Les choses simples
28.9.07
L'automne commence mal
En sortant du RER, j’ai attendu quelques minutes l’arrivée de Sandrine et Yannick. Il venait de la récupérer à Nation et rentrait chez nous.
J’ai à peine eu le temps de faire mon sac, d’embrasser ma femme et je suis parti. J’ai téléphoné à Sylvain pour lui demander de descendre. Il m’a filé les photocopies du cours de portugais de samedi dernier avec les exercices à faire. J’ai mis de l’essence et je suis allé au match.
A l’entrée d’Ozoir, il y avait des embouteillages parce qu’ils avaient fermé le rond-point. Du coup, déjà que j’étais un peu en retard, ça n’a pas arrangé mes affaires. Je me suis changé très vite et j’ai retrouvé mes camarades qui finissaient l’échauffement.
Match de coupe de Seine et Marne contre Le Mée 2, équipe d’un niveau bien inférieur au notre. Je n’ai pas beaucoup joué. Plus que samedi mais peu de temps quand même. Match facile : nous menions 19 à 7 à la mi-temps. Des difficultés pour nous motiver en deuxième partie et malgré la victoire, une ambiance étrange comme si personne ne parvenait à prendre du plaisir en ce moment. Forcément, le bilan est mitigé pour le moment. Il faut que les nouveaux s’intègrent. Ceux qui jouaient beaucoup avant et peu aujourd’hui doivent digérer leur nouvelle situation ; ceux qui ont changé de poste doivent s’habituer à autre chose ; nous devons faire le deuil de nos blessés, de nos départs et de la bonne saison de l’année dernière…
A mon retour, j’ai trouvé Sandrine et Yannick en train de regarder la fin de La poursuite du bonheur. J’ai mangé et Yannick est parti. J’ai traîné un peu devant la télé et l’ordi puis je me suis couché.
Mercredi
Nous sommes rentrés à la maison, nous avons mangé puis nous sommes passés chercher Fanny.
Soirée chez les Pinto. Nous avons pu voir Alexia quelques minutes.
Nous avons passé la soirée à discuter de tout et de rien, mais surtout de cul. Ca faisait longtemps que cela ne nous était pas arrivé, comme à la grande époque de l’amical sexe. Avant de partir, nous nous sommes souvenus avec nostalgie de certaines soirées chez Laurent ou Magali pendant lesquelles nous jouions à des jeux bien drôles… Ca pourrait être cool de se refaire une soirée à thème : la soirée plage au milieu de l’hiver, chez Fanny, reste un souvenir très sympa.
Nous avons ramené Fanny et nous nous sommes couchés à 2 heures du mat.
C’est au réveil que je me suis souvenu que quand nous passions ces soirées à parler jusqu’au petit jour, en général, nous n’avions pas une journée de boulot à attaquer le lendemain…
Jeudi
Aujourd’hui, mon collègue T. portait un pull gris en laine, sans manches. Il s’est fait charrier par toutes les filles du service. Du coup, le midi, il a fait un tour à Gap et s’est acheter un petit polo pour être plus tranquille l’après-midi.
Je suis parti en vitesse un peu après 17h30. Je devais être au théâtre pour 18h30 et je me préparais déjà à une course folle.
A Châtelet, dans les couloirs, j’ai reconnu devant moi la silhouette de ma collègue de chez Albin, S., celle avec qui je travaillais, pas celle que je remplaçais. J’ai hésité à l’aborder, étant donné nos rapports pendant notre cohabitation professionnelle et puis finalement, elle est montée dans son RER, s’est assise sur un strapontin et je me suis assis sur celui d’à côté. J’ai ouvert mon journal, elle aussi, puis je me suis tourné vers elle et je l’ai fixée. Se sentant observée, elle a fini par se tourner et oh surprise, c’était moi !
J’ai raconté mes dernières aventures, où j’en étais en précisant que j’allais me spécialiser dans le remplacement de femmes enceintes avec des grossesses difficiles. Nous avions du mal à nous entendre à cause du bruit.
Je lui ai demandée comment elle allait.
Je ne savais pas quoi dire. Je me sentais triste, peiné pour elle.
Nous avons dû nous séparer très vite mais je n’ai pas pu penser à autre chose de toute la soirée et encore maintenant, ça me travaille. J’aimerais l’appeler. Je lui ai envoyée un mail mais je ne savais pas quoi lui dire.
J’ai retrouvé Sandrine au RER. A la maison, j’ai fait mon sac et téléphoné au théâtre pour prévenir que j’allais être en retard. Alors que j’allais sortir, ma veste sur le dos, ils m’ont rappelé pour me dire que ce n’était peut-être pas la peine de venir. J’ai sauté sur l’occasion de rester à la maison avec ma femme.
Nous avons discuté de mes activités : du hand, du théâtre, du cours de portugais, du temps qui nous manque, du fait de seulement se croiser, des semaines qui passent vite et d’un bébé qui va bientôt arriver, dans 3 mois à peu près et qui va nous prendre encore plus de temps…
Je ne suis pas parti trop tard pour le hand mais en arrivant sur la N4, près de Pontault, un énorme embouteillage m’attendait et je suis resté de longues minutes avançant centimètres par centimètres. Je suis arrivé au gymnase vers 20h50, une heure après mon départ de la maison. Les mecs étaient là et jouaient au foot en m’attendant. Du coup, seulement une petite heure d’entraînement. Je me sentais fatigué, de mauvaise humeur. Je n’ai pas beaucoup parlé et je suis parti assez vite.
Le soir, j’ai mangé et traîné encore pour me coucher à 2 heures. Cinq heures de sommeil par jour, je crois que je ne vais pas tenir longtemps à ce régime.
27.9.07
24.9.07
L'âge d'homme ; Super size me
Voir la note précédente.
Manger du McDo à tous les repas pendant un mois et observer les résultats sur sa santé, son corps, son moral, etc., voilà l'idée du mec qui a fait ce film.
En effet, McDo, c'est dégueu. Ce n'est une surprise pour personne mais certaines des conclusions de ce film sont assez édifiantes.
