Les choses simples

31.7.08

Dernier instant

Dimanche, dans la voiture, en allant chez Cindy et Nico, je racontais une histoire à Sandrine. Je ne sais plus ce que je disais mais j’étais très fatigué et j’ai soudain prononcé cette phrase : « Il connaît son mec, il revient de la guerre ». Ca n’avait strictement aucun rapport avec le sujet, c’était complètement bizarre. Je me suis rendu compte que je venais de prononcer une phrase saugrenue et j’ai demandé à Sandrine de me répéter ce que je venais de dire. J’ai essayé de comprendre pourquoi j’avais dit cette phrase, pourquoi à cet instant, pourquoi ces mots mais sans succès. Ca m’a fait réfléchir au bouquin que je lisais (dont je parlerais plus tard) dont le narrateur est un psy qui repense souvent à ses actes sous le regard de la psychanalyse. Etrange. Que dire sur ça ?

Mardi midi, dans le jardin du Luxembourg, j’étais avec Thomas et Dalila. Nous mangions tranquillement quand je sens soudain sur mon coude droit, un coup, comme si quelque chose venait de tomber. Nous ne sommes pas sous des arbres et pourtant je scrute mon coude et je découvre qu’un amas visqueux, verdâtre, colle mes poils. Mes deux collègues m’observent en riant, partagés entre l’envie de se foutre de ma gueule et la gêne. Je regarde par terre le reste de ce qui était vraisemblablement une crotte de pigeon. Je ne suis ni mal à l’aise, ni embarrassé. Je suis seulement surpris car je croyais vraiment avoir reçu une pierre ou un marron
Je demande à Dalila un mouchoir et je m’essuie le bras, me disant que ça valait vraiment le coup de ne pas se mettre sous un arbre, au soleil, pour éviter ça.

Mercredi

Soirée du mercredi chez les Pinto. Avec le kiné pour Vincent, un passage chez les parents de Sandrine pour s’occuper du jardin, un passage à la pharmacie pour récupérer des médicaments, le bain et notre organisation, nous avons réussi à arriver chez eux vers 20h45. Micaël n’était pas encore là. Stéphane et Elodie avaient prévu de venir pour 21h. Laetitia s’est rendue compte que la bonbonne de gaz avait rendu l’âme et que la cuisson des coquillettes devenait difficile.
Pendant qu’ils essayaient d’arranger la situation, Sandrine et moi nous sommes restés avec les enfants. Vincent pour son biberon et Alexia pour la regarder faire du toboggan, s’occuper de Vincent, lui donner sa tétine, lui faire des bisous…

Nous avons mangé dehors. Stéphane et Elodie sont arrivés en retard, ce qui n’était pas plus mal.
Je ne sais pas trop pourquoi mais l’ambiance entre Stéphane et moi était tendue, et dès le début de la soirée. Et apparemment, c’était plutôt moi qui le cherchait. Je crois que je lui en voulais d’avoir annuler le badminton de jeudi soir à cause d’une douleur au genou, d’avoir un nouveau téléphone portable dernier cri, de donner son avis d’une manière très sarcastique sur la manière d’être avec un enfant, d’avoir dit en arrivant qu’il ne comprenait pas pourquoi il ne fallait pas sonner à la porte alors qu’Alexia était à table avec nous, oubliant donc ouvertement qu’on avait Vincent… Je crois que je suis toujours quelqu’un de susceptible et peut-être d’un peu lunatique et que malheureusement, un petit détail arrive parfois à me faire basculer d’un état dans un autre… Cette fois, c’est Stéphane qui en a payé les frais.
En rentrant, dans la voiture, Sandrine m’a fait remarquer mon acharnement envers lui. Je m’en suis voulu d’avoir été si bête, d’avoir réagi à des attitudes, des phrases, des tons, qui n’étaient finalement rien…
Je m’en suis voulu pour toute la soirée en fait, repensant à toutes mes réactions, tous mes mots prononcés, priant secrètement pour revenir un peu arrière et apparaître différemment, plus calme, plus posé, plus détendu…

C’était notre dernière soirée avec les Pinto qui partent dans la nuit de jeudi pour un mois au Portugal. Mais d’autres ne vont pas tarder à revenir, Virginie et François, Marion et Sylvain…
Et puis nous, on va avoir notre petit moment aussi, le 08 au soir, pour deux semaines.

29.7.08

Au jour le jour

Dimanche

J’ai laissé Sandrine dormir pour m’occuper de Vincent et mettre à jour le blog. Quand elle s’est levée, elle s’est tout de suite mise en action afin que nous puissions partir à l’heure chez Cindy.
Petit déjeuner et passage éclair chez les parents de Sandrine pour cueillir deux trois tomates et une courgette et hop direction Brie-Comte-Robert.

