Les choses simples

19.5.09

La semaine

Vendredi
Pédiatre
Je suis rentré plus tôt car je devais emmener Vincent chez le pédiatre. Il était avec ma mère. je les ai un peu speedés tous les deux car notre temps était compté. Nous avions rendez-vous à 19h30 chez Nicolas et Stéphanie, et avec un rendez-vous à 18h30 pour notre enfant, cela paraissait très compliqué.
Je devais déposer ma mère chez elle mais arrivé dans Noisy, je suis tombé sur une route barrée près de l'Espace Michel Simon et j'ai tenté ma chance ailleurs pour tomber sur un embouteillage qui ne laissait rien présager de bon. Du coup, j'ai fait demi-tour et proposé à ma mère de m'accompagner chez le pédiatre.
Nous avons laissé Vincent jouer à droite à gauche. Il rentrait dans une maison, ouvrait les volets, les refermait et sortait pour monter sur une chaise ou regarder les autres enfants faire des choses qui semblaient très intéressantes.
Finalement, nous n'avons pas trop attendu. Le pédiatre lui a décelé une rhino et un début d'ottite, comme à chaque fois que ses dents poussent en fait.
En sortant, j'ai pris le temps de passer à la pharmacie récupérer ses médicaments. Je n'avais pas la carte vitale de Sandrine, ça fait bizarre d'avancer les frais !
J'ai ensuite ramené ma mère chez elle.
En passant par Noisy, j'ai téléphoné à Fanny pour qu'elle descende me filer les places pour le concert de Massive Attack qu'elle avait prises pour moi. Les places étaient plus chères que prévues mais bon, tant pis...
Je suis redescendu à Neuilly. Le timing était parfait pour récupérer Sandrine et sa mère à la sortie du RER. Nous avons ramené ma belle-mère et nous sommes rentrés.
J'ai donné une douche ultra-rapide à Vincent pendant que Sandrine préparait les affaires.
Soirée chez Nico et Stéphanie
Je ne sais plus exactement quelle heure il était à notre arrivée à Fontenay mais il était au moins 21h passées... J'avais tenu Nicolas au courant de nos différentes étapes et je l'avais prévenu de notre retard.
J'ai déposé Sandrine devant l'immeuble afin qu'elle puisse monter donner le biberon à Vincent. Pendant ce temps-là, j'ai cherché une place, puis j'ai enfilé sur mon dos le lit parapluie, j'ai attrapé le matelas et je me suis dirigé vers chez Nicolas et Stéphanie où il me restait encore quatre étages à monter.
Jade, Anthony et Marie étaient là aussi. Marie a le ventre bien rond mais souffre de diabète gestationnel. Je voulais lui dire quelque chose au sujet de sa mère, décédé il y a peu, mais comme d'habitude, je n'ai pas trouvé les mots et j'ai préféré ne rien dire plutôt d'être mal à l'aise et peut-être même de l'embarasser.
Nous avons bien mangé et bien bu. J'ai été surpris de voir en Anthony un amateur de vin qui avait envie de s'y connaître.
Nicolas et Stéphanie nous ont annoncé qu'ils avaient trouvé un appart de fonction à Rosny sous bois, dans du neuf, pour un loyer moins important que celui d'aujourd'hui avec pourtant plus de surface.
Anthony et Marie, de leur côté, n'avait rien de spécial à annoncer, à part peut-être un mariage l'année prochaine mais ce n'est encore qu'un vague projet.
Et, pour nous, rien non plus... Ca ne peut pas toujours être les mêmes, et heureusement...
Samedi
Les arcades
Pendant que Sandrine faisait les courses pour son dîner presque parfait de dimanche soir, je me suis promené avec Vincent et mes pas m'ont étrangement mené ver la FNAC. J'ai pu voir plusieurs de mes anciennes collègues. Les joyeuses, les résignées, les râleuses, les déprimées. L'une d'elle m'a dit que tout allait bien puis lorsque les autres se sont éloignées, elle m'a dit plus doucement qu'elle allait avoir 38 ans cette année, qu'elle n'avait pas de mec, que son horloge interne faisait tic-tac tous les matins et qu'elle était foutue ! Je n'ai pas su quoi répondre. Elle tenait déjà ce discours il y a 5 ans à mon départ.