Nouveau boulot et ancien boulot
Grosse journée de boulot. Je ne vois pas le temps passer.
Le midi, comme il pleuvait, je suis resté au bureau et j’ai mangé mon sandwich en regardant une partie de Super size me.
Le soir, j’ai retrouvé Sandrine aux Arcades et nous sommes allés au cinéma pour voir L’âge d’homme, film assez moyen, sur un sujet vu et revu, mal joué et traité d’une manière trop légère. Quelques scènes sont bien drôles mais dans l’ensemble, c’est quand même moyen. Romain Duris n'a pas suffi à Sandrine pour trouver le film génial...
Nous sommes rentrés et nous avons mangé. Je suis resté quelques temps avec un mec qui a bossé après moi aux Editions « du mec qui arnaque ses employés » (je ne cite pas le nom, on ne sait jamais…). La situation est catastrophique et il veut me rencontrer pour en parler avec moi. Nous avons pris rendez-vous mercredi après le boulot. Je ne vais pas trop pouvoir l’aider mais je compatis… Ce n’est pas encore réglé cette affaire.
J’ai bordé Sandrine et je suis allé sur l’ordinateur écrire ce long passage du blog.
Faire le tour des parents et acheter des trucs pour le bébé
Nous n’avons pas pris de petit-déjeuner trop heureux d’acheter des viennoiseries à la boulangerie près de chez la gynéco.
Rendez-vous du 6ème mois. Tout va bien. Pas trop de poids, un bébé qui est en forme, des résultats d’analyses correctes. Par contre, légère déception, due à une mauvaise habitude : nous n’avons pas eu le droit à une nouvelle écho. Juste un petit appareil grand comme une télécommande qui permet d’écouter son cœur.
En sortant du cabinet, nous avons tracé jusqu’à Aubert pour acheter notre poussette. Une Loola donc, couleur chocolat et bleu, chère mais en promo donc ça va… A Maxi Toys, nous avons acheté un petit truc pour Maxime puis nous sommes rentrés. Je suis passé à la bibliothèque pendant que Sandrine faisait quelques courses à Auchan. Je suis venu la chercher alors qu’elle sortait de la caisse, parfait.
Nous avons mangé assez rapidement chez ses parents puis j’ai déposé Sandrine chez Marion. Sylvain m’a rejoint dans ma ZX et nous sommes allés à l’espace Léo Lagrange en voiture, alors qu’en réalité, c’était juste derrière chez eux, à trois secondes à pied.
Nous sommes arrivés juste à l’heure pour notre premier cours de portugais. La prof a traversé le hall en parlant portugais avec deux trois personnes. Sylvain m’a regardé avec de grands yeux. Dans la salle, nous étions une douzaine. Il n’y avait pas assez de places alors elle nous a demandé d’aller chercher des tables à l’extérieur. Quand nous sommes revenus, le cours avait déjà commencé. Nous nous sommes assis et elle a posé une question en portugais à Sylvain. Il est resté sans voix, une perle de sueur coulant de son front. C’était un peu direct comme entrée en matière pour quelqu’un qui ne parle pas du tout la langue. Du coup, elle a repris un peu mais en précisant que bon, un grand débutant, ça allait nous retarder. Après avoir écrit au tableau les terminaisons du présent du verbe « chamar » (appeler), elle a reposé la question à Sylvain qui s’est débrouillé comme il a pu. Elle nous a un peu mis dans le même panier, genre les deux mecs qui ne savent rien, qui viennent là pour rire, qui vont ralentir son cours de super forts… Heureusement, il y avait d’autres débutants, des jeunes et des moins jeunes, notamment deux femmes très marrantes, pas sures d’elles du tout mais il y aussi des personnes qui connaissent très bien la langue. Ma voisine, par exemple, a tout de suite demandé quel était le niveau de la langue parce que bon, elle savait déjà parler portugais mais avait juste besoin de s’améliorer à l’écrit. Elle m’a tout de suite énervé.
La prof n’était pas très pédagogue, ce qui est gênant pour une prof, et elle ne faisait rien pour aider ceux qui avaient des difficultés. De mon côté, je ne suis pas trop mal débrouillé mais je connaissais déjà les expressions du cour, « Comment vous appelez-vous ? », « Je m’appelle… », "D’où venez-vous ?", « Je viens de… », etc.
A un moment, nous avons tous lu un texte chacun notre tour. Après ma lecture, elle m’a dit que je lisais bien pour un débutant. J’ai répondu : « Je ne vous ai jamais dit que j’étais débutant. Je suis là parce que ma femme est portugaise. » Elle a ensuite demandé à Sylvain pourquoi il était là et il a répondu que c’était parce que ma femme était portugaise. Du coup, la prof a fait une réflexion qui avait l’air de dire qu’elle nous croyait ensemble Sylvain et moi…
Bref, première impression du cours : bof, bof, surtout pour Sylvain. La prof a beaucoup parlé portugais et pour ceux qui ne connaissent rien, c’était un peu dur. Sylvain est prêt à retenter sa chance samedi prochain mais il n’est pas très confiant.
La prof nous a donné des polycopiés et un exercice. Déjà des devoirs…
Nous avons retrouvé nos épouses et Maxime et nous leur avons raconté nos exploits. Marion a lu les textes, ce n’était pas trop mal.
Nous avons récupéré la mère de Sandrine et nous sommes allés au Kiabi de Bay 1 acheter des vêtements pour le bébé. Nous avons fait un tour à Toys’r us mais nous n’avons pas pris grand-chose à part des bavoirs.
Nous avons ensuite pris son père au passage pour les déposer chez une vielle dame, l’ancienne propriétaire de la ZX qui part vivre dans le sud.