Nous sommes arrivés les premiers, ce qui est plutôt exceptionnel. Sandrine s’est installée pour donner à manger à Vincent. Stéphane, Elodie, Laetitia, Micaël et Alexia sont arrivés un peu plus tard, quasiment en même temps.

Nous avons essayé de coucher Vincent mais il avait décidé de participer à la journée avec nous. Il a dû dormir même pas une demi-heure alors qu’Alexia, dans la même chambre que lui, dormait du sommeil du juste.
Du coup, nous l’avons installé dans l’herbe sous un parasol, avec son bob, ses jouets et il a joué toute la journée.

Nous avons bien mangé et bien bu puis nous avons fait un saut dans la piscine. Stéphane et Micaël en premiers, puis Elodie, Nicolas, Emma, et je me suis finalement décidé après que Sandrine ait passée du temps dans l’eau, avec une culotte de maillot de bain à Cindy, en t-shirt, alors que moi j’avais ramené mon maillot. Vincent était dans une bouée jaune, pas franchement à l’aise mais pas désespéré non plus. Nous avons joué un peu avec lui, évitant les pistolets à eau et les blagues des autres enfants (je parle bien sûr de Micaël, Nicolas et Stéphane). Je suis resté avec eux pour jouer moi aussi et j’ai laissé Vincent à sa mère.

Nous avons mangé le dessert en maillot, séchant au soleil.

Nicolas a ensuite proposé aux garçons d’aller « se faire une boule », comprendre, « jouer à la pétanque ». Aucun de nous n’a sauté au plafond mais nous nous sommes quand même laissé convaincre.
Du coup, nous voici près de l’église de Brie-Comte-Robert, avec un sac rempli de bières, nos boules, à côté des retraités de la ville, assis sur leurs sièges pliables. J’étais en équipe avec Stéphane et nous avons perdu les trois parties. Nous n’arrivions pas à nous approcher à moins d’un mètre du cochonnet, ça rendait les choses compliquées.
A un moment, alors que nous regardions les vrais joueurs tout près de nous, un spectateur, un monsieur imposant, les cheveux blancs, un petit short et une chemise bleue, a soudain levé une jambe puis une fesse pour laisser partir un grand pet tonitruant. Il a reposé le tout sur le siège. Ses potes ont rigolé. Nous aussi, d’abord surpris par tant de liberté assumée, puis franchement amusés.

De retour chez Cindy, nous avons trouvé les filles en train de finir une partie de Times Up, mortes de rire. Vincent était toujours sur sa couverture, dans l’herbe, sous son parasol. Les mecs sont retournés dans l’eau et Alexia a goûté elle aussi aux joies de la piscine. Pas du tout farouche, elle riait, éclaboussait et surtout se jetait dans l’eau. Ses parents la regardaient avec un peu d’angoisse mais elle s’en foutait, elle était libre et heureuse de barboter, de foutre la tête sous l’eau et de rire avec son père, assise sur un crocodile.
Nico nous a tous proposé de rester pour la soirée mais aucun de nous ne pouvait. Pourtant, assis sur une chaise, au soleil de la fin d’après-midi, avec une légère brise qui me caressait le visage, je serais bien resté moi…

Lundi

J’ai essayé de partir plus tôt que d’habitude car je ne voulais pas à nouveau arriver en retard au boulot. J’ai quand même attendu le bus 10 minutes. Au bout de trois minutes, j’étais déjà en sueur dans ma chemise.
A peu près à mi-parcours, le chauffeur a dû piler pour éviter une voiture qui sortait d’une rue sans regarder. Tous les passagers ont un peu été bousculés mais une dame est carrément tombée. Elle s’est mise à hurler, à pleurer, à se plaindre, à jurer : « Oh ! non ! non ! Ce n’est pas possible de conduire comme ça ! Ce n’est pas possible ! Oh mon Dieu, j’ai mal ! Oh, non ! » Et comme ça pendant une ou deux minutes. Le chauffeur a poursuivi sa route n’entendant pas vraiment les plaintes de cette dame. Du coup, elle s’est remise à hurler lui disant qu’il était fou de conduire, alors qu’elle était par terre, blessée…
L’information est finalement arrivée jusqu’au chauffeur qui s’est alors arrêté pour appeler les pompiers. Un monsieur qui comme moi, n’en pouvait plus d’entendre la blessée se plaindre comme si on lui avait coupé une jambe, lui a dit qu’elle pouvait se calmer maintenant, que le bus était arrêté, qu’ils avaient appelé une ambulance. Je n’ai pas vu le visage de cette dame. Nous sommes pratiquement tous descendus du bus et nous avons marché jusqu’à la gare. Pendant ce temps, d’autres bus nous sont passés devant.
A la gare, ma chemise n’était déjà plus qu’une grosse éponge. La semaine commençait mal.