Vincent, l'étrange petit bonhomme
Je ne sais pas si c'était la maladie, les dents, la fatigue, l'âge ou simplement son caractère qui s'affirme, mais Vincent, samedi dernier, nous a montré un visage assez énervant.
Au réveil, il n'a pas du tout calculé Sandrine. Elle s'approchait pour lui faire un bisou, il tournait la tête. Il l'a snobé plusieurs fois puis pendant que le repas, il faisait n'importe quoi, poussant Sandrine dans ses retranchements. De mon côté, aucun problème, des calins, des bisous et une relève sans soucis pour le repas du midi.
Sandrine a dû prendre sur elle mais cette réaction de Vincent vis-à-vis d'elle l'a beaucoup touchée.
Dans l'après-midi, ce n'était plus ça. Il n'écoutait rien, criait beaucoup, tapait du pied quand on lui disait non. Nous avons passé 90% de notre temps à le reprendre et le gronder.
Mon père nous a rendu visite. Il a pu nous montrer les photos de Maelya, la fille de Vanessa, la soeur de ma petite soeur...
La mère de Sandrine est venue garder Vincent chez nous. Ce n'était pas ce qui était prévu ; à la base, elle devait le garder chez elle (je ne l'aurais jamais ma grasse matinée !) Cependant, comme il était malade, qu'elle était toute seule chez elle, son mari hospitalisé à Cochin pour un léger problème de prostate, elle a trouvé ça plus simple de venir le garder là... Ce qui a soulagé Sandrine.
Elle a pu voir comment était Vincent et a reconnu elle aussi qu'il était bizarre mais bon, "il est petit, il a mal aux dents, etc."
En couchant Vincent, je lui ai dit que s'il voyait le vrai Vincent pendant la nuit, il pouvait lui dire de revenir.
Pour la première fois en presque 17 mois, j'ai été presque réellement soulagé de le coucher. Il nous avait pris toute notre énergie.
Trente ans d'Audrey
Nous sommes allés chez Audrey et Alex. Nous n'étions pas très nombreux. Je m'attendais à une fête avec du monde, de la musique, des conneries, de la folie, comme pour ses 20 ans mais en réalité, c'était une soirée de trentenaires (ou approchant), sur des canapés et des fauteuils, autour du table avec à manger et à boire, une petite musique de fond et des discussions par-ci, par-là, sur tout et n'importe quoi...
Séverine et Jérémie étaient là, avec Callie. J'ai pris quelques photos.
Nous ne sommes pas rentrés très tard, ce qui a surpris ma belle-mère allongée sur le canapé, un plaid sur elle.
Je l'ai raccompagnée chez elle et je suis rentré.
Dimanche
Visite au père de Sandrine
Ma belle-mère est passé vers 13h. Nous en avons profité pour nous éclipser et aller jusqu'à Paris en transports. Enfin en voiture jusqu'au RER où nous en avons attrapé un de justesse. 45 minutes porte à porte pour rejoindre l'hôpital Cochin, près de Port-Royal. Et pareil pour rentrer.
Mon beau-père est dans une chambre pour trois qui est prévu, à mon avis, dans un hôpital normal, pour seulement deux.
Mais il allait bien et devait bientôt sortir. Nous ne sommes pas restés très longtemps, Sandrine avait un dîner à préparer.
Dîner presque parfait de Sandrine
De mon côté, j'ai assisté à tous les préparatifs, toute la décoration, toute l'ambiance ; j'ai même aidé à faire la vaisselle parce qu'à un moment on n'y voyait plus rien. Du coup, je n'ai pas eu le même effet de surprise que les autres.
Franchement, et je ne dis pas ça parce que c'est ma femme, elle a mis la barre très haute. Bonne ambiance, un jeu sympa ; une bonne déco. Et un repas très bon malgré le tagine vraiment trop épicé.
Malheureusement, elle n'a pas eu de chance car pour l'entrée Elodie n'aimait ni les poivrons, ni les oignons, et pour le plat, Elodie encore elle, ne peut pas manger épicé. Sandrine lui a fait des coquillettes au fromage pour compenser.
Avant 23h30, ils étaient tous partis. Nous avons rangé.
Lundi
Vincent est malade
Sandrine m'a appelé alors que j'étais dans le RER. "Je rentre, Vincent vient de vomir sur son manteau... il n'a pas l'air en forme et Abbassia ne peut pas le garder... Je reste à la maison avec lui aujourd'hui !"