A la maison, j’ai fait mon sac et j’ai levé les voiles pour me diriger vers Le Bourget lieu du match. Quand j’ai vu le panneau Complexe Sportif, il était 19h20 et j’avais rendez-vous à 19h30, j’étais bien mais je me suis dit que ce n’était pas ça alors j’ai continué. Plus tard, j’ai appelé Gilles pour lui dire où j’étais et il m’a dit de faire demi-tour et qu’il fallait tourner au panneau Complexe Sportif. Je suis arrivé au gymnase à 20h. Il n’y avait plus de vestiaires alors je me suis changé sur le bord du terrain, échauffé n’importe comment…
Sur la route, j’ai eu Virginie au téléphone, ça m’a fait plaisir de lui parler, d’avoir de ses nouvelles, d’elle, de sa petite famille… Et je croise les doigts.
Nous avons mené tout le match et toujours sur le banc, à huit minutes de la fin, je me disais que bon, ce n’était pas ce soir que j’allais relancer ma carrière. Je continuais à encourager mes camarades. L’entraîneur a fini par me faire rentrer. J’ai marqué un but et fait deux petites conneries, prestation moyenne mais le rapport temps de jeu / but n’est pas trop mal.
J’ai retrouvé Sandrine chez Sylvie, fille de son ancienne nourrice qui habite avec son mec un appartement dans le bâtiment en face. Son mec a refait l’appart entièrement, s’inspirant pour certaines pièces, comme la salle de bain, de nos idées mais en un peu voire beaucoup mieux. Tout est refait. Il n’y a plus rien d’origine, les murs sont doublés, il y a du carrelage au sol et du parquet dans les chambres, la cuisine est moderne… Ils ont cassé une partie du mur du couloir pour faire un bar qui donne sur le salon. C’est très joli. Les parents de Sandrine étaient là et parlaient de leur côté avec les parents de Sylvie. Je n’avais rien mangé et j’ai tout de suite enchaîné avec des parts de gâteaux, des coupes de champagne…
Dimanche
Nous avons enfin un peu dormi. Petit déjeuner copieux et détente à la maison. Ah, le bonheur de ne rien faire. J’ai même pris un bain. Ca faisait longtemps. Je n’osais pas avec toutes ces histoires d’écologie, de planète à sauver, etc. Et puis, je me suis dit, merde. Je me sentais bien dans mon bain, en lisant en silence.
Les parents de Sandrine sont passés à la maison car Ana voulait absolument voir l’épisode de sa série portugaise que nous avions enregistré pour elle vendredi soir avant l’épisode de lundi. Nous les avons laissés à la maison et nous sommes allés à Leroy Merlin acheter la peinture pour la chambre. Nous avons finalement choisi lin et terre ; on verra.
Nous avons passé la fin d’après-midi chez mon père. C’était l’anniversaire de Rebecca samedi et je voulais passer la voir. Elle était avec une copine dans sa chambre ; elles jouaient à la DS et ne nous ont pas du tout calculé. Dur pour le grand frère que je suis de la voir grandir et je me suis senti nostalgique des jours où elle se jetait dans mes bras, où elle faisait tout pour rester avec nous, m’empêcher de parler avec mon père pour jouer avec elle, où elle pleurait quand nous décidions de partir. C’est une grande, une pré-ado qui n’en a rien à foutre des adultes qui ont 27 ans…
Nous avons discuté avec mon père et Rebecca nous a rejoint dehors pour manger des bonbecs avec nous.
En descendant l’allée de mon père, j’ai roulé dans un trou et le verre de protection du clignotant gauche est tombé. Voilà, je l’ai depuis à peine deux jours et ça tombe déjà en ruine. C’est pour ça que ce n’est pas la peine que nous achetions une voiture, je n’en prendrais pas suffisamment soin.
Le soir, nous avons mangé chez ma mère qui nous avait préparé un très bon repas. Elle a essayé de sentir le bébé bouger mais il est resté timide.
A la maison, je me suis rasé et je me suis couché, crevé, courbaturé, épuisé par ce week-end.
21.9.07
Je m'intègre
Je suis parti plus tôt du travail. J’ai attrapé mon RER, mon métro et mon bus pour arriver à la maison à 18h30 et je devais être au théâtre à 18h30… Problème.
J’ai pris mon sac de sport, mon texte et je suis parti.
Dans la salle, je m’attendais à trouver le décor installé et mes camarades en train de jouer mais ils étaient tous autour d’une table et jouaient la pièce avec leur texte sous les yeux. Pendant que les deux personnages principaux jouaient, C. et Paul m’ont posé des questions à voix basses sur Sandrine, le bébé, mon boulot, etc.
Sur la route, j’ai passé un coup de fil à Christelle. Je lui ai annoncée la nouvelle. Elle m’a répondu qu’elle s’en doutait. Et à continuer en annonçant à son tour qu’elle était enceinte de 4 mois. Je m’en doutais aussi finalement. Nous nous sommes mariés la même année et c’est plutôt logique…
L’entraînement était moyen. Nous avons joué contre l’équipe 2. De leur côté, ils étaient deux fois plus nombreux, avaient deux fois plus envie de jouer et de gagner. Etrange cette sensation que l’équipe 1 n’est pas appréciée et que certains ont préféré jouer en 2… Nous n’avons pas montré un beau visage et notre entraîneur nous a passé un sérieux savon à la fin.
Je suis rentré très vite et je me suis couché encore très tard, trop tard.
Vendredi
Aujourd’hui, au boulot, j’ai essayé de m’intégrer un peu plus. J’ai donc accepté de manger avec mes collègues. J’avais beaucoup de travail alors je les ai retrouvés un peu plus tard. Sandrine m’avait préparé un sandwich avec la moitié d’une galette rebeu. En ouvrant mon sac, j’ai découvert la taille du sandwich et fait de gros yeux surpris. Une collègue m’a dit que ça ressemblait à une calzone. J’ai dit que je ne pourrais jamais tout ça, que c’était beaucoup trop. J’ai quand même pratiquement tout mangé et si j’avais été tout seul, je l’aurais fini mais là, je me suis retenu. Ce qui était drôle, c’est qu’après, j’ai mangé une crème au chocolat Taillefine et une barre aux céréales spécial K…
Et pendant leur pose clope, je les ai accompagnés et j’écoutais sagement leur discussion en buvant ma canette de Coca. Ils ont parlé d’un livre intitulé « Gypsothèque… » de quelque chose et elle a expliqué ce que c’était en réalité. J’ai hésité, j’avais une blague, je n’étais pas sûr de moi. Je me disais que si elle tombait à plat, j’étais mort… Et puis finalement, je me suis lancé, « j’ai cru que c’était une bibliothèque de gipsy king ». Ils se sont marrés et n’ont pas eu l’air de se forcer.