Je suis arrivé en retard mais mon responsable n’était pas là et ne s’en est donc pas rendu compte. Pas cette fois en tout cas.

Le soir, encore une nouvelle séance de kiné pour Vincent. Puis nous avons récupéré Sandrine chez ses parents avant de rentrer.
Soirée L’amour est dans le pré et repassage (toutes les lessives de samedi faites chez mes beaux parents avec leur machine et les affaires qui ont séchées en deux secondes au soleil).

Nous avons aussi regarder dans le week-end, les trois épisodes de la nouvelle saison d’Urgences (interminable cette série !!!) et le premier épisode de How I met your mother ? (Série vivement conseillée par Nico et Stéphanie), qui nous a bien fait rire…

27.7.08

MAJ 3

Bon, je ne suis pas très assidu ces derniers temps. Je me suis déjà expliqué sur ce sujet.
Il se passe pourtant des choses.

Depuis la dernière mise à jour :

Une soirée chez Séverine et Jérémy pour voir leur nouvel appartement et les travaux commencés dans la chambre de la petite (pas d’informations sur le prénom à ce jour). Apéritif dinatoire très sympathique. Vincent s’est endormi tranquillement dans leur chambre (celle du bébé sentait encore trop la peinture). Nous avons parlé de tout et de rien mais étrangement surtout de grossesse, d’accouchement, de bébé, etc. Ils m’ont sollicité pour regarder deux trois trucs sur leur ordi et sur Internet. Je me suis permis quelques changements pour leur faciliter la vie mais je crois que Jérémy s’en foutait un peu. En ce moment, deux pages l’intéressent : Google et You Tube. J’ai quand même ajouté des liens pour eux et sans même leur demander leur avis ajouter le lien de mon blog, prétextant que c’était pour les photos de Vincent.

Nous avons essayé de ne pas rater L’amour est dans le pré et les passages à hurler de rire avec Lila.

Bien sûr, des soirées Ile de la tentation pour bien rire et bien critiquer ces hommes et ces femmes qui sont venus sur une ile tester leur couple.
Mardi dernier, Nicolas et Stéphanie nous avaient invités chez eux pour une soirée Ile de la tentation mais avec les séances de kiné de Vincent et le boulot, nous avons préféré leur dire de venir chez nous. Du coup, Nico a accepté mais en disant qu’ils viendraient mais que c’était toujours eux qui invitaient.
De retour de chez le kiné, nous les avons trouvés sur les marches de notre immeuble, un sac Picard à la main et à partir nous avons joué le jeu de « ce n’est pas chez nous, c’est chez eux ». Hyper sympa de se faire servir dans son propre appartement. Ils se sont bien débrouillés.
Nous avons donné le bain à Vincent, puis le biberon et hop au lit, pour le début de la soirée adultes. C’était bien drôle.

Le week-end dernier, glandouille à volonté avec un dimanche à la maison à regarder des séries (la deuxième saison de Dexter, waouu !!!). En fait, ça ne change pas trop la vie un enfant.

Nous avons eu la visite de mon frère Nicolas et de sa copine Marina. Ils revenaient d’un voyage aux Canaries et nous ont montrés des photos de paysages secs, lunaires et volcaniques, et une mer bien bleue et transparente.
Cidalia, après un court passage d’une semaine à Tanger pour s’imprégner de la ville et essayer de trouver un appart est revenue quelques jours. Elle a profité de Vincent avant de repartir un mois pour Quito, en Equateur.

Rien à signaler au boulot à part un de mes collègues, embauchés seulement pour l’été, 24 ans, qui m’a dit en rigolant, alors qu’on parlait des âges des uns et des autres : « mais toi, tu as connu les hippies, non ? » J’ai répondu que j’avais un peu envie de le traiter de « petit con ».
Vendredi, dans l’après-midi, je me suis endormi devant mon poste et quand j’ai ouvert les yeux, j’ai vu un des deux mecs appeler l’autre pour lui signaler que j’étais en train de pioncer. J’ai devancé les moqueries en disant que oui, c’était bien vrai, je m’étais endormi, que j’étais fatigué et que le boulot que j’étais en train de faire était tellement répétitif que bon, j’étais excusé… Heureusement que mon responsable est dans mon dos.

