Les choses simples

23.7.07

A la vitesse de mémé

Vendredi

Je suis allé directement aux Arcades pour faire changer les verres de mes lunettes. Je les ai laissées une demi-heure et j'ai trouvé le temps interminable. Pour les récupérer, j’ai dû m’installer à une table avec une opticienne qui m’expliquait ce qu’elle avait fait avec mes verres et quand mes prochaines montures arriveraient. Je regardais mes lunettes posées devant elle sur la table et je commençais à avoir mal au crâne. Je me demandais à quel moment elle allait arrêter de causer pour me rendre la vue. Puis, n’y pouvant plus, je lui ai dit : « Je peux récupérer mes lunettes, s’il vous plaît ; je ne vois pas très bien en fait sans elles ». En les posant sur mon nez, le monde est soudain redevenu clair. Dur d’être si dépendant de ces choses si fragiles mais bon, c’est l’âge qui veut ça…

J’ai attrapé mon bus de justesse et je suis rentré. Laetitia, Alexia et Julie, l’esthéticienne sont arrivées quelques minutes après moi pour une petite séance d’épilation (sauf pour Alexia bien sûr mais elle était là pour soutenir sa mère face à la douleur). Laetitia est partie vite, elle avait un dîner à préparer.
De notre côté, après le départ de Julie, nous en avons profité pour nous détendre. Pour Sandrine, ça voulait dire faire un peu de ménage mais je n’ai rien dit parce que ça ne faisait pas de mal à notre appart, ce petit coup de balai…

Soirée Koh Lanta en amoureux. Bonheur de retrouver Véronique dans ses œuvres, tellement inadaptée aux jeux d’eau, tellement un boulet pour son équipe, qu’ils ont préféré la foutre dans l’eau deux secondes, histoire de gagner du temps pour le premier relais… Ils sont vraiment ingénieux, utiliser leur faiblesse, leur point faible, pour en faire une force. Une parole de Véronique : « Je ne suis peut-être pas une aventurière mais je crois à ma bonne étoile ». Un exemple pour la jeunesse, cette femme !

Je me suis couché juste après l’émission, fatigué par ma semaine ; je n’aurais peut-être pas dû me coucher à 1h30 tous les jours.

Samedi

Nous nous sommes levés de bonne heure pour un rendez-vous important et tout va bien.
Nous sommes passés chez ma mère pour prendre son courrier et arroser ses plantes. Avec le temps qu’il a fait cette semaine, elles n’étaient pas totalement asséchées. Avant de rentrer, nous avons fait le tour des concessionnaires et vendeurs de voitures d’occasion pour voir si une 307 dans nos prix nous attendaient mais sans succès.

De retour à la maison, nous avons fait une courte sieste. Nous avons mangé chez les parents de Sandrine. Son père était revenu du Portugal dans la nuit. Il m’a ramené un polo alors qu’il n’avait rien pour sa femme ou ses filles… Si je parlais portugais, si je m’y connaissais en bricolage, en maçonnerie ou en mécanique, je serais le fils qu’il aurait aimé avoir… Pour l’instant, je suis le gendre qu’il est content d’avoir.

Nous avons emprunté la 307 et nous avons rendu visite à ma grand-mère.
Je sonne à l’interphone une première fois. Pas de réponse. J’appuie à nouveau sur le bouton. Je commence à m’inquiéter. Sandrine me demande si je suis sûr d’avoir bien appuyé et alors que j’allais lui répondre que quand même je n’étais pas si idiot que ça, nous avons vu arriver ma grand-mère derrière la porte. Elle nous ouvre.

Moi : Bah alors, mémé, tu ne réponds pas ?
Mémé (voix tremblante) : Je me suis dit que vous ne connaissiez plus l’étage alors je suis descendu…
Moi : Quand même… c’est au premier étage…
Mémé (elle hausse les épaules) : Je croyais que… (elle fait la bise à Sandrine puis à moi).
Sandrine : Ce n’est pas grave.

Nous la suivons jusqu’à l’ascenseur puis dans son appartement. Là, elle attrape un sac, son porte-monnaie et nous dit : « On va faire une promenade ? » Je suis surpris qu’elle propose ce genre d’activité. Je pensais déjà que nous allions rester assis sur le canapé à discuter de la pluie et du beau temps en regardant d’un œil distrait le Tour de France.

