Les choses simples

25.6.07

Week-end : théâtre, handball, belle-famille, amis et des siestes...

Vendredi soir

Je suis parti tôt du travail. J’ai pu rejoindre Sandrine à Nation. Nous étions dans le même wagon, je pouvais la voir mais le monde nous empêchait d’être l’un à côté de l’autre. Nous avons pu nous retrouver à Val de Fontenay.

A la maison, j’ai préparé mon sac, pris le texte de la pièce ainsi que le plan pour me rendre à la salle et à 17h45, j’étais dans la voiture, en direction de Moret-sur-Loing, petite ville à 10 kilomètres de Fontainebleau.
Distance : 76 km ; durée du trajet : 1h03, selon Michelin.

Sur la route, entre les averses et les éclaircies, et après avoir traîné dans les embouteillages pour simplement renter sur la Francilienne, j’ai lutté pour ne pas m’endormir au volant.
Arrivé à Melun, je n’étais plus très loin, mais c’était sans compter sur les embouteillages pour sortir de de la ville ou traverser Dammarie-les-Lys.

J’ai finalement réussi à atteindre ma destination au bout de 2h15 de route.
Les autres étaient déjà là, autour d’une table, en train de terminer leur repas. J’ai rapidement jeté un coup d’œil sur la scène et sur le décor déjà installé puis je me suis assis avec eux.
La responsable du café théâtre est venu me voir pour m’expliquer qu’elle n’était pas sure de pouvoir me servir parce qu’il était déjà tard et que le public n’allait pas tarder à arriver. Elle a dû voir ma tête de mec qui vient de se taper, en sortant du boulot, beaucoup de kilomètres pour venir jusqu’ici, qui va monter sur scène dans moins d’une heure et qui aimerait juste grignoter deux trois trucs histoire de ne pas tomber dans les pommes en disant le peu de texte qu’il a à dire… Elle est revenue quelques secondes plus tard avec de quoi me nourrir. C’était suffisant même si je n’ai pas eu le droit, comme mes camarades à la petite tartelette poire chocolat, qui me faisait bien envie mais il ne fallait pas trop en demander.

Nous nous sommes ensuite enfermés dans la loge, pour nous changer, nous maquiller, reprendre des passages qui avaient été très moyens la veille, nous concentrer, nous motiver. Il s’agissait d’un tout petit festival de théâtre amateur et nous n’attendions pas une foule immense. Du coup, dans la loge, nous avons beaucoup parlé de ce spectateur unique qui serait venu nous voir par erreur et pour qui nous étions prêts à jouer notre meilleure version de cette pièce Linge sale, que nous allions montrer pour la cinquième fois en 3 ans… Quel exploit !

Finalement, avec un petit quart d’heure de retard, et devant une vingtaine de personnes dont cinq ou six membres du café théâtre, la pièce a pu commencer. Ce n’était pas trop mauvais mais ce n’était pas super bon non plus. Il y a encore eu des erreurs de texte, du cafouillage, nous avons eu du mal à nous écouter parler alors nous coupions parfois la réplique de l’autre avant même qu’il l'ait terminée mais dans l’ensemble, le rythme était bon.
Etrangement, le public n’a pas réagi aux mêmes endroits que les précédentes personnes qui ont pu déjà voir la pièce ; elles ne riaient pas aux mêmes moments par exemple…
Pour ma part, je ne me suis pas trop mal débrouillé. Heureusement! J’ai réellement le plus petit rôle de la pièce avec peu de présence et peu de texte, ça serait incroyable si je ne connaissais pas mon texte ou mon jeu de scène.

Malgré les 20 personnes, les applaudissements étaient chaleureux. Après le salut, nous sommes allés discuter avec les spectateurs pour les remercier et connaître leurs impressions. Ils semblaient ravis mais peu de gens oseraient dire devant les acteurs que c’était nul et qu’ils se sont fait horriblement chier.

Nous avons bu un coup avec les responsable du café théâtre, des gens très gentils. Il y avait une jeune fille qui vendait des bouquins de théâtre. Deux acteurs de la troupe ont acheté le texte de la pièce. Un spectateur a dit en riant : « En effet, il est peut-être temps que vous lisiez le texte ! ».
Quelques minutes plus tard, ce même spectateur discutait au comptoir avec la seule fille de la troupe, Carole, tous les deux devant une bière. J’en avais commandé une moi aussi et comme j’étais à côté de Carole au moment de la commande, je croyais qu’il s’agissait de la mienne. J’ai donc tendu mon bras entre leurs épaules et j’ai attrapé mon verre. Le jeune homme m’a jeté un regard froid : « Vas-y, tu peux prendre ma bière si tu veux ! ». Je me suis platement excusé. Il a esquissé un sourire : « Tu as de la chance, d’habitude je mords le mollet quand on me fait ce genre de coup ! ». Je n’ai pas répondu. J’ai pris ma bière que la patronne venait de me donner et je suis resté un peu en retrait.

