Les choses simples

28.9.07

Koma T. 5




Cinquième volume. Sympa, trop court, trop flou dans la poursuite du récit. J'attends le prochain et dernir tome avec impatience.

L'automne commence mal

Mardi

En sortant du RER, j’ai attendu quelques minutes l’arrivée de Sandrine et Yannick. Il venait de la récupérer à Nation et rentrait chez nous.
J’ai à peine eu le temps de faire mon sac, d’embrasser ma femme et je suis parti. J’ai téléphoné à Sylvain pour lui demander de descendre. Il m’a filé les photocopies du cours de portugais de samedi dernier avec les exercices à faire. J’ai mis de l’essence et je suis allé au match.

A l’entrée d’Ozoir, il y avait des embouteillages parce qu’ils avaient fermé le rond-point. Du coup, déjà que j’étais un peu en retard, ça n’a pas arrangé mes affaires. Je me suis changé très vite et j’ai retrouvé mes camarades qui finissaient l’échauffement.
Match de coupe de Seine et Marne contre Le Mée 2, équipe d’un niveau bien inférieur au notre. Je n’ai pas beaucoup joué. Plus que samedi mais peu de temps quand même. Match facile : nous menions 19 à 7 à la mi-temps. Des difficultés pour nous motiver en deuxième partie et malgré la victoire, une ambiance étrange comme si personne ne parvenait à prendre du plaisir en ce moment. Forcément, le bilan est mitigé pour le moment. Il faut que les nouveaux s’intègrent. Ceux qui jouaient beaucoup avant et peu aujourd’hui doivent digérer leur nouvelle situation ; ceux qui ont changé de poste doivent s’habituer à autre chose ; nous devons faire le deuil de nos blessés, de nos départs et de la bonne saison de l’année dernière…

A mon retour, j’ai trouvé Sandrine et Yannick en train de regarder la fin de La poursuite du bonheur. J’ai mangé et Yannick est parti. J’ai traîné un peu devant la télé et l’ordi puis je me suis couché.

Mercredi

Nous sommes rentrés à la maison, nous avons mangé puis nous sommes passés chercher Fanny.
Soirée chez les Pinto. Nous avons pu voir Alexia quelques minutes.
Nous avons passé la soirée à discuter de tout et de rien, mais surtout de cul. Ca faisait longtemps que cela ne nous était pas arrivé, comme à la grande époque de l’amical sexe. Avant de partir, nous nous sommes souvenus avec nostalgie de certaines soirées chez Laurent ou Magali pendant lesquelles nous jouions à des jeux bien drôles… Ca pourrait être cool de se refaire une soirée à thème : la soirée plage au milieu de l’hiver, chez Fanny, reste un souvenir très sympa.
Nous avons ramené Fanny et nous nous sommes couchés à 2 heures du mat.
C’est au réveil que je me suis souvenu que quand nous passions ces soirées à parler jusqu’au petit jour, en général, nous n’avions pas une journée de boulot à attaquer le lendemain…

Jeudi

Aujourd’hui, mon collègue T. portait un pull gris en laine, sans manches. Il s’est fait charrier par toutes les filles du service. Du coup, le midi, il a fait un tour à Gap et s’est acheter un petit polo pour être plus tranquille l’après-midi.

Je suis parti en vitesse un peu après 17h30. Je devais être au théâtre pour 18h30 et je me préparais déjà à une course folle.
A Châtelet, dans les couloirs, j’ai reconnu devant moi la silhouette de ma collègue de chez Albin, S., celle avec qui je travaillais, pas celle que je remplaçais. J’ai hésité à l’aborder, étant donné nos rapports pendant notre cohabitation professionnelle et puis finalement, elle est montée dans son RER, s’est assise sur un strapontin et je me suis assis sur celui d’à côté. J’ai ouvert mon journal, elle aussi, puis je me suis tourné vers elle et je l’ai fixée. Se sentant observée, elle a fini par se tourner et oh surprise, c’était moi !
J’ai raconté mes dernières aventures, où j’en étais en précisant que j’allais me spécialiser dans le remplacement de femmes enceintes avec des grossesses difficiles. Nous avions du mal à nous entendre à cause du bruit.
Je lui ai demandée comment elle allait.
Elle m’a répondu : « Moi, ça va mais tu n’es pas au courant pour S. ? » (l’autre collègue, celle que j’ai remplacée).
Je m’attendais à l’annonce d’une nouvelle grossesse à problèmes mais elle m’a dit clairement, sans prendre de pincettes :
« S. a eu un cancer du sein. Sa gynéco s’en est rendu compte début juillet. S. a passé des examens et quand ils se sont aperçus de l’ampleur du cancer qui à cet âge peut se développer très vite, ils ont programmé une opération trois semaines plus tard. Aujourd’hui, ils lui ont donc retiré le sein droit. Elle ne pourra plus jamais se servir de son bras droit comme avant à cause d’une glande qu’on a dû lui retirer, ne pourra plus jamais porter son fils, ni mettre une montre ou un bracelet. Elle vient de commencer la chimio il y a deux jours et elle en a pour un an. Les médecins sont confiants. Ils ont tout retiré et cette année de chimio est plus préventive que curative mais bon, S. est courageuse. On arrive même à en rire, en parlant de la chirurgie plastique qu’elle pourra entreprendre après pour récupérer une belle poitrine ou des perruques qu’elle pourra mettre pour changer de look. »

Je ne savais pas quoi dire. Je me sentais triste, peiné pour elle.

Nous avons dû nous séparer très vite mais je n’ai pas pu penser à autre chose de toute la soirée et encore maintenant, ça me travaille. J’aimerais l’appeler. Je lui ai envoyée un mail mais je ne savais pas quoi lui dire.

J’ai retrouvé Sandrine au RER. A la maison, j’ai fait mon sac et téléphoné au théâtre pour prévenir que j’allais être en retard. Alors que j’allais sortir, ma veste sur le dos, ils m’ont rappelé pour me dire que ce n’était peut-être pas la peine de venir. J’ai sauté sur l’occasion de rester à la maison avec ma femme.

Nous avons discuté de mes activités : du hand, du théâtre, du cours de portugais, du temps qui nous manque, du fait de seulement se croiser, des semaines qui passent vite et d’un bébé qui va bientôt arriver, dans 3 mois à peu près et qui va nous prendre encore plus de temps…
Difficile de trouver le bon équilibre entre désir personnel et désir commun. Mais je suis arrivé à la conclusion que je ne vais pas pouvoir tout faire et que peut-être je pourrais arrêter le théâtre, enfin après la prochaine représentation, le 25 novembre, et que malheureusement, les cours de portugais, le samedi de 14h à 15h, ce n’était pas franchement la meilleure chose à faire… Je vais réfléchir encore un peu.

Je ne suis pas parti trop tard pour le hand mais en arrivant sur la N4, près de Pontault, un énorme embouteillage m’attendait et je suis resté de longues minutes avançant centimètres par centimètres. Je suis arrivé au gymnase vers 20h50, une heure après mon départ de la maison. Les mecs étaient là et jouaient au foot en m’attendant. Du coup, seulement une petite heure d’entraînement. Je me sentais fatigué, de mauvaise humeur. Je n’ai pas beaucoup parlé et je suis parti assez vite.

Le soir, j’ai mangé et traîné encore pour me coucher à 2 heures. Cinq heures de sommeil par jour, je crois que je ne vais pas tenir longtemps à ce régime.

27.9.07

Avida



Film écrit par des mecs de la bande de Groland.

Bizarre, chiant, troublant, en noir et blanc, avec une fin qui relève un peu le niveau mais à peine.

24.9.07

L'âge d'homme ; Super size me



Voir la note précédente.







Manger du McDo à tous les repas pendant un mois et observer les résultats sur sa santé, son corps, son moral, etc., voilà l'idée du mec qui a fait ce film.
En effet, McDo, c'est dégueu. Ce n'est une surprise pour personne mais certaines des conclusions de ce film sont assez édifiantes.

Nouveau boulot et ancien boulot

Lundi

Grosse journée de boulot. Je ne vois pas le temps passer.
Le midi, comme il pleuvait, je suis resté au bureau et j’ai mangé mon sandwich en regardant une partie de Super size me.

Le soir, j’ai retrouvé Sandrine aux Arcades et nous sommes allés au cinéma pour voir L’âge d’homme, film assez moyen, sur un sujet vu et revu, mal joué et traité d’une manière trop légère. Quelques scènes sont bien drôles mais dans l’ensemble, c’est quand même moyen. Romain Duris n'a pas suffi à Sandrine pour trouver le film génial...