Et nous voilà courant dans les escaliers, sautant les marches, avalant le macadam d’un pas rapide et décidé, arpentant les rues la tête haute…
Enfin, ma grand-mère est une vieille dame de 85 ans, voûtée, fatiguée, qui a du mal à marcher et pour qui le bout de la rue correspond au bout du monde. Nous avons mis un temps fou à atteindre la boulangerie, faisant un arrêt près de l’église pour observer des mariés. Elle voulait nous acheter une glace et quand nous avons refusé, elle nous a jeté un regard rempli de déception et de tristesse. Elle a paru totalement désemparée, comme si tous ses plans venaient de tomber à l’eau. Elle a finalement acheté un chausson aux pommes pour elle et un pain au chocolat pour moi (nous sommes une famille de gourmands). Elle a profité de ma présence pour que je l’aide à payer. Elle n’avait pas ses lunettes et avait du mal à faire la différence entre les pièces, ce qui peut être gênant si on tombe sur des marchands malhonnêtes. Le retour a été plus compliqué parce que ça montait. Du coup, nous avons fait d’autres arrêts.
Chez elle, nous nous sommes assis autour de sa table pour manger nos viennoiseries et boire du jus d’orange. J’ai vérifié avec elle qu’elle avait tout ce qu’il lui fallait et particulièrement de l’eau (même si en ce moment, on est bien loin de la canicule). Elle m’a posé plein de questions sur mon boulot, sur mon père, mon oncle, mes frères, ma sœur. Tant mieux pour ma mère qui n’aura pas à résumer ma vie à sa prochaine visite, sauf si ma grand-mère a oublié d’ici là, ce qui est fort possible.

Nous avons eu le temps de rester quelques minutes à la maison puis nous avons repris la route jusqu’à Nanterre où nous avons récupéré Estelle et Loane. Nous sommes arrivés aux Mureaux vers 19h45 pour passer une soirée barbecue chez Séverine, une collègue de Sandrine. C’était très sympa. Mercedes était avec son fils de 15 ans, ils nous ont fait beaucoup rire surtout en dernière partie de soirée quand ils ont commencé à se battre. Il fallait faire attention aux enfants qui trouvaient intéressants de manger des pierres. Séverine, qui collectionne les Tigrou, nous a montré quelques belles pièces de sa collection dont un qui chante « we wish you a merry christmas ». Son mari, Jef, fait le même genre de bruit de digestion que moi. J’ai enfin rencontré quelqu’un comme moi, je ne suis pas seul dans l’univers.
Nous avons ramené Estelle et sa fille puis nous sommes rentrés. Nous dormions vers 3h du matin.

Dimanche

Nous nous sommes levés un peu avant midi. Après notre petit déjeuner, nous sommes passés chez les parents de Sandrine pour leur rendre la voiture et récupérer deux trois bricoles chez eux.

Nous avons téléphoné à Micaël pour lui souhaiter son anniversaire.

J’ai passé l’après-midi à rattraper notre retard en repassage tout en regardant Les indestructibles et la fin de Scoop. Sandrine s’est endormie au milieu du premier film.

A 19h, nous étions chez les Suret. Nous avons été accueillis par Tom et Maxence en pyjama, contents de nous voir. Nous sommes restés un peu avec eux dans leur chambre. Je leur ai lus l’histoire de Cars, ils m’ont plus ou moins écouté.
Nous avons mangé tous ensemble autour de la table basse (qui est une table normale pour les petits, à leur taille en fait) des pâtes à la bolognaise. Maxence en a mis autant dans sa bouche que sur son bavoir ou par terre. Tom a le même appétit que son père, ça promet.
Ils se sont couchés et nous avons regardé les trois épisodes d’Urgences.
Après, Audrey a fait un brushing à Sandrine pendant qu’Alex mettait à jour sa PSP.
De mon côté, j’en ai profité pour observer la vue de leur fenêtre et le phare de la tour Eiffel m’éclairer toutes les deux minutes.
Nous sommes rentrés. A 0h30, nous dormions enfin.

Aujourd’hui, il pleut. Ah, tiens, ça faisait longtemps !