L'automne commence mal
Mardi
En sortant du RER, j’ai attendu quelques minutes l’arrivée de Sandrine et Yannick. Il venait de la récupérer à Nation et rentrait chez nous.
J’ai à peine eu le temps de faire mon sac, d’embrasser ma femme et je suis parti. J’ai téléphoné à Sylvain pour lui demander de descendre. Il m’a filé les photocopies du cours de portugais de samedi dernier avec les exercices à faire. J’ai mis de l’essence et je suis allé au match.
En sortant du RER, j’ai attendu quelques minutes l’arrivée de Sandrine et Yannick. Il venait de la récupérer à Nation et rentrait chez nous.
J’ai à peine eu le temps de faire mon sac, d’embrasser ma femme et je suis parti. J’ai téléphoné à Sylvain pour lui demander de descendre. Il m’a filé les photocopies du cours de portugais de samedi dernier avec les exercices à faire. J’ai mis de l’essence et je suis allé au match.
A l’entrée d’Ozoir, il y avait des embouteillages parce qu’ils avaient fermé le rond-point. Du coup, déjà que j’étais un peu en retard, ça n’a pas arrangé mes affaires. Je me suis changé très vite et j’ai retrouvé mes camarades qui finissaient l’échauffement.
Match de coupe de Seine et Marne contre Le Mée 2, équipe d’un niveau bien inférieur au notre. Je n’ai pas beaucoup joué. Plus que samedi mais peu de temps quand même. Match facile : nous menions 19 à 7 à la mi-temps. Des difficultés pour nous motiver en deuxième partie et malgré la victoire, une ambiance étrange comme si personne ne parvenait à prendre du plaisir en ce moment. Forcément, le bilan est mitigé pour le moment. Il faut que les nouveaux s’intègrent. Ceux qui jouaient beaucoup avant et peu aujourd’hui doivent digérer leur nouvelle situation ; ceux qui ont changé de poste doivent s’habituer à autre chose ; nous devons faire le deuil de nos blessés, de nos départs et de la bonne saison de l’année dernière…
A mon retour, j’ai trouvé Sandrine et Yannick en train de regarder la fin de La poursuite du bonheur. J’ai mangé et Yannick est parti. J’ai traîné un peu devant la télé et l’ordi puis je me suis couché.
Mercredi
Nous sommes rentrés à la maison, nous avons mangé puis nous sommes passés chercher Fanny.
Soirée chez les Pinto. Nous avons pu voir Alexia quelques minutes.
Nous avons passé la soirée à discuter de tout et de rien, mais surtout de cul. Ca faisait longtemps que cela ne nous était pas arrivé, comme à la grande époque de l’amical sexe. Avant de partir, nous nous sommes souvenus avec nostalgie de certaines soirées chez Laurent ou Magali pendant lesquelles nous jouions à des jeux bien drôles… Ca pourrait être cool de se refaire une soirée à thème : la soirée plage au milieu de l’hiver, chez Fanny, reste un souvenir très sympa.
Nous avons ramené Fanny et nous nous sommes couchés à 2 heures du mat.
C’est au réveil que je me suis souvenu que quand nous passions ces soirées à parler jusqu’au petit jour, en général, nous n’avions pas une journée de boulot à attaquer le lendemain…
Jeudi
Aujourd’hui, mon collègue T. portait un pull gris en laine, sans manches. Il s’est fait charrier par toutes les filles du service. Du coup, le midi, il a fait un tour à Gap et s’est acheter un petit polo pour être plus tranquille l’après-midi.
Je suis parti en vitesse un peu après 17h30. Je devais être au théâtre pour 18h30 et je me préparais déjà à une course folle.
A Châtelet, dans les couloirs, j’ai reconnu devant moi la silhouette de ma collègue de chez Albin, S., celle avec qui je travaillais, pas celle que je remplaçais. J’ai hésité à l’aborder, étant donné nos rapports pendant notre cohabitation professionnelle et puis finalement, elle est montée dans son RER, s’est assise sur un strapontin et je me suis assis sur celui d’à côté. J’ai ouvert mon journal, elle aussi, puis je me suis tourné vers elle et je l’ai fixée. Se sentant observée, elle a fini par se tourner et oh surprise, c’était moi !
