C'est plutôt mal parti...
Lundi soir
Je suis parti à 16h30 pile. J’ai galéré un peu pour trouver le bon arrêt de bus. Je me voyais déjà faire le tour de la Place de le Madeleine mais j’ai fini par trouver avant que ça ne m’exaspère vraiment.
J’ai attendu le bus 84 en regardant ma montre toutes les deux secondes et les clients qui entraient dans le magasin Gucci juste derrière le reste du temps, des touristes surtout.
En jetant un coup d’œil sur le nombre d’arrêts qui me séparaient de ma destination finale, à savoir le jardin du Luxembourg, j’ai tout de suite compris que j’allais être en retard. J’ai tout de même laissé une chance au bus d’arriver à l’heure mais sans succès, étant donné la circulation dans les rues de Paris, même avec les couloirs de bus. J’ai téléphoné à la personne que je devais rencontrer pour la prévenir de mon retard. C’était déjà mal parti.
Après être descendu du bus, le temps de me repérer dans l’espace et de parcourir les quelques mètres qui me séparaient de la bonne rue et de la bonne adresse, je suis arrivé à l’accueil pour m’annoncer avec 12 minutes de retard et en sueur sous ma chemise, dans mon costume, les pieds gonflés dans mes chaussures de mariage.
Je suis parti à 16h30 pile. J’ai galéré un peu pour trouver le bon arrêt de bus. Je me voyais déjà faire le tour de la Place de le Madeleine mais j’ai fini par trouver avant que ça ne m’exaspère vraiment.
J’ai attendu le bus 84 en regardant ma montre toutes les deux secondes et les clients qui entraient dans le magasin Gucci juste derrière le reste du temps, des touristes surtout.
En jetant un coup d’œil sur le nombre d’arrêts qui me séparaient de ma destination finale, à savoir le jardin du Luxembourg, j’ai tout de suite compris que j’allais être en retard. J’ai tout de même laissé une chance au bus d’arriver à l’heure mais sans succès, étant donné la circulation dans les rues de Paris, même avec les couloirs de bus. J’ai téléphoné à la personne que je devais rencontrer pour la prévenir de mon retard. C’était déjà mal parti.
Après être descendu du bus, le temps de me repérer dans l’espace et de parcourir les quelques mètres qui me séparaient de la bonne rue et de la bonne adresse, je suis arrivé à l’accueil pour m’annoncer avec 12 minutes de retard et en sueur sous ma chemise, dans mon costume, les pieds gonflés dans mes chaussures de mariage.
L’hôtesse d’accueil a téléphoné pour prévenir que j’étais arrivé et m’a demandé de patienter.
Il n’y avait pas de hall d’accueil avec de petits sièges comme chez Albin ni de salle d’attente mais seulement une unique chaise noire posée contre un mur, qui aurait très bien pu être de la pure décoration. J’ai tout de même posé mes affaires dessus mais j’ai préféré rester debout pour me donner un air dynamique, prêt, et éviter de passer pour un mec qui se repose alors qu’il est arrivé en retard.
Au bout de dix minutes, après avoir observé une par une toutes les couvertures des livres présentés sur les différentes vitrines et préparé un sourire de circonstance pour chaque personne qui descendait les escaliers puis essuyé la main droite sur mon pantalon pour paraître le moins moite possible, j’ai fini par m’assoir sur cette chaise.
Bien sûr, cinq minutes plus tard, le directeur commercial m’a cueilli alors que je regardais ailleurs, assis tranquillement. Il m’a serré la main. J’ai attrapé mon sac et ma veste. Je me suis excusé pour mon retard mais il n’a pas réagi. Je me suis dit : soit il n’a pas entendu et il va croire que je ne me suis même pas excusé pour mon retard ; soit, il m’a entendu mais trouve cela tellement incorrect d’être en retard à son premier entretien d’embauche qu’il préfère ne même pas me répondre. Ca n’arrangeait pas mes affaires.
Il m’a conduit dans un bureau du premier étage. Plus loin, dans une salle sombre, une dizaine de personnes étaient en réunion, hypnotisés par ce qui devait être un diaporama. Il m’a présenté à la jeune femme que je pourrais remplacer puis m’a fait un rapide topo de l’entreprise et du poste. Soudain, son téléphone portable, qui était posé sur le bureau, s’est mis à vibrer. Il s’est excusé, a regardé le nom affiché sur l’écran et s’est levé pour sortir en nous expliquant que c’était son fils qui devait lui donner les résultats du bac. Quand il a refermé la porte, j’ai dit à la jeune femme : « j’espère qu’il l’a eu, ça sera plus simple pour moi ». « Ca serait préférable en effet, sinon il va être de mauvaise humeur » a-t-elle répondu en riant.