Dans l’après-midi, avec T., nous sommes allés à l’Ecole des Beaux-Arts pour installer un stand. Ca faisait longtemps que je n’avais pas manipulé des livres, organisé une table, réfléchi à une pile, un facing, refait un boulot de libraire.
J’ai retrouvé Sandrine à la gare de Neuilly. A la maison, nous avons grignoté deux trois trucs et nous sommes allés au Leroy Merlin de Rosny. Nous avons cherché les peintures que nous avions vues la semaine dernière aux Leroy Merlin de Chelles. Nous avons demandé à une vendeuse si elle avait une base pour la peinture Rêve d’ange et elle nous a demandé où était cette peinture dans ses rayons, ça partait mal… Elle n’a pas trouvé ce que nous avions vu la semaine dernière et nous sommes partis les mains vides.
J’ai déposé Sandrine chez les Vantalon et je suis allé chercher de l’essence. Je me suis ensuite garé et je suis monté la retrouver. Maxime s’endormait en buvant son biberon. Elle a changé, est de plus en plus belle. Nous sommes restés quelques minutes puis j’ai déposé Sandrine à la maison et je suis allé chez ses parents. Ana n’était pas là, pour son anniversaire. Elle passait la nuit à l’hôpital pour qu’on observe son sommeil et qu’on découvre pourquoi elle dort si mal. Manu m’a passé les clés de la ZX et je me suis installé au volant de notre nouveau bolide.
Je suis arrivé à la maison en même temps que Stéphane, Ludivine et sa fille. Les Pinto sont arrivés un peu plus tard mais sans Alexia. Nous avons regardé le match de rugby et discuté un peu mais ils sont tous partis vers 23h. Sandrine s’est couchée juste après, épuisée.
20.9.07
ZX contre R5
Nous sommes tous les deux rentrés tard du travail. Nous avons à peine eu le temps de nous poser à la maison qu’il fallait déjà repartir. J’ai déposé Sandrine chez ses parents et je suis allé à l’entraînement.
Stéphane n’était pas là. Il était resté avec Ludivine en convalescence après son opération.
C’est toujours un peu étrange d’être au handball sans Stéphane. L’entraînement était bien fatigant et c’est ce que j’attendais. Je voulais suer, courir, sauter, prendre des coups, en donner…
Je n’ai pas traîné après la douche. J’étais presque le premier sorti et j’ai retrouvé Sandrine.
Manu a acheté une ZX Audace verte à une vieille dame chez qui il a fait des travaux et du jardinage. Peu de kilomètres, bon état et pas cher. Il voulait nous proposer de la prendre en remplacement de la R5 et en attendant de trouver une autre voiture. Au début, je ne voulais pas et puis finalement, je suis monté dedans, je l’ai bien regardée et je me suis dit que ça ferait quand même du bien de rouler dans une voiture plus sécurisante, avec des appuie-têtes, un poste, des ceintures à l’arrière qui fonctionnent… Bon, ce n’est pas encore la classe de la 307 ou de la Focus dont nous rêvons mais c’est toujours mieux que la R5, que nous allons d’ailleurs essayer de vendre, après avoir réparé deux trois trucs, comme le pare-choc par exemple.
De retour à la maison, j’ai bordé Sandrine, mangé un peu et regardé la suite de Casino Royale mais avec quelques difficultés car le DVD était rayé et s’arrêtait pour revenir à un chapitre précédent ou avancer au prochain.
Mercredi
Nous devions chercher un colis dans un relais, deux arrêts de bus plus loin que le nôtre. Nous avons discuté quelques instants avec le mec, jetant des coups d’œil sur les colis et nous avons été un peu surpris de le voir s’approcher du plus gros carton en nous informant que oui, c’était bien le nôtre.
Nous sommes rentrés à pied et j’avais l’air fin avec ce carton sur les bras, pas lourd mais embarrassant.
J’ai posé mes affaires et je suis ressorti aussitôt pour chercher du pain et des colis qui nous attendaient chez le gardien. Bêtement, je suis d’abord allé prendre les colis (un tire-lait et un baby-phone), que j’ai dû porter jusqu’à la boulangerie qui a quasiment fermé ses portes sur moi.
Nous avons mangé puis essayé nos nouveaux jouets (enfin surtout le baby-phone car il fait talkie-walkie… ah, ah, ah, « je te reçois cinq sur cinq, à toi », qu’est-ce qu’on peut se marrer avec rien !)
Sandrine m’a forcé à regarder l’épisode de La petite maison dans la prairie qui passait sur Téva, épisode poignant, bien sûr, où le docteur Baker décide de prendre sa retraite. Sandrine m’a convaincu en me disant qu’après je pourrais regarder le match tranquille. Finalement, nous avons fait un peu de ménage et Sandrine m’a rasé le crâne (adieu la tête de Kiki).
J’ai fait du repassage en regardant la fin du match et notre bébé qui faisait du rodéo dans le ventre de sa mère.
J’ai fini le repassage en regardant la fin de Casino Royale mais en sautant des passages à cause des rayures.
Je me suis couché vers 1 heure du matin.
Casino Royale ; La poursuite du bonheur
Bof, bof.
Je pensais que c'était le premier de la série, avant qu'il ne devienne 007 mais en fait, c'est un moderne, et j'ai trouvé ça très long et assez mal joué.
Génial.
Emouvant, bien joué, Will Smith est formidable.
Histoire touchante d'un homme qui fait tout pour réussir et devenir quelqu'un au début des années 80.
18.9.07
Le baptême d'Alexia
Réveil à l’aube et petit déjeuner très succinct pour faire un tour à la brocante du Perreux. Nous avons mis un long moment pour trouver une place mais nous avons tout de même pu y rester une bonne heure. Nous avons acheté des vêtements (50 centimes le body). C’est une brocante de bourgeois avec de bonnes affaires. La dame qui nous a vendu les body Petit Bateau nous a dit que c’était dommage, le bel ensemble Dior en 3 mois venait juste de partir.
