Les choses simples

16.8.07

Le 15 août entre amis

Mardi

Sandrine n’est pas rentrée tout de suite. Elle a retrouvé Laetitia aux Arcades pour faire des courses en vue du repas de mercredi midi.
Du coup, après le boulot, je me suis retrouvé seul. Je voulais passer à la bibliothèque mais je n’ai pas réussi à trouver les clés du garage. J’ai vérifié les travaux qu’avait faits le père de Sandrine (Manu, désormais). Il avait installé dans notre salle à manger une prise électrique et une prise téléphonique. Pour cela, il avait dû pousser notre buffet rempli de verres alors que Sandrine lui avait demandé s’il avait besoin qu’on le déplace et que Manu avait répondu que ce n’était pas utile. Sinon, Sandrine, inquiète pour ses verres et pour le dos de son père, aurait fait le nécessaire pour retirer toute la vaisselle avant son arrivée.
J’ai essayé de le remettre à sa place. Le buffet était contre le mur et je ne suis pas parvenu à le faire bouger. J’ai déplacé le meuble de l’ordinateur et débuté mon installation. Dans le bureau, j’ai démêlé les fils, fait le lien entre les différents branchements et transporté chaque élément avec soin.
Cette nouvelle disposition transforme un peu notre salle à manger mais le PC fonctionne (même si je crois bien qu’un virus s’est de nouveau introduit malgré mes deux anti-virus) et Internet ainsi que le téléphone aussi. Maintenant que l’ordinateur a trouvé sa place, il n’y a plus aucun obstacle pour la chambre.

J’ai préparé à manger. Sandrine a pu arriver et presque mettre les pieds sous la table.
J'ai finalement réussi à remettre le meuble mais Sandrine entendait les verres s'entrechoquer doucement et sentait bien que j'allais en casser un ou deux. Mais non. Par contre, j'ai fait de belles traces sur le lino.

Nous avons rendu visite à ma mère pour lui rendre des Tupperware et les trousseaux de clés de Valmorel (ceux que Stéphane avait depuis début juillet et ceux que j’avais gardés au fond d’un carton depuis presque 10 ans).

Un peu après 21 heures, nous étions dans la résidence de Séverine et Jérémy. Il pleuvait fort et Séverine nous a accueillis sous son grand parapluie pour nous ouvrir la grille, nous indiquer une place et nous faire pénétrer dans leur immeuble. C’est très calme, très neuf (la résidence n’a que deux ans), ils sont au rez-de-chaussée et peuvent profiter d’une terrasse pour manger dehors (ce qui n’est pas très utile en ce moment vu le temps qu’il fait !).
Nous avons discuté de choses et d’autres mais c’est toujours un peu difficile de trouver des sujets de conversation quand les protagonistes ne se sont pas vus depuis longtemps. On se raconte nos dernières nouvelles : leurs vacances pour eux, la grossesse pour nous… C’est parfois compliqué de tenir comme si on ramait pour se parler. C’est surtout que nous ne connaissons pas très bien Jérémy, ni ses amis, ni sa famille ; du coup, la plupart de leurs histoires n’évoquent rien ni personne pour nous. Ce n’est pas simple mais c’est déjà une bonne chose que nous n’ayons pas perdu le contact avec Séverine.
Toute la soirée, je n’osais pas parler de Stéphane même quand elle me posait des questions sur le hand, sur la playstation, sur le poker, etc. qui pourraient faire penser à son ex. Et puis, vers la fin de la soirée, je me suis dit que c’était n’importe quoi d’agir comme ça et que je pouvais quand même prononcer son nom, que l’eau avait coulé sous les ponts. Je m’étais fait un film tout seul.
J’étais fatigué et la bière n’a pas aidé à me garder éveiller. Nous sommes partis vers minuit et demi et je me suis endormi très vite, très heureux que le 15 août existe.