Bien sûr, cinq minutes plus tard, le directeur commercial m’a cueilli alors que je regardais ailleurs, assis tranquillement. Il m’a serré la main. J’ai attrapé mon sac et ma veste. Je me suis excusé pour mon retard mais il n’a pas réagi. Je me suis dit : soit il n’a pas entendu et il va croire que je ne me suis même pas excusé pour mon retard ; soit, il m’a entendu mais trouve cela tellement incorrect d’être en retard à son premier entretien d’embauche qu’il préfère ne même pas me répondre. Ca n’arrangeait pas mes affaires.
Il m’a conduit dans un bureau du premier étage. Plus loin, dans une salle sombre, une dizaine de personnes étaient en réunion, hypnotisés par ce qui devait être un diaporama. Il m’a présenté à la jeune femme que je pourrais remplacer puis m’a fait un rapide topo de l’entreprise et du poste. Soudain, son téléphone portable, qui était posé sur le bureau, s’est mis à vibrer. Il s’est excusé, a regardé le nom affiché sur l’écran et s’est levé pour sortir en nous expliquant que c’était son fils qui devait lui donner les résultats du bac. Quand il a refermé la porte, j’ai dit à la jeune femme : « j’espère qu’il l’a eu, ça sera plus simple pour moi ». « Ca serait préférable en effet, sinon il va être de mauvaise humeur » a-t-elle répondu en riant.
Femme qui rit et poste à moitié acquis…. (A qui ? A moi bien sûr !)
J’ai ensuite tout fait pour me vendre en justifiant mes différentes expériences, mon parcours chaotiques, et en démontrant ma motivation pour ce poste.
Le directeur commercial m’a dit que mon profil était intéressant, que je connaissais bien toute la chaîne du livre. Seul bémol (mais bémol important), il faudra travailler sur un logiciel (SAP) que je ne connais pas du tout et ça risque de poser problème.
Il doit me donner une réponse jeudi.
Je croise les doigts de pieds.
Pour récupérer le RER, j’ai traversé le Jardin du Luxembourg dans lequel je n’étais pas revenu depuis mon départ d’Albin. J’aime beaucoup cet endroit. Je suis passé devant les joueurs d’échecs et de cartes, devant la foule qui s’agglutine autour du bassin, devant les hommes et les femmes qui lisent, bronzent ou attendent simplement que le vent leur bouge un cil, tranquillement assis sur des chaises métalliques vertes. Des joggeurs sont passés devant moi, des pigeons aussi. Je suis sorti par les grandes grilles qui font face au Panthéon et je suis descendu attraper le RER B.
A Châtelet, sur le quai, alors que j’étais au téléphone avec Stéphane qui me racontait ses vacances familiales à Valmorel, et que j’attendais Sandrine qui devait arriver dans un des prochains RER, j’ai croisé Laurent. Il s’était coupé les cheveux et avait troqué ses pates touffues contre une barbe bien taillée. Il a éteint son Ipod en passant devant moi, s’est arrêté. Nous nous sommes fait des signes avec les yeux, moi pour lui expliquer que j’étais au téléphone, que j’attendais Sandrine ; lui pour me faire comprendre qu’il allait monter dans le prochain et qu’il espérait que je pourrais le suivre. Je suis resté en ligne avec Stéphane pendant que le RER rentrait en gare. Laurent est monté dedans, m’envoyant des signaux du regard pour m’inviter à le suivre mais Sandrine n’était pas encore là. Je lui ai fait un léger coucou de la main puis le RER est parti. J’ai raccroché et j’ai retrouvé Sandrine dans le RER suivant. Je crois que ça aurait pu être intéressant qu’ils se retrouvent tous les deux face à face dans un RER avec moi, dans l’impossibilité totale de s’éviter… Je lui ai envoyé un texto pour lui expliquer pourquoi je n’étais pas monté dans le RER.
Sandrine avait la pêche, du coup moi aussi alors que je me sentais crevé.
C’est aussi ça l’amour, aider l’autre à relever la tête, à se tenir droit, à sourire…juste en étant là…
Nous avons eu le temps de ranger nos affaires, de nous changer avant l’arrivée de Nicolas, notre chauffeur pour la soirée. Nous lui avons chanté une chanson de Dora pour le mettre dans notre ambiance : « je suis la carte, je suis la carte, je suis la caaaaarttteee ! » Il nous souriait poliment.
