Les choses simples

4.12.07

Tiens, ceci est mon pain...

Vendredi soir

Je suis rentré à la maison et nous avons fermé nos volets, éteints nos portables pour nous couper du monde et nous retrouver un peu. Encore une fois, les semaines vont vite, très vite et avec le bébé qui arrive, les moments à deux sont comptés.
Nous nous sommes installés pour regarder Ne le dis à personne et waouuu, quel bon film… !

Samedi

Je devais apporter un petit déjeuner au lit à Sandrine mais elle s’est levée avant moi, a enfilé des fringues et est allée à la boulangerie. Pas de petit-déjeuner au lit pour moi parce que je déteste les miettes dans le lit mais des pains au chocolat et des tartines de pain grillées avec du Nutella. Nous avons traîné un peu puis nous nous sommes mis en action pour être à la maternité pour 12h. Nous avons attendu dans la salle d’attente une bonne demi-heure et nous étions étonnés d’être pratiquement seuls et de ne pas retrouver au moins un ou deux couples de la dernière fois. Lorsque la sage femme a ouvert la porte, je me suis manifesté pour lui demander si le cours avait bien lieu aujourd’hui, elle a regardé dans son agenda et m’a dit « oui, bien sûr, de 15h à 17h ». Si tout n’avait reposé que sur moi, on pourrait comprendre mais là Sandrine était dans le coup, alors oh, surprise ! En fait, nous avions bien noté 15h-17h mais Sandrine dans la semaine a noté des rendez-vous dans mon agenda, notamment celui-là mais en précisant 12h-14h et nous nous sommes basés sur ces indications.
Nous avons fait un petit tour aux Arcades en attendant et mangé au japonais. De retour à la maternité, il y avait déjà beaucoup plus de monde et des têtes connues.
Trois jeunes femmes, sûrement du club des femmes-pipelettes enceintes sont entrées dans la salle avec fracas, papotant de tout et de rien et partageant entre elles mais aussi avec nous du coup, leurs anecdotes géniales.
L’une d’elle a fini par nous agacer, Sandrine et moi, en ramenant toujours sa fraise sur n’importe quel sujet : la circoncision, « oh, oui, ils le font de plus en plus aux Etats-Unis » ; les vergetures, « oh, ça peut même arriver à l’adolescence quand notre corps change » ; les ostéopathes, « oh, il faut faire attention parce que parfois, c’est interne alors ils font ça par voie anale »… J’en passe et des meilleurs. Toujours à ricaner, à parler fort. Elle avait dû manger tous les livres du monde sur la grossesse, les bébés et tout ce qui tourne autour, les digérer et nous le recracher un par un sans même comprendre ce qu’elle disait.

Un papa accompagnait son épouse et semblait se faire royalement chier. Il feuilletait Biba pendant que la sage-femme parlait, s’endormait à moitié sur l’épaule de sa femme. Il a ouvert un œil au moment du baby-blues pour demander à la sage-femme si c’était obligatoire. Lorsque celle-ci a répondu qu’en effet, ça n’arrivait pas à toutes les femmes, il s’est retourné vers sa femme en disant : « tu vois, ce n’est pas obligé ; dîtes- lui madame que ce n’est pas obligatoire, dîtes-lui… » Plus tard, il a demandé si le bébé pouvait dormir dans un lit transparent, pour finir par préciser qu’il aimerait bien louer une couveuse de l’hôpital. Il a demandé, hyper surpris : « mais quand le bébé dort dans sa chambre, nous aussi on dort ? » La sage-femme a répondu : « oui, et quand il ne dort pas, vous ne dormez pas non plus ».

Le cours portait sur les suites de couche, le retour de couche, les soins apportés à la mère et au bébé après l’accouchement, quelle contraception choisir, quand reprendre une vie sexuelle, etc. C’était intéressant mais parfois un peu crade dans certains détails mais je crois qu’un accouchement, ce n’est pas forcément très propre.

Nous sommes ensuite passés quelques secondes à la maison avant de repartir sur Chelles pour voir mes frères et mon père. Nicolas m’a présenté sa nouvelle copine et nous avons joué à la WII quelques minutes. Nous avions l’air vraiment bête à bouger devant notre écran, surtout pour la boxe qui m’a épuisé. J’ai parlé un peu avec Michaël mais il n’avait pas l’air en grande forme. Difficile de connaître leur niveau de bien être à ces deux-là…

