Les choses simples

26.11.07

Monter la commode, perdre encore et jouer toujours

Vendredi soir

Je suis rentré en lisant Harry Potter. Le trajet m’a paru très rapide. Après avoir mis entre deux et trois heures pour rentrer tous les jours, mettre à nouveau 45 minutes ressemble à un miracle. Et avec un bon livre entre les mains, c’est encore mieux.
Sandrine a voulu qu’on traîne un peu dans les Arcades. J’ai pu m’acheter deux CD et nous avons fait un tour pour connaître les prix des ordinateurs portables.
De retour à la maison, nous avons mangé et tenté de regarder Captivity. Nous avons fini par nous coucher pas trop tard.

Samedi

Réveil de bonne heure pour notre dernier rendez-vous chez la gynéco. Tout va bien, tout est parfait. Le bébé se présente bien.
Nous avons acheté de quoi nous faire un bon petit-déjeuner dans la boulangerie d’à côté, qui a dans sa vitrine la coupe du « Meilleur artisan du 93 2006/2007 », la classe.
Après le petit-déjeuner, j’ai déposé Sandrine au marché et je suis allé à la bibliothèque.
Puis nous avons pris la route jusqu’à Osny. Pour ceux qui ne le savent pas, Osny est une ville du Val d’Oise, proche d’Auvers-sur-Oise. Pour joindre l’utile à l’agréable, j’avais proposé à Sandrine d’aller visiter la maison de Van Gogh.
Le magasin se trouvait dans une zone commerciale, comme Claye-Souilly ou autre. Nous avons récupéré notre commode, attendue depuis plusieurs semaines. Je pensais que Sandrine allait gueuler, se plaindre, exiger un geste commercial mais elle n’a rien dit. J’ai chargé la voiture avec les différents éléments et je ne sais pas trop pourquoi, je me suis soudain mis à râler, soupirer, grogner… Je crois que j’en avais marre de me retrouver à nouveau dans une zone commerciale, à revenir dans des magasins que nous avons déjà traversé, comme Aubert, Boulanger, But, Babou, La maison du tissus, etc. C’était à chaque fois utile, il fallait à chaque fois acheter quelque chose dont le bébé ou nous avions besoin mais quand même…
Mon humeur a un peu modifié celle de Sandrine. Nous avons mangé au Quick et hop, je me sentais mieux, c’était peut-être ça après tout. Comme un enfant, j’étais grognon, parce que je n’avais pas mangé.


La visite de la maison du peintre à l’oreille coupée a été repoussée à une date ultérieure. Nous sommes rentrés et nous avons passé l’après-midi à monter la commode tous les deux. Sandrine avait le plan, les vis ; moi, j’avais remonté ma super boîte à outils offerte par Manu et nous avons réussi sans trop de difficultés.
Un problème s’est tout de même posé au sujet de l’emplacement des meubles : le lit et l’armoire ne peuvent pas aller n’importe où. Nous avons donc essayé plusieurs dispositions mais soit le lit était trop près de la fenêtre, soit trop près du radiateur, soit la commode ou le lit donnaient l’impression de couper le passage. J’ai pris des photos mais finalement nous allons sûrement garder celle où le lit est à gauche, contre le mur, avec la commode dans la continuité, laissant un espace pour le siège et un tapis d’éveil. Mais ça peut encore changer.