Le soir, elle m'a confirmé qu'elle ne pourrait pas être une femme au foyer malgré tout l'amour qu'elle éprouve pour son fils.
Le soir, nous avons vu la fin de la saison de LOST et je n'ai qu'un mot à dire : WAOUUU !
Mardi
Soirée du boulot
Dans l'après-midi, j'ai ressenti un puissant mal de tête. Je frissonnais et j'avais les yeux qui me piquaient. J'ai pris un doliprane 1000 gentiment offert par Dalila et ça s'est un peu arrangé.
Le midi, Dalila a été acheté le cadeau pour Laurence.
Le soir, nous avions rendez-vous à 19h30 au restaurant Tout le monde en parle, au pied de la tour montparnasse. J'ai trouvé une astuce pour proposer à Thomas d'y aller à pied avec moi. Pendant ce temps-là, Laurence et Dalila sont allées acheter un jeu PS3 pour son anniversaire.
Mais à pied, nous avons été aussi vite que les filles. Du coup, alors que nous approchions de Micromania, j'ai vu la voiture de Laurence et j'ai trouvé un stratagème pour détourner l'attention de Thomas, entrer avec moi dans le magasin H&M.
A 19h30, nous étions devant le restaurant. Dalila et Laurence nous ont rejoints quelques minutes plus tard et nous sommes rentrés. Nous avons commandé des apéritifs. J'avais de plus en plus mal à la tête, ça devenait insupportable. J'ai repris un cachet et donner le reste de ma Desperados à Thomas. Je suis passé aux toilettes. J'y suis resté longtemps, les yeux fermés, assis sur le trône, puisque Thomas est venu à deux reprises vérifier que tout allait bien pour moi.
Marina et Djazira sont arrivées vers 21h15. Dès le départ, j'ai eu l'impression d'être transparent. Elles m'ont fait la bise mais tout le monde était content de se revoir, sauf pour moi. Le fait d'avoir les yeux dans le vague et la tête brûlante ne m'a pas aidé à la communication.
Malgré tout, je les écoutais parler, raconter des souvenirs de cette période qui existait avant mon arrivée, de leur joie de retrouver ces moments à leur retour, et j'avais l'impression de ne pas faire partie de l'équipe. En fait, pour être plus précis, j'avais l'impression d'avoir retrouvé ma place, le remplaçant de la titulaire pendant son congé maternité. Ce qui n'était pas facile même si je ne peux pas crier au scandale si le 31 juillet au soir, mon contrat s'achève sans rien derrière.
D'ailleurs, Djazira l'a affirmé en parlant de la jeune fille qui remplace Marina et qui elle aussi veut rester : "De toute façon, il y a une règle du jeu. Tu remplaces quelqu'un. Quand elle revient, tu te tires, c'est tout, c'est comme ça !" J'ai cru percevoir un léger flottement autour de la table. Cette phrase ne m'était pas directement adressée mais comment ne pas la prendre aussi pour moi ?
Elle a précisé qu'elle était sure que mon patron préparait un sale coup pour elle et qu'elle ne se laisserait pas faire. Elle ne m'a pratiquement pas adressé la parole de la soirée, ni posé des questions, rien. J'étais transparent. Marina s'est intéressée un peu plus mais je me sentais tout de même pas très bien autour de cette table. Et même si je n'avais pas eu cette migraine horrible, qui a fini par s'estomper mais que je sens toujours, je n'aurais pas plus été présent ni sollicité. Je me disais qu'ils auraient tous pu passer une meilleure soirée sans moi.
Je suis parti un peu après 23h. Et j'étais à la maison à 0h30.
Sur le chemin, je me sentais nostalgique, triste. Je sentais, comme si quelque chose d'inéluctable allait arriver, que le destin n'était pas en ma faveur cette fois-ci. Je me disais que j'allais devoir tous les quitter bientôt et perdre cette harmonie que j'avais trouvée.
Je n'étais pas très optimiste sur la suite.
Heureusement, il y a un poste qui m'ouvre les bras ailleurs... Mais ailleurs, ce n'est peut-être pas l'harmonie ? Non, mais c'est un CDI...
Il est 1h44. J'ai toujours mal à la tête. Je crois qu'une bonne nuit de sommeil me fera du bien et que le week-end de quatre jours qui s'annonce pour moi va me faire du bien.