Vendredi soir, après avoir récupéré Vincent et fait de petites courses au Franprix, nous sommes rentrés à la maison. Séverine et Julie l’esthéticienne étaient déjà là. Je suis resté un peu avec Séverine et Vincent pendant que Sandrine était dans la salle des tortures.
Je me suis éclipsé assez rapidement avec Vincent pour la séance de Kiné.

Adrien m’a retrouvé sur l’esplanade, près de chez le kiné. Nous nous étions vus la dernière fois, au salon du livre, en mars, et avant cela, au collège… Mais dès le premier instant, le contact fut bon, facile, drôle. Nos échanges de mails de ces derniers mois y étaient pour beaucoup. Il m’a suivi jusqu’à la maison où nous avons retrouvé Sandrine et Séverine.
Pour le bain, nous avons laissé Adrien et Séverine dans le salon. Ca m’embêtait un peu d’abandonner nos invités mais Vincent est prioritaire. Et finalement, ils se sont quand même parlé. Civilisés, bien élevés et tout…

Pendant le biberon, Adrien en a profité pour nos offrir des cadeaux. Le dernier numéro de Glamour pour Sandrine. Adrien travaille chez Vogue, à la fabrication, qui fait partie du groupe qui fait Glamour, GQ et peut-être d’autres trucs mais je n’ai pas tout retenu.

Deux livres pour Vincent. Deux livres qui par le hasard des choix sont les deux que j’aurais sûrement décidé d’acheter en premier. Il s’agit des Trois brigands et du Géant de Zéralda, deux histoires qui m’ont marqué quand j’étais en maternelle, à Villiers-sur-Marne. Je pense que je ne suis pas le seul enfant de ma génération à avoir entendu ces deux histoires mais j’ai quand même trouvé ça fascinant que parmi tous les livres qui existent dans le monde, Adrien ait choisi spécialement ces deux là.
Et plusieurs autres bouquins, en 10/18, chez Pocket et aux Presses de la cité, pour moi (sa mère travaille dans l’édition…). Entrée en matière quasiment parfaite…

Soirée très sympathique, détendue, facile. Beaucoup de rires. Le repas ne cassait pas des briques (surtout les frites au four en caoutchou) mais nous n’étions pas là pour la gastronomie…
Jérémy nous a rejoints un peu plus tard dans la soirée.
De temps en temps, Adrien et moi évoquions nos souvenirs du collège. Nous n’étions pas forcément des amis à l’époque. Nous nous croisions dans les allées et avions sûrement des camarades en commun. Nous avons ressorti quelques noms des oubliettes, notamment un certain Raymond Ros, que j’avais complètement oublié…

En racontant un peu mes anecdotes, je me suis rendu compte que j’étais un peu un bouffon, toujours dans les premiers (derrière les asiatiques bien sûr), toujours bien vu des profs. Je ne me souvenais plus vraiment des sorties organisées en fin d’année pour ceux qui avait eu trois félicitations aux trois conseils de classe, une sortie avec que des Screetch…

Adrien a raconté un truc très drôle sur son père qui avait cuisiné des champignons un peu périmés et qui dans la nuit avait vu au milieu de son salon, un élan, un grand et bel élan… Une hallucination due aux champignons… Pourquoi un élan à Noisy-le-Grand, c’est impossible ?

Après le départ de Séverine et Jérémy, Sandrine est allée se coucher et je suis resté sur le canapé avec Adrien. L’heure était aux confidences et aux sujets sérieux. Très sérieux même surtout pour Adrien qui essaie de sortir la tête de l’eau… J’espère l’aider un petit peu.

A 3h45, j’ai regardé ma montre et je lui ai dit que mon fils allait se réveiller dans peu de temps et que j’allais regretter de m’être couché si tard. Il est rentré chez ses parents et je me suis couché.

Heureusement, Sandrine a eu le courage de se lever le lendemain pour s’occuper de Vincent parce moi j’étais bon pour lui donner son suppo dans la bouche et son biberon dans les fesses…

Samedi matin, je me suis promené avec Vincent pendant que Sandrine faisait le ménage. Bibliothèque, Auchan et Décathlon. J’ai enfin acheté mes nouvelles chaussures de hand.

Nous avons ensuite passé le reste de l’après-midi et la soirée dans le jardin des parents de Sandrine. Elodie, Eric et Titouan sont venus pour le goûter. Elodie est enceinte de 6 mois et attend un nouveau petit garçon. Titouan était content dans le jardin, avec le potager, le foot, etc. Vincent aussi dehors, assis sur une couverture avec ses jouets à mettre dans la bouche.

