Les choses simples

5.2.09

Arpenter le bitume, finir un pavé

Lundi

Après ma douche, j'ai jeté un coup d'oeil par la fenêtre pour observer la neige annoncée la veille par la météo et au rendez-vous pour débuter la semaine. J'ai souri. Je suis toujours heureux quand le paysage, même le nôte, urbain et gris, est recouvert du manteau blanc. Il y a quelque chose de formidablement beau et apaisant.
En réveillant Sandrine, je lui ai annoncée la bonne nouvelle et finalement nous en sommes très vite venus à penser que ce n'en était pas vraiment une, étant donné les difficultés que nous allions sûrement rencontrer pour nous rendre à nos postes respectifs. Sandrine est dépuis toujours plus terre à terre que moi.

En effet, un peu plus tard, alors que j'avais déjà manqué de tomber plusieurs fois sur le chemin qui me rendait à l'arrêt de bus et que je marchais dans la neige avec mes chaussures les plus fines aux semelles les plus plates (comme si j'avais exprès, alors que j'avais bien vu la neige, de mettre mes chaussures les moins adaptées...), un homme nous a prévenu qu'il n'y aurait pas de bus ce matin.
Je prends mon courage à deux mains, me force pour ne pas rentrer à la maison, me cacher sous la couverture et ne plus penser à ce lundi matin qui commence mal, et je rallie tant bien que mal la gare RER.

A Paris, la neige commençait déjà à ne plus ressembler à grand-chose mais les lions de la fontaine de la place Saint-Sulpice recouverts d'une petite couche poudreuse étaient tout de même beaux à voir.

Le midi, il n'y avait plus rien. J'essayais d'imaginer la compagne, les champs et les forêts qui devaient rester bien blancs toute la journée.

Appel de Stéphane dans la soirée pour nous informer que la chienne d'Elodie, Taïga, est très malade, que les vétérinaires soupçonnent un cancer et ses jours sont comptés plutôt en mois qu'en année. Difficile pour moi de trouver les mots, étant donné mon attachement légendaire aux animaux et particulièrement aux chiens (Europe, si tu nous regardes de là où tu es, désolé...). Ce qui ne m'empêchait pas de partager leur douleur, de me sentir réellement triste pour elle (Elodie).

Mardi
Je crois bien que c'est mardi que Thomas nous a raconté sa petite chute : en voulant attraper un métro, il a glissé et s'est retrouvé, alors que le signal retentissait, les jambes sur le quai et le reste du corps à l'intérieur de la rame. Il s'est revelé à toute vitesse genre "c'est exactement ce que je voulais faire" Un mec qui rigolait bien de sa cascade lui a dit : "Quelle éntrée fracassante !"
Ca nous a bien fait rire.

Pas de hand pour moi toujours à cause de ma cheville qui dégonfle, devient bleue. Sandrine me soigne mais je sais qu'elle espère que ma guérison ne sera pas trop rapide. Je crois qu'elle aimerait bien que je reste plus souvent à la maison...
Donc Koh-Lanta.

Mercredi

Je suis arrivé au bureau à 8h45. Je dépose mon livre que je ne lâchais plus du tout depuis la page 800 dépassée, mon bonnet et m'aperçoit soudain qu'il ne me reste plus qu'un seul gant dans mes poches. Je repars immédiatement pour parcourir le chemin qui me mène à la station Saint-Sulpice, observant le sol, les poubelles, les bancs pour y trouver mon gant noir, chaud, et agréable qui allait si bien à ma main droite.
Je suis retournée au bureau bredouille (ou "brecouille" comme disent les chasseurs de la galinette cendrée). J'ai lu mes mails, fait vite fait des trucs urgents puis j'ai repris le métro direction Bastille pour ma première viste de la journée.
Un espace sympa mais pas du tout pratique. Dans notre salle, en plein milieu, se dressent deux poteaux fins mais tout de même présents qui cassent la visibilité et rend la pièce, en tout cas dans la disposition que nous apprécions, incompatible avec nos besoins.
J'ai rapidement récupéré un métro devant la FNAC Musique et je suis retournée au bureau, relire quelques mails et re-traiter des choses urgentes.
Puis second rendez-vous, dans un club sportif huppé en face du Ministère de l'Outre-Mer, très british avec boiseries, piscines, salle d'armes. Endroit original qui pourrait nous convenir.
Nouveau passage au bureau. Puis nouveau départ mais cette fois pour le Boulevard Montmartre et un hôtel Mercure classique avec prestations classiques.
Je suis resté quelques temps avec Virginie au téléphone puis je suis rentré manger un peu.