J’ai raconté mes dernières aventures, où j’en étais en précisant que j’allais me spécialiser dans le remplacement de femmes enceintes avec des grossesses difficiles. Nous avions du mal à nous entendre à cause du bruit.
Je lui ai demandée comment elle allait.
Elle m’a répondu : « Moi, ça va mais tu n’es pas au courant pour S. ? » (l’autre collègue, celle que j’ai remplacée).
Je m’attendais à l’annonce d’une nouvelle grossesse à problèmes mais elle m’a dit clairement, sans prendre de pincettes :
« S. a eu un cancer du sein. Sa gynéco s’en est rendu compte début juillet. S. a passé des examens et quand ils se sont aperçus de l’ampleur du cancer qui à cet âge peut se développer très vite, ils ont programmé une opération trois semaines plus tard. Aujourd’hui, ils lui ont donc retiré le sein droit. Elle ne pourra plus jamais se servir de son bras droit comme avant à cause d’une glande qu’on a dû lui retirer, ne pourra plus jamais porter son fils, ni mettre une montre ou un bracelet. Elle vient de commencer la chimio il y a deux jours et elle en a pour un an. Les médecins sont confiants. Ils ont tout retiré et cette année de chimio est plus préventive que curative mais bon, S. est courageuse. On arrive même à en rire, en parlant de la chirurgie plastique qu’elle pourra entreprendre après pour récupérer une belle poitrine ou des perruques qu’elle pourra mettre pour changer de look. »
Je ne savais pas quoi dire. Je me sentais triste, peiné pour elle.
Nous avons dû nous séparer très vite mais je n’ai pas pu penser à autre chose de toute la soirée et encore maintenant, ça me travaille. J’aimerais l’appeler. Je lui ai envoyée un mail mais je ne savais pas quoi lui dire.
J’ai retrouvé Sandrine au RER. A la maison, j’ai fait mon sac et téléphoné au théâtre pour prévenir que j’allais être en retard. Alors que j’allais sortir, ma veste sur le dos, ils m’ont rappelé pour me dire que ce n’était peut-être pas la peine de venir. J’ai sauté sur l’occasion de rester à la maison avec ma femme.
Nous avons discuté de mes activités : du hand, du théâtre, du cours de portugais, du temps qui nous manque, du fait de seulement se croiser, des semaines qui passent vite et d’un bébé qui va bientôt arriver, dans 3 mois à peu près et qui va nous prendre encore plus de temps…
Difficile de trouver le bon équilibre entre désir personnel et désir commun. Mais je suis arrivé à la conclusion que je ne vais pas pouvoir tout faire et que peut-être je pourrais arrêter le théâtre, enfin après la prochaine représentation, le 25 novembre, et que malheureusement, les cours de portugais, le samedi de 14h à 15h, ce n’était pas franchement la meilleure chose à faire… Je vais réfléchir encore un peu.
Je ne suis pas parti trop tard pour le hand mais en arrivant sur la N4, près de Pontault, un énorme embouteillage m’attendait et je suis resté de longues minutes avançant centimètres par centimètres. Je suis arrivé au gymnase vers 20h50, une heure après mon départ de la maison. Les mecs étaient là et jouaient au foot en m’attendant. Du coup, seulement une petite heure d’entraînement. Je me sentais fatigué, de mauvaise humeur. Je n’ai pas beaucoup parlé et je suis parti assez vite.
Le soir, j’ai mangé et traîné encore pour me coucher à 2 heures. Cinq heures de sommeil par jour, je crois que je ne vais pas tenir longtemps à ce régime.
2 Comments:
Effectivement, le programme a l'air chargé ! Va falloir passer du theatre au changement de couches, reviser le portugais en donnant les biberons, le plus dur ca va etre de jouer au hand avec un bébé dans le dos ... mais je suis sur que c'est une question d'habitude
difficile d'être un homme actif et un papa poule. Dis-toi pour le théâtre, tu pourras jouer la comédie pour amuser ton fils... et puis on finit pas se faire à l'absence de sommeil, parole d'expert
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