Les choses simples

5.12.07

Comment bien se raser ?

Mardi

Après le boulot, j’ai emprunté un autre chemin pour atteindre la station Saint-Sebastien Froissart. Là, j’ai remonté une partie du boulevard Beaumarchais, mon livre à la main avant de tourner dans la rue Saint-Claude.
Je me suis arrêté quelques instants le temps de finir mon chapitre et en refermant mon livre, j’ai aperçu Jean-Luc Godard, un sac plastique rempli à ras bord pendant au bout de son bras et un homme d’un âge moyen à côté de lui qui discourait sur le rôle des producteurs.









J’ai jeté un coup d’œil à la boutique. Il n’y avait aucun client. Seul, un homme tiré des années 50, avec des petites lunettes à monture rouge, époussetait les fauteuils et rangeait les instruments. En poussant la porte, j’ai pu voir qu’un autre homme était là, plus jeune, plus moderne, qui ressemblait un peu à Johnny, avec une mini brosse aux cheveux longs, un bouc. C’est lui qui m’accueille, sa voix est très douce. Il m’invite à accrocher mon manteau et déposer mon sac près de la caisse et à m’installer sur le fauteuil très confortable qui doit bien avoir 50 ans d’âge. En m’asseyant, le coussin fait un bruit inattendu. J’observe le décor, des rasoirs, des blaireaux, des affiches d’époque.
Johnny me pose deux trois questions sur ma manière de me raser, la sensibilité de ma peau. Mes réponses le font marrer. Son collègue aussi, qui doit sûrement être son patron. Ils me disent que je fais tout à l’envers et que c’est normal que ça m’irrite, que je me coupe et que je retarde le plus possible le moment du rasage. Il ne faut pas se raser le soir, ni avant la douche, ni à rebrousse poil et il faut surtout utiliser un blaireau pour masser sa peau longuement avec la mousse. Le patron derrière ses lunettes me dit : « Vous savez ce qu’il vous reste à faire ; vous faîtes le contraire de ce que vous avez fait jusqu’à présent ».
Johnny a les mains très douces. Il m’effleure les joues pour deviner mes traits et les tracés de ma barbe. Puis il masse donc ma peau avec un blaireau. J’ai la tête en arrière, je me sens bien alors je ferme les yeux.
Il me rase avec les vieux rasoirs qui sont des coupes gorges dans les films de voyous. Au début, ça me tire la peau, ce n’est pas une partie de plaisir puis au fur et à mesure, cela devient plus simple, plus agréable.
A mi-parcours, il me remet de la mousse avec son blaireau et achève de me raser en douceur.
Suivent alors les soins : de l’eau chaude, puis de l’eau froide, un passage avec de la pierre d’Alun, une crème mentholée et une serviette brûlante. A la fin, je me sens frais, et surtout je n’ai aucune irritation.
Je paie ce luxe 23 € mais je m’en fiche, je voulais le faire depuis longtemps et c’était un petit plaisir.

http://www.maitrebarbier.com/page/plan.html

J’ai repris le métro et le RER pour me rendre directement à Torcy. J’avais chargé Stéphane de récupérer mon sac de sport chez les parents de Sandrine. J’étais un des premiers au gymnase.
Match de coupe contre Torcy et… nouvelle défaite. Mais après les prolongations. Nous menons pendant tout le match et prenons un but à la dernière seconde sur le buzzer. But validé par un arbitre et non validé par l‘autre. Ils se concertent et décident l’accorder. Donc, prolongations et hop, nous perdons 32-30. Stéphane s’est fait mal au coude, s’est énervé contre des gars de l’équipe qui n’arrêtent pas d’avoir un discours défaitiste. La malédiction est sur nous. Encore un match jeudi et après, trêve jusqu’à mi-janvier, en espérant que cela nous fasse du bien.
Stéphane m’a ramené et j’ai retrouvé ma femme à la maison.


Mercredi


Ce midi, au jardin du Luxembourg, j'ai vu Benjamin Biolay qui se promenait avec sa petite fille. Il semblait triste et n'arrêtait pas de la tenir, de l'embrasser, comme s'il avait peur de la voir partir d'un instant à l'autre, de la perdre à tout jamais. C'était touchant.




1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

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17 janvier, 2011  

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