Sur le chemin du retour, en traversant la place Saint-Sulpice, je me suis à nouveau tordu la cheville, sur une plaque en métal qui entoure la base des arbes. Pas aussi fort que dimanche dernier mais suffisamment pour avoir à serrer les dents en marmonnant un quel con.
C'est ce jour que j'ai achevé Les Bienvaillantes dont je reparlerai plus tard.
Je ne sais plus si c'était le même jour mais voici l'histoire du radiateur.
** Ma collègue Dalila possède un radiateur d'appoint depuis plusieurs années désormais, qu'elle a récupéré par ses propres moyens du grenier de la maison et qui lors d'un recensement exhaustif pour un enfermement définitif a été oublié.
Ce radiateur est très utile car par temps de grand froid comme ces derniers temps et il fait tout de suite chaud dans notre bureau. Je ne suis pas le dernier à en profiter et d'autres personnes du service passent parfois pour ne rien dire mais seulement pour emmagasiner de la chaleur.
Mon responsable qui est dans un bureau collé au nôtre a lieu toujours très froid. Son bureau semble être dans un courtant d'air.
Un matin (alors que Dalila n'était pas encore arrivée), il entre dans le bureau et se dirigie vers le radiateur me demandant en ayant déjà la main dessus s'il pouvoir l'emprunter. "Parce que là, j'ai vraiment mais vraiment très froid !" ajoute-t-il. Je réponds oui tout en me disant que Dalila n’aimera pas du tout ma réponse. Cependant, je ne me voyais pas du tout dire non.
Et, ça n’a pas manqué, à l’arrivée de Dalila, je lui ai racontée et elle n’a pas aimé, me disant : « Tu aurais pu dire non, quand même ! » Evidemment, le reste de l’équipe, voyant que je me sentais mal m’a encore plus enfoncé, annonçant tous qu’ils auraient dit non à ma place et que bon, je n’étais pas trop un mec qui s’affirmait…
La situation s’est détendue dans l’après-midi après le retour du radiateur dans le bureau.

Soirée crêpes mercredi soir avec les Pinto. Sandrine en avait fait à Laetitia alors qu’elle était enceinte d’Alexia alors là, pour celle qui arrive dans quelques semaines, elle ne pouvait pas faire de jalouses.

Nous avons parlé de l’angoisse du jour de l’accouchement, de la manière dont il faudra gérer Alexia…
De déménagement, d’exil à l’étranger, de vivre en province. Je ne sais pas si je suis attaché à ma région mais pour une vie meilleure, je me sens prêt à bouger aujourd’hui. S’il ne se passe rien sur le plan professionnel d’ici juillet, je regarderai peut-être ce qu’il y a dans le Sud…

Jeudi

Réunion à Saint-Cloud chez un client. J’ai rejoint mon responsable sur place en perdant bien mon temps dans les transports.
En rentrant, mon patron me demande de lui rendre service, en rangeant la voiture au parking. J’accepte bien sûr puisque je ne sais pas dire non.
Lorsque je me mets au volant de ce SCENIC, je suis perdu. Je cherche le frein à main et je ne le trouve pas. Je démarre doucement, et je me dis que merde, j’ai peut-être laissé le frein à main et que je roule bêtement en l’abîmant. Je finis par ma dire 10 mètres plus loin que le frein à main n’avait pas dû être enclenché.
Je rentre donc dans le parking VINCI. Je passe la carte et je poursuis vers la partie privative. Pour passer une nouvelle fois la carte, au niveau de seconde barrière, c’est moins simple. Il faut que je me lève. Je cherche à nouveau le frein à main mais sans succès. J’ai toujours un bout de pied sur le frein et là, je fais tomber la carte. Je sors de la voiture et attrape la carte pour la passer très vite, tant j’angoissais à l’idée de voir la voiture dégringoler…
Je me gare comme je peux en marche arrière. Je retire la carte qui sert de clé et la voiture est toujours en marche. Je ne comprends plus rien, je cherche la caméra de Marcel Bélivaux. Je remarque enfin le bouton Start / Stop et le presse. Soudain, le voyant du frein à main s’allume. Je suis rassuré.
Malgré tout, après avoir éteint la voiture, j’ai quand même essayé de la pousser pour être sûr que le frein à main était bien là.
Je me trouvais con mais bon, la voiture du patron quand même, je ne pouvais pas prendre de risques…

1 Comments:

Blogger Claudia said...

C'est avec ces petits détails qu'on peut se dire qu'on a vieillit, car oui "de notre temps ce n'était pas si automatisé..."!

.... et moi aussi j'aurai bien mangé une crepe meme si je ne la mérite pas (n'étant pas enceinte)!

Bisous à tous les 3

07 février, 2009  

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