Les choses simples

21.6.07

J +1

Mercredi soir

Arrivé à la maison, je suis reparti dans les 5 minutes qui suivaient.
Je suis allé chercher un colis chez le gardien avant de me diriger vers Auchan pour faire de petites courses. Je devais acheter du cidre (ouah, c’est la fête !) et des gâteaux pour le soir. Mais j’en ai profité pour acheter d’autres trucs pour la maison. Je comptais sur Sandrine qui devait me rejoindre, et sur la carte bleue du compte en commun, que je croyais dans son sac, pour subventionner la soirée et en même temps que les courses…
Je me suis donc promené dans les rayons poussant mon caddie, attrapant des bouteilles par-ci, des gâteaux par là.
Sandrine m’a retrouvé pour choisir un melon.
Moi, je ne sais jamais comment faire : le toucher, le sentir, le malaxer, essayer de retirer sa queue, vérifier qu’il est bien rond…
C’est une véritable qualité de savoir bien choisir un melon, quelque chose qu’on pourrait inscrire sur une pierre tombale : « il savait bien choisir les melons ».
Bref.
Arrivés en caisse, Sandrine m’a demandé si j’avais pensé à prendre la carte. « Bah, non, c’est toi qui l’a » ai-je répondu, sûr de moi. Elle a levé les yeux au ciel et soupiré, désolée devant ma mémoire à court terme, digne de notre poisson rouge M, avant de me dire que la carte était dans le tiroir, au même endroit que quand je lui avais demandé deux jours plutôt, « elle est rangée où la carte bleue ? ». J’ai donc payé les courses.

Nous avions prévu d’être vers 20h30 chez Fanny et le programme qui se présentait devant nous demandait une vraie belle organisation : rentrer, ranger les courses, faire à manger, manger, faire la vaisselle, passer à la banque, passer chez les parents de Sandrine et enfin remonter jusqu’à Noisy, et tout ça en 40 minutes chrono…
Nous n’étions pas trop mal jusqu’à l’arrivée chez mes beaux-parents… C’est là que nous avons perdu du temps, sinon c’était jouable avec 7 minutes de retard…
Mais alors que je mettais la pression à Sandrine au sujet du timing, elle m’a répondu : « tu peux arriver en retard, c’est ton anniversaire ! ». Et comme les Pinto ont téléphoné pour dire qu’ils n’étaient pas encore partis, donc plus en retard que nous, j’ai pu me détendre et nous sommes arrivés comme des fleurs un peu avant 21h.
Stéphane était déjà là, habillé en été : pantacourt, tongs, casquette. Seb a dû nous abandonner au moment où les Pinto arrivaient, il avait « répète » (on se croirait dans une série AB) avec son groupe.
Fanny a mis un vinyl de jazz. Nous nous sommes installés. J’étais dans le vieux fauteuil en cuir, très confortable, près la fenêtre, la meilleure place. Nous avons sorti le cidre, les gâteaux et une bougie chauffe-plat en guise de bougie d’anniversaire. Stéphane m’a offert son cadeau. J’ai soufflé ma bougie et je me suis saoulé au cidre avec Laetitia. Alexia était encore très calme et éveillée, ouvrant ses grands yeux sur nous, attrapant ses pieds, nous racontant des choses dans son langage personnel.
Après la soirée, nous retrouvant dans la rue, je ne voulais pas qu’on se sépare comme ça. Ca me faisait plaisir de voir Stéphane un mercredi soir, et puis j’étais content d’avoir quelques amis autour de moi pour mon anniversaire.
Du coup, nous avons discuté un petit peu, assis près de la fontaine. De là où nous étions, nous pouvions voir Fanny déambuler chez elle.
Stéphane a eu envie d’aller aux toilettes alors il a remonté les deux étages à toute vitesse. Puis quand il est descendu, je me suis rendu compte que j’avais oublié mon appareil photo alors je suis remonté et finalement Fanny, voyant que la soirée se poursuivait dans la rue, m’a suivi et nous avons tous discuté près de la fontaine, encore une bonne petite demi heure.
Les lumières étaient restées allumées dans l’appartement, les fenêtres étaient ouvertes, le vinyl tournait sûrement dans le vide, dans un léger grésillement, le diamant ayant attrapé le dernier sillon...

Nous avons tout de même fini par nous séparer, nous faisant une énième bise.
Il était déjà minuit passé.

J’ai fait le compte : certaines personnes m’ont oublié…