Comme si je n'avais pas eu de vacances...
Un roman sur l'Amérique post 11/09. Dur à la lecture, dur dans le sujet, dur dans le traitement de cette blessure.
Il y a plusieurs niveaux, plusieurs personnages : ceux qui sont morts dans les tours, ceux qui ont survécu, ceux qui ont attendu le retour d'un survivant. Il y a des familles qui se sont dissoutes et d'autres qui se sont formées. Il y a eu durant des semaines, après l'attentat, des instants étranges de souffrance, de folie, de perte totale de soi.
Ce roman essaie de raconter cela. Le peuple américain n'est pas prêt de s'en remettre et nous non plus.
J'ai repensé aux images que nous avons tous vues des centaines de fois, de ces personnes qui se sont jetées dans le vide pour s'échapper des tours en flammes. Quel courage ! Et quelle meilleure fin que ceux qui se sont effondrés avec les tours ! Le grand saut, pour finir !
Nous venons de rentrer après notre soirée cinéma. Ma mère a gardé Vincent et nous avons filé à Torcy, dans le nouveau cinéma de Bay pour regarder ce film, conseillé par Olivier (http://lilypress.fr/?paged=2) et Adrien (http://myblogmapetitevie.blogspot.com/search?updated-max=2008-08-05T10%3A37%3A00%2B02%3A00&max-results=7).
C'est l'histoire simple d'une famille. Douze années d'une famille française comme la vôtre, cinq jours pour voir des choses, des gens, des vies changer... Cinq journées fortes pour résumer cinq vies.
Ce film m'a retourné. Je suis encore tout bizarre dans ma tête à l'instant (1h14 du matin).
On rit un peu, on sourit beaucoup et pour ma part, j'ai dû retenir mes larmes à quelques reprises (bon, je suis peut-être plus sensible que d'autres...)
En sortant, j'avais envie d'aimer Sandrine encore plus que d'habitude, de rentrer très vite pour retrouver Vincent et ma mère. J'avais envie de me rapprocher de ma famille, de mener la mienne de la meilleure manière. J'avais de vivre plus, de voir les gens autour de moi ne jamais partir, ni s'éloigner et encore moins mourir. J'avais envie d'appeler tout le monde et de dire à chacun combien je les aimais... J'avais envie de me projeter le film des prochaines années de Vincent. J'avais envie de lui promettre que ses parents seraient toujours heureux et qu'il pourrait être fier plus tard d'avoir été élevé dans un foyer rempli d'amour.
Le plus dur c'est quand dans la voiture, je retenais encore mes larmes en parlant de tout ça avec Sandrine. Et soudain, alors que cela ne m'était pas arrivé avant ou en tout cas pas à ce point-là, j'ai regretté mais profondément regretté comme s'il me manquait quelque chose, comme si j'étais amputé d'un membre, j'ai regretté de ne pas avoir vécu avec mes parents, ensemble, heureux... J'ai regretté ces familles recomposées qui forment ma famille et je les aurais bien égoïstement échangées quelques minutes contre mes parents et moi, tous les trois réunis...
UN FILM A VOIR !!!
Lors d'une conférence pour la paix dans le monde, qui a lieu en Espagne, le président des Etats-Unis est assassiné et une bombe explose au milieu de la foule.
LE 05 AOUT 2008 : NAISSANCE DE CALIE (la fille de Séverine et Jérémie)