Ma mère est passée nous donner les clés de Valmorel mais finalement après son départ, elle nous a téléphoné pour nous dire qu’elle avait toujours les clés dans son sac. Ah, ma mère !

Stéphane, Elodie, Laetitia, Micaël et Alexia sont arrivés vers 19h. Nous leur avons laissés la maison et nous sommes rentrés en vitesse le temps de ranger quelques affaires et de donner le bain à Vincent. De retour à la maison, la salade était prête, le barbecue chauffait. Comme nous devions au départ passer la soirée à la caravane, nous avons décidé de faire comme si nous étions à la caravane, invités par Stéphane. Nous l’avons donc laissé tout faire et c’était très agréable. Nous avons bien mangé mais surtout trop…
Vincent et Alexia ont dormi en haut tous les deux. Quand Alexia s’est réveillée et appelait sa mère, je suis monté et j’ai en fin de compte récupéré les deux enfants, un dans chaque bras. Nous avons rangé et hop tout le monde a quitté les lieux.

Doggy bag, saison 6



Le dernier volume de cette série. Je suis légèrement déçu par cette fin et aussi un peu triste à l'idée d'abandonner tous ces personnages auxquels je m'étais attaché.

Je remercie ici Philipppe Djian qui dans chaque "saison" a toujours donné des précisions sur les albums qu'écoutaient ses personnages. Grâce à lui, j'ai entre autres découvert Beirut...

J'étais au milieu d'un autre livre quand je me suis rendu compte que celui-ci était disponible à la bibliothèque. J'ai donc fait une courte pause pour le lire.

Un peu de lecture facile avant de replonger dans la littérature américaine plus poussée.

19.7.08

Mise à jour encore...

Vincent
Il ne sort pas encore de sa bronchite. Nous sommes retournés voir le pédiatre mardi dernier. Notre bébé est désormais sous Ventoline et Bécotide et nous sommes repartis pour 10 séances de Kiné.
Il respire mal, a les bronches très prises mais il est souriant, il mange bien, il grandit bien donc bon...
Il tient assis donc nous lui avons acheté une petite couverture pour l'installer dans le salon avec ses jouets et le laisser vivre sa vie. Il met un dans la bouche puis le jette pour en prendre un autre et le mettre également dans la bouche. Il perd parfois l'équilibre mais il garde le sourire.
Week-end en Auvergne
Le week-end dernier, nous avons décidé d'aller rejoindre Sylvain, Marion et Maxime, avec les Pinto. Nous avons pris la route le vendredi soir, à 20h. Nous avons mis 2h30 pour atteindre Belle Epine. Sandrine me répétait dans la voiture qu'elle voulait faire demi-tour mais nous avons tenu le coup et après un arrêt à BellEp, au Paradis du fruit, nous sommes retournés dans cet embouteillage monstre. Les panneaux d'information indiquait "SATURE". Nous avons roulé une partie de la nuit mais à un moment, nous n'en pouvions plus et aussi bien Laetitia que moi nous avions besoin de dormir un peu. Nous avons repris le volant alors que la nuit commençait à s'échapper.
Nous sommes arrivés chez Sylvain à 9h, après donc 13 h de route.
Nous avons passé notre samedi à récupérer du voyage tout en nous occupant de nos enfants.
Dimanche, nous avons fêté l'anniversaire de Laetitia et nous nous sommes promenés tous ensemble avec les enfants.
Lundi, il fallait déjà repartir. Nous avons pris notre temps pour rentrer.
Toute la semaine, j'ai ressenti l'épuisement de ce week-end. Sandrine aussi, avec une crève en plus.
Boulot
Je commence à prendre mes marques à l'ADV. Ma situation est un peu étrange puisque je dois faire mon boulot de l'ADV et dès que j'ai un peu de temps devant moi, au lieu d'aller sur Internet ou de glander un peu, je dois reprendre mes dossiers du poste que j'avais pour éviter de les avoir sur les bras en septembre. Bref, je n'ai pas une minute à moi. Et par rapport à mes collègues, c'est un peu compliqué. Nous continuons à manger ensemble mais j'ai l'impression d'être parti en vacances...

A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie



Le narrateur -auteur raconte l'historique de sa maladie, le SIDA, pour lui et pour les premiers malades. Nous sommes au début des années 90 et beaucoup de ses amis sont morts.
J'ai eu l'impression de découvrir des personnages connus, peut-être un Michel Foucault, peut-être une Isabelle Adjani.
Je voulais lire ce livre depuis longtemps et je ne suis pas déçu même si l'indication "roman" n'est pas franchement respecté... C'est autre chose.
Très précis dans ses descriptions des étapes de la maladie, des rendez-vous chez des médecins qui au début n'en savaient pas plus que lui sur le virus...
Un livre à garder dans sa bibliothèque pour faire de temps en temps une petite piqure de rappel, pour ne pas oublier qu'aucun vaccin n'a été trouvé, qu'on continue d'en mourir et qu'il faut toujours se protéger.