Nous sommes rentrés et nous avons mangé. Je suis resté quelques temps avec un mec qui a bossé après moi aux Editions « du mec qui arnaque ses employés » (je ne cite pas le nom, on ne sait jamais…). La situation est catastrophique et il veut me rencontrer pour en parler avec moi. Nous avons pris rendez-vous mercredi après le boulot. Je ne vais pas trop pouvoir l’aider mais je compatis… Ce n’est pas encore réglé cette affaire.

J’ai bordé Sandrine et je suis allé sur l’ordinateur écrire ce long passage du blog.

Faire le tour des parents et acheter des trucs pour le bébé

Samedi

Nous n’avons pas pris de petit-déjeuner trop heureux d’acheter des viennoiseries à la boulangerie près de chez la gynéco.
Rendez-vous du 6ème mois. Tout va bien. Pas trop de poids, un bébé qui est en forme, des résultats d’analyses correctes. Par contre, légère déception, due à une mauvaise habitude : nous n’avons pas eu le droit à une nouvelle écho. Juste un petit appareil grand comme une télécommande qui permet d’écouter son cœur.

En sortant du cabinet, nous avons tracé jusqu’à Aubert pour acheter notre poussette. Une Loola donc, couleur chocolat et bleu, chère mais en promo donc ça va… A Maxi Toys, nous avons acheté un petit truc pour Maxime puis nous sommes rentrés. Je suis passé à la bibliothèque pendant que Sandrine faisait quelques courses à Auchan. Je suis venu la chercher alors qu’elle sortait de la caisse, parfait.

Nous avons mangé assez rapidement chez ses parents puis j’ai déposé Sandrine chez Marion. Sylvain m’a rejoint dans ma ZX et nous sommes allés à l’espace Léo Lagrange en voiture, alors qu’en réalité, c’était juste derrière chez eux, à trois secondes à pied.
Nous sommes arrivés juste à l’heure pour notre premier cours de portugais. La prof a traversé le hall en parlant portugais avec deux trois personnes. Sylvain m’a regardé avec de grands yeux. Dans la salle, nous étions une douzaine. Il n’y avait pas assez de places alors elle nous a demandé d’aller chercher des tables à l’extérieur. Quand nous sommes revenus, le cours avait déjà commencé. Nous nous sommes assis et elle a posé une question en portugais à Sylvain. Il est resté sans voix, une perle de sueur coulant de son front. C’était un peu direct comme entrée en matière pour quelqu’un qui ne parle pas du tout la langue. Du coup, elle a repris un peu mais en précisant que bon, un grand débutant, ça allait nous retarder. Après avoir écrit au tableau les terminaisons du présent du verbe « chamar » (appeler), elle a reposé la question à Sylvain qui s’est débrouillé comme il a pu. Elle nous a un peu mis dans le même panier, genre les deux mecs qui ne savent rien, qui viennent là pour rire, qui vont ralentir son cours de super forts… Heureusement, il y avait d’autres débutants, des jeunes et des moins jeunes, notamment deux femmes très marrantes, pas sures d’elles du tout mais il y aussi des personnes qui connaissent très bien la langue. Ma voisine, par exemple, a tout de suite demandé quel était le niveau de la langue parce que bon, elle savait déjà parler portugais mais avait juste besoin de s’améliorer à l’écrit. Elle m’a tout de suite énervé.
La prof n’était pas très pédagogue, ce qui est gênant pour une prof, et elle ne faisait rien pour aider ceux qui avaient des difficultés. De mon côté, je ne suis pas trop mal débrouillé mais je connaissais déjà les expressions du cour, « Comment vous appelez-vous ? », « Je m’appelle… », "D’où venez-vous ?", « Je viens de… », etc.
A un moment, nous avons tous lu un texte chacun notre tour. Après ma lecture, elle m’a dit que je lisais bien pour un débutant. J’ai répondu : « Je ne vous ai jamais dit que j’étais débutant. Je suis là parce que ma femme est portugaise. » Elle a ensuite demandé à Sylvain pourquoi il était là et il a répondu que c’était parce que ma femme était portugaise. Du coup, la prof a fait une réflexion qui avait l’air de dire qu’elle nous croyait ensemble Sylvain et moi…
Bref, première impression du cours : bof, bof, surtout pour Sylvain. La prof a beaucoup parlé portugais et pour ceux qui ne connaissent rien, c’était un peu dur. Sylvain est prêt à retenter sa chance samedi prochain mais il n’est pas très confiant.
La prof nous a donné des polycopiés et un exercice. Déjà des devoirs…
Nous avons retrouvé nos épouses et Maxime et nous leur avons raconté nos exploits. Marion a lu les textes, ce n’était pas trop mal.

Nous avons récupéré la mère de Sandrine et nous sommes allés au Kiabi de Bay 1 acheter des vêtements pour le bébé. Nous avons fait un tour à Toys’r us mais nous n’avons pas pris grand-chose à part des bavoirs.
Nous avons ensuite pris son père au passage pour les déposer chez une vielle dame, l’ancienne propriétaire de la ZX qui part vivre dans le sud.

A la maison, j’ai fait mon sac et j’ai levé les voiles pour me diriger vers Le Bourget lieu du match. Quand j’ai vu le panneau Complexe Sportif, il était 19h20 et j’avais rendez-vous à 19h30, j’étais bien mais je me suis dit que ce n’était pas ça alors j’ai continué. Plus tard, j’ai appelé Gilles pour lui dire où j’étais et il m’a dit de faire demi-tour et qu’il fallait tourner au panneau Complexe Sportif. Je suis arrivé au gymnase à 20h. Il n’y avait plus de vestiaires alors je me suis changé sur le bord du terrain, échauffé n’importe comment…
Sur la route, j’ai eu Virginie au téléphone, ça m’a fait plaisir de lui parler, d’avoir de ses nouvelles, d’elle, de sa petite famille… Et je croise les doigts.
Nous avons mené tout le match et toujours sur le banc, à huit minutes de la fin, je me disais que bon, ce n’était pas ce soir que j’allais relancer ma carrière. Je continuais à encourager mes camarades. L’entraîneur a fini par me faire rentrer. J’ai marqué un but et fait deux petites conneries, prestation moyenne mais le rapport temps de jeu / but n’est pas trop mal.

J’ai retrouvé Sandrine chez Sylvie, fille de son ancienne nourrice qui habite avec son mec un appartement dans le bâtiment en face. Son mec a refait l’appart entièrement, s’inspirant pour certaines pièces, comme la salle de bain, de nos idées mais en un peu voire beaucoup mieux. Tout est refait. Il n’y a plus rien d’origine, les murs sont doublés, il y a du carrelage au sol et du parquet dans les chambres, la cuisine est moderne… Ils ont cassé une partie du mur du couloir pour faire un bar qui donne sur le salon. C’est très joli. Les parents de Sandrine étaient là et parlaient de leur côté avec les parents de Sylvie. Je n’avais rien mangé et j’ai tout de suite enchaîné avec des parts de gâteaux, des coupes de champagne…

Dimanche

Nous avons enfin un peu dormi. Petit déjeuner copieux et détente à la maison. Ah, le bonheur de ne rien faire. J’ai même pris un bain. Ca faisait longtemps. Je n’osais pas avec toutes ces histoires d’écologie, de planète à sauver, etc. Et puis, je me suis dit, merde. Je me sentais bien dans mon bain, en lisant en silence.

Les parents de Sandrine sont passés à la maison car Ana voulait absolument voir l’épisode de sa série portugaise que nous avions enregistré pour elle vendredi soir avant l’épisode de lundi. Nous les avons laissés à la maison et nous sommes allés à Leroy Merlin acheter la peinture pour la chambre. Nous avons finalement choisi lin et terre ; on verra.

Nous avons passé la fin d’après-midi chez mon père. C’était l’anniversaire de Rebecca samedi et je voulais passer la voir. Elle était avec une copine dans sa chambre ; elles jouaient à la DS et ne nous ont pas du tout calculé. Dur pour le grand frère que je suis de la voir grandir et je me suis senti nostalgique des jours où elle se jetait dans mes bras, où elle faisait tout pour rester avec nous, m’empêcher de parler avec mon père pour jouer avec elle, où elle pleurait quand nous décidions de partir. C’est une grande, une pré-ado qui n’en a rien à foutre des adultes qui ont 27 ans…
Nous avons discuté avec mon père et Rebecca nous a rejoint dehors pour manger des bonbecs avec nous.
En descendant l’allée de mon père, j’ai roulé dans un trou et le verre de protection du clignotant gauche est tombé. Voilà, je l’ai depuis à peine deux jours et ça tombe déjà en ruine. C’est pour ça que ce n’est pas la peine que nous achetions une voiture, je n’en prendrais pas suffisamment soin.

