Les choses simples

28.5.09

Comment ça bouge en ce moment ?

RER

Lundi soir, je suis parti vers 17h30 pour aller chercher mon fils. Je devais y être pour 18h30.
Dans le RER, il y a un monde fou. Il fait très chaud. La peau des gens contre moi est moite. Les odeurs ne sont pas très agréables. Le train n'allait vraiment pas vite.

A Nation, le chauffeur nous annonce que tout le monde doit descendre. Deux autres RER entreront ensuite en gare pour abandonner ses passagers sur le quai. J'attends un peu. Je ne m'ennuie pas, je lis mais bon l'heure tourne...
J'appelle mon beau-père pour lui demander d'aller chercher Vincent à ma place. Il accepte avec un sourire que j'entends à travers le téléphone. J'appelle la nourrice de Vincent pour la prévenir. Cette partie réglée, je me sens déjà mieux.
Je prends finalement la décision d'emprunter la ligne 1 jusqu'à Vincennes. Je ne suis pas le seul mais ça peut aller.

À Vincennes, j'essaie de monter dans un 114 mais d'autres avaient la même idée que moi et avaient surtout bien plus envie de se battre pour remplir à ras bord un bus. J'ai préféré me lancer dans une petite marche à pied sous le soleil, jusqu'à Nogent. Ce n'est pas la première fois que je fais ce chemin à pied mais j'ai l'impression que la distance n'est jamais la même.

À Nogent, j'arrive à monter dans un 113 et je peux enfin me rendre chez les parents de Sandrine où m'attendaient Vincent et Sandrine qui elle était partie de son travail vers 18h et n'était jamais descendue du RER pour arriver un quart d'heure avant moi.
Le temps de rentrer, de donner un bain express à Vincent et un biberon, et hop c'était l'heure d'aller se coucher. Soirée qui débutait mal...

La raison du retard n'était pas claire. Il semblait y avoir des gens sur les voies entre Vincennes et Fontenay.
Sandrine me dit ce soir qu'une nouvelle rumeur, presque une légende urbaine, court déjà : une femme aurait accouché dans le RER...

L'histoire du voile

Notre nourrice et sa fille de 22 ans ont décidé de porter le voile il y à peu près deux mois. Pour des raisons purement spirituelles, sans avoir été poussées par leurs maris.
Mardi dernier, sa fille devait accompagner son petit frère de 5 ans et ses petits camarades à une sortie scolaire au Parc floral.
Les institutrices ont refusé sa présence pour la journée à cause du voile qu'elle portait.
Elle n'a pas du tout apprécié ce qu'elle a perçu comme de la discrimination.
Je parle de cette histoire autour de moi et bien sûr, les réactions ne sont pas les mêmes, selon les degrés d'ouverture d'esprit des gens, la religion, la culture, l'éducation...
De mon côté, je suis à la fois étonné qu'on lui refuse cette journée à cause du voile et je trouve cela aussi un peu compréhensible.
Je ne sais surtout pas ce que dit la loi quant aux signes extérieurs de religion dans le cadre d'une sortie scolaire...
En tant que papa, cela ne m'aurait pas du tout dérangé qu'une maman vienne à cette sortie avec son voile. Mais d'autres auraient pu ne pas apprécier.

Un ton raciste ?

Dans le métro bondé, mercredi matin, une jeune femme reste assise sur son strapontin. Une autre, debout, coincé entre plusieurs personnes, lui demande plus ou mois gentiment de bien vouloir se lever. La jeune femme assise reste assise et semble un peu mépriser ce que lui dit l'autre. Un monsieur lui montre avec son index le panneau qui explique qu'en cas d'affluence, il faut se lever pour laisser de la place. Elle s'en fout.
Du coup, la dame debout commence à s'énerver et à dire à voix haute : "Ça prend ses aises ! Ça se permet n'importe quoi ! C'est inadmissible !" Le ton de ces phrases me parait immédiatement fondé sur des a priori et des généralités troublantes.
L'arrêt suivant, la jeune femme assise se lève. L'autre se met devant elle et l'empêche ouvertement de sortir. "Mais, laissez-moi sortir !" crie la jeune femme assise qui désormais est debout. "Je descends là moi aussi alors calmez-vous" répond l'autre dans le même esprit.
Finalement, la jeune femme assise, qui je le précise enfin était noire, arrive à se dégager et finit par dire en sortant du wagon et en pointant son index en direction de la dame : "Si ça avait été une blanche, vous n'auriez rien dit !"

Je n'ai pas pu entendre la suite car elles ont continué sur le quai. Je ne comprenais pas pourquoi cette histoire de couleur de peau était venue s'insérer là-dedans. Étrange.

Entraînement de hand

Mardi soir, je suis retourné m'entraîner, après presque quatre mois d'arrêt à cause de mon entorse. Stéphane était là, par encore décidé à venir au Perreux pour l'année prochaine mais curieux quand même et motivé à l'idée de rejouer un peu avec moi... C'est mignon, un vrai petit couple.
La soirée a commencé par une longue réunion au sommet, en cercle au milieu du terrain pour savoir ce que mes coéquipiers avaient envie de faire l'année prochaine, du handball loisir et un truc sérieux, histoire de jouer la montée. Peu de gens ont pris la parole. Ce qui a fait halluciner Stéphane qui lui ne s'est pas gêné pour donner son avis sur l'ambiance générale et le fond de jeu. "Je crois que votre problème, et je suis venu vous voir plusieurs fois, c'est que vous n'avez pas de couilles" a-t-il dit l'air sérieux. Je ne sais pas s'il s'est fait des copains avec ça mais il s'en fout.
À la fin de l'entraînement, nous avons discuté avec Rachid, l'entraîneur, et Stéphane l'a prévenu que s'il venait jouer au Perreux l'année prochaine, il allait sûrement s'embrouiller avec un deux mecs dont il ne supporte pas l'attitude.
Ma cheville va bien. J'ai des micros douleurs après, à froid, mais pendant l'entraînement, rien du tout, aucune inquiétude.

