Les choses simples

19.7.07

Deux heures de badminton

Mercredi soir

J’ai ressenti un réel plaisir à me retrouver chez moi après une journée de boulot, le RER et la chaleur. J’ai préparé mes affaires, je me suis détendu devant la télé en buvant quelques gorgées de coca frais. Nos voisins nous ont ramené le constat de dégâts des eaux rempli.

Je suis arrivé à Vaires vers 19h30. Stéphane était déjà là. Je me suis changé, lui ai laissé mon sac et je me suis échauffé le long du lac, entre les vélos et les rollers qui arpentaient cette longue ligne droite. Depuis ma blessure aux adducteurs début juin, je n’avais pas vraiment repris le sport à part un tout petit footing. J’ai fait des accélérations, des mouvements, j’ai testé ma jambe et ça semblait aller.
Nous nous sommes annoncés à l’accueil. J’ai donné ma carte set au mec et il m’a dit qu’elle était périmée depuis 8 jours mais qu’il me restait encore 17 unités dessus, sachant qu’une heure de bad c’est 3 unités. Et, c’est là qu’ils sont très forts ! Pour utiliser les unités restantes, il faut recharger la carte, donc payer 125 euros ! Du coup, je n’ai pas utilisé ma carte, ça faisait un peu cher.

Nous avons joué sur le terrain n°4, le pire de tous. D’un côté, on avait le soleil dans les yeux. J’ai joué avec mes lunettes de soleil pendant un long moment. Et, alors qu’on s’approchait fortement de 22h, comme ils ne mettent pas les lumières, on ne voyait presque plus le volant. J’ai battu Stéphane 6-4 mais ce fut dur et accroché.
Vers la fin, en voulant frapper le volant de toutes ses forces, alors qu’il était au fond du terrain, sa raquette s’est littéralement brisée en deux au-dessus du manche. Une partie lui est restée dans la main, l’autre a volé dans les airs pour atterrir sur un autre terrain, heureusement déserté par les joueurs pour boire de l’eau. Je lui ai prêté une autre raquette. Il a vraiment trop de force parce que ce n’est pas la première qu’il casse, volontairement ou involontairement, et à chaque fois, il en prend une nouvelle plus chère que les précédentes, et normalement plus solide. Moi, j’ai une raquette d’une sous-marque de Décathlon depuis longtemps et elle tient le coup. Mais j’ai beaucoup moins de force que Stéphane.
Nous avons pris notre douche, énumérant les muscles qui nous faisaient souffrir, gémissant à chaque pas.
Stéphane m’a demandé si nous étions là le samedi 25 août parce qu’il pensait fêter son anniversaire. C’était malheureusement le week-end que nous avions choisi les Hédin, les Pinto et nous pour deux jours en chambre d’hôte, et nous étions à deux doigts d’avoir trouvé un lieu. Je lui ai dit que nous étions désolés, que ça tombait mal. Il n’a pas caché sa déception : « Pour une fois que je fête mon anniversaire, pour une fois que tout le monde est là, en fait personne n’est là… Ca fait chier ! »
Nous nous sommes séparés sur le parking.

A la maison, Sandrine était déjà couchée m’attendant juste pour que je la borde.
Je me suis préparé à manger et je me suis senti mal, la tête qui tournait, des sueurs froides, l’impression que j'allais tomber dans les pommes d’une seconde à l’autre. Je me suis traîné jusqu’au canapé et j’ai fini la bouteille de coca histoire d’avoir un peu de sucre. Je suis bien resté un quart d’heure au fond du canapé incapable de bouger, complètement terrassé par la fatigue. Je crois que la reprise avait été trop forte pour mon petit corps.
J’ai mangé en regardant un épisode de Grey. J’ai étendu le linge, lu quelques pages et je me suis couché. Je me sentais vraiment crevé physiquement et épuisé psychologiquement.