Loin d'eux




Une écriture sèche et rude. Plusieurs personnage se confient dans des monologues qui parlent tous du fils disparu, suicidé. Ils essaient de comprendre, se rejètent les fautes, se culpabilisent, se pardonnent mais rien de ne pourra faire revenir cet enfant, devenu adulte, si seul "loin d'eux", si incompris. Rien ne pourra faire revenir ce garçon pas même les mots.

10.7.08

Nouvelles photos de Vincent

http://picasaweb.google.fr/leschosessimplesenphotos/VincentNouvellesPhotos

9.7.08

Jackpot



Un film facile, agréable à regarder. La fin est évidente dès les premières secondes mais bon on se laisse porter.

Chagrin d'école




Un livre écrit par un ancien cancre devenu prof de français et sauvé lui-même par deux ou trois profs.

Un livre sur la possibilité de sauver les élèves mais ceux qui sont le plus en difficulté.

Un livre légèrement utopique et un peu loin de préoccupations du quotidien de certains collèges de banlieue mais intéressant pour le témoignage, bien écrit, et souvent très drôle de Pennac.

La douleur de Manfred



Roman que j'ai trouvé assez ennuyeux mais j'ai tout de même voulu aller jusqu'au bout.
Manfred n'est pas un personnage qui me marquera ni son histoire.

1.7.08

Mise à jour, seconde partie

Lundi

Mon bureau est à l’entrée de la société. Les gens qui entrent passent tous devant et doivent monter un grand escalier de verre pour atteindre les autres étages. En général, une fois dans la semaine, il y a quelqu’un qui rate une marche et se vautre un peu. Les gens dans les bureaux autour de l’escalier se marrent un peu puis on oublie.

Ce matin-là, je vois une jeune fille de la compta. Une fille très grande, avec des dents et des gencives de cheval (mon collègue Thomas l’appelle Petit Poney) et qui semble avoir un petit faible pour moi. Appelons-la, A. Elle monte les escaliers et je me souviens soudain que je dois lui demander quelque chose. Je l’appelle. Elle s’arrête, essaie de trouver d’où provient cette voix et quand elle m’a repéré, fait demi-tour et s’écroule dans les huit marches qui descendaient. Je sors du bureau en même temps que deux autres personnes pour vérifier que tout va bien. Elle grimace. Elle a renversé son verre d’eau qu’elle venait de récupérer à la cafét. Elle se relève, genre « c’est exactement ce que je voulais faire », va chercher dignement la serpillère pour nettoyer les escaliers en précisant que ça pourrait être dangereux, qu’une personne pourrait glisser. Très pro, elle me rejoint dans mon bureau pour savoir ce que je voulais. Je lui demande si elle est sûre que ça parce que je trouve quand même qu’elle grimace et que ses yeux sont bien rouges. Elle soulève son pantalon noir qui découvre des mi-bas et surtout un trou au milieu du tibia qui saigne bien surmontant un énorme bleu. Sur l’autre jambe, un peu en dessous du genou, il semble qu’un autre genou ait poussé… Je lui dis qu’elle devrait peut-être aller montrer ça à un médecin. Elle me répond qu’elle va voir et me donne en même temps les informations que j’attendais. Avant de partir, elle fini par dire, « c’est fou ce que tu peux me déstabiliser ». Son histoire a fait le tour de la société en à peine une heure et les gens que je croisais me disaient presque tous : « Tu as vu ce que tu fais aux filles ? »

Le soir, inquiets à cause de la respiration sifflante de Vincent pendant le week-end, nous sommes allés chez le pédiatre. 70 cm et 8,660 kg. Vincent a pleuré avec le stéthoscope froid sur le ventre et surtout avec le babyhaler plein de ventoline pour nous montrer comment soigner sa bronchite asthmatiforme (ça ne doit pas s’écrire comme ça mais je n’ai pas le temps de chercher).