Nous avons croisé Fanny et Seb, traînant derrière eux un caddie rempli de vinyles, à la recherche des bonnes affaires.
Nous sommes rentrés à la maison en vitesse pour nous changer et nous préparer. Nous avons réussi à trouver l’église du Raincy sans trop de problème. Sandrine y allait quand elle était petite, ils y font des messes en portugais. Ils étaient déjà presque tous là et Alexia dans les bras de sa mère, avec sa robe et son chapeau de princesse, attendait calmement que quelque chose se passe.
La cérémonie s’est bien passée, avec deux autres enfants, dont le fils d’un cousin de Micaël. Aucun n’a pleuré.
Chez les Pinto, tout était très bien. Bon repas, copieux bien entendu, du soleil (peut-être même trop de chaleur en ce qui me concerne), Micaël à la mandoline avec son père qui baptise leur groupe « les patates sautées » et Micaël avec moi plus tard qui formons un nouveau duo intitulé cette fois « les frango asado » (poulet grillé). J’ai d’ailleurs très bien joué de la bouteille de chantereine avec une cuillère et du hochet de bébé. Je crois que notre carrière est lancée. Mais il fallait le vivre...
En fin de journée et avant de passer à table pour le dîner avec les restes, nous nous sommes éclipsés quelques instants le temps de récupérer notre linge chez les parents de Sandrine.
Nous avons encore bien mangé et bien rigolé tous ensemble. Nous étions presque les derniers à partir. Je n’en pouvais plus, je ne tenais plus debout et je devais encore me raser.
Je me suis couché à minuit et demi, épuisé.
Lundi
Nous avions décidé de nous coucher tôt, vers 22 heures. Sandrine a réussi.
17.9.07
Depuis 1994 !
Après un petit déjeuner du week-end (pain grillé, Nutella), nous avons fait un petit tour à Leroy Merlin pour choisir les couleurs de peinture ainsi que l’effet que nous voulons mettre dans la chambre du petit gars.
Comme d’habitude, nous ne sommes pas vraiment tombés d’accord. Nous hésitons cette fois-ci entre deux effets, Rêve d’ange ou Voile de cire, avec deux couleurs, Terre pour le mur de la fenêtre et lin pour les autres murs. Je sentais l’épisode jaune citron ou jaune banane revenir mais non, pas encore…
Nous sommes passés quelques minutes au marché de Neuilly puis nous sommes rentrés.
Nous avons grignoté un peu, le petit déj encore au fond de l’estomac, et Manu est arrivé. Nous avons remonté du garage les portes de placard et la planche. Ensuite, avec Sandrine, nous lui avons fait un dessin de l’armoire pour qu’il note les mesures et qu’il comprenne bien ce que nous souhaitons.
Nous l’avons ramené chez lui en profitant pour étendre nos deux lessives dans le jardin.
Nous avons ensuite fait le chemin jusqu’à la maternité pour réserver notre chambre. Première difficulté : il n’y a pas de place pour se garer.
Nous sommes entrés, nous avons pris un ticket avant de nous asseoir sur des chaises. Il n’y avait que nous. Un autre couple était dans le bureau A. J’avais l’impression d’être aux Assedic. Trois bureaux nous faisaient face. Notre numéro a été appelé au bureau B.
Nous nous sommes présentés devant une dame avec un sourire nais scotché à son visage. Elle nous a reçus d’une manière très administrative, nous transmettant des informations qui avaient toutes un rapport avec des dépassements d’honoraires, des prises en charge, de l’argent et encore de l’argent. Elle nous a filé deux pochettes avec des publicités et des magazines, des coordonnées pour les cours d’accouchement, le trousseau pour la mère et pour le bébé.
Au début, elle a demandé si nous étions suivis par un gynéco de l’hôpital, nous avons répondu oui en mentionnant le docteur Péqueux. Cinq minutes plus tard, elle nous a demandé si nous étions bien suivi ici par le docteur Rastlopévitch (ce n’était pas exactement ce nom mais un truc dans le genre). Je me demandé comment on pouvait passer du premier nom au second nom en à peine cinq minutes.
En quittant le bureau B, j’étais un peu déçu par ma première rencontre avec l’hôpital, trop inhumain, trop administratif, impersonnel.
De retour à la maison, j’ai passé l’aspirateur et lavé les sols. Sandrine en a profité pour faire une petite sieste. J’ai préparé mon sac et traîné sur Internet avant de la réveiller. Nous avons rigolé un bon moment parce qu’en touchant son ventre, j’ai eu l’impression de vraiment bien sentir le bébé, d’avoir sur le bout de mes doigts quelque chose de très dur, un os de son petit corps par exemple. Je m’imaginais en train de lui toucher le fémur ou le cubitus.
Ludivine et Stéphane ont sonné pendant notre fou rire et nous les avons accueillis, la tête encore dans notre délire.
Sur la route, Stéphane a écouté sa voiture faire des bruits étranges. Il plissait les sourcils, n’arrêtait pas de répéter « qu’est-ce qu’elle a ? » et Ludivine et moi, nous étions plutôt en train de détendre l’atmosphère.
Notre match était à Villiers-sur-Marne, club qui descend de N3 alors que nous montons d’excellence région. L’année dernière, deux niveaux nous séparaient et nous les avons bien sentis.
A la mi-temps, il y avait 20-10 pour eux. Le match se termine à 34-25 pour eux. Petite consolation, nous avons gagné la deuxième mi-temps mais je pense qu’ils avaient levé le pied.
Je n’ai pas beaucoup joué. Stéphane portait le brassard de capitaine.
Deuxième défaite en deux matchs. Ca nous change de l’année dernière.
En arrivant, juste avant d’entrer dans le vestiaire, j’ai vu un mec dont le visage me disait quelque chose. J’ai hésité puis je me suis lancé.
Moi : Bonjour, tu ne t’appelles pas Fabien par hasard ?
