Quand nos enfants deviennent des parents... ?
Mardi
Je suis allé à l’entraînement malgré mon doigt violet et l’impossibilité de le plier entièrement.
Des exercices physiques pendant plus de la moitié de la séance. Ce n’est pas vraiment le meilleur moment de l’année pour faire ce genre de chose et la plupart de mes coéquipiers grognaient, parlaient de leurs barbes, se plaignaient. Ils voulaient tous faire du hand. Ils argumentaient tous en disant que nous avions surtout besoin de nous améliorer techniquement plus que physiquement. Ce qui n’était pas faux.
A la fin de l’entraînement, deux nouveaux qui ont déjà plus de 30 ans et un peu d’expérience dans ce sport, ont pris la parole dans les vestiaires pour indiquer aux autres qu’ils ne partageaient pas leur manière de réagir vis-à-vis de l’entraîneur et que c’était un peu facile de critiquer tout le temps et qu’il fallait aussi savoir balayer devant sa porte. Ca a jeté un froid mais, à un niveau différent, je n’en pensais pas moins.
Pendant les exercices, en vitesse, en réactivité, je me suis fait battre facilement par des petits jeunes d’à peine 20 ans. Ca fait mal mais bon… ma carrière est derrière moi…
A la maison, détente du cerveau devant Koh-Lanta et le grand frère dont je tire cette phrase : « Je fais encore partie de la famille jusqu’à ce que je sache ! »
Mercredi
Je suis parti assez tard de la maison, vers 8h10. Arrivé à la gare, un RER était là mais fausse joie, il y était depuis déjà pas mal de temps. Un rail cassé à Auber. Je réfléchis à une autre solution en lisant mon livre, je ne m’inquiète pas. Puis cinq minutes plus tard, m’apercevant que les gens commencent à descendre, j’écoute une nouvelle annonce et entend que la réparation du rail allait prendre un bon bout de temps.
Je descends pour attendre le 114 qui nous amène à la gare métro de Vincennes mais je n’ai pas pu monter ni dans le premier ni dans le second, d’autres personnes avaient eu la même idée que moi.
Du coup, je prends le 214, bus qui passe devant chez la nourrice. Je préviens Sandrine qui y était encore et qui a attrapé le bus. Nous avons finalement pris le RER E à Gagny pour rejoindre la Gare du Nord et la ligne 4, Sandrine jusqu’à Châtelet et moi jusqu’à Saint-Sulpice. De son côté, Sandrine a récupéré la ligne 1 et bien galéré jusqu’à Nanterre.
Soirée chez les Pinto. Stéphane et Elodie sont passés prendre le café. Ils partent à Valmorel samedi pour une semaine. Je donnerai beaucoup pour y aller moi aussi. Ca fait déjà deux ans.
Stéphane m’a parlé de son état d’esprit vis-à-vis du hand, de son boulot, de son avenir. Il ne sait pas encore s’il va rester là-bas l’année prochaine ou venir jouer avec moi. Il n’a plus envie de se prendre la tête mais il veut quand même encore jouer, prendre du plaisir et apporter quelque chose à une équipe.
Il reste encore quelques mois avant la fin de la saison mais s’il se décide, le tapis rouge est presque déjà déroulé par mes coéquipiers pour lui. Il n’aura aucun mal à se sentir à l’aise.
Ca me plairait bien mois une année à jouer avec lui.
Avec les Pinto, la discussion a tourné, une fois n’est pas coutume, autour des beaux-parents. Ceux de Laetitia, donc les parents de Micaël…
Je lui ai encore une fois soumis cette réflexion : nos parents aujourd’hui ne sont plus seulement nos parents, ce sont des gens comme nous, enfin c’est nous qui sommes devenus comme eux ; nous avons les mêmes soucis, les mêmes inquiétudes et parfois les mêmes responsabilités. Un travail, un crédit, un ou des enfants, les transports, le quotidien, les courses, les impôts. Et finalement, comme ça, nous ne sommes plus en dessous d’eux, hyper dépendant, non, nous sommes à leur égal. Et cette famille qu’ils ont fondée, les enfants qu’ils ont mis sur les rails et laissés voler de leurs propres ailes, aujourd’hui, ils forment à leur tour des familles, et le cycle continu.
C’est pourquoi il arrive un moment où nous pouvons parler sérieusement à nos parents parce que nous sommes devenus nous aussi des adultes ; et quand je dis sérieusement, je pense également aux conseils, remarques, et autres qu’on pourrait leur donner et qui ne sont pas moins légitimes que les leurs.
Nos parents ne peuvent plus entrer chez nous comme ils entraient dans nos chambres pour nous dire de la ranger, de faire nos devoirs, d’être poli, de bien s’habiller…
Et pourtant, malgré tout, ils auront toujours un statut particulier.
Je suis allé à l’entraînement malgré mon doigt violet et l’impossibilité de le plier entièrement.
