Les choses simples

17.9.07

Depuis 1994 !

Samedi

Après un petit déjeuner du week-end (pain grillé, Nutella), nous avons fait un petit tour à Leroy Merlin pour choisir les couleurs de peinture ainsi que l’effet que nous voulons mettre dans la chambre du petit gars.
Comme d’habitude, nous ne sommes pas vraiment tombés d’accord. Nous hésitons cette fois-ci entre deux effets, Rêve d’ange ou Voile de cire, avec deux couleurs, Terre pour le mur de la fenêtre et lin pour les autres murs. Je sentais l’épisode jaune citron ou jaune banane revenir mais non, pas encore…
Nous sommes passés quelques minutes au marché de Neuilly puis nous sommes rentrés.
Nous avons grignoté un peu, le petit déj encore au fond de l’estomac, et Manu est arrivé. Nous avons remonté du garage les portes de placard et la planche. Ensuite, avec Sandrine, nous lui avons fait un dessin de l’armoire pour qu’il note les mesures et qu’il comprenne bien ce que nous souhaitons.
Nous l’avons ramené chez lui en profitant pour étendre nos deux lessives dans le jardin.

Nous avons ensuite fait le chemin jusqu’à la maternité pour réserver notre chambre. Première difficulté : il n’y a pas de place pour se garer.
Nous sommes entrés, nous avons pris un ticket avant de nous asseoir sur des chaises. Il n’y avait que nous. Un autre couple était dans le bureau A. J’avais l’impression d’être aux Assedic. Trois bureaux nous faisaient face. Notre numéro a été appelé au bureau B.
Nous nous sommes présentés devant une dame avec un sourire nais scotché à son visage. Elle nous a reçus d’une manière très administrative, nous transmettant des informations qui avaient toutes un rapport avec des dépassements d’honoraires, des prises en charge, de l’argent et encore de l’argent. Elle nous a filé deux pochettes avec des publicités et des magazines, des coordonnées pour les cours d’accouchement, le trousseau pour la mère et pour le bébé.
Au début, elle a demandé si nous étions suivis par un gynéco de l’hôpital, nous avons répondu oui en mentionnant le docteur Péqueux. Cinq minutes plus tard, elle nous a demandé si nous étions bien suivi ici par le docteur Rastlopévitch (ce n’était pas exactement ce nom mais un truc dans le genre). Je me demandé comment on pouvait passer du premier nom au second nom en à peine cinq minutes.
En quittant le bureau B, j’étais un peu déçu par ma première rencontre avec l’hôpital, trop inhumain, trop administratif, impersonnel.

De retour à la maison, j’ai passé l’aspirateur et lavé les sols. Sandrine en a profité pour faire une petite sieste. J’ai préparé mon sac et traîné sur Internet avant de la réveiller. Nous avons rigolé un bon moment parce qu’en touchant son ventre, j’ai eu l’impression de vraiment bien sentir le bébé, d’avoir sur le bout de mes doigts quelque chose de très dur, un os de son petit corps par exemple. Je m’imaginais en train de lui toucher le fémur ou le cubitus.
Ludivine et Stéphane ont sonné pendant notre fou rire et nous les avons accueillis, la tête encore dans notre délire.

Sur la route, Stéphane a écouté sa voiture faire des bruits étranges. Il plissait les sourcils, n’arrêtait pas de répéter « qu’est-ce qu’elle a ? » et Ludivine et moi, nous étions plutôt en train de détendre l’atmosphère.
Notre match était à Villiers-sur-Marne, club qui descend de N3 alors que nous montons d’excellence région. L’année dernière, deux niveaux nous séparaient et nous les avons bien sentis.
A la mi-temps, il y avait 20-10 pour eux. Le match se termine à 34-25 pour eux. Petite consolation, nous avons gagné la deuxième mi-temps mais je pense qu’ils avaient levé le pied.
Je n’ai pas beaucoup joué. Stéphane portait le brassard de capitaine.
Deuxième défaite en deux matchs. Ca nous change de l’année dernière.

En arrivant, juste avant d’entrer dans le vestiaire, j’ai vu un mec dont le visage me disait quelque chose. J’ai hésité puis je me suis lancé.

Moi : Bonjour, tu ne t’appelles pas Fabien par hasard ?
Lui : Non, je m’appelle Cyril.
Moi (quelque chose s’illumine en moi) : Alors ton frère ?
Lui (me regarde curieux) : Oui, j’ai un frère qui s’appelle Fabien. Pourquoi ?
Moi (alors que Stéphane me tend son téléphone avec Sandrine au bout du fil ; j’avais oublié le mien à la maison) : On a passé des vacances ensemble à Port la Nouvelle…
Lui : Ok, je parle à mes joueurs et je viens te voir après.

Plus tard, alors que je suis changé sur le terrain et qu’on attend que tout le monde soit là pour débuter l’échauffement, il vient me voir.

Lui : Alors, on était en vacances ensemble ?
Moi : Oui, en 1994. On était une petite bande… Il y avait Samuel, un brun avec des lunettes…
Lui (qui se souvient mieux) : Oui, et son cousin un grand blond.
Moi : Et Delphine qui venait d’Orléans avec qui je suis sorti et que j’ai revue après pendant plusieurs années.
Lui : Et sa cousine, Stéphanie, avec qui je suis sorti et que je n’ai pas revue.
Moi : Oui, c’était en 1994 quand même !
Lui : Ouais.
Un petit silence entre nous puis il me raconte rapidement son parcours handbalistique et me souhaite bonne chance pour le match de ce soir.
Je savais que cette rencontre serait stérile, que nous n’allions pas décider d’échanger nos numéros ou nos adresses MSN mais bon, ça m’a fait plaisir de revoir une tête qui évoque pour moi des vacances géniales.

Sur le chemin du retour, l’état de la voiture de Stéphane a empiré. Il a réussi à se garer près de chez nous mais elle commençait à lui lancer des messages de mauvaise santé. Il a téléphoné à l’assurance et un mec est venu peut-être vingt minutes plus tard pour la remorquer. Sandrine nous avait préparé à manger. Nous avons joué au Poker mais nous n’avions pas de jetons alors nous avons pris des coquillettes.
Je les ai ramenés et je me suis couché bien trop tard.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

J'adore l'idée des coquillettes comme monaie au poker... je viens de l'addicionner sur ma liste de choses à faire...

Biz à tous les 3

Clo

18 septembre, 2007  

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