Le soir, nous avons mangé chez ma mère qui nous avait préparé un très bon repas. Elle a essayé de sentir le bébé bouger mais il est resté timide.

A la maison, je me suis rasé et je me suis couché, crevé, courbaturé, épuisé par ce week-end.

21.9.07

Je m'intègre

Jeudi

Je suis parti plus tôt du travail. J’ai attrapé mon RER, mon métro et mon bus pour arriver à la maison à 18h30 et je devais être au théâtre à 18h30… Problème.
J’ai pris mon sac de sport, mon texte et je suis parti.

Dans la salle, je m’attendais à trouver le décor installé et mes camarades en train de jouer mais ils étaient tous autour d’une table et jouaient la pièce avec leur texte sous les yeux. Pendant que les deux personnages principaux jouaient, C. et Paul m’ont posé des questions à voix basses sur Sandrine, le bébé, mon boulot, etc.
Nous avons fini vers 20h. Je ne me suis pas éternisé. J’ai sauté dans ma voiture et nous nous sommes séparés.

Sur la route, j’ai passé un coup de fil à Christelle. Je lui ai annoncée la nouvelle. Elle m’a répondu qu’elle s’en doutait. Et à continuer en annonçant à son tour qu’elle était enceinte de 4 mois. Je m’en doutais aussi finalement. Nous nous sommes mariés la même année et c’est plutôt logique…

L’entraînement était moyen. Nous avons joué contre l’équipe 2. De leur côté, ils étaient deux fois plus nombreux, avaient deux fois plus envie de jouer et de gagner. Etrange cette sensation que l’équipe 1 n’est pas appréciée et que certains ont préféré jouer en 2… Nous n’avons pas montré un beau visage et notre entraîneur nous a passé un sérieux savon à la fin.
Je suis rentré très vite et je me suis couché encore très tard, trop tard.
Je suis resté longtemps devant Internet notamment un site pas très marrant mais très intéressant sur le parcours d'un mort (le corps pas l'esprit). www.thanatorama.com

Vendredi

Aujourd’hui, au boulot, j’ai essayé de m’intégrer un peu plus. J’ai donc accepté de manger avec mes collègues. J’avais beaucoup de travail alors je les ai retrouvés un peu plus tard. Sandrine m’avait préparé un sandwich avec la moitié d’une galette rebeu. En ouvrant mon sac, j’ai découvert la taille du sandwich et fait de gros yeux surpris. Une collègue m’a dit que ça ressemblait à une calzone. J’ai dit que je ne pourrais jamais tout ça, que c’était beaucoup trop. J’ai quand même pratiquement tout mangé et si j’avais été tout seul, je l’aurais fini mais là, je me suis retenu. Ce qui était drôle, c’est qu’après, j’ai mangé une crème au chocolat Taillefine et une barre aux céréales spécial K…

Et pendant leur pose clope, je les ai accompagnés et j’écoutais sagement leur discussion en buvant ma canette de Coca. Ils ont parlé d’un livre intitulé « Gypsothèque… » de quelque chose et elle a expliqué ce que c’était en réalité. J’ai hésité, j’avais une blague, je n’étais pas sûr de moi. Je me disais que si elle tombait à plat, j’étais mort… Et puis finalement, je me suis lancé, « j’ai cru que c’était une bibliothèque de gipsy king ». Ils se sont marrés et n’ont pas eu l’air de se forcer.
Dans l’après-midi, avec T., nous sommes allés à l’Ecole des Beaux-Arts pour installer un stand. Ca faisait longtemps que je n’avais pas manipulé des livres, organisé une table, réfléchi à une pile, un facing, refait un boulot de libraire.

J’ai retrouvé Sandrine à la gare de Neuilly. A la maison, nous avons grignoté deux trois trucs et nous sommes allés au Leroy Merlin de Rosny. Nous avons cherché les peintures que nous avions vues la semaine dernière aux Leroy Merlin de Chelles. Nous avons demandé à une vendeuse si elle avait une base pour la peinture Rêve d’ange et elle nous a demandé où était cette peinture dans ses rayons, ça partait mal… Elle n’a pas trouvé ce que nous avions vu la semaine dernière et nous sommes partis les mains vides.

J’ai déposé Sandrine chez les Vantalon et je suis allé chercher de l’essence. Je me suis ensuite garé et je suis monté la retrouver. Maxime s’endormait en buvant son biberon. Elle a changé, est de plus en plus belle. Nous sommes restés quelques minutes puis j’ai déposé Sandrine à la maison et je suis allé chez ses parents. Ana n’était pas là, pour son anniversaire. Elle passait la nuit à l’hôpital pour qu’on observe son sommeil et qu’on découvre pourquoi elle dort si mal. Manu m’a passé les clés de la ZX et je me suis installé au volant de notre nouveau bolide.
Je suis arrivé à la maison en même temps que Stéphane, Ludivine et sa fille. Les Pinto sont arrivés un peu plus tard mais sans Alexia. Nous avons regardé le match de rugby et discuté un peu mais ils sont tous partis vers 23h. Sandrine s’est couchée juste après, épuisée.

Wilt 1




Le sous titre de ce livre génial et hilarant est "Comment se sortir d'une poupée gonflable et de beaucoup d'autres ennuis encore" et ça veut tout dire...

Très drôle. Un David Lodge sous acide.

20.9.07

ZX contre R5

Mardi

Nous sommes tous les deux rentrés tard du travail. Nous avons à peine eu le temps de nous poser à la maison qu’il fallait déjà repartir. J’ai déposé Sandrine chez ses parents et je suis allé à l’entraînement.
Stéphane n’était pas là. Il était resté avec Ludivine en convalescence après son opération.
C’est toujours un peu étrange d’être au handball sans Stéphane. L’entraînement était bien fatigant et c’est ce que j’attendais. Je voulais suer, courir, sauter, prendre des coups, en donner…
Je n’ai pas traîné après la douche. J’étais presque le premier sorti et j’ai retrouvé Sandrine.

Manu a acheté une ZX Audace verte à une vieille dame chez qui il a fait des travaux et du jardinage. Peu de kilomètres, bon état et pas cher. Il voulait nous proposer de la prendre en remplacement de la R5 et en attendant de trouver une autre voiture. Au début, je ne voulais pas et puis finalement, je suis monté dedans, je l’ai bien regardée et je me suis dit que ça ferait quand même du bien de rouler dans une voiture plus sécurisante, avec des appuie-têtes, un poste, des ceintures à l’arrière qui fonctionnent… Bon, ce n’est pas encore la classe de la 307 ou de la Focus dont nous rêvons mais c’est toujours mieux que la R5, que nous allons d’ailleurs essayer de vendre, après avoir réparé deux trois trucs, comme le pare-choc par exemple.

De retour à la maison, j’ai bordé Sandrine, mangé un peu et regardé la suite de Casino Royale mais avec quelques difficultés car le DVD était rayé et s’arrêtait pour revenir à un chapitre précédent ou avancer au prochain.

Mercredi

Nous devions chercher un colis dans un relais, deux arrêts de bus plus loin que le nôtre. Nous avons discuté quelques instants avec le mec, jetant des coups d’œil sur les colis et nous avons été un peu surpris de le voir s’approcher du plus gros carton en nous informant que oui, c’était bien le nôtre.
Nous sommes rentrés à pied et j’avais l’air fin avec ce carton sur les bras, pas lourd mais embarrassant.
J’ai posé mes affaires et je suis ressorti aussitôt pour chercher du pain et des colis qui nous attendaient chez le gardien. Bêtement, je suis d’abord allé prendre les colis (un tire-lait et un baby-phone), que j’ai dû porter jusqu’à la boulangerie qui a quasiment fermé ses portes sur moi.
Nous avons mangé puis essayé nos nouveaux jouets (enfin surtout le baby-phone car il fait talkie-walkie… ah, ah, ah, « je te reçois cinq sur cinq, à toi », qu’est-ce qu’on peut se marrer avec rien !)

