’était beaucoup moins paisible que d’habitude mais si tout était facile dans la vie…

Mardi

En montant les escaliers pour rejoindre le RER, j’ai senti que quelque chose n’allait pas. En effet, beaucoup de gens redescendaient, agacés. Au milieu, j’ai vu une jeune fille étendue, des agents RATP autour d’elle. Je l’ai reconnue, il s’agissait de la voisine des parents de Sandrine. Elle n’avait pas l’air bien. J’ai essayé d’imaginer ce qu’elle avait eu, une chute en ratant une marche, un malaise. Une journée de merde pour elle en tout cas.

De mon côté, je n’ai pas cherché à comprendre. J’ai pris le bus dans l’autre sens, prévenu Sandrine qui m’a rejoint à l’arrêt devant chez la nourrice et nous avons pris le RER E.

La neige, le froid, la grisaille matinale, n’ont pas aidé à me dire que cette journée serait meilleure que celle d’hier mais finalement, rien de spécial à signaler. Vivement que l’hiver se termine !

8.2.10

Quelques photos de Vincent... (ça faisait longtemps !)

Une BD


Ce premier volume raconte la montée des nationalismes dans le Berlin de 1928-1929. Les communistes, les nazis, les juifs, la misère, le travail précaire, tout ce qui prépare l'avènement d'Hitler ainsi que la guerre est présent au coeur d'une ville.
Nous suivons plusieurs personnages, à différents niveaux de la société et ce n'est pas forcèment très simple de suivre.
L'ensemble est intéressant car très documenté. J'attends la suite...

Deux romans


Un roman épistolaire entre le narrateur, écrivain, et une amie, ex-petite amie, plus jeune, qui vient de suicider en se pendant. Il raconte ses derniers instants, invente, imagine ce qui aurait pu arriver si... Elle répond de sa mort en grondant cet évrivain qui n'a rien d'autre à faire que lui écrire et qui devrait plutôt occuper son temps à essayer de l'oublier.



Ma mère m'a prêté ce livre, emprunté à son CE. Elle avait vu l'auteur faire sa promo et ça l'avait rendue curieuse. J'avais déjà  lu des romans de Nicolas Rey.
Bien sûr, celui-ci raconte son addiction à l'alcool et la drogue, sa descente aux enfers, sa cure, la naissance de son fils, l'amour perdu, l'amour trouvé, l'envie de se battre, etc.
Je crois que c'est d'ailleurs ça le problème. Ce roman foisonne trop, et ne fait qu'effleurer les sujets. Il est d'ailleurs très court et se lit en un aller-retour de transports.
Pour le prix (17 €), il mérite d'être emprunté quelque part.

4.2.10

Faire semblant les jours d'orage


Deux amis dans une cité. L'un ne parle pas, l'autre parle trop. L'un a la rage contre son beau-père et la vie en générale, l'autre a une mère passionnée par les feuilletons à l'eau de rose, qui ne le calcule plus.

Sur un coup de tête et dans la panique, ils parviennent à quitter la cité et à s'arracher de leur béton pour se retrouver sur la route, à errer d'aires de repos en aires de repos jusqu'à ce qu'ils rencontrent un mec babacool qui parcoure la France pendant l'été, au volant de sa camionette pour vendre des lunettes de soleil à la mode en 1983 sur les marchés... Les deux amis se dérident et trouvent la vie plus facile derrière leurs lunettes noires.

Une histoire simple mais avec une belle sensibilité. Des dessins nerveux et clairs. A lire.

Les infos

Week-end

Samedi

Je devais aller bosser chez Micaël le matin mais la veille Laetitia avait téléphoné pour prévenir que le chantier était annulé. Le mec qui devait faire la chape ne pouvait pas venir.
Au réveil, quand j’ai vu la neige, je l’ai un peu remercié ce mec…

Samedi matin, j’ai déposé Sandrine au Super U et je me suis éclipsé quelques instants à la bibliothèque. J’ai fait une petite razzia de BD et, bizarrement et sans m’en rendre compte, il n’y avait que des ouvrages de chez Delcourt.
J’ai retrouvé ma petite famille en caisse et nous sommes allés manger chez les parents de Sandrine. Manuel n’était pas là, il posait du parquet chez Elisa, la cousine de Sandrine, en train de terminer doucement mais sûrement les travaux de sa maison.
J’ai mangé avec les filles pendant que Vincent jouait plus ou moins tranquillement.

