Les choses simples

24.9.07

Faire le tour des parents et acheter des trucs pour le bébé

Samedi

Nous n’avons pas pris de petit-déjeuner trop heureux d’acheter des viennoiseries à la boulangerie près de chez la gynéco.
Rendez-vous du 6ème mois. Tout va bien. Pas trop de poids, un bébé qui est en forme, des résultats d’analyses correctes. Par contre, légère déception, due à une mauvaise habitude : nous n’avons pas eu le droit à une nouvelle écho. Juste un petit appareil grand comme une télécommande qui permet d’écouter son cœur.

En sortant du cabinet, nous avons tracé jusqu’à Aubert pour acheter notre poussette. Une Loola donc, couleur chocolat et bleu, chère mais en promo donc ça va… A Maxi Toys, nous avons acheté un petit truc pour Maxime puis nous sommes rentrés. Je suis passé à la bibliothèque pendant que Sandrine faisait quelques courses à Auchan. Je suis venu la chercher alors qu’elle sortait de la caisse, parfait.

Nous avons mangé assez rapidement chez ses parents puis j’ai déposé Sandrine chez Marion. Sylvain m’a rejoint dans ma ZX et nous sommes allés à l’espace Léo Lagrange en voiture, alors qu’en réalité, c’était juste derrière chez eux, à trois secondes à pied.
Nous sommes arrivés juste à l’heure pour notre premier cours de portugais. La prof a traversé le hall en parlant portugais avec deux trois personnes. Sylvain m’a regardé avec de grands yeux. Dans la salle, nous étions une douzaine. Il n’y avait pas assez de places alors elle nous a demandé d’aller chercher des tables à l’extérieur. Quand nous sommes revenus, le cours avait déjà commencé. Nous nous sommes assis et elle a posé une question en portugais à Sylvain. Il est resté sans voix, une perle de sueur coulant de son front. C’était un peu direct comme entrée en matière pour quelqu’un qui ne parle pas du tout la langue. Du coup, elle a repris un peu mais en précisant que bon, un grand débutant, ça allait nous retarder. Après avoir écrit au tableau les terminaisons du présent du verbe « chamar » (appeler), elle a reposé la question à Sylvain qui s’est débrouillé comme il a pu. Elle nous a un peu mis dans le même panier, genre les deux mecs qui ne savent rien, qui viennent là pour rire, qui vont ralentir son cours de super forts… Heureusement, il y avait d’autres débutants, des jeunes et des moins jeunes, notamment deux femmes très marrantes, pas sures d’elles du tout mais il y aussi des personnes qui connaissent très bien la langue. Ma voisine, par exemple, a tout de suite demandé quel était le niveau de la langue parce que bon, elle savait déjà parler portugais mais avait juste besoin de s’améliorer à l’écrit. Elle m’a tout de suite énervé.
La prof n’était pas très pédagogue, ce qui est gênant pour une prof, et elle ne faisait rien pour aider ceux qui avaient des difficultés. De mon côté, je ne suis pas trop mal débrouillé mais je connaissais déjà les expressions du cour, « Comment vous appelez-vous ? », « Je m’appelle… », "D’où venez-vous ?", « Je viens de… », etc.
A un moment, nous avons tous lu un texte chacun notre tour. Après ma lecture, elle m’a dit que je lisais bien pour un débutant. J’ai répondu : « Je ne vous ai jamais dit que j’étais débutant. Je suis là parce que ma femme est portugaise. » Elle a ensuite demandé à Sylvain pourquoi il était là et il a répondu que c’était parce que ma femme était portugaise. Du coup, la prof a fait une réflexion qui avait l’air de dire qu’elle nous croyait ensemble Sylvain et moi…
Bref, première impression du cours : bof, bof, surtout pour Sylvain. La prof a beaucoup parlé portugais et pour ceux qui ne connaissent rien, c’était un peu dur. Sylvain est prêt à retenter sa chance samedi prochain mais il n’est pas très confiant.
La prof nous a donné des polycopiés et un exercice. Déjà des devoirs…
Nous avons retrouvé nos épouses et Maxime et nous leur avons raconté nos exploits. Marion a lu les textes, ce n’était pas trop mal.