Lui : Non, je m’appelle Cyril.
Moi (quelque chose s’illumine en moi) : Alors ton frère ?
Lui (me regarde curieux) : Oui, j’ai un frère qui s’appelle Fabien. Pourquoi ?
Moi (alors que Stéphane me tend son téléphone avec Sandrine au bout du fil ; j’avais oublié le mien à la maison) : On a passé des vacances ensemble à Port la Nouvelle…
Lui : Ok, je parle à mes joueurs et je viens te voir après.
Plus tard, alors que je suis changé sur le terrain et qu’on attend que tout le monde soit là pour débuter l’échauffement, il vient me voir.
Lui : Alors, on était en vacances ensemble ?
Moi : Oui, en 1994. On était une petite bande… Il y avait Samuel, un brun avec des lunettes…
Lui (qui se souvient mieux) : Oui, et son cousin un grand blond.
Moi : Et Delphine qui venait d’Orléans avec qui je suis sorti et que j’ai revue après pendant plusieurs années.
Lui : Et sa cousine, Stéphanie, avec qui je suis sorti et que je n’ai pas revue.
Moi : Oui, c’était en 1994 quand même !
Lui : Ouais.
Un petit silence entre nous puis il me raconte rapidement son parcours handbalistique et me souhaite bonne chance pour le match de ce soir.
Je savais que cette rencontre serait stérile, que nous n’allions pas décider d’échanger nos numéros ou nos adresses MSN mais bon, ça m’a fait plaisir de revoir une tête qui évoque pour moi des vacances géniales.
Sur le chemin du retour, l’état de la voiture de Stéphane a empiré. Il a réussi à se garer près de chez nous mais elle commençait à lui lancer des messages de mauvaise santé. Il a téléphoné à l’assurance et un mec est venu peut-être vingt minutes plus tard pour la remorquer. Sandrine nous avait préparé à manger. Nous avons joué au Poker mais nous n’avions pas de jetons alors nous avons pris des coquillettes.
Je les ai ramenés et je me suis couché bien trop tard.
15.9.07
13.9.07
Faire l(a)es course(s)
Je suis rentré avant Sandrine. J’ai déposé mes affaires et je suis monté dans notre bolide pour la rejoindre à Auchan. Elle avait déjà commencé. J’ai transféré les produits dans le caddie et nous avons pu commencer.
Au début, nous venions ici pour aller le plus vite possible, nous séparant pour faire chacun nos rayons, courant presque pour battre un record. Désormais, il faut faire tous les rayons, dans un ordre précis, histoire de ne rien oublier. C’est donc plus long, on piétine plus et on achète plus de choses.
Bien sûr, notre caisse qui semblait la moins remplie et la plus rapide est devenue celle où il y a un problème de prix. Alors que Sandrine se plaignait d’être fatiguée et que ça allait enfin être à nous, nous nous sommes soudain demandés pourquoi nous n’étions pas allés à la caisse prioritaire. A aucun moment, cette idée ne nous a traversé l’esprit.
De retour à la maison, Sandrine a rangé les courses et moi le stock à la cave.
Nous avons mangé et juste après, il devait être à peine 22 heures, Sandrine a senti un coup de barre et a décidé d’aller se coucher.
J’ai regardé la fin du match de foot et j’ai retouché quelques photos prises samedi à la Ferté avant des les envoyer à mes cousines. Je suis assez fier de quelques unes, surtout avec Jeanne comme modèle…
Aujourd’hui, j’ai appris que ma collègue que je remplace et qui devait revenir demain ne sera pas là avant le 1er octobre, dans le meilleur des cas. Je vais donc devoir apprendre tout seul. Ce qui risque d’être compliqué mais si je réussis, ma période d’essai sera sûrement validée.
Une saison de machettes
Je viens de lire le second.
Jean Hatzfeld, journaliste, a d’abord discuté avec des rescapés du génocide pour écrire le premier livre puis dans celui-ci, les assassins. Il les retrouve en prison où ils croupissent depuis quelques années et parle avec eux, les laisse se confier. Ils sont une dizaine, une bande Hutues d’une région composée principalement de collines. Ils ont tué des Tutsis à tours de bras pendant une centaine de jours.
Nous pouvons alors lire leurs avis sur différents sujets et essayer de comprendre comment du jour au lendemain, des centaines de milliers d’hommes ont attrapé des machettes et ont décimé tous les Tutsis qu’ils trouvaient sur leur chemin, sans distinction d’âge, de sexe, tous sans exception.
Ils racontent que tout cela était naturel, que c’était un boulot comme un autre et qu’on leur avait fait croire depuis longtemps que la vie serait plus simple sans les Tutsis.
Le journaliste les écoute, classe leurs aveux par grands thèmes et revient sur l’histoire du génocide, ses raisons, ses conséquences, l’impossible pardon, l’absence de remords des tueurs.
La plupart des tueurs sont aujourd’hui sortis de prison et vivent nouveau à côté des Tutsis. Comme si les nazis étaient tous revenus vivre aux côtés des juifs…
L’auteur fait d’ailleurs de nombreux rapprochement avec ce génocide.
Il rappelle d’ailleurs que 800 000 Tutsis ont été découpés à la machette dans un délai de 12 semaines, ce qui rapporté au génocide juifs est plus important.
12.9.07
Le club des genoux
Sandrine m’attendait à Neuilly. Elle avait une baguette dans une main et des magazines gratuits pour des annonces immobilières. Je l’embrasse, elle me sourit et sort dans un « tadaaa » de magicienne, un petit paquet contenant un pain au chocolat. Oh joie ! Oh bonheur ! Merci ma femme que j’aime !
Quand nous avons ouvert la porte de notre appartement, une forte odeur de peinture nous soudain attaqué les narines. Nous avons regardé du coin de l’œil quelques traces blanches sur le sol ou dans la cuisine, laissées par les chaussures de Manu. Le plafond ainsi qu’un mur avaient été peints.
J’ai préparé mon sac pendant que Sandrine se préparait à manger. Elle m’a montré des trucs sur Internet, un lit, une commode, à deux endroits différents mais avec deux promos différentes qui valent le coup.