Sandrine m’a forcé à regarder l’épisode de La petite maison dans la prairie qui passait sur Téva, épisode poignant, bien sûr, où le docteur Baker décide de prendre sa retraite. Sandrine m’a convaincu en me disant qu’après je pourrais regarder le match tranquille. Finalement, nous avons fait un peu de ménage et Sandrine m’a rasé le crâne (adieu la tête de Kiki).
J’ai fait du repassage en regardant la fin du match et notre bébé qui faisait du rodéo dans le ventre de sa mère.
J’ai fini le repassage en regardant la fin de Casino Royale mais en sautant des passages à cause des rayures.
Je me suis couché vers 1 heure du matin.
Ce midi, j'ai eu Rémi au téléphone. Il m'a raconté tous ses projets de BD en cours, m'a parlé d'une nouvelle géniale que Cléry lui avait envoyé par mail et a fini par me demander où j'en étais moi, avec l'écriture. Toujours cette réponse à cette question qui met le doigt sur quelque chose d'énervant : je n'en suis nulle part. J'ai pondu un truc pendant l'été dont je ne suis pas très fier et depuis c'est le calme plat.
Ca ira mieux quand j'aurais plus de temps, vers fin décembre...

Casino Royale ; La poursuite du bonheur



Bof, bof.
Je pensais que c'était le premier de la série, avant qu'il ne devienne 007 mais en fait, c'est un moderne, et j'ai trouvé ça très long et assez mal joué.





Génial.
Emouvant, bien joué, Will Smith est formidable.
Histoire touchante d'un homme qui fait tout pour réussir et devenir quelqu'un au début des années 80.

18.9.07

Le baptême d'Alexia

Dimanche

Réveil à l’aube et petit déjeuner très succinct pour faire un tour à la brocante du Perreux. Nous avons mis un long moment pour trouver une place mais nous avons tout de même pu y rester une bonne heure. Nous avons acheté des vêtements (50 centimes le body). C’est une brocante de bourgeois avec de bonnes affaires. La dame qui nous a vendu les body Petit Bateau nous a dit que c’était dommage, le bel ensemble Dior en 3 mois venait juste de partir.
Nous avons croisé Fanny et Seb, traînant derrière eux un caddie rempli de vinyles, à la recherche des bonnes affaires.

Nous sommes rentrés à la maison en vitesse pour nous changer et nous préparer. Nous avons réussi à trouver l’église du Raincy sans trop de problème. Sandrine y allait quand elle était petite, ils y font des messes en portugais. Ils étaient déjà presque tous là et Alexia dans les bras de sa mère, avec sa robe et son chapeau de princesse, attendait calmement que quelque chose se passe.
La cérémonie s’est bien passée, avec deux autres enfants, dont le fils d’un cousin de Micaël. Aucun n’a pleuré.
Chez les Pinto, tout était très bien. Bon repas, copieux bien entendu, du soleil (peut-être même trop de chaleur en ce qui me concerne), Micaël à la mandoline avec son père qui baptise leur groupe « les patates sautées » et Micaël avec moi plus tard qui formons un nouveau duo intitulé cette fois « les frango asado » (poulet grillé). J’ai d’ailleurs très bien joué de la bouteille de chantereine avec une cuillère et du hochet de bébé. Je crois que notre carrière est lancée. Mais il fallait le vivre...

En fin de journée et avant de passer à table pour le dîner avec les restes, nous nous sommes éclipsés quelques instants le temps de récupérer notre linge chez les parents de Sandrine.
Nous avons encore bien mangé et bien rigolé tous ensemble. Nous étions presque les derniers à partir. Je n’en pouvais plus, je ne tenais plus debout et je devais encore me raser.
Je me suis couché à minuit et demi, épuisé.

Lundi

Nous avions décidé de nous coucher tôt, vers 22 heures. Sandrine a réussi.
Moi, par contre, entre Internet, le clavier qui ne fonctionnait plus, mon Archos que j’ai dû formater et les photos du baptême que j’ai retouchée, je me suis glissé dans mon lit à minuit. Je voulais me raser la tête mais je n’ai pas eu le courage. Tant pis, je vais encore avoir l’air d’un kiki.
Du coup, aujourd'hui, j'étais au ralenti et j'ai failli m'endormir devant mon écran.

17.9.07

Depuis 1994 !

Samedi

Après un petit déjeuner du week-end (pain grillé, Nutella), nous avons fait un petit tour à Leroy Merlin pour choisir les couleurs de peinture ainsi que l’effet que nous voulons mettre dans la chambre du petit gars.
Comme d’habitude, nous ne sommes pas vraiment tombés d’accord. Nous hésitons cette fois-ci entre deux effets, Rêve d’ange ou Voile de cire, avec deux couleurs, Terre pour le mur de la fenêtre et lin pour les autres murs. Je sentais l’épisode jaune citron ou jaune banane revenir mais non, pas encore…
Nous sommes passés quelques minutes au marché de Neuilly puis nous sommes rentrés.
Nous avons grignoté un peu, le petit déj encore au fond de l’estomac, et Manu est arrivé. Nous avons remonté du garage les portes de placard et la planche. Ensuite, avec Sandrine, nous lui avons fait un dessin de l’armoire pour qu’il note les mesures et qu’il comprenne bien ce que nous souhaitons.
Nous l’avons ramené chez lui en profitant pour étendre nos deux lessives dans le jardin.

Nous avons ensuite fait le chemin jusqu’à la maternité pour réserver notre chambre. Première difficulté : il n’y a pas de place pour se garer.
Nous sommes entrés, nous avons pris un ticket avant de nous asseoir sur des chaises. Il n’y avait que nous. Un autre couple était dans le bureau A. J’avais l’impression d’être aux Assedic. Trois bureaux nous faisaient face. Notre numéro a été appelé au bureau B.
Nous nous sommes présentés devant une dame avec un sourire nais scotché à son visage. Elle nous a reçus d’une manière très administrative, nous transmettant des informations qui avaient toutes un rapport avec des dépassements d’honoraires, des prises en charge, de l’argent et encore de l’argent. Elle nous a filé deux pochettes avec des publicités et des magazines, des coordonnées pour les cours d’accouchement, le trousseau pour la mère et pour le bébé.
Au début, elle a demandé si nous étions suivis par un gynéco de l’hôpital, nous avons répondu oui en mentionnant le docteur Péqueux. Cinq minutes plus tard, elle nous a demandé si nous étions bien suivi ici par le docteur Rastlopévitch (ce n’était pas exactement ce nom mais un truc dans le genre). Je me demandé comment on pouvait passer du premier nom au second nom en à peine cinq minutes.
En quittant le bureau B, j’étais un peu déçu par ma première rencontre avec l’hôpital, trop inhumain, trop administratif, impersonnel.

De retour à la maison, j’ai passé l’aspirateur et lavé les sols. Sandrine en a profité pour faire une petite sieste. J’ai préparé mon sac et traîné sur Internet avant de la réveiller. Nous avons rigolé un bon moment parce qu’en touchant son ventre, j’ai eu l’impression de vraiment bien sentir le bébé, d’avoir sur le bout de mes doigts quelque chose de très dur, un os de son petit corps par exemple. Je m’imaginais en train de lui toucher le fémur ou le cubitus.
Ludivine et Stéphane ont sonné pendant notre fou rire et nous les avons accueillis, la tête encore dans notre délire.

Sur la route, Stéphane a écouté sa voiture faire des bruits étranges. Il plissait les sourcils, n’arrêtait pas de répéter « qu’est-ce qu’elle a ? » et Ludivine et moi, nous étions plutôt en train de détendre l’atmosphère.
Notre match était à Villiers-sur-Marne, club qui descend de N3 alors que nous montons d’excellence région. L’année dernière, deux niveaux nous séparaient et nous les avons bien sentis.
A la mi-temps, il y avait 20-10 pour eux. Le match se termine à 34-25 pour eux. Petite consolation, nous avons gagné la deuxième mi-temps mais je pense qu’ils avaient levé le pied.
Je n’ai pas beaucoup joué. Stéphane portait le brassard de capitaine.
Deuxième défaite en deux matchs. Ca nous change de l’année dernière.

En arrivant, juste avant d’entrer dans le vestiaire, j’ai vu un mec dont le visage me disait quelque chose. J’ai hésité puis je me suis lancé.

Moi : Bonjour, tu ne t’appelles pas Fabien par hasard ?
Lui : Non, je m’appelle Cyril.
Moi (quelque chose s’illumine en moi) : Alors ton frère ?
Lui (me regarde curieux) : Oui, j’ai un frère qui s’appelle Fabien. Pourquoi ?
Moi (alors que Stéphane me tend son téléphone avec Sandrine au bout du fil ; j’avais oublié le mien à la maison) : On a passé des vacances ensemble à Port la Nouvelle…
Lui : Ok, je parle à mes joueurs et je viens te voir après.