Dans la voiture, pendant le trajet qui nous menait vers chez Marlène, nous avons comparé nos avis sur la saison 6 de 24. Résultat : l’ensemble est décevant malgré de belles amorces…
Nous avons eu le temps de ranger nos affaires, de nous changer avant l’arrivée de Nicolas, notre chauffeur pour la soirée. Nous lui avons chanté une chanson de Dora pour le mettre dans notre ambiance : « je suis la carte, je suis la carte, je suis la caaaaarttteee ! » Il nous souriait poliment.
Dans la voiture, pendant le trajet qui nous menait vers chez Marlène, nous avons comparé nos avis sur la saison 6 de 24. Résultat : l’ensemble est décevant malgré de belles amorces…
Tony, Marie et Jade étaient déjà là. Jade, toujours souriante, et pas du tout sauvage, s’est laissé prendre dans les bras sans rien dire. Elle a bien changé et dit régulièrement « papa » sans forcément faire le rapprochement entre ce mot et son père, mais c’est déjà pas mal.
Je suis venu avec des cadeaux. J’avais promis à Tony de venir avec des bouquins pour lui. J’en ai profité pour sortir quelques titres de ma bibliothèque. Je les ai posés sur la table et j’ai commencé mon discours de vendeur. Nico, Tony et Marlène se sont partagé le butin. Tony a dit à Marie : « Tu pourras les lire comme tu veux mon cœur, ils sont à nous maintenant ! Si tu veux les ouvrir en grand, corner des pages ou le foutre dans ton sac, tu peux… »
J’ai une certaine réputation qui me suit au sujet des bouquins… Il faudrait peut-être que j’arrête de les mettre dans des sacs comme si je craignais qu’ils attrapent froid.
Marie nous a parlé de son projet de création d’entreprise. Evidemment, ça a l’air titanesque, difficile ; bien sûr, ça va demander du courage, de l’abnégation mais je crois que Marie a suffisamment la tête sur les épaules pour bien préparer son opération et calculer au mieux les risques envisageables.
Tony nous a parlé des corrections du bac, du jury, etc et des vacances qui approchent.
Marlène nous a parlé de la maison qu’elle avait enfin trouvée pour poser ses bagages du côté du Havre à la fin du mois, pour une nouvelle vie. Et des vacances qui approchent.
Nicolas nous a fait part de l’inutilité de ses journées à la maternelle depuis une semaine. Faire de la garderie ne le motive pas trop. Heureusement, les vacances approchent.
Sandrine et moi, nous avons joué avec Jade, et raconter nos dernières anecdotes : la soirée de copropriétaires, le déguisement de Nicolas, mon boulot actuel, mon entretien…
Marie nous a parlé de son projet de création d’entreprise. Evidemment, ça a l’air titanesque, difficile ; bien sûr, ça va demander du courage, de l’abnégation mais je crois que Marie a suffisamment la tête sur les épaules pour bien préparer son opération et calculer au mieux les risques envisageables.
Tony nous a parlé des corrections du bac, du jury, etc et des vacances qui approchent.
Marlène nous a parlé de la maison qu’elle avait enfin trouvée pour poser ses bagages du côté du Havre à la fin du mois, pour une nouvelle vie. Et des vacances qui approchent.
Nicolas nous a fait part de l’inutilité de ses journées à la maternelle depuis une semaine. Faire de la garderie ne le motive pas trop. Heureusement, les vacances approchent.
Sandrine et moi, nous avons joué avec Jade, et raconter nos dernières anecdotes : la soirée de copropriétaires, le déguisement de Nicolas, mon boulot actuel, mon entretien…
Une soirée sympa en guise de « fausse soirée d’adieu » pour Marlène. Je dis fausse parce qu’on va la revoir, parce que Le Havre ce n’est pas très loin et parce qu’il y a une chambre en plus dans sa maison…
Nico nous a ramené et nous avons pu nous coucher avant minuit.
En repensant à cette soirée, j’ai l’impression d’avoir vachement monopolisé la parole ou d’avoir essayé de faire tourner tous les sujets autour de moi, en égocentrique que je suis. J’espère que je me fais des idées sinon, ça doit être hyper crevant (voire assez chiant) de passer une soirée avec un mec comme moi.
Aujourd’hui, il pleut.
Il pleut sans arrêt depuis ce matin.
J’ai emporté mon parapluie. Je trouve que j’ai l’air con avec ça mais je me suis rendu compte (il n’est jamais trop tard) que j’avais également l’air sec.
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