Sur la route, j’ai discuté avec Nico qui m’a parlé de sa rentrée, de son nouveau blog (enfin, son deuxième blog… http://journaldunpe.blogspot.com/), de repassage, de la différence entre Téva Déco et D&CO… J’ai essayé de joindre Myriam mais sans succès. Du coup, je lui ai annoncé la bonne nouvelle sur son répondeur.
Et voici le blog de Marlène : http://paris-lehavre.blogspot.com/
Nous n’étions pas très nombreux à l’entraînement. Notre capitaine est tout de même venu nous faire un petit coucou, la jambe droite dans une atelle, et un verdict que Stéphane et moi connaissions déjà, rupture des ligaments croisés, IRM, opération, rééducation, pas de sport pendant au moins six mois… Je le regardais et je savais les mois difficiles qui s’annonçaient pour lui.
Un autre mec blessé la semaine dernière est venu nous annoncer le même verdict pour lui.
J’étais de bonne humeur, j’ai fait quelques blagues, notamment au sujet d’un nouveau qui s’est présenté en disant qu’il s’appelait Alban. J’ai dit à Stéphane qu’il devait sûrement être médecin… Je laisse aux intellectuels le bonheur de comprendre cette blague à 33 centimes d’euros.
Stéphane m’a parlé de ses collègues de boulot qui ont attrapé la Coqueluche et du médecin de la RATP qui préfère l’arrêter par précaution, et jusqu’à mercredi. J’ai conseillé à Stéphane de ne jamais changer de boulot parce que ça va lui faire bizarre de bosser huit heures par jour et de n’avoir que cinq semaines de congés.
Ce matin, je portais mon pull rayé, fuchsia et noir.
Ca m’a fait beaucoup rire.
Tarnation
Film réalisé par Jonathan Caouette, sur sa propre vie et surtout sur celle de sa mère.
Dès l’âge de 12 ans, il se retrouve avec une caméra entre les mains et filme tout et tout le monde. Sa mère est son sujet favori. Elle est un peu dérangée, a subi des internements en hôpital psychiatrique, des électrochocs, a déjà fait une overdose au Lithium mais il l’aime plus que tout et tente de comprendre ce qui a pu causer son état.
Il se filme également dans des mises en scène. Il pose des questions à ses grands-parents. On le voit grandir, mûrir, devenir un homme.
Composé de montages psychédéliques, de plans fixes, de scènes incroyables, folles, dures et troublantes, nous entrons dans le film de cette existence, dans les angoisses de cet enfant qui devient un adulte sous nos yeux et qu’on aimerait pouvoir protéger contre toutes ces souffrances.
Pas très simple à regarder mais intéressant.
11.9.07
Faire un jardin de ses propres mains
J’ai retrouvé Sandrine dans le RER et nous sommes rentrés ensemble.
Après un dîner tranquille, j’ai chargé une vieille table dans le coffre de la R5 (table qui était chez nous au tout début puis que nous avions prêtée à Louisa et que nous prêtons désormais aux Pinto pour le baptême de la petite). Je n’ai pas eu le courage de dévisser les pieds alors j’ai laissé le coffre ouvert. Sandrine ne trouvait pas cela très sécurisant alors pendant le trajet, elle a tenu la table et me demandait de m’arrêter à chaque fois que le coffre s’ouvrait entièrement.
Micaël avait déjà monté la tonnelle sur sa terrasse. Nous avons pu admirer leur jardin. Plus de cabanon en bois, ni de bassin, ni de pont, ni de puits, ni de buttes, ni de planches, ni de boue, ni un arbre immense, plus non plus d’escaliers sur le côté, juste du gazon, une clôture peinte et de petits arbres fruitiers qui attendent de pousser. J’avais l’impression d’être dans une autre maison. C’est incroyable ce qu’il a fait, vraiment…
Nous avons vu Alexia, toujours belle et souriante. Nous avons demandé de l’aide à Laetitia pour nous donner une idée des choses que nous devrions déjà acheter pour le bébé. Nous avons écouté ses conseils, sur les quantités, les marques, les matières, les techniques, etc. Pourtant, ça reste difficile de se lancer. C’est à la fois dans longtemps et presque demain.
Je regardais les deux derniers épisodes de Lost du coin de l’œil me souvenant que je les avais appréciés au premier visionnage, heureux de voir un espoir, une porte de sortie, et triste de voir que les « flashafter » ne donnent rien de bon. Nous sommes rentrés et nous avons réussi à nous coucher avant une heure.
10.9.07
En famille et devant Sport +
Après le boulot, nous avons eu le temps de manger rapidement un truc à la maison puis nous sommes allés chez Marion et Sylvain.
Le match de Rugby n’était pas génial mais nous étions tous à fond dedans à part peut-être Sandrine qui m’a demandé quelle était la différence entre le football américain et le rugby.
Avant de partir, Sandrine et moi nous avons raconté une histoire et nous n’étions pas d’accord sur l’ordre des évènements et qui avait pris les décisions. Comme si nous vivions deux vies différentes.
Samedi
Après un petit déjeuner léger, nous sommes allées au Perreux chez l’orthoptiste. Sandrine a eu le droit de rentrer la première. Pendant ce temps-là, je feuilletais les pages d’un Marie-Claire assez chiant. Puis ce fut mon tour. Je suis entré dans le petit cabinet. Sandrine était assise sur un tabouret. La dame m’a posé quelques questions. Je répondais et Sandrine précisait certaines choses. « Est-ce que vous freinez un peu tard ? » demande le médecin. « Non, je ne crois pas » répondis-je. « Si, ça arrive quand même ! » précise Sandrine. Ce qui n’était pas juste puisque je n’avais pas été là pour donner précision lorsqu’elle-même s’était faite interrogée… Bref.
Elle m’a fait faire plusieurs tests avec une boule rouge à suivre, puis une blanche, puis son doigts, faire des mises au point, devant, sur les côtés, plus loin. A un moment, elle m’a demandé de regarder la lumière alors j’ai tourné la tête vers la fenêtre. Après un court silence, elle a précisé qu’il s’agissait de la lumière qui était dans un miroir juste en face de moi.
