Les choses simples

20.7.07

Au cinéma (suite)

Jeudi soir

Je suis allé chercher Sandrine à la gare et nous avons immédiatement filé vers chez sa mère. Il faisait bon.
Sandrine est arrivée dans la maison et s’est mise à l’aise comme si c’était encore chez elle, facilement.
Je ne fais pas ça quand j’arrive chez ma mère, d’une part parce que je n’y vais pas souvent, d’autre part parce que son appartement n’est pas celui dans lequel j’ai grandi.

Nous avons mangé tous les trois. La mère de Sandrine n’avait rien prévu pour moi, pensant que je ne restais pas manger. Du coup, elle avait préparé des légumes et du poisson et se sentait gênée par rapport à moi. Elle m’aurait préparé des pâtes ou du riz si elle avait su. Ma réputation me poursuit. Je l’ai quand même rassurée, lui affirmant que j’aimais tout et que s’il y avait du poisson au menu du jour, je prendrais du poisson. Cependant, Sandrine a sorti du jambon du frigo et j’ai préféré leur laisser le poisson. Je me suis sacrifié pour elles en quelque sorte.

Le temps de digérer un peu, Sandrine et moi, nous nous sommes installés sur les marches. Je regardais les oiseaux voler en groupe dans le ciel, montant, descendant, faisant de belles danses entre les toits et les fils électriques, dans un bruit qui ressemblait à celui d’un drapeau dans le vent.

Plus tard, j’ai laissé Sandrine avec sa mère et j’ai rejoint les autres devant l’UGC de Rosny 2. Je me suis garé pratiquement en même temps que Nicolas et nous avons retrouvé Stéphane et Ludivine, encore habillés en vacanciers.
Juste avant de rentrer dans la salle, j’ai téléphoné à Alexandre pour lui souhaiter son anniversaire. Je n’ai pu que lui laisser un message, 27 ans, ça peut être dur à vivre…

La salle était pleine pour voir Die Hard 4.
Pendant la séance, à un moment, Nicolas a toussé, semblant avoir du mal à retrouver sa respiration puis tout est redevenu normal. Je lui ai jeté un coup d’œil pour vérifier que tout allait bien. « Evite d’avaler ta salive » m’a-t-il chuchoté avec le sourire.

Quelques minutes plus tard, alors que nous nous partagions une bouteille de coca, généreusement offerte par Ludivine, il l’a reposée dans le socle prévu à cet effet et a commencé à regarder par terre, cherchant quelque chose. En relevant sa tête vers moi, il a dû voir mon regard perplexe. « J’ai perdu le bouchon » m'a-t-il murmuré avec un autre grand sourire.
Puis, il m’a tendu la fin de son énorme cornet de pop-corn et je n’ai pas pu résister. J’ai plongé ma main dedans et j’ai eu la fâcheuse surprise de mâcher des pop-corn salés… alors que je déteste ça… La gourmandise me perdra.

Après le film, je me suis levé et j’ai à nouveau senti tous mes muscles, toutes mes articulations, me dire qu’il fallait arrêter, que je n’avais plus vingt ans, et j’ai très rapidement imaginé une vie dans laquelle un kiné viendrait tous les soirs s’occuper de mes membres, avant de revenir à la réalité et d’avoir du mal à me baisser…
Nous avons un peu discuté devant le cinéma puis nous nous sommes séparés pour retourner dans nos voitures.
J’ai passé un coup de fil à Sandrine pour lui dire que je partais. Elle m’a répondu mais elle avait l’air de dormir encore.

J’ai traîné quelques temps avant de m’endormir, je voulais finir mon livre, il ne me restait qu’une vingtaine de pages mais la fatigue me pesait trop.
Du coup, ce matin, je suis parti avec deux livres. Un que j’ai fini dans le RER et l’autre que j’ai commencé il y a plus d’une semaine et dans lequel j’ai du mal à avancer. Je suis à deux doigts de le laisser de côté parce que je n’accroche pas. J’ai lu environ 100 pages, il y en a plus de 400 et je ne suis pas sûr de ressentir l’étincelle à un moment.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Désolé j'aurais dû te prévenir pour les pop corns !!!

Nico

20 juillet, 2007  

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