Nous sommes allés chez les Pinto. Michaël dormait sur le canapé à notre arrivée et Laetitia s’apprêtait à donner à manger à Alexia. Nous nous sommes décidés pour la crêperie à volonté de Saint-Thibault des Vignes. Mais ils étaient complets. J’ai proposé un plan B avec une autre crêperie à volonté à Noisiel mais, nouveau coup du sort, elle était fermée. Nous avons enfin opté pour Bay 1 avec ses nombreux restaurants mais ils étaient tous complets avec des files d’attente déjà bien sympas et il était déjà plus de 21h30. J’étais pratiquement à sec en essence et nous commencions à avoir très faim. Nous avons donc fini à la Cafétéria Casino de Bay 2 qui fermait ses portes à 22h. Nous avons eu le droit aux derniers steaks hachés surgelés mal cuits et une extinction des feux à peine quelques minutes après avoir posé nos fesses sur des banquettes trouées.
Alexia grignotait un morceau de pain et nous mangions sans trop nous parler trop heureux de pouvoir enfin nous rassasier.
A la fin du repas, je me léchais les babines à l’idée de manger mon fromage, un crottin de chèvre avec le peu de pain qu’il me restait. Je mange quelques morceaux puis Alexia fait tomber son morceau de pain. Elle râle un peu et Sandrine me dit : « tu pourrais lui donner ton pain, non ? » J’ai laissé passer de longues secondes, en serrant les dents, alternant entre le pain, le fromage, Alexia et le regard de plus en plus dur de Sandrine. J’ai fini par lui donner la moitié de mon morceau de pain et par me sentir coupable de manger le reste. J’ai terminé mon fromage sans pain, pas très fier de mon hésitation et du jugement que Sandrine devait sûrement porter sur moi. Cette épisode a modifié pour moi le reste de la soirée, m’enfonçant dans une certaine irritation, due à ma susceptibilité légendaire.
Après le restaurant, nous sommes rentrés avec les Pinto pour boire un coup chez eux et nous nous sommes couchés peu après 2 heures du matin.

Dimanche

Sandrine m’a laissé dormir une bonne partie de la matinée. J’ai pris un bon petit-déjeuner et préparer mon sac.
J’ai essayé de planter des clous dans la chambre du petit pour accrocher des cadres mais à chaque fois, le clou se tordait. Ca m’énervait et quand Sandrine a dit qu’on pourrait peut-être demander à son père de le faire, j’ai répondu, avec ma voix de susceptible légendaire que je pouvais quand même réussir à planter un clou, et blablabla… J’ai donc réessayé avec un clou plus large pour finalement agrandir le trou et tordre un nouveau clou. Puis j’ai laissé tomber. Sandrine avait quitté la pièce depuis longtemps.

Match contre Aulnay. Nous étions peu nombreux. Et sans gardien pour débuter. Nous avons dû appeler un de nos gardiens habituels qui ne devait pas être là pour qu’il parte vite fait de Paris et qu’il nous retrouve. Il est arrivé après 7 minutes de jeu. C’était Stéphane qui faisait le gardien et il ne s’était pas trop mal débrouillé.
A la mi-temps, malgré nos faibles efforts, nous étions menés 17-4, ce qui présageait une taule monumentale.
Mais pendant la seconde mi-temps, nous avons réussi à revenir petit à petit et ils ont sûrement levé le pied aussi de leur côté mais nous ne perdons que 28-21. Enfin, c’est encore une défaite et les choses se compliquent fortement.

Stéphane m’a ramené et j’ai essayé de passer enfin un moment calme à la maison avec Sandrine, prêt à ne plus être autant susceptible ni analyser les tons, les sons de voix, les expressions.

Lundi

Le soir, j’ai retrouvé Sandrine aux Arcades. Nous pensions acheter quelques cadeaux de Noël mais nos idées n’étaient déjà plus en stock. J’avais faim alors j’ai proposé à Sandrine de nous arrêter quelques instants chez Paul. Je me suis enfilé une tartelette au chocolat qui m’a fait du bien.
Nous avons fait un tour dans Carrefour et rencontré Stéphane, Elisa et leurs deux enfants. Je n’avais toujours pas vu Andréa, toute petite, toute mignonne qui ressemble à son frère, donc à sa mère…
Nous sommes arrivés légèrement en retard au restaurant Le Maroc à Noisy-le-Grand mais pas vraiment les derniers. Soirée sympa avec les gens du théâtre où Sandrine s’est aperçue qu’O. travaillait avec son entreprise et était en relation avec certains de ses collègues. Où C. nous a dit qu’avec le recul, elle aurait préféré avoir sa mère à ses côtés pour l’accouchement plutôt que son mec, que c’était d’abord la place d’une mère d’aider sa fille à devenir mère qu’au mari, qui finalement ne sert à rien. Les hommes et Sandrine n’ont pas du tout apprécié son point de vue. Nous avons bien mangé, bien bu et bien rigolé.
Juste avant de quitter la table, nous avons quand même parlé de l’avenir de la pièce et de la troupe. Ils se sont donnés jusqu’à juin 2008 pour en finir définitivement avec cette pièce et jouer au moins trois soirs de suite à Paris… On verra bien. De mon côté, je n’y crois plus trop et je ne suis même pas sûr d’avoir envie de me relancer dans une autre pièce après. Tout va dépendre de notre fils…
Après, retour à la maison et je me suis couché presque tout de suite, épuisé.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je pense que samedi soir était, en effet, une soirée de losers... C'est toujours ok pour rattraper ça samedi prochain? Il faudrait peut- être réserver?

04 décembre, 2007  
Anonymous Anonyme said...

Pas d'accord .... Papa n'était pas là et il a manqué ! un enfant se fait à deux et doit naitre avec les deux.

05 décembre, 2007  

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