Les choses simples

2.7.07

Vivre en communauté

Vendredi soir

Sandrine m’a retrouvé sur le quai de la gare de Vincennes.
Nous avions décidé de nous promener dans le centre ville pour voir si le sac (cadeau d’anniversaire) de Sandrine était dans une boutique. Nous avons marché, observé les boutiques, vite compris que nous n’avions pas les mêmes valeurs.
Nos pas nous ont porté jusqu’à la boutique où travaille Stéphanie, la copine de Nicolas. Nous avons discuté avec elle et jeté quelques coups d’œil sur les meubles et objets en soldes. Nous aurions pu acheter une bougie ou peut-être des serviettes en papier.

Nous sommes rentrés, histoire de grignoter un sandwich et nous nous sommes empressés de rejoindre la mairie pour assister à la réunion des copropriétaires que nous avions bêtement ratée quelques semaines plus tôt.
Nous sommes arrivés vers 20h05. J’ai attendu dans la file d’attente pour inscrire notre nom sur la liste pendant que Sandrine discutait avec S. la fille de sa nounou, qui vient d’emménager dans la résidence avec son mec.
Vingt minutes plus tard, je les ai rejoints pour m’enfoncer chaque minute plus profondément au fond de mon siège tant cette soirée m’a paru interminable.

Les gens ont commencé à partir un peu avant minuit parce qu’après la salle devenait payante. Certains voulaient encore discuter et batailler pour 1 € ou une cage d’escalier.

Ce genre d’assemblée ne redonne pas espoir dans l’espèce humaine.

Dès la première demi-heure, le gardien s’est engueulé avec une dame qui avait fait circuler des tracts dans les boites aux lettres pour s’indigner de l’augmentation du salaire du gardien (+ 8000 € en un an !!!).
Ce qui nous a été expliqué très simplement, il ne s’agissait que d’une histoire d’écriture comptable.

Un avocat était là pour représenter une autre dame. Il a voté non pour tout, précisant que cette dame lui avait demandé d’y aller pour cela.
Ils ont tous chipoté pour des centimes par-ci, des euros par là, voyant seulement le bout de leur nez.

Nous n’attendions qu’une chose : le vote pour la réfection des cages d’escaliers.
Le vote s’est fait cage d’escalier par cage d’escalier, à la majorité des présents.
Comme par hasard, pour nous le résultat était 2 contre 2, et du coup notre cage d’escalier va garder sa moquette violette dégueulasse.
Supporter toute cette soirée pour que tout reste comme avant, c’était dur !

Nous nous sommes éclipsés juste avant minuit, épuisés.
A la maison, nous avons essayé de regarder un épisode de Dexter mais toutes nos forces étaient restées à la Mairie.

Samedi

Alors que nous étions sur la route pour nous rendre chez ma tante, la mère de Sandrine a téléphoné pour dire qu’elle était enfermée dehors, sa clé étant restée coincée dans la serrure du garage. Nous avons fait demi-tour alors que nous n’étions déjà pas très avance. Nous avons sauvé la mère de Sandrine et nous sommes repartis pour arriver finalement avec 45 minutes de retard.
Ils nous avaient quand même laissé quelques gâteaux apéritifs.

Ma tante espérait nous faire manger dehors mais nous nous sommes accrochés au repas dans la salle à manger.
Julie, ma cousine, et son copain, Guillaume, rentré d’Allemagne (où il bosse) pour le week-end, étaient là.
Nous avons bien discuté autour de cette table raccourcie (que je ne connais qu’immense à cause des repas de Noël), nous étions plus proches les uns des autres.
J’ai pu discuter avec Gérard, mon oncle, sur Sarkozy, Napoléon ou Jacques (trois grands hommes à qui mon oncle ne trouve pas que des défauts, bien au contraire, et pour qui il aurait aimé plus de clémence).
Je n’ai pas vécu avec les deux premiers mais pour le dernier, j’avais des arguments…

J’avais pensé voir mon père après le déjeuner mais c’était sans compter sur mon côté bavard, sur le Champagne qui a bien coulé et sur l’heure qui tourne bien vite.
Nous sommes rentrés à la maison pour repartir aussitôt à Brie, chez Cindy et Nico.

