Avoir un an à nouveau
Vendredi
J’ai retrouvé Sandrine dans le RER. Elle était assise et moi j’ai pu m’insérer dans le couloir. Nous nous parlions simplement en articulant de manière exagérée. Ce n’était pas évident mais nous avons fini par nous comprendre.
A la maison, nous avons rangé un peu puis regardé les deux derniers épisodes d’Urgences de la semaine dernière.
J’ai préparé le ventilateur pour Stéphane qui a toujours chaud chez nous.
Ils sont arrivés vers 21h. Alexandre avait ramené une bouteille de Fanta et des croustilles légères. Comme j’essaie de ne plus être gourmand et d’arrêter de manger des cochonneries, je n’ai rien touché et j’ai avalé un yaourt et bu de l’eau.
Sandrine s’est éclipsée quelques secondes plus tard pour passer la soirée avec Audrey.
Elle est rentrée après minuit, est restée un peu avec nous puis s’est couchée.
Nous avons joué à PES 6 jusqu’à 1 heure du matin. Je n’ai pas gagné