Mercredi
Je suis réveillé plus tôt que Sandrine pour me raser la tête. Il était temps, j'avais déjà des épis.
Vers 11h, nous étions chez les Pinto. Alexia dormait, Micaël se préparait à aller chercher du pain. Les filles ont commencé à préparer le repas et moi j’avais les mains dans les poches. Sur la terrasse, Micaël m’a montré ce qu’il prévoyait de faire comme travaux dans les prochains mois, m’a montré son jardin qui ressemble de plus en plus à un jardin, la tonnelle qu’ils ont prévue pour le baptême. Il m’a expliqué comment faire pour couper un gros sapin sans détruire le toit de sa maison ou son jardin, ou celui des voisins ; c’était très instructif mais je ne suis pas sûr de pouvoir réutiliser un jour ces nouvelles compétences.
Après le départ de Micaël, j’ai tout de même pu aider les filles. Alors que Sandrine pleurait en épluchant des oignons, je lui ai conseillé de me laisser sa place parce que moi, je ne pleurais pas pendant cet exercice (ce qui était juste un odieux mensonge pour participer). Au bout de deux minutes, mes yeux me piquaient déjà, je pleurais ; je me suis dit que la solution était sûrement de les éplucher en fermant les yeux mais c’était un peu risqué pour les doigts. Laetitia a pris la suite mais s’est mise également à pleurer. J’ai pris le relais pour finir et couper les quelques gousses d’ail. Nous avons eu besoin d’être trois pour éplucher deux oignons mais il faut ce qu’il faut.
Au retour de Micaël, nous avons entamé l’apéro avec du Passoa et des petits gâteaux. Alexia s’est réveillée. Son père lui a donné à manger, essayant d’en mettre plus dans la bouche que sur le bavoir. Pendant ce temps, Sandrine surveillait les paupiettes et suivait la recette, sérieuse, point par point.

Les Simonovic sont arrivés. Nicolas avait une perceuse à la main. C’était peut-être un jouet d’Emma ou un cadeau pour Micaël, du genre, tu vois, je suis original, je ne viens pas les mains vides et je n’ai pas apporté de fleurs. Mais non, c’était simplement pour demander de l’aide à Micaël car son foret était resté coincé. Bref.
Nous avons offert son cadeau d’anniversaire en retard à Emma. Elle est marrante parce que quand elle fait sa timide, elle parle vraiment tout doucement. Et puis elle a bien compris qui fait quoi : c’est maman, la méchante ; c’est papa, le gentil, et elle sait très bien s’en servir. C’est malin un enfant.
Nous avons très bien mangé. J’ai pris plein de photos. Stéphane et Ludivine sont passés dans l’après-midi. Ils revenaient de la caravane sous la pluie. Ils nous ont ramené un cadeau de leurs deux jours en Normandie. Un livre de naissance acheté dans une boutique à Honfleur, boutique que Sandrine avait particulièrement appréciée. Leur séjour aventure dans une yourte s’est transformé en nuit à l’hôtel et soirée au casino, ils en riaient aujourd’hui mais sur le coup, ça n’avait pas l’air drôle.
Sandrine et moi, nous étions les derniers à partir, vers 19h30 ; premiers arrivés, derniers partis, de vrais squatteurs.

Nous sommes passés chez les parents de Sandrine. En ouvrant la porte, sa mère (Ana, désormais) nous a prévenu que sa série, un truc portugais ou brésilien qui se traduit par « les yeux d’eau (ou peut-être remplis d’eau) », allait bientôt commencer et que Cidalia ne devait venir que pour 21h. Du coup Sandrine n’a pas voulu qu’on reste mais Ana nous a trouvé une mission : déposer un carton, que Cidalia venait de ramener du Portugal, à Elisa la cousine de Sandrine. Nous sommes restés une petite demi-heure chez eux. Le ventre d’Elisa, qui doit accoucher en octobre d’une petite fille est bien rond. Elle a été très surprise de voir le ventre de Sandrine ; nous avons un bébé qui ne se montre pas trop pour le moment. Elisa est déjà arrêtée depuis un mois.

Nous sommes passés chercher Cidalia qui arrivait mercredi pour repartir jeudi, cool la vie de prof !
Repas chez les beaux-parents. Sandrine et moi, nous n’avons presque rien mangé, trop alourdis par le déjeuner.
Je leur ai avoués que j’avais eu un couteau suisse quand j’étais jeune, comme MacGyver, que j’étais hyper fier d’en posséder un, que même, parfois, j’ouvrais le mini-tournevis et je m’en servais pour dévisser des trucs, n’importe quoi, même des poignée de porte, juste pour l’utiliser.

Nous avons ramené Cidalia et nous sommes enfin rentrés à la maison, avec cette impression étrange d'être un dimanche soir.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Pour ne pas pleurer, je coupe les oignons sous l'eau du robinet... et ça marche !

Nico

17 août, 2007  

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