J’ai fait mon sac et nous avons retrouvé Stéphane au Franprix. Il a déposé Sandrine chez ses parents et nous avons roulé jusqu’à Vitry, guidé par la voix robotisé de son GPS.
Match contre Vitry, match de bas de tableau. Stéphane, notre capitaine, n’était pas là lors des deux derniers matchs, son retour aurait pu nous être salutaire mais non… Nous n’avons rien fait de bien. J’ai défendu une bonne partie de la première mi-temps puis dans la seconde, alors que nous étions menés de deux buts, et qu’il restait 10 minutes, il m’a fait jouer en attaque. Je ne suis pas du tout en confiance en ce moment mais j’ai tenté ma chance. Sans succès. Au contraire, ça m’a bien mis au fond du trou et nous avons perdu, 30 – 25. Nous sommes donc avant derniers et il ne reste que deux matchs avant la fin des matchs allers. Tout le monde commence à se poser des questions, à chercher des fautifs, à baisser les bras, à ne plus y croire même moi qui suis plutôt optimiste… Je me demande pourquoi je continue ce sport alors que je n’éprouve plus vraiment de plaisir depuis quelques saisons. Je ne m’améliore pas, c’est plutôt l’inverse. Alors je ne sais pas, je devrais peut-être juste changer de club et m’émanciper de mon entraîneur, le même depuis 8 ans, et de Stéphane également… essayer de gagner ma place dans une autre équipe. Je sens bien que je suis mauvais en ce moment mais je ne sais pas si c’est définitif ou s’il ne faudrait pas seulement me donner un nouveau challenge.


Stéphane m’a ramené à la maison. J’ai rangé mes affaires et je suis allé chez les Pinto pour retrouver ma femme et Sylvain et Marion. Micaël était malade, Sylvain et Marion crevés. J’ai mangé ma pizza qu’ils avaient commandée pour moi un peu plus tôt. Nous ne sommes pas restés très longtemps laissant Micaël se soigner.

Dimanche

Après mon petit-déjeuner, je suis allé aux Yvris pour retrouver mes camarades du théâtre. Nous avons fait un filage de la pièce, certains oubliant leur texte, à quelques heures de la représentation, ça ne présageait rien de bon.
Nous avons chargé la voiture de Paul avec le décor et nous avons mangé dans un resto chinois du centre de Noisy. Nous avons installé le décor dans la salle, nous nous sommes changés, maquillés, nous avons répétés quelques passages, nous nous sommes encouragés et la salle s’est lentement remplie d’une trentaine de personnes et de cinq ou six enfants. La présence des enfants nous a troublés car la pièce, le sujet et le niveau de lange, ne sont pas fait pour les enfants. Pourtant, dans la première partie, ce sont eux qui se sont le plus marrés et qui ont communiqué leur joie de vivre aux adultes. Malheureusement, R. a à nouveau fait une erreur de textes. Il a carrément sauté une page entière, zappant deux grosses tirades plus ou moins importantes. S’apercevant de son erreur, il a trouvé un stratagème pour revenir aux répliques oubliées et redire ensuite ce qu’il venait de dire. Je ne sais pas si le public a compris son erreur mais nous, dans les coulisses, nous étions sous pression.
Les enfants étaient assis en tailleur au premier rang et à la fin de la première partie, je dois jeter une table à repasser et cette fois-ci, elle est tombée à dix centimètres d’une petite fille. J’ai eu peur, elle aussi mais tout s’est bien passé.
Dans la deuxième partie, les choses se présentaient pas trop mal jusqu’à la toute fin quand Paul a oublié une réplique, réplique importante puisqu’elle déclenche les suivantes. Nous avons réussi à nous en sortir par une pirouette.


A la fin, les gens étaient plutôt ravis. Enfin, c’était surtout des amis ou de la famille alors… C’était bizarre parce que je n’avais demandé à personne de venir. Du coup, après le salut, je n’avais personne à aller voir pour connaître ses impressions. Je me suis senti seul quelques secondes et puis je suis passé à autre chose, démonter le décor, ranger mes affaires.
Nous avons rempli la voiture de Paul avec le décor puis nous sommes retournés aux Yvris pour le ranger dans notre réserve et voilà… Je n’ai toujours pas pu leur dire que je voulais arrêter, que j’étais démotivé, que je n’étais plus sûr de pouvoir leur accorder du temps. Ils veulent jouer au moins une fois à Paris, c’est le truc qui les tient encore. De mon côté, je n’y crois pas à cette représentation parisienne et surtout, je ne vois pas en quoi elle pourrait être une consécration de quoi que ce soit après trois ans sur la même pièce.

Je suis rentré heureux et soulagé de me retrouver avec Sandrine. Elle m’a rasé le crâne et démaquillé. Soirée cool à la maison.
Deux photos de la disposition choisie.