Les choses simples

28.11.11

Inglourious basterds

23.11.11

Freakangels T. 3 et 4


22.11.11

Deux bons films


Retour en arrière

Dimanche, alors que j'étais au cinéma Le Bijou, dans la file d'attente avec Sandrine, j'ai jeté un coup d'œil à mon téléphone pour vérifier l'heure et si j'avais reçu un message de Laetitia et Micaël ou de Stéphane et Elodie, les deux couples avec qui nous avions rendez-vous pour aller voir le film Intouchables. Je n'avais rien d'autre qu'une nouvelle notification de Facebook m'indiquant qu'un certain Sébastien Bruce m'avait ajouté à sa liste d'amis et souhaitait que je l'accepte en retour. Pendant quelques secondes, ce nom ne m'a rien dit puis ça m'a intrigué et je suis allé sur le réseau social pour découvrir une toute petite photo dans un coin de mon téléphone, des yeux sombres avec de longs cils, et remonter d'un coup quasiment 20 ans en arrière.

J'ai hésité un peu avant d'accepter. J'ai regardé les photos postées quelques minutes plus tôt. Cinq ou six, une femme, un chien, une photo avec sa mère et sa grand-mère. Il venait à peine de s'inscrire sur Facebook et semblait m'avoir réellement cherché en premier lieu.

Sandrine a scruté mon visage soucieux et m'a demandé ce que j'avais. J'ai éludé la réponse, submergé par cette apparition soudaine. Je n'ai pas accepté tout de suite. Je suis sorti de Facebook.

J'ai acheté les places pour tout le monde et nous avons réussi à trouver six sièges au deuxième rang. Avant le début du film, j'ai repensé à ce fantôme du passé qui refaisait surface et je n'arrivais pas à savoir si c'était quelque chose de génial ou d'inquiétant. Le passé est parfois le passé pour une bonne raison. Je ne savais pas si j'avais vraiment envie d'ouvrir ma porte sur ma vie (ce que peut être Facebook avec toutes ces photos...) mais en même temps, je ne pouvais pas me cacher la joie que je ressentais au fond de moi, ni oublier que deux ou trois ans plus tôt, j'avais essayé de le retrouver, utilisant même des contacts dans la Police.

Je n'y ai plus pensé pendant le film. Juste après, par contre, cet événement qui était important pour moi reprenait le dessus sur mes pensées. A la maison, retrouvant ma mère qui avait gardé Vincent pendant notre absence, je n'ai pas voulu lui en parler tout de suite. Elle aurait posé trop de questions, aurait voulu savoir des choses que moi-même je ne savais pas. Je n'étais pas prêt pour cela.

Plus tard dans la soirée, je me suis isolé pour lui écrire un message qui parlait d'un grand frère qui avait longtemps vécu avec moi, dans le lit au-dessus du mien ou dans la chambre d'à côté, et qui avait soudain disparu... laissant en moi un vide étrange, me donnant parfois même l'impression, les années passant, qu'il n'avait peut-être jamais existé...

J'étais retourné par ces retrouvailles numériques, évaluant à presque 16 ans la dernière fois que je l'avais vu, dans un squat à Sisteron, jouant de la guitare et fumant des joints. Et à presque 20 ans le jour ou il avait finalement quitté la maison pour de bon, rejetant définitivement son père, et tournant le dos à ma mère et moi, sûrement en pleurs comme souvent à l'époque.

Je n'avais alors aucune idée des conséquences que pouvaient avoir le retour de Sébastien dans ma vie. J'étais juste heureux qu'il soit là. Le reste n'était pas si important.

Lundi, en fin de journée, alors que j'étais avec Vincent dans la voiture, prêts à rentrer chez nous, j'ai reçu une réponse assez longue, me rassurant pour le moment. Il demandait des nouvelles de ma mère, de ma tante, de mes cousines, avait pris le temps de regarder les photos et était heureux de voir ma vie. Il s'excusait d'être parti, m'assurant qu'il était avant tout parti pour mettre le plus de distance entre lui et son père, dont il ne voulait plus avoir aucune nouvelle et qu'il avait souvent pensé à moi après son départ, se sentant coupable de m'avoir laissé avec son propre père, qui avait sûrement dû me pourrir la vie. Il se souvenait en effet de son "petit frère" et remerciait Facebook d'exister pour créer ce genre de rencontre par delà le temps.

Je n'arrive pas bien à me l'expliquer mais j'ai eu du mal à retenir mes larmes. J'entendais Vincent me parler depuis son siège et aucun mot ne sortait de ma bouche. J'ai rangé mon téléphone et nous sommes rentrés.

Plus tard, j'ai montré la réponse de Sébastien à Sandrine. Elle a tout de suite su que j'avais été touché et que cette histoire me tourmentait.

Elle m'a demandé "mais pourquoi Sébastien Bruce ?" Je n'avais pas de réponse claire sur le moment mais maintenant, au calme, je comprends qu'il en veut tellement à Jacques qu'il préfère ne pas mettre son nom de famille en avant, rejetant cette filiation. Il a simplement laissé son second prénom, hommage à Bruce Lee.

La haine d'un fils pour son père quand elle est perceptible comme là, et quand on a soi-même un enfant, est quelque chose de terrifiant, comme une maladie qu'on regarde de loin et qu'on aimerait ne jamais avoir.

7.11.11

Le vilain petit canard



Film d’animation russe en pâte à modeler sur une musique de Tchaïkovski que nous avons vu au cinéma avec Vincent.


C’est un peu long pour les adultes mais Vincent a apprécié.

Une vie sans barjot



Très sympa. Un bon moment de BD sur la dernière nuit d’un garçon de 18 ans qui doit partir faire ses études à Paris. Les potes, les filles, les fêtes… L’impression de franchir un cap, de tomber doucement dans l’âge d’homme.

Jazz



C’est original et plutôt bien dessiné. Par contre, tout n’est pas très clair, comme si l’auteur avait voulu tout raconter, tout dire mais sans progression et sans plan. C’est fouilli mais il y a de vrais beaux moments.

Je n’ai pas tout compris mais le sentiment final était quand même positif.

Cent mille journées de prières


Beaucoup de poésie sur des traits en noir et blanc. L’ambiance générale est assez morose mais l’ensemble est bon pour une première partie.

Echo T. 4


Toujours aussi bien. Avec un développement intéressant. A suivre.

Découpé en tranches



Un auteur qui essaie de se détacher de Titeuf et qui y parvient avec de l’humour et de la sensibilité. A découvrir.

Pascal Brutal T.2


Drôle, macho, extrême : j’adore !

Green Lantern


Bof. On ne s'ennuie pas mais ce n'est pas très passionnant non plus.