Clash

Dans le RER, mercredi soir, à Châtelet, cinq petits renois de 13-14 ans sont entrés en faisant beaucoup de bruit. Ils criaient, rigolaient. Ils avaient tous un portable à la main. À un moment, ils ont parlé du fait de " se clasher". Je n'ai pas tout de suite compris mais quand la musique a démarré, j'ai compris qu'il s'agissait d'un Battle comme pour le hip-hop. L'un danse devant l'autre, donne le meilleur de lui-même, le provoque un petit peu, puis l'autre fait de même en réponse. Les trois autres pendant ce temps-là s'occupaient de la musique avec leur portable, de filmer aussi avec un petit appareil photo et de chanter pour les motiver.
La danse ressemblait à de la tektonik avec du coupé-décalé...
C'était à la fois captivant et énervant.
Le plus petit, habillé tout en jaune, se prenant pour Lil'Bow Wow, n'arrêtait pas de dire pendant qu'il se faisait "clasher" : "T'es un guignol !" Il n'avait pas d'autres réponses à donner.

Kiné

Mercredi soir, je suis allé chez le kiné. Olivier pense qu'il me reste encore une séance la semaine prochaine et après c'est bon.
Je fais à chaque fois mes exercices et j'observe les gens que j'ai vu arriver avec une béquille se plaignant auprès d'Olivier que ça faisait mal, que c'était dur, qu'il n'y arriverait jamais et qui désormais marche sur leurs deux jambes.
À l'époque, le fait de remarcher, je l'avais vécu comme un petit miracle, et j'ai toujours en moi cette reconnaissance immense envers Olivier pour ça.

Football

Après le kiné, je suis allé rejoindre Stéphane et Micaël, chez Stéphane et Élodie pour la soirée finale de ligue des champions. Les filles étaient à la maison, toutes ensembles. Il n'y a que Vincent qui a eu le droit de rester avec les filles, la chance.
Repas : McDo, bière. La classe !
Micaël s'est endormi vingt minutes avant la fin du match.
Il m'a déposé à la maison où j'ai retrouvé les filles en pleine discussion.

Boulot

Un CDI m'attend chez les Éditions Guyguy (ce n'est pas le vrai nom de cette maison d'édition mais depuis l'histoire avec les éditions qui ne payent pas leurs employés, je fais gaffe).
CDI que j'ai obtenu après un passage de CV par Olivier sur l'ordi de son directeur commercial et un entretien.
C'est un peu moins bien payé que chez les éditions de gâteaux apéros et moins intéressant mais c'est un CDI et c'est dans le milieu de la BD, donc ça peut valoir le coup.
Chez les gâteaux apéros, j'essaie de jouer la carte à fond. Je les ai prévenus que j'avais ce CDI.
Ils s'activent un peu pour essayer de me garder, tentent de trouver une solution pour une création de poste mais la conjoncture ne permet pas grand-chose.
Je les vois surtout brasser de l'air, faire du vent et je n'y crois pas trop mais on ne sait jamais...
S'il ne se passe rien chez eux, le 1er juillet, je serai chez les Éditions Guyguy pour commencer une nouvelle expérience... Encore…

5 Comments:

Blogger ma petite vie said...

sympa les éditions guyguy, je connaissais pas...;-)

29 mai, 2009  
Blogger Marlène said...

Pour répondre à ta question, l'école est laïque donc aucun signe religieu (même une croix autour du cou) et cela vaut aussi pour parents accompagnateurs sur des sorties scolaires.
Bises à vous 3.

29 mai, 2009  
Anonymous Anonyme said...

Objectivement et dans les textes je ne peux que confirmer Marlène. Maintenant il y a une manière de bien expliquer les choses et de faire comprendre que l'enseignant ne fait qu'appliquer de façon à ce que personne ne se sente lésé.

Félicitations pour le CDI !

Le pasencoretoutàfait roi du Maroc

29 mai, 2009  
Blogger Claudia said...

Je suis d accord avec Marlene et avec la loi car l école ne peut pas influencer le choix religieuxw de ses élèves ni les différencier à cause de leurs croyances.
L épisode du RER est un cliché malheureusement trop courant. Le racisme est l'excuse pour tout or la dame qui est restée acise devrait savoir que notre propre liberté s'arrete où commence celle des autres... aurait elle eu le mm commentaire desagréable si celle aui la réprimait avait été arabe????
Becs

31 mai, 2009  
Anonymous Anonyme said...

ouais je suis d'accord c'est un scandale que tu veuille rester chez les gateaux !!!! les éditions guyguy c'est mieux... même vachement mieux!!! tu pourras m'avoir des BD ??
ton copropriètaire de la maison de passe bleue

02 juin, 2009  

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