Les choses simples

10.8.07

La cave (3) et repas chez ma mère

Jeudi soir

Le père de Sandrine était encore dans le garage. Il s’attaque désormais à l’installation d’une penderie pour que nous puissions ranger nos manteaux d’hiver ainsi que d’autres affaires. La cave et le garage vont être si bien aménagés que je me demande si nous n’allons pas finalement prévoir de rester en bas.
Je suis resté quelques minutes avec lui puis je suis monté. Je suis allé chercher Sandrine à la gare de Neuilly puis nous sommes retournés dans nos nouvelles pièces supplémentaires pour observer son père prendre des mesures, couper, et nous exposer ses idées.
Nous sommes restés un petit quart d’heure à la maison puis nous sommes allés chez ma mère. Elle avait préparé un très bon repas, à la fois léger et copieux. Cependant, nous n’aurions pas dû nous jeter sur le saucisson. Elle m’a laissé les restes pour ma gamelle.

Tony a téléphoné. Ils se préparent à partir en Corse lundi. Je donnerai beaucoup pour être à leur place.

Nous étions à la maison un peu avant 22h30 et nous en avons profité pour nous coucher de bonne heure. Le jeudi soir, souvent, nous sommes plus fatigués que les autres jours. Le manque de sommeil de la semaine et le vendredi presque là mais pas encore complètement nous cassent et nous épuisent.

Ce matin, j’ai entendu mon réveil et je l’ai éteint. J’ai ouvert les yeux une demi-heure plus tard. Je me suis préparé un peu plus rapidement que les autres matins et je suis parti à la même heure que d’habitude. Je constate donc que je perds chaque jour trente minutes de sommeil. Mais je sais que j’en ai besoin, ça me laisse la possibilité de prendre mon temps et c’est important pour moi.
Les aventures de F. mon collègue.

F. entre dans mon bureau, les mains dans les poches, l’air de rien. J’entends ses éternelles pièces se frotter l’une contre l’autre. Il me demande si ça va. Je suis plutôt de bonne humeur alors j’engage la conversation.

Moi : Et toi ça va ?
F. : Oui. C’est vendredi. Je suis en week-end mardi soir prochain… Et après c’est presque la fin des haricots pour moi.
Moi : C’est bien ça.
F. : C’est génial oui. Je finis ma conditionnel ici et après, je trouve un boulot mieux payé avec une meilleure ambiance et tout ira bien (il semble essayer de se convaincre lui-même).
Moi : Je l’espère pour toi.
F. (se dresse devant moi, ses deux mains tendues, paumes ouvertes) : Tu vois, à gauche une pièce de bronze, à droite une pièce d’argent (je remarque que sur la pièce d’argent, c’est le profil de Kennedy et sur l’autre un aigle). Eh bien (il fait un mouvement avec ses deux mains, désormais fermées puis les ouvre à nouveau), voilà ! (Dans chaque main, il a maintenant une pièce d’argent). C'est magique !
Moi (tout de même étonné ; la magie, même très simple, m’a toujours fasciné) : Waouuu ! (C’est un waouuu un peu ironique ; F. s’en rend compte et sourit). C’est incroyable ! Bien sûr, je ne sais pas du tout comment tu fais ça… Peut-être que tu avais une pièce dans ta manche ? (c’est très con, ses manches de chemise sont retroussées jusqu’au coude) Ou alors (là, je vais à fond dans l’absurde), tu as peut-être une micro poche dans ta main, invisible à l’œil nu, dans laquelle tu peux glisser des pièces…
F. : Oui, comme les kangourous. (Il met la main sur son ventre). J’ai déjà une poche ici, c’est ma poche à conneries. (Il me montre ensuite sa nuque). Et là, c’est ma poche à idées. J’en sors beaucoup d’ici, vraiment beaucoup. Tiens d’ailleurs en voilà une pour toi, si tu veux écrire un livre, tu as un sujet : l’homme à poches.
Moi (pensif) : L’homme à poches… Je ne sais pas… Je ne crois pas que…
F. (attrape quelqu’un qui passe dans le couloir et quitte le bureau) : Salut.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Well said.

10 novembre, 2008  

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