Plus tard, alors que je suis changé sur le terrain et qu’on attend que tout le monde soit là pour débuter l’échauffement, il vient me voir.

Lui : Alors, on était en vacances ensemble ?
Moi : Oui, en 1994. On était une petite bande… Il y avait Samuel, un brun avec des lunettes…
Lui (qui se souvient mieux) : Oui, et son cousin un grand blond.
Moi : Et Delphine qui venait d’Orléans avec qui je suis sorti et que j’ai revue après pendant plusieurs années.
Lui : Et sa cousine, Stéphanie, avec qui je suis sorti et que je n’ai pas revue.
Moi : Oui, c’était en 1994 quand même !
Lui : Ouais.
Un petit silence entre nous puis il me raconte rapidement son parcours handbalistique et me souhaite bonne chance pour le match de ce soir.
Je savais que cette rencontre serait stérile, que nous n’allions pas décider d’échanger nos numéros ou nos adresses MSN mais bon, ça m’a fait plaisir de revoir une tête qui évoque pour moi des vacances géniales.

Sur le chemin du retour, l’état de la voiture de Stéphane a empiré. Il a réussi à se garer près de chez nous mais elle commençait à lui lancer des messages de mauvaise santé. Il a téléphoné à l’assurance et un mec est venu peut-être vingt minutes plus tard pour la remorquer. Sandrine nous avait préparé à manger. Nous avons joué au Poker mais nous n’avions pas de jetons alors nous avons pris des coquillettes.
Je les ai ramenés et je me suis couché bien trop tard.

15.9.07

Jeudi
Au début de l'entraînement, Gilles, pour nous échauffer, nous a proposé un petit jeu qui semblait très simple sur le principe du chasseur-chassé et du changement d'attitude. Nous avons mis une bonne dizaine de minutes à comprendre l'exercice et certains se demandent toujours ce qu'il fallait faire. Stéphane est arrivé en retard et s'est inséré dans le jeu. Il a fait au feeling, écoutant d'une oreille ce qu'on essayait de lui dire. A la fin, il m'a dit qu'il n'avait rien compris. Pourant, il s'en est mieux sorti que quelques uns.
A mon retour, je suis resté un peu avec Sandrine jusqu'à ce qu'elle s'endorme et j'ai essayé de graver un truc sur mon ordinateur mais sans succès ; le CD se bloquait... Du coup, j'ai commencé à manger vers minuit en regardant le début du dernier James Bond.
Vendredi
Le midi, j'ai déjeuné avec A. au jardin du Luxembourg. Nous ne nous étions pas vus depuis le mois de mars et mon départ d'Albin. Nous avions donc un certain nombre de choses à nous raconter. Elle a quitté son mec et a vécu cela comme un soulagement se rendant compte qu'elle ne l'aimait plus depuis déjà longtemps mais qu'elle n'avait pas voulu se l'avouer. Elle a remarqué que depuis leur séparation, son mec avait eu une promotion importante dans son boulot comme si c'était elle qui l'empêchait d'y arriver.
Dans l'après-midi, j'ai eu l'impression de me sentir plus à l'aise dans mon boulot, de comprendre les démarches, les transactions SAP, etc. Mais ce n'était qu'une illusion. En tout cas, l'ambiance est vraiment très sympa.
Sandrine était déjà à la maison quand je suis rentré. Nous ne sommes pas restés très longtemps.
Vers 19h30, nous passions en voiture devant la maison des petits frères. Mon père était dehors, avec Isaura. Ils parlaient tous les quatre, facilement, comme si le passé n'avait jamais existé, comme si la vie ne les avait pas tous déchirés.
J'avais fait croire à mon père qu'il pouvait venir manger à la maison après avoir été rendre visite aux petits frères mais en réalité, nous avions organiser une petite surprise tous ensemble pour fêter enfin ses 50 ans. Nous avons mangé à la crêperie de Chelles, près du Canal. Mon père avait l'air content d'être avec nous et avec sa belle-fille qui porte son prochain petit-fils.
Dès le début de la soirée, j'ai imposé à mon père de ne pas parler littérature. Je l'ai fait pour mes petits frères qui commençaient déjà à bailler quand nous avons commencé à raconter nos dernières lectures.
Nous avons bien rigolé. Nico en nous racontant que sa nouvelle copine était sympa, respectueuse, marrante mais que physiquement, elle était bof, "y a eu mieux et y aura mieux, c'est sûr". Pourtant, sur la photo qui se trouvait sur son portable, elle était bien mieux que bof.
Michaël en essayant d'écrire un morceau avec des expression autour du mot coeur et en sortant des jeux de mots foireux dont je ne peux pas rougir.
Les serveurs étaient cools, nous avons bien mangé, une bonne soirée quoi. Que nous avons terminé à la maison. Mon père m'a filé quelques photos de Rebecca pris cet été. Elle est vraiment très grande cette jeune fille.
Nous lui avons donné une première partie de cadeau et nous l'avons sollicité pour qu'il en trouve un à la mesure de son âge. Il nous a donné une idée. On va voir maintenant si le budget des enfants peut suivre.

13.9.07

Faire l(a)es course(s)

Mercredi

Je suis rentré avant Sandrine. J’ai déposé mes affaires et je suis monté dans notre bolide pour la rejoindre à Auchan. Elle avait déjà commencé. J’ai transféré les produits dans le caddie et nous avons pu commencer.
Au début, nous venions ici pour aller le plus vite possible, nous séparant pour faire chacun nos rayons, courant presque pour battre un record. Désormais, il faut faire tous les rayons, dans un ordre précis, histoire de ne rien oublier. C’est donc plus long, on piétine plus et on achète plus de choses.
Bien sûr, notre caisse qui semblait la moins remplie et la plus rapide est devenue celle où il y a un problème de prix. Alors que Sandrine se plaignait d’être fatiguée et que ça allait enfin être à nous, nous nous sommes soudain demandés pourquoi nous n’étions pas allés à la caisse prioritaire. A aucun moment, cette idée ne nous a traversé l’esprit.
Paul m'a téléphoné pour me prévenir qu'une nouvelle date était prévue pour jouer Linge sale : le dimanche 25 novembre à 15 heures, à la MPT Marcel Bou de Noisy-le-Grand. Nous devons nous voir jeudi prochain pour en discuter.
C'est dingue de s'accrocher autant à une pièce.

De retour à la maison, Sandrine a rangé les courses et moi le stock à la cave.
Nous avons mangé et juste après, il devait être à peine 22 heures, Sandrine a senti un coup de barre et a décidé d’aller se coucher.
J’ai regardé la fin du match de foot et j’ai retouché quelques photos prises samedi à la Ferté avant des les envoyer à mes cousines. Je suis assez fier de quelques unes, surtout avec Jeanne comme modèle…

Aujourd’hui, j’ai appris que ma collègue que je remplace et qui devait revenir demain ne sera pas là avant le 1er octobre, dans le meilleur des cas. Je vais donc devoir apprendre tout seul. Ce qui risque d’être compliqué mais si je réussis, ma période d’essai sera sûrement validée.

Une saison de machettes




Pour la rentrée littéraire, j’ai lu des articles au sujet du dernier essai de Jean Hatzfeld sur le génocide rwandais. J’ai donc pu découvrir qu’avant celui, il en avait déjà écrit deux : Dans le nu de la vie et Une saison de machettes.
Je viens de lire le second.
Jean Hatzfeld, journaliste, a d’abord discuté avec des rescapés du génocide pour écrire le premier livre puis dans celui-ci, les assassins. Il les retrouve en prison où ils croupissent depuis quelques années et parle avec eux, les laisse se confier. Ils sont une dizaine, une bande Hutues d’une région composée principalement de collines. Ils ont tué des Tutsis à tours de bras pendant une centaine de jours.
Nous pouvons alors lire leurs avis sur différents sujets et essayer de comprendre comment du jour au lendemain, des centaines de milliers d’hommes ont attrapé des machettes et ont décimé tous les Tutsis qu’ils trouvaient sur leur chemin, sans distinction d’âge, de sexe, tous sans exception.
Ils racontent que tout cela était naturel, que c’était un boulot comme un autre et qu’on leur avait fait croire depuis longtemps que la vie serait plus simple sans les Tutsis.
Le journaliste les écoute, classe leurs aveux par grands thèmes et revient sur l’histoire du génocide, ses raisons, ses conséquences, l’impossible pardon, l’absence de remords des tueurs.