Nous sommes rentrés à la maison suivis par Stéphane, fièrement installé sur son nouveau scooter. J’ai donné le bain à Vincent en quatrième vitesse puis nous l’avons laissé dans les bras de ma mère, pour le biberon et nous sommes allés à notre réunion de préparation pour le baptême, avec seulement huit minutes de retard et ce n’était pas encore commencé.
Nous étions les seuls à être accompagnés par le parrain et la marraine mais tant pis. Nous avons parlé de Dieu, de Jésus, partager nos idées, nos avis, nos différences. Il n’y avait ni bonnes ni mauvaises réponses et chacun a pu parler librement.
Un papa qui baptisera sa fille le même jour que Vincent cassait l’ambiance à chaque fois qu’il prenait la parole. Il parlait avec la bouche grimaçante, presque haineuse, les yeux fuyants, pesant chaque mot, cherchant toujours à provoquer sans y parvenir. Deux fois, j’ai écrit un mot à Sandrine pendant qu’il exposait ses idées sur Dieu et le monde, etc. : « il est chiant lui » et « il me donne envie de me suicider ce mec ». Elle avait l’air d’accord. En sortant, Cidalia nous a avoué qu’il était à la fac avec elle, qu’elle le détestait, qu’à l’époque c’était surtout un facho de première.
Nous avons tous exposé les raisons de nos choix de parrain ou marraine. Un mec, qui a parlé en dernier, nous a dit que c’était très étrange parce qu’il avait choisi quelqu’un avec qui il ne s’entendait plus comme parrain pour sa fille. C’était son meilleur ami, ils se sont embrouillés pour une histoire dont il ne nous a pas fait part mais en regardant autour de lui, il a pensé en son âme et conscience que c’était le seul à pouvoir remplir ce rôle. Je lui ai dit que s’il l’avait choisi et que si ce mec avait dit oui, c’est qu’ils ne devaient pas être si fâchés que ça… Il a dit que c’était aussi peut-être un premier pas qu’il faisait vers lui.
Certaines personnes pensent encore qu’un parrain et une marraine sont là pour remplacer les parents si jamais ils venaient à décéder…

Après j’ai ramené Sandrine et je suis allé à la pharmacie de Bay 1, ouverte 24h sur 24h. Devant, il y avait déjà dix personnes qui attendaient. En fait, un mec à l’intérieur reçoit les gens un par un à travers un hygiaphone et va chercher les médicaments dans une pharmacie plongée dans la pénombre. J’ai fait la queue. Quand j’ai lu qu’il ne prenait pas la carte bleue, j’ai demandé à la personne devant moi de garder ma place et je suis allé retirer de l’argent. J’ai attendu encore un peu. Au bout de 45 minutes, j’ai appelé Sandrine pour lui raconter et lui dire qu’il y avait encore 7 personnes devant moi. Elle m’a dit tout simplement : « bah, rentre, on prendra les médicaments demain ». Je ne me suis pas fait prier et je suis rentré. Nous étions épuisés et nous n’avons pas traîné.

Mardi

Je n’avais pas pris mon coupon Navigo à l’avance donc ce matin, j’ai fait un petit détour par notre marchand de journaux. Il m’a accueilli en me disant que sa machine était cassée et qu’en plus on l’avait cambriolé. Il m’a laissé partir en disant : « il y a des jours… »

En montant dans le bus, j’ai ouvertement fraudé en rebelle que je suis, serrant les fesses pour que les contrôleurs aient choisi un autre moment pour débuter leur journée.
A la gare de Neuilly, oh surprise, plus un seul RER et la gare fermée. Un conducteur s’était fait agressé et ses collègues venaient de décider un arrêt de travail spontané.
J’ai acheté mon coupon dans un bureau de tabac à côté. J’ai prévenu Sandrine, ma mère qui ont toutes les deux décidées de ne pas y aller, et j’ai employé la méthode déjà utilisée pendant les grèves de la fin d’année dernière. Le bus jusqu’à Nogent, à pied jusqu’à Vincennes, la ligne 1 jusqu’à Châtelet et la ligne 4 jusqu’à Saint Sulpice. Bien sûr, il y a eu aussi des problèmes sur la ligne 1, des évanouissements, des ralentissements. Trois heures pour arriver.

Génial pour ma première journée de boulot à l’ADV. Petite séance de formation avec un mec arrivé hier. Je connais mieux SAP que lui mais autant de choses sur l’ADV…
J’ai déjeuné avec mes collègues du marketing et je suis retourné à mon poste. Mon chef est venu me rendre visite pour savoir comment les choses se passaient. Il n’y a pas vraiment de boulot pour trois personnes supplémentaires mais du coup, ça me laisse du temps pour répondre à mes mails et gérer les affaires courantes de mon boulot habituel.
Beaucoup de gens m’ont demandé ce que je foutais à l’ADV alors qu’il n’y avait personne à mon poste et que la personne que je remplace ne doit revenir qu’en août 2009… Beaucoup de gens ne comprennent pas pourquoi j’occupe deux postes. Moi y compris.