Nous avons démonté et rangé le décor très rapidement, courant sous la pluie pour atteindre la voiture de Paul. Nous nous sommes changés, nous avons dit au-revoir et merci et nous sommes rentrés toujours sous la pluie…
Le trajet m’a paru moins long, déjà parce qu’il n’y avait pas d’embouteillages mais surtout parce que Carole m’a tenu compagnie.
Nous avons parlé. La nuit, la pluie, la route, je ne sais pas quoi exactement, mais nous avions envie de nous confier, de dire des choses sur nos vies que nous n’osions peut-être pas évoquer habituellement. Nous avons beaucoup parlé de divorce, du sien et de la souffrance des ses enfants, de celui des mes parents… Elle m’a affirmé qu’un fœtus pouvait être traumatisé par la séparation de ses parents, la mère lui transmettant ses angoisses, sa douleur, sa peine, etc. J’ai du mal à croire à ce genre de choses.
Je conduisais, la route défilait sous mes yeux, entre les phares et la pluie, et j’avais l’impression d’être allongé sur un divan, creusant malgré moi au fond de mon âme pour découvrir des choses qui ne devaient peut-être pas l’être…

Nous avons retrouvé Paul à l’école où nous répétons d’habitude. Il était un peu plus de minuit. Comme des voleurs, nous avons déchargé la voiture, monté les escaliers et rangé le décor dans la salle. J’ai raccompagné Carole chez elle et je suis rentré.
Sandrine m’attendait, à moitié endormie. Je lui ai raconté notre triomphe puis nous nous sommes couchés.

Samedi

Nous nous sommes levés tôt pour faire des prises de sang (vérification de notre taux de choléstérol). Pendant que la jeune femme prenait mon sang, je fixais une vieille photo délavée d’enfants roumains accrochée devant moi. J’ai attendu Sandrine en lisant le dernier Courrier International.
Chez le généraliste, il y a Paris Match, chez l’ophtalmo, il y a Paris Match et Madame Figaro, chez la dermato, il y a Paris Match et des magazines sur les bateaux et dans le laboratoire, on peut trouver les numéros de Courrier International des six derniers mois. Je devrais aller plus souvent faire des prises de sang et je vais peut-être penser à écrire un guide sur les magazines et journaux des salles d’attente des médecins d’Ile-de-France. Je crois qu’il y a un filon…

De retour à la maison, je me suis jeté sur mon petit déjeuner et je me suis recouché jusqu’à 13h. L’après-midi a été plus que cool, entre les siestes et les premiers épisodes de la saison 1 de Dexter.

A 19h45, nous étions devant le restaurant Aux 3 pâtes à Noisiel pour le dîner avec les joueurs de l’équipe de hand. La moitié est arrivée en retard mais la soirée était sympa.
Très mecs du hand quand même : des lancers d’avions en papier, de boulettes en papier (un très beau lancer dans le café de Ludivine qui a apprécié moyen), des applaudissements à chaque fois que quelqu’un revenait des chiottes, des petites blagues dans les crêpes des camarades qui étaient justement aux toilettes (du piment ou du poivre aspergé à l’intérieur), des grosses voix, des gros rires, des vannes, des moqueries, le handball quoi !
Nous étions quelques uns à avoir pris le menu crêpes à volonté. Moi, je me suis arrêté à 3 salées et 3 sucrées (ce qui est déjà pas mal) mais d’autres ont été plus loin, ceux qui ont eu le temps et le courage d’aller aux toilettes par exemple… mais qui ont trouvé leur crêpe au Nutella un peu trop poivrée...

Dimanche

Grasse matinée et repas chez l’oncle de Sandrine avec ses cousines et son cousin, ses parents, sa sœur.
La cousine de Sandrine est enceinte de 5 mois. De dos, on ne voit rien, de face, on croirait qu’elle a avalé un ballon de foot, c’est tout rond et tout lisse.
Nous avons mangé dehors, profitant du soleil puis de la pluie, puis du soleil, puis encore de la pluie…
En fin d’après-midi, nous étions de retour à la maison pour quelques instants de détente, un dîner et hop, nous voilà repartis chez Audrey et Alexandre que nous n’avions pas vu depuis longtemps. Ils vont bien, ont l’air en forme.

A minuit, Sandrine dormait ; le temps de lire quelques pages et je l’ai retrouvée dans les bras de Morphée.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Encore un week-end marathon on dirait...

Sinon on a terminé la saison 1 de Dexter : j'adore !

Bises

26 juin, 2007  

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