Nous avons sonné mais la sonnette ne fonctionnait pas. Je suis passé par le jardin et me suis introduit chez eux sans qu’ils s’en aperçoivent (ils étaient dans le jardin en train de s’amuser avec Emma), j’ai pris un trousseau de clés et ouvert à Sandrine.
Nous nous sommes installés sur le canapé attendant que l’un deux entre. J’étais content de ma blague. Mais ils sont restés dehors. Alors j’ai appelé leur portable. Ils n’ont rien entendu.
Du coup, Sandrine, sentant que ça pouvait durer encore longtemps, s’est enfin montrée dans le jardin.
Ah, ah, ah, qu’est-ce qu’on rigole avec Romain !

J’ai joué un peu avec Emma dans sa cabane au fond du jardin.
Nous avons pris l’apéro dehors, accueillant les Pinto et Alexia avec un verre de Smirnoff à la main. Nico s’est occupé du barbecue, écoutant d’une oreille les recommandations de Cindy au sujet de la viande qu’elle préférait rouge. Du coup, elle était bien cuite tout comme les pommes de terre mais c’était quand même très bon.
Nous avons discuté de bébé, d’éducation et de poids, celui qu’on avait, celui qu’on, celui qu’on aimerait avoir. Ah ! si seulement le regard des autres ne comptait pas autant !

Nicolas, pour détendre l’atmosphère et alors qu’on ne l’entendait plus depuis quelques minutes, le croyant dehors en train de fumer une clope, est soudain entré dans le salon, chevauchant fièrement la trottinette rose de sa fille, avec une perruque de longs cheveux noirs, une hache et un calumet d’indien, une chemise à carreaux rouge ainsi qu’un bateau pneumatique sur le dos, dans lequel il s’est ensuite installé, au milieu du salon, faisant mine de ramer tout en fumant. La surprise et le déguisement nous ont bien fait rire.
En partant, Sandrine m’a dit : « j’ai une pensée pour Nico qui m’a bien fait rire mais aussi pour Cindy qui vit avec lui… »

Dimanche

Je devais accompagner Sandrine chez sa mère pour l’aider à installer la Télé2box mais quand elle a vu mes yeux collés, entendu la fatigue dans ma voix, elle a eu pitié de moi et m’a laissé dormir. Du coup, je me suis levé à 12h15 et j’avais la pêche pour un bon petit déjeuner (des croissants rapportés par ma petite femme) et quelques épisodes Dexter.

En milieu d’après-midi, nous sommes sortis pour redonner l’ordinateur portable à Laetitia et rester chez eux une petite demi-heure, histoire de voir Alexia manger son goûter et Micaël, émerger de sa sieste (il travaille trop cet homme-là !).

Nous voulions aller à la brocante de Neuilly et puis finalement, nous sommes rentrés. L’appel du goûter et du dimanche glandouille était plus fort. La fin d’après-midi s’est terminée tranquillement pour atteindre le retour d’Urgences.
Comme j’avais déjà vu le premier épisode, j’en ai profité pour me raser et préparer mes affaires.
Après les deux épisodes d’Urgences, nous nous sommes couchés.

Aujourd’hui, j’ai encore changé de poste. Je suis à nouveau dans le bâtiment d’en face dans un grand bureau, tout seul.
Ce matin, les stagiaires d’été sont arrivés, ce qui augmente les difficultés pour trouver de la place.
J’ai dû former une jeune fille, B. Elle me vouvoyait et me regardait comme si elle ne comprenait pas comment on pouvait faire ce travail… le même regard que j’ai dû lancer à d’autres personnes quand j’ai travaillé dans une banque, dans une compagnie d’assurance, dans une usine…

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Réunion de copro : c'était hier soir pour nous...j'ai lachement abandonné mon mari là-bas !

03 juillet, 2007  

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