J’ai mis deux petites heures pour rentrer, par le même chemin. J’ai retrouvé mon fils, ma mère et Sandrine. Vincent était fatigué, ronchon. Nous avons avancé l’heure du bain et du biberon, et nous lui avons donné ses premières doses de ventoline. Il n’a pas trop apprécié mais bon, c’est pour son bien.
Il s’est réveillé en pleurs 45 minutes plus tard. Nous l’avons rassuré, calmé, cajolé et il a retrouvé le sommeil. Nous essayons de ne pas être inquiets mais l’entendre siffler à chaque respiration ne nous fait pas trop plaisir.

Mise à jour, première partie

Je ne suis pas venu raconter grand-chose ces derniers temps. Je n’ai pas vraiment eu le temps. J’ai eu beaucoup de travail et peu de temps libre à la maison, enfin si, la nuit, mais je me suis un peu laissé happer par ce nouveau jeu, Resident Evil 4 et par le fait de tuer des morts-vivants espagnols… J’ai connu des activités plus culturelles mais bon…

J’ai eu 28 ans, sans douleur ni tracas. Moins de gens autour de moi que les années précédentes mais toujours des gens qui pensent à moi, un petit geste, un petit mot, et hop c’est reparti pour une nouvelle année.

Mon fils m’a envoyé au travail un bouquet de bonbons. Ca m’a beaucoup touché et la moitié de l’entreprise a soudain eu envie de faire un petit détour par mon bureau.

Nous avons vu le pédiatre pour un nouveau vaccin. Vincent faisait 69 cm et 8,3 kg.

La semaine est passée très vite.
Pas de soirée du mercredi car nous avions notre réunion de copropriétaires. Ce sont les parents de Sandrine qui sont venus garder Vincent. Réunion interminable comme d’habitude, nous sommes d’ailleurs partis avant la fin et il était déjà minuit. Tout le monde rechigne pour un centime ou deux ; il y a toujours les mêmes caricatures, celui qui connaît l’historique de la résidence depuis sa création et qui est toujours prêt à nous faire un cours, celui qui a toujours son avis à donner mais qui est toujours à côté de la plaque, celle qui est contre tout, celle qui suit celle qui est contre tout parce qu’elle n’a pas d’avis mais cette année, nous en avions un nouveau. Celui qui surveille les gens de la résidence, qui ne sont même pas de la résidence en fait, qui fument des pétards et en font exploser et surtout qui ont des attitudes sexuelles sous nos fenêtres. Il nous a dit qu’il avait déjà vu, une fois, un gamin se promener cul nul dans les allées… C’est le genre de mec qui, en disant cela, a l’air à la fois dégoûté et excité…

Le jeudi, Séverine, Laetitia et Sandrine se sont retrouvées à la maison pour un passage entre les mains de Julie l’esthéticienne. Pendant ce temps-là, je me suis occupé de Vincent puis je l’ai laissé à Sandrine pour aller à Montreuil. Match amical. Nous avons perdu d’un but mais je pense que mon équipe, l’AS Saint Maurice du Perreux, peut faire des choses intéressantes. J’essaie d’être bon, de faire mon boulot sur le terrain. Evidemment, vu le niveau, j’ai repris confiance en moi mais je crois que c’est ce dont j’avais besoin. On verra bien…
A mon retour, les filles étaient encore là, devant le foot et des restes de pizzas (le monde à l'envers).

Vendredi soir, toute la famille Suret est venue nous rendre une petite visite. C’était la première fois pour un repas avec les enfants et tout s’est bien passé. Les enfants ont été sages mais si les DS y sont pour quelque chose et je pense que les adultes ont apprécié la WII. J’ai battu Alex à plusieurs épreuves et les enfants n’étaient pas contents comme si c’était impossible de battre leur père… Ce sentiment de fierté, ce piédestal… Intéressant.
J’ai ramené tout le monde non sans avoir au préalable fait une petite leçon de morale à Audrey et Alex au sujet des sièges auto car je suis rentré avec les enfants derrière, attachés mais c’est tout… et je n’ai pas trop aimé.

Dimanche midi, repas dehors chez les parents de Sandrine. Un cousin d’Ana était là. Tout le monde parlait portugais à table. Je parvenais pas à suivre les conversations mais ce n’était pas simple surtout qu’ils parlaient tous vite et surtout très fort. Vincent a beaucoup dormi et après son goûter, nous nous sommes promenés dans la brocante. C’était la fin, les gens remballaient et c’était vraiment assez minable, ce qui restait…
De retour à la maison, après le bain et le biberon, nous avons accueilli Stéphane et Elodie pour la finale.