Des exercices physiques pendant plus de la moitié de la séance. Ce n’est pas vraiment le meilleur moment de l’année pour faire ce genre de chose et la plupart de mes coéquipiers grognaient, parlaient de leurs barbes, se plaignaient. Ils voulaient tous faire du hand. Ils argumentaient tous en disant que nous avions surtout besoin de nous améliorer techniquement plus que physiquement. Ce qui n’était pas faux.
A la fin de l’entraînement, deux nouveaux qui ont déjà plus de 30 ans et un peu d’expérience dans ce sport, ont pris la parole dans les vestiaires pour indiquer aux autres qu’ils ne partageaient pas leur manière de réagir vis-à-vis de l’entraîneur et que c’était un peu facile de critiquer tout le temps et qu’il fallait aussi savoir balayer devant sa porte. Ca a jeté un froid mais, à un niveau différent, je n’en pensais pas moins.
Pendant les exercices, en vitesse, en réactivité, je me suis fait battre facilement par des petits jeunes d’à peine 20 ans. Ca fait mal mais bon… ma carrière est derrière moi…
A la maison, détente du cerveau devant Koh-Lanta et le grand frère dont je tire cette phrase : « Je fais encore partie de la famille jusqu’à ce que je sache ! »
Mercredi
Je suis parti assez tard de la maison, vers 8h10. Arrivé à la gare, un RER était là mais fausse joie, il y était depuis déjà pas mal de temps. Un rail cassé à Auber. Je réfléchis à une autre solution en lisant mon livre, je ne m’inquiète pas. Puis cinq minutes plus tard, m’apercevant que les gens commencent à descendre, j’écoute une nouvelle annonce et entend que la réparation du rail allait prendre un bon bout de temps.
Je descends pour attendre le 114 qui nous amène à la gare métro de Vincennes mais je n’ai pas pu monter ni dans le premier ni dans le second, d’autres personnes avaient eu la même idée que moi.
Du coup, je prends le 214, bus qui passe devant chez la nourrice. Je préviens Sandrine qui y était encore et qui a attrapé le bus. Nous avons finalement pris le RER E à Gagny pour rejoindre la Gare du Nord et la ligne 4, Sandrine jusqu’à Châtelet et moi jusqu’à Saint-Sulpice. De son côté, Sandrine a récupéré la ligne 1 et bien galéré jusqu’à Nanterre.
Soirée chez les Pinto. Stéphane et Elodie sont passés prendre le café. Ils partent à Valmorel samedi pour une semaine. Je donnerai beaucoup pour y aller moi aussi. Ca fait déjà deux ans.
Stéphane m’a parlé de son état d’esprit vis-à-vis du hand, de son boulot, de son avenir. Il ne sait pas encore s’il va rester là-bas l’année prochaine ou venir jouer avec moi. Il n’a plus envie de se prendre la tête mais il veut quand même encore jouer, prendre du plaisir et apporter quelque chose à une équipe.
Il reste encore quelques mois avant la fin de la saison mais s’il se décide, le tapis rouge est presque déjà déroulé par mes coéquipiers pour lui. Il n’aura aucun mal à se sentir à l’aise.
Ca me plairait bien mois une année à jouer avec lui.
Avec les Pinto, la discussion a tourné, une fois n’est pas coutume, autour des beaux-parents. Ceux de Laetitia, donc les parents de Micaël…
Je lui ai encore une fois soumis cette réflexion : nos parents aujourd’hui ne sont plus seulement nos parents, ce sont des gens comme nous, enfin c’est nous qui sommes devenus comme eux ; nous avons les mêmes soucis, les mêmes inquiétudes et parfois les mêmes responsabilités. Un travail, un crédit, un ou des enfants, les transports, le quotidien, les courses, les impôts. Et finalement, comme ça, nous ne sommes plus en dessous d’eux, hyper dépendant, non, nous sommes à leur égal. Et cette famille qu’ils ont fondée, les enfants qu’ils ont mis sur les rails et laissés voler de leurs propres ailes, aujourd’hui, ils forment à leur tour des familles, et le cycle continu.
C’est pourquoi il arrive un moment où nous pouvons parler sérieusement à nos parents parce que nous sommes devenus nous aussi des adultes ; et quand je dis sérieusement, je pense également aux conseils, remarques, et autres qu’on pourrait leur donner et qui ne sont pas moins légitimes que les leurs.
Nos parents ne peuvent plus entrer chez nous comme ils entraient dans nos chambres pour nous dire de la ranger, de faire nos devoirs, d’être poli, de bien s’habiller…
Et pourtant, malgré tout, ils auront toujours un statut particulier.
2 Comments:
La semaine dernière c'était cette phrase de Moundir qui m'avait accroché "Faut pas me filer des otites à moi !"
Nico
Corruptionnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn!
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