La plupart des tueurs sont aujourd’hui sortis de prison et vivent nouveau à côté des Tutsis. Comme si les nazis étaient tous revenus vivre aux côtés des juifs…
L’auteur fait d’ailleurs de nombreux rapprochement avec ce génocide.
Il rappelle d’ailleurs que 800 000 Tutsis ont été découpés à la machette dans un délai de 12 semaines, ce qui rapporté au génocide juifs est plus important.
Un livre très fort, très dur à lire aussi surtout quand ces hommes n’éprouvent aucun remords.

12.9.07

Le club des genoux

Mardi

Sandrine m’attendait à Neuilly. Elle avait une baguette dans une main et des magazines gratuits pour des annonces immobilières. Je l’embrasse, elle me sourit et sort dans un « tadaaa » de magicienne, un petit paquet contenant un pain au chocolat. Oh joie ! Oh bonheur ! Merci ma femme que j’aime !

Quand nous avons ouvert la porte de notre appartement, une forte odeur de peinture nous soudain attaqué les narines. Nous avons regardé du coin de l’œil quelques traces blanches sur le sol ou dans la cuisine, laissées par les chaussures de Manu. Le plafond ainsi qu’un mur avaient été peints.
J’ai préparé mon sac pendant que Sandrine se préparait à manger. Elle m’a montré des trucs sur Internet, un lit, une commode, à deux endroits différents mais avec deux promos différentes qui valent le coup.
Sur la route, j’ai discuté avec Nico qui m’a parlé de sa rentrée, de son nouveau blog (enfin, son deuxième blog… http://journaldunpe.blogspot.com/), de repassage, de la différence entre Téva Déco et D&CO… J’ai essayé de joindre Myriam mais sans succès. Du coup, je lui ai annoncé la bonne nouvelle sur son répondeur.
Et voici le blog de Marlène : http://paris-lehavre.blogspot.com/

Nous n’étions pas très nombreux à l’entraînement. Notre capitaine est tout de même venu nous faire un petit coucou, la jambe droite dans une atelle, et un verdict que Stéphane et moi connaissions déjà, rupture des ligaments croisés, IRM, opération, rééducation, pas de sport pendant au moins six mois… Je le regardais et je savais les mois difficiles qui s’annonçaient pour lui.
Un autre mec blessé la semaine dernière est venu nous annoncer le même verdict pour lui.
J’étais de bonne humeur, j’ai fait quelques blagues, notamment au sujet d’un nouveau qui s’est présenté en disant qu’il s’appelait Alban. J’ai dit à Stéphane qu’il devait sûrement être médecin… Je laisse aux intellectuels le bonheur de comprendre cette blague à 33 centimes d’euros.
Stéphane m’a parlé de ses collègues de boulot qui ont attrapé la Coqueluche et du médecin de la RATP qui préfère l’arrêter par précaution, et jusqu’à mercredi. J’ai conseillé à Stéphane de ne jamais changer de boulot parce que ça va lui faire bizarre de bosser huit heures par jour et de n’avoir que cinq semaines de congés.

Ce matin, je portais mon pull rayé, fuchsia et noir.
Ma collègue, D., à son arrivée, m’a dit : « Elle te va bien cette couleur, il te va bien ce pull, il fait ressortir tes pecs. » Je m’éclate de rire, je lui réponds que ce qu’elle vient de dire va sûrement faire beaucoup rire ma femme.
Au début, j’y ai peut-être un peu cru. Je commençais déjà à me dire que j’allais bomber le torse en passant dans les couloirs, que peut-être le hand (et malgré le Nutella) m’avait sculpté ce corps d’athlète que les femmes admirent et puis quelques minutes plus tard, me rendant compte que ma collègue aimait beaucoup l’ironie, je suis retombé sur terre.
C’est quand elle m’a demandé si j’allais dans une salle pour avoir des pecs aussi bien dessinés que je me suis totalement arrêté d’y croire.
Ca m’a fait beaucoup rire.

Tarnation





Film réalisé par Jonathan Caouette, sur sa propre vie et surtout sur celle de sa mère.
Dès l’âge de 12 ans, il se retrouve avec une caméra entre les mains et filme tout et tout le monde. Sa mère est son sujet favori. Elle est un peu dérangée, a subi des internements en hôpital psychiatrique, des électrochocs, a déjà fait une overdose au Lithium mais il l’aime plus que tout et tente de comprendre ce qui a pu causer son état.
Il se filme également dans des mises en scène. Il pose des questions à ses grands-parents. On le voit grandir, mûrir, devenir un homme.
Composé de montages psychédéliques, de plans fixes, de scènes incroyables, folles, dures et troublantes, nous entrons dans le film de cette existence, dans les angoisses de cet enfant qui devient un adulte sous nos yeux et qu’on aimerait pouvoir protéger contre toutes ces souffrances.
Pas très simple à regarder mais intéressant.

11.9.07

Faire un jardin de ses propres mains

Lundi

J’ai retrouvé Sandrine dans le RER et nous sommes rentrés ensemble.

Après un dîner tranquille, j’ai chargé une vieille table dans le coffre de la R5 (table qui était chez nous au tout début puis que nous avions prêtée à Louisa et que nous prêtons désormais aux Pinto pour le baptême de la petite). Je n’ai pas eu le courage de dévisser les pieds alors j’ai laissé le coffre ouvert. Sandrine ne trouvait pas cela très sécurisant alors pendant le trajet, elle a tenu la table et me demandait de m’arrêter à chaque fois que le coffre s’ouvrait entièrement.

Micaël avait déjà monté la tonnelle sur sa terrasse. Nous avons pu admirer leur jardin. Plus de cabanon en bois, ni de bassin, ni de pont, ni de puits, ni de buttes, ni de planches, ni de boue, ni un arbre immense, plus non plus d’escaliers sur le côté, juste du gazon, une clôture peinte et de petits arbres fruitiers qui attendent de pousser. J’avais l’impression d’être dans une autre maison. C’est incroyable ce qu’il a fait, vraiment…
Dans la vie, pour être un homme accompli (j'ai lu cela quelque part), il faut avoir planté un arbre, fait un enfant et écrit un livre. Micaël est sur le bon chemin...

Nous avons vu Alexia, toujours belle et souriante. Nous avons demandé de l’aide à Laetitia pour nous donner une idée des choses que nous devrions déjà acheter pour le bébé. Nous avons écouté ses conseils, sur les quantités, les marques, les matières, les techniques, etc. Pourtant, ça reste difficile de se lancer. C’est à la fois dans longtemps et presque demain.

Je regardais les deux derniers épisodes de Lost du coin de l’œil me souvenant que je les avais appréciés au premier visionnage, heureux de voir un espoir, une porte de sortie, et triste de voir que les « flashafter » ne donnent rien de bon. Nous sommes rentrés et nous avons réussi à nous coucher avant une heure.

10.9.07

En famille et devant Sport +

Vendredi

Après le boulot, nous avons eu le temps de manger rapidement un truc à la maison puis nous sommes allés chez Marion et Sylvain.
Le match de Rugby n’était pas génial mais nous étions tous à fond dedans à part peut-être Sandrine qui m’a demandé quelle était la différence entre le football américain et le rugby.
Avant de partir, Sandrine et moi nous avons raconté une histoire et nous n’étions pas d’accord sur l’ordre des évènements et qui avait pris les décisions. Comme si nous vivions deux vies différentes.

Samedi

Après un petit déjeuner léger, nous sommes allées au Perreux chez l’orthoptiste. Sandrine a eu le droit de rentrer la première. Pendant ce temps-là, je feuilletais les pages d’un Marie-Claire assez chiant. Puis ce fut mon tour. Je suis entré dans le petit cabinet. Sandrine était assise sur un tabouret. La dame m’a posé quelques questions. Je répondais et Sandrine précisait certaines choses. « Est-ce que vous freinez un peu tard ? » demande le médecin. « Non, je ne crois pas » répondis-je. « Si, ça arrive quand même ! » précise Sandrine. Ce qui n’était pas juste puisque je n’avais pas été là pour donner précision lorsqu’elle-même s’était faite interrogée… Bref.
Elle m’a fait faire plusieurs tests avec une boule rouge à suivre, puis une blanche, puis son doigts, faire des mises au point, devant, sur les côtés, plus loin. A un moment, elle m’a demandé de regarder la lumière alors j’ai tourné la tête vers la fenêtre. Après un court silence, elle a précisé qu’il s’agissait de la lumière qui était dans un miroir juste en face de moi.
Elle a fini par trouver que j’avais des soucis et qu’il me fallait une bonne douzaine de séances. Tout comme Sandrine mais pour d’autres soucis.
Nous sommes rentrés. Ma mère est arrivée presque en même temps que nous.

Repas dehors, en famille, à la Ferté, avec les petits cousins (Jeanne est vraiment une petite princesse et Martin un petit mec mignon), la grand-mère et puis les cousines très jolies (Cécile avait une belle robe qui lui a valu des questions au sujet d’une éventuelle grossesse ; Julie avait une robe marron qui lui allait parfaitement). Tout le monde avait le sourire. Il faisait beau, on pouvait manger dehors. J’ai même attrapé un coup de soleil. Heureusement, mon oncle m’a prêté une casquette choisie avec soin, cadeau d’une caravane du Tour de France, avec des pois rouge et un logo Champion, la vraie classe. J’ai pris des photos. J’ai emprunté l’appareil de Guillaume, mille fois plus puissant et plus moderne que le mien et je me suis mis à en prendre sans pouvoir m’arrêter, je m’imaginais déjà avec ce prochain cadeau d’anniversaire… mais d’ici là…

J’ai mis la pression à ma mère pour qu’on parte l’heure. Nous avons mis un temps fou à dire au revoir à toute la famille. Sur la route, je me suis endormi et je n’ai pas entendu le coup de fil de Stéphane qui m’attendait devant la maison à 18h30. Je l’ai rappelé et il m’a fait un mini scandale sur le fait que j’étais toujours en retard, que j’étais relou, que c’était toujours pareil avec moi. Je lui ai dit qu’il pouvait partir si c’était vraiment trop dur pour lui de m’attendre encore quelques minutes. En raccrochant, je raconte l’histoire à Sandrine et elle croit, tout comme moi, qu’il sera encore là à notre arrivée. Mais non… J’ai attrapé mon sac de sport et je suis parti à toute vitesse. Je suis arrivé seulement dix minutes en retard et les mecs venaient juste de rentrer dans le vestiaire…
Match qui aurait dû être facile, qui a été facile, qu’on tenait presque mais que nous avons perdu bêtement, tout seul… Ce n’est que le premier match mais il s’agissait d’une équipe facile et les autres seront vraiment plus coriaces. En plus, notre capitaine s’est blessé, quelque chose qui ressemblait à une rupture des ligaments croisés antérieurs. Du coup, Stéphane a récupéré le brassard et j’ai pu jouer plus longtemps. C’est moche mais le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Je suis rentré et j’ai traîné un peu en regardant Sport +, nouvelle chaîne apparue sur la Freebox en plus de quatre chaines cinéma. Très bonne idée mais j’ai peur que ça soit temporaire alors j’en profite.

Dimanche

Matinée cool.
Sandrine a passé l’après-midi à faire les magasins avec sa mère pour trouver une chambre. Moi, j’ai fait un peu de ménage, fait le point sur les cassettes du mariage pour me décider à faire un jour ce montage. Mon logiciel ne marche toujours pas.
J’ai fait du repassage en regardant Sport + et le match de rugby retransmis sur la une, commenté n’importe comment…

Au retour de Sandrine, nous nous sommes détendus en regardant un petit épisode de Dr House puis nous sommes allés chez ses parents pour fêter avec Cidalia l’anniversaire de Manu. Nous avons bien mangé et bien rigolé.
En rentrant, je me suis rasé maudissant ma barbe qui pousse trop vite.

7.9.07

Je me sociabilise

Jeudi

Quelques minutes après mon départ de la maison, Manu et un autre mec sont venus à la maison pour poser la première couche d’enduit au plafond et sur nos murs.

Le midi, j’ai encore refusé l’invitation de mes collègues à manger avec eux au bureau. Mais je me suis promis d’accepter au moins une fois par semaine, pour me sociabiliser.

J’ai retrouvé Sandrine à Neuilly. Nous nous sommes ratés d’un RER. Nous avons dû passer chez les parents de Sandrine parce que Cidalia avait débranché une prise et que leur Télé
Box ne fonctionnait plus. Manu avait essayé de faire quelque chose mais ce n’était pas une réussite.
Sandrine a donc fait le nécessaire et a été rémunérée par une soupe bien chaude. Manu nous a ramené en voiture.
J’ai fait mon sac et je suis parti. Encore un passage en coup de vent à la maison.

Sur la route, j’ai eu mon père et Virginie.
Entraînement de hand moyen pour moi. Nous avons joué contre l’équipe 2 et j’ai été particulièrement mauvais. Ca m’a un peu miné. Heureusement, nous avons eu nos nouveaux équipements : un short, un pull et un ballon par personne. Les ballons sont tous identiques alors les gars se sont empressés de trouver un marqueur pour les personnaliser.

Sandrine m’attendait mais n’a pas tenu le coup trop longtemps. J’ai mangé et essayé d’aller sur l’ordinateur mais il ne reconnaît plus la souris ni le clavier. Mais je me suis quand même couché à 1 heure.

Vendredi

J’ai accepté de manger avec mes collègues. Je suis allé me chercher un sandwich à la boulangerie et je suis revenu. Ils parlaient de leurs exploits alcooliques aux différentes soirées organisées par Belin ou seulement entre collègues… Je n’ai pas trop parlé mais j’ai souri et mangé proprement.
Je les ai même accompagnés pour les regarder fumer. Malgré tout, j’ai quand même fini par prendre mon bouquin et lire une dizaine de minutes au jardin.

Voilà, déjà une semaine. C’est passé vite. Pour l’instant, ça va.

5.9.07

Virginia




Un texte très court, un titre qui n'évoque rien au fil des pages à part peut-être pour la virginité...

Une histoire développée en substance, à peine esquissée, comme un long plan détaillé, dont on sort légèrement déçu.

Doucement mais sûrement

Mardi
Deuxième jour aux Editions des gâteaux apéritifs (vous devinerez par vous-mêmes).
Le matin, je pars avec mon responsable visiter un entrepôt. Nous discutons dans sa belle voiture de fonction. Il me parle de ses voyages en moto, j'essaie de dire des choses intéressantes puis je décide d'être moi-même.
Je dis bonjour à tout le monde, à l'aise dans mon costume.
Le midi, nous mangeons avec le directeur du site dans un Campanile. Nous prenons tous le buffet de hors d'oeuvre à volonté ainsi que celui des desserts. Au début, je me retiens puis quand je vois qu'ils se relèvent, je me lâche : trois parts de tarte aux citrons, de la mousse au chocolat, etc.
L'après-midi, encore de la formation et j'ai revu un représentant avec lequel j'ai bossé il y a maintenant 5 ans quand j'étais à la FNAC.
SAP reste pour moi quelque chose de très flou.
J'ai retrouvé Sandrine dans le RER. Le train est resté à quai à cause d'un voyageur malade à Vincennes, puis le conducteur nous a demandé de quitter le train. Sandrine m'a proposé de prendre le métro mais je voulais attendre que les choses s'arrangent. Quand je me suis enfin dédicé, nous avions bien déjà perdu vingt minutes.
Un mec qui était au téléphone disait à son interlocuteur : "c'est un connard qui s'est suicidé à Vincennes, du coup on est bloqués".
Je me disais que c'était vraiment sympa de se suicider aux heures de pointes.
Nous avons pris le métro jusqu'à Nation. Là, Yannick nous attendait avec sa voiture. Heureusement. En passant par Vincennes, une jeune femme s'est quasiment jeté sous nos roues pour qu'on la prenne dans la voiture et la dépose à Neuilly Plaisance. Nous avons donc conduit cette parfaite inconnue (Alison) jusqu'à sa destination. Une bonne action pour Yannick.
Je devais être à Livry-Gargan, en tenue, à 20 heures. Nous étions à la maison vers 20h10... J'ai fait mon sac à toute vitesse et je me suis barré, encore en costume. Je me suis un peu perdu sur la route mais je suis arrivé juste à temps pour le début du match. Je me suis échauffé sur le côté et j'ai joué à peu près 40 minutes. Match assez moyen. Nous manquons d'entraînement et l'équipe en face n'était pas mauvaise.
A l'aller, j'ai essayé d'appeler Virginie, elle était à table et ne pouvait pas me parler pour le moment. J'ai essayé de joindre Rémi mais il était en ligne sur son portable et m'a proposé de le rappeler. J'ai essayé à nouveau Myriam mais je suis encore tombé sur son portable. Du coup, me souvenant de ce que m'avait dit Anthony, samedi dernier, j'ai composé son numéro et j'ai réussi à l'avoir, enfin, l'ami qui répond...
Au match, A. était là, souriant. Je le regardais et je n'arrêtais pas de penser à sa copine. En partant, il était avec moi derrière Ludivine et Stéphane qui se tenaient par la taille et je me disais qu'à sa place, je me serais mis à pleurer. Et puis en fait, comment savoir ? et puis, en fait, je ne veux pas savoir. Je continue à le trouver courageux.
A la fin du match, dans les vestiaires, certains mecs m'ont demandé pourquoi j'étais en costard. J'ai dit que je travaillais aux Editions Gâteaux aperitifs. Certains m'ont répondu, "Ah, ceux qui font les gâteaux apéritifs". J'ai dit " non, ceux qui font des livres". Un mec qui n'avait pas entendu toute la conversation, a fini par me demander, en partant, si c'était bien de travailler chez LU.

J'ai retrouvé Sandrine et Yannick à la maison, fascinés par Koh Lanta et le départ, enfin, de Patrick.
Sandrine a voulu regardé l'enregistrement de D&CO et de C'est du propre. Du coup, elle s'est couchée tard et moi aussi, moins rapide qu'elle pour atteindre mon lit.
Mercredi
On essaie toujours de m'expliquer SAP. J'essaie toujours de comprendre. On avance chacun de notre côté, à petits pas, doucement mais sûrement.
Lundi matin, j'avais vu sur la place Saint Sulpice, Vincent Lindon en train de monter sur son scooter. Hier matin, au Luxembourg, j'ai vu Pascal Praud, en short, en train de lire L'Equipe. Et aujourd'hui, bah, personne...
Le soir, j'ai retrouvé Sandrine aux Arcades. Elle avait besoin de s'acheter quelques fringues. On dirait que le bébé commence à s'installer et va faire vider les tiroires de la commode...
J'ai acheté l'album de Vanessa Paradis à Sandrine, qui, à la première écoute, paraît très chouette.
A la FNAC, nous avons vu S. et E. Je leur ai annoncé la bonne nouvelle. S. nous a félicité. E. nous a regardé en souriant, elle n'est pas très communicative. S. nous a dit, "Vous verrez, c'est bien un garçon".
Nous sommes rentrés et après le dîner, nous avons tous les deux ressenti un grand coup de barre. C'est un peu dommage de tout faire pour tenir le coup au boulot et de tomber de fatigue chez soi quand on retrouve sa femme ou son mari et qu'il faudrait justement en profiter.
J'ai trainé un peu sur l'ordinateur, fouillant dans My space et j'ai trouvé deux choses intéressantes, une inconnue Yael Naim, dont j'avais déjà entendu le single à la radio sans savoir que c'était elle. J'ai lu un article ce matin sur elle dans le dernier numéro des Inrocks ; et Manu (ex chanteuse du groupe Dolly, dissout depuis le décès du bassiste), qui a reformé un nouveau groupe avec le guitariste et deux nouveaux mecs.

http://www.myspace.com/yaelnaim

http://www.myspace.com/manusonic

3.9.07

Les belles choses que porte le ciel



Un beau livre, simple et efficace, sur l'immigration éthiopienne à Washington.
Le narrateur vit aux Etats-Unis depuis 17 ans, tient une petite épicerie de quartier et abandonné tout espoir de vivre vraiment le rêvec américain.
Chaque chapitre va et vient entre le passé et le présent, entre l'Ethiopie, l'arrivée de Judith et de sa fille qui pourraient le faire croire à l'amour, et le temps qu'il vit aujourd'hui, sans but, sans rien.

Vendredi
Nous sommes restés à la maison pour regarder Koh-Lanta et Secret story : soirée cool...
Samedi
Matin : écho du 5ème mois. Les bonnes mesures, un bébé dans la moyenne.
Nous avons fait quelques courses et acheté des viennoiseries dans une super boulangerie à Neuilly-Plaisance.
Manu a encore bossé chez nous, dans la cave, afin que je puisse sécher mon linge de sport qui sent le riz basmati.
Je suis passé à la bibliothèque et j'ai rejoint Sandrine chez ses parents. Tony, Marie et Jade étaient là. Jade a bien grandi, elle marche presque toute seule.
Nous avons mangé là-bas et nous sommes rentrés.
J'ai ordonné à Sandrine de se reposer et j'ai passé l'après-midi à nettoyer mon plafond. Ca m'a pris du temps mais j'étais plutôt fier du résultat.
Stéphane et Ludivine sont venus nous chercher à l'heure et nous étions chez les Simonovic à 19h30. Il y avait déjà du monde et la décoration était vraiment sympa. Il y avait des boissons partout, à manger dans tous les sens. Ils avaient fait de leur salon une piste de danse plus que respectable. Nous avons essayé de discuter avec tout le monde. Les quelques verres de punch à la fraise nous ont bien aidé. J'ai renversé un peu de punch à l'orange sur mon jean... c'est à ce moment-là que j'ai décidé de passer du Coca.
La plupart des cousins de Cindy étaient bourrés et chantaient des chansons paillardes. Certaines ont fini nus dans la piscine d'Emma. Nico aussi mais ça a beaucoup moins fait rire Cindy.
Lors du gâteau (où il y avait en fait une farandole de gâteaux) Nico a remercié les amis de Cindy d'être là et d'être devenus ses amis. C'était touchant.
Nous avons bien mangé, bien bu. Nous nous sommes bien amusés et nous n'avons pu nous coucher que vers 5 heures du matin.
Dimanche
Réveil vers 11h.
Nous avons fait un tour à Aubert et nous sommes tombés sur une bonne affaire de poussette. Il nous reste deux trois semaines pour nous décider mais celle-ci, en rapport qualité-prix, nous a plus à tous les deux.
Vers 16h, Nico et Stéphanie sont arrivés pour un goûter crèpes. Sandrine venait juste de les terminer et nous avons pu nous installer pour mettre du sucre, du Nutella ou de la confiture.
Nous avons passé un long moment sur le site http://www.coucoucircus.org/ pour retrouver des chansons de dessins animés. Nico m'a étonné avec Sport Billy ou Lamu. Nous avons pu rendre compte que Claude Lombard et Jean-Pierre Corbel avaient eu leur heure de gloire dans la chanson de génériques. Nico et moi, nous avons pu également partager notre plaisir à regarder Manimal, essayant quand nous étions petits de nous transformer nous aussi en aigle ou en guépard.
Ils sont partis vers 20 h. Une petite soupe et au lit.
Lundi
Premier jour dans mon nouveau boulot, ma rentrée en quelque sorte.
J'ai enfile mon costume, j'ai mangé mon bol de corn-flakes devant la matinale et je suis parti hyper en avance. J'étais au Jardin du Luxembourg vers 8h20 pour commencer à 9 h. J'ai regardé les joggeurs qui joggaient et lu mon livre.
La fille que je dois remplacer et qui doit accoucher en janvier n'était pas là. Elle a eu des contractions vendredi et sera absente pendant deux semaines. Du coup, ça modifie mon plan de formation et deux personnes qui rentraient de vacances aujourd'hui ont dû s'occuper de moi.
Bonne ambiance, bonne entreprise, beaucoup de boulots, de responsabilité. Ca me change du boulot précédent même ce matin, quand je sentais mon ventre se serrer, j'aurais donné beaucoup pour y être encore, faire mes heures tranquillement et rentrer chez moi à 16h 30...
La journée est passée vite.
Le midi, je me suis pris un sandwich dans la boulangerie que j'aimais bien et je me suis installé sur une chaise en fer du jardin, devant les boulistes... les mêmes que j'avais laissés il y a six mois et qui n'ont pas pris une ride.
J'ai failli m'endormir l'après-midi quand on essayait de m'apprendre les nuances du logiciel SAP, qui est loin d'être un logiciel excitant.
J'ai demandé à un mec de me montrer les toilettes. Il m'a dit :"Avec plaisir". J'ai dit : "oui, il faudrait quelqu'un pour m'accompagner". Il me regarde bizarrement avec un sourire en coin. Je me reprends : "je veux dire, pour m'accompagner jusqu'à la porte des toilettes" Il me répond en riant : "oui, pas de problème".
Heureusement, ce n'était pas mon chef...
Je suis parti après 18h et j'ai retrouvé Sandrine dans le RER à Châtelet.
Nous sommes passés chez ses parents. C'était l'anniversaire de Manu. Nous en avons profité pour manger rapidement et récupérer notre linge. On mange gratos, on nous lave notre linge gratos... la vie est trop facile parfois mais je ne vais pas me plaindre.
En rentrant à la maison, j'ai appelé mon grand-père pour lui souhaiter un joyeux anniversaire.
J'ai fait du repassage en regardant Dr House avec Sandrine.