Nous sommes rentrés pour coucher notre fils et nous aussi. Pas trop longtemps car Marie et Anthony devaient nous déposer leurs filles vers 16h pour une séance de cinéma à Noisy vers 17h. Ils sont arrivés un peu en retard et le transfert a été rapide.
Nous nous sommes retrouvés avec deux enfants en plus, une qui a pu jouer avec Vincent et un bébé avec qui nous ne savions plus quoi faire. C’est fou comme ça s’oublie vite. Et puis, finalement, Sandrine a su redonner un biberon. J’ai su à nouveau porter un bébé et jouer avec.
Dans l’ensemble, nous nous sommes plutôt pas mal débrouillés.
Au retour des parents, Jade était lavée et dans un pyjama trop grand de Vincent. Elana était en pyjama mais n’avait pas dormi. Et nous, un peu plus fatigués que d’habitude.
Anthony et moi, nous sommes allés au Quick. Les filles nous avaient toutes deux commandés des glaces et bien sûr, nous n’avons exceptionnellement pas vérifié les sacs (alors qu’il faut toujours le faire !), nous parlions tellement, pris dans notre discussion que nous n’avons pas pu voir que la jeune fille avait oublié nos glaces.
Les filles n’étaient pas très contentes et nous n’étions pas fiers. Heureusement, Sandrine avait fait un gâteau au chocolat avec les enfants.
Nous avons profité de cette soirée pour regarder 2012.

En partant, j’ai dit à Anthony que ça suffisait maintenant. Nous venions de nous voir trois week-ends de suite.

Dimanche

Je ne suis pas allé au badminton. La semaine avait été difficile et je n’avais pas passé beaucoup de temps avec ma femme et mon fils.

Vers 11h, Cindy, Nicolas, Emma et Nolan sont passés nous voir.

Le midi, nous avons mangé chez ma mère puis après la sieste, nous sommes allés chez Stéphane pour regarder la finale des championnats d’Europe de handball.

Vincent n’était pas très intéressé par le match malgré ses « Allez les bleus ! Allez la Fronce » (il faut bien lire « Fronce »). Du coup, il bougeait partout, voulait jouer, sollicitait Sandrine ou moi. Une moto et un bonhomme ne suffisait pas. Sandrine l’a donc occupé un peu pendant que nous vivions nos émotions de joueur ou d’ancien joueur devant cette victoire historique.

Badminton

Lundi soir pour jouer toujours avec et contre les mêmes personnes, alors qu’on m’a vivement conseillé de me confronter à d’autres adversaires, pour progresser. Je n’arrive pas à m’intégrer auprès des gens plus forts. Je ne me vois pas arriver près d’eux et leur dire, bon, vous êtes hyperforts et j’aimerai jouer contre vous pour m’améliorer. Qu’ont-ils à y gagner, eux ?

Mardi, compétition à Aubervilliers. Victoire 6-0. Gymnase glauque au cœur des cités, un soir de semaine. J’ai gagné mon simple contre un jeune qui faisait son premier match : 21-8, 21-9. A la fin du premier set, mes coéquipiers sont venus me voir pour me dire que c’était bien mais ensuite, ils ont passé cinq minutes à démonter mon jeu, mes défauts, mes faiblesses… C’était déstabilisant. En réalité, ils essayaient de me faire comprendre que contre lui, jouer comme ça n’avait pas de conséquence mais contre un mec plus fort, c’était des difficultés assurées.

Pendant que les autres finissaient leur match, j’ai joué contre un mec de mon équipe, un vieux qui bouge pas mal et se jette sur tous les volants. Puis contre mon adversaire de départ qui voulait sa revanche. Avant de commencer, je lui ai précisé que ce match n’annulait pas le match officiel. Ce fut un peu plus accroché mais j’ai profité de cette aubaine pour suivre les conseils de mes coéquipiers et travailler un peu.

Squash

J'ai enfin rejoué contre mon collègue, en meilleure forme, et ça n'a pas loupé, il m'a battu... Il réussissait tout, je n'arrivais à rien. Génial. Vengeance la semaine prochaine.
Après trois jours de sport, j'ai quelques courbatures aux jambes mais je me sens bien.

Mercredi

Notre soirée du mardi a été repoussée à mercredi, à cause de ma compétition. Du coup, les Pinto sont venus sans leurs filles, gardées par les grands-parents. Ce qui a rendu Vincent boudeur. Quand il a vu qu'Alexia n'était pas là, il a fait une moue toute triste. Ah l'amour !
Sandrine avait fait des crêpes et du pop-corn. Petite soirée sucrée avec du Nutella, de la confiture, des bonbons, du cidre... ça changeait des pizzas... 

Directeur

Aujourd’hui, j’ai eu un entretien avec mon nouveau directeur. Bonne approche, il met à l’aise, il connaît son métier, il a de bonnes idées et me voit faire autre chose. A suivre.

2.2.10

Deux BD

Premier volume d'une série qui pourrait se rapprocher de Fringe ou de X-files. Je ne suis pas fan de ce genre de BD mais là, ça m'a bien plu. Je pense essayer de lire le prochain pour me faire une vraie idée.

L'histoire d'un joueur de base-ball noir américain qui est devenu le sportif le plus célèbre au milieu du 20ème siècle. Et derrière l'histoire de cet homme, il y a aussi l'histoire des noirs aux Etats-Unis. Intéressant.