Elle a fini par trouver que j’avais des soucis et qu’il me fallait une bonne douzaine de séances. Tout comme Sandrine mais pour d’autres soucis.
Nous sommes rentrés. Ma mère est arrivée presque en même temps que nous.
Repas dehors, en famille, à la Ferté, avec les petits cousins (Jeanne est vraiment une petite princesse et Martin un petit mec mignon), la grand-mère et puis les cousines très jolies (Cécile avait une belle robe qui lui a valu des questions au sujet d’une éventuelle grossesse ; Julie avait une robe marron qui lui allait parfaitement). Tout le monde avait le sourire. Il faisait beau, on pouvait manger dehors. J’ai même attrapé un coup de soleil. Heureusement, mon oncle m’a prêté une casquette choisie avec soin, cadeau d’une caravane du Tour de France, avec des pois rouge et un logo Champion, la vraie classe. J’ai pris des photos. J’ai emprunté l’appareil de Guillaume, mille fois plus puissant et plus moderne que le mien et je me suis mis à en prendre sans pouvoir m’arrêter, je m’imaginais déjà avec ce prochain cadeau d’anniversaire… mais d’ici là…
J’ai mis la pression à ma mère pour qu’on parte l’heure. Nous avons mis un temps fou à dire au revoir à toute la famille. Sur la route, je me suis endormi et je n’ai pas entendu le coup de fil de Stéphane qui m’attendait devant la maison à 18h30. Je l’ai rappelé et il m’a fait un mini scandale sur le fait que j’étais toujours en retard, que j’étais relou, que c’était toujours pareil avec moi. Je lui ai dit qu’il pouvait partir si c’était vraiment trop dur pour lui de m’attendre encore quelques minutes. En raccrochant, je raconte l’histoire à Sandrine et elle croit, tout comme moi, qu’il sera encore là à notre arrivée. Mais non… J’ai attrapé mon sac de sport et je suis parti à toute vitesse. Je suis arrivé seulement dix minutes en retard et les mecs venaient juste de rentrer dans le vestiaire…
Match qui aurait dû être facile, qui a été facile, qu’on tenait presque mais que nous avons perdu bêtement, tout seul… Ce n’est que le premier match mais il s’agissait d’une équipe facile et les autres seront vraiment plus coriaces. En plus, notre capitaine s’est blessé, quelque chose qui ressemblait à une rupture des ligaments croisés antérieurs. Du coup, Stéphane a récupéré le brassard et j’ai pu jouer plus longtemps. C’est moche mais le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Je suis rentré et j’ai traîné un peu en regardant Sport +, nouvelle chaîne apparue sur la Freebox en plus de quatre chaines cinéma. Très bonne idée mais j’ai peur que ça soit temporaire alors j’en profite.
Dimanche
Matinée cool.
Sandrine a passé l’après-midi à faire les magasins avec sa mère pour trouver une chambre. Moi, j’ai fait un peu de ménage, fait le point sur les cassettes du mariage pour me décider à faire un jour ce montage. Mon logiciel ne marche toujours pas.
J’ai fait du repassage en regardant Sport + et le match de rugby retransmis sur la une, commenté n’importe comment…
Au retour de Sandrine, nous nous sommes détendus en regardant un petit épisode de Dr House puis nous sommes allés chez ses parents pour fêter avec Cidalia l’anniversaire de Manu. Nous avons bien mangé et bien rigolé.
En rentrant, je me suis rasé maudissant ma barbe qui pousse trop vite.
7.9.07
Je me sociabilise
Quelques minutes après mon départ de la maison, Manu et un autre mec sont venus à la maison pour poser la première couche d’enduit au plafond et sur nos murs.
Le midi, j’ai encore refusé l’invitation de mes collègues à manger avec eux au bureau. Mais je me suis promis d’accepter au moins une fois par semaine, pour me sociabiliser.
J’ai retrouvé Sandrine à Neuilly. Nous nous sommes ratés d’un RER. Nous avons dû passer chez les parents de Sandrine parce que Cidalia avait débranché une prise et que leur Télé
Box ne fonctionnait plus. Manu avait essayé de faire quelque chose mais ce n’était pas une réussite.
Sandrine a donc fait le nécessaire et a été rémunérée par une soupe bien chaude. Manu nous a ramené en voiture.
J’ai fait mon sac et je suis parti. Encore un passage en coup de vent à la maison.
Sur la route, j’ai eu mon père et Virginie.
Entraînement de hand moyen pour moi. Nous avons joué contre l’équipe 2 et j’ai été particulièrement mauvais. Ca m’a un peu miné. Heureusement, nous avons eu nos nouveaux équipements : un short, un pull et un ballon par personne. Les ballons sont tous identiques alors les gars se sont empressés de trouver un marqueur pour les personnaliser.
Sandrine m’attendait mais n’a pas tenu le coup trop longtemps. J’ai mangé et essayé d’aller sur l’ordinateur mais il ne reconnaît plus la souris ni le clavier. Mais je me suis quand même couché à 1 heure.
Vendredi
J’ai accepté de manger avec mes collègues. Je suis allé me chercher un sandwich à la boulangerie et je suis revenu. Ils parlaient de leurs exploits alcooliques aux différentes soirées organisées par Belin ou seulement entre collègues… Je n’ai pas trop parlé mais j’ai souri et mangé proprement.
Je les ai même accompagnés pour les regarder fumer. Malgré tout, j’ai quand même fini par prendre mon bouquin et lire une dizaine de minutes au jardin.
Voilà, déjà une semaine. C’est passé vite. Pour l’instant, ça va.
5.9.07
Doucement mais sûrement
http://www.myspace.com/yaelnaim
http://www.myspace.com/manusonic
3.9.07
Les belles choses que porte le ciel
Le narrateur vit aux Etats-Unis depuis 17 ans, tient une petite épicerie de quartier et abandonné tout espoir de vivre vraiment le rêvec américain.
Heureusement, ce n'était pas mon chef...