Nous avons récupéré la mère de Sandrine et nous sommes allés au Kiabi de Bay 1 acheter des vêtements pour le bébé. Nous avons fait un tour à Toys’r us mais nous n’avons pas pris grand-chose à part des bavoirs.
Nous avons ensuite pris son père au passage pour les déposer chez une vielle dame, l’ancienne propriétaire de la ZX qui part vivre dans le sud.

A la maison, j’ai fait mon sac et j’ai levé les voiles pour me diriger vers Le Bourget lieu du match. Quand j’ai vu le panneau Complexe Sportif, il était 19h20 et j’avais rendez-vous à 19h30, j’étais bien mais je me suis dit que ce n’était pas ça alors j’ai continué. Plus tard, j’ai appelé Gilles pour lui dire où j’étais et il m’a dit de faire demi-tour et qu’il fallait tourner au panneau Complexe Sportif. Je suis arrivé au gymnase à 20h. Il n’y avait plus de vestiaires alors je me suis changé sur le bord du terrain, échauffé n’importe comment…
Sur la route, j’ai eu Virginie au téléphone, ça m’a fait plaisir de lui parler, d’avoir de ses nouvelles, d’elle, de sa petite famille… Et je croise les doigts.
Nous avons mené tout le match et toujours sur le banc, à huit minutes de la fin, je me disais que bon, ce n’était pas ce soir que j’allais relancer ma carrière. Je continuais à encourager mes camarades. L’entraîneur a fini par me faire rentrer. J’ai marqué un but et fait deux petites conneries, prestation moyenne mais le rapport temps de jeu / but n’est pas trop mal.

J’ai retrouvé Sandrine chez Sylvie, fille de son ancienne nourrice qui habite avec son mec un appartement dans le bâtiment en face. Son mec a refait l’appart entièrement, s’inspirant pour certaines pièces, comme la salle de bain, de nos idées mais en un peu voire beaucoup mieux. Tout est refait. Il n’y a plus rien d’origine, les murs sont doublés, il y a du carrelage au sol et du parquet dans les chambres, la cuisine est moderne… Ils ont cassé une partie du mur du couloir pour faire un bar qui donne sur le salon. C’est très joli. Les parents de Sandrine étaient là et parlaient de leur côté avec les parents de Sylvie. Je n’avais rien mangé et j’ai tout de suite enchaîné avec des parts de gâteaux, des coupes de champagne…

Dimanche

Nous avons enfin un peu dormi. Petit déjeuner copieux et détente à la maison. Ah, le bonheur de ne rien faire. J’ai même pris un bain. Ca faisait longtemps. Je n’osais pas avec toutes ces histoires d’écologie, de planète à sauver, etc. Et puis, je me suis dit, merde. Je me sentais bien dans mon bain, en lisant en silence.

Les parents de Sandrine sont passés à la maison car Ana voulait absolument voir l’épisode de sa série portugaise que nous avions enregistré pour elle vendredi soir avant l’épisode de lundi. Nous les avons laissés à la maison et nous sommes allés à Leroy Merlin acheter la peinture pour la chambre. Nous avons finalement choisi lin et terre ; on verra.

Nous avons passé la fin d’après-midi chez mon père. C’était l’anniversaire de Rebecca samedi et je voulais passer la voir. Elle était avec une copine dans sa chambre ; elles jouaient à la DS et ne nous ont pas du tout calculé. Dur pour le grand frère que je suis de la voir grandir et je me suis senti nostalgique des jours où elle se jetait dans mes bras, où elle faisait tout pour rester avec nous, m’empêcher de parler avec mon père pour jouer avec elle, où elle pleurait quand nous décidions de partir. C’est une grande, une pré-ado qui n’en a rien à foutre des adultes qui ont 27 ans…
Nous avons discuté avec mon père et Rebecca nous a rejoint dehors pour manger des bonbecs avec nous.
En descendant l’allée de mon père, j’ai roulé dans un trou et le verre de protection du clignotant gauche est tombé. Voilà, je l’ai depuis à peine deux jours et ça tombe déjà en ruine. C’est pour ça que ce n’est pas la peine que nous achetions une voiture, je n’en prendrais pas suffisamment soin.

Le soir, nous avons mangé chez ma mère qui nous avait préparé un très bon repas. Elle a essayé de sentir le bébé bouger mais il est resté timide.

A la maison, je me suis rasé et je me suis couché, crevé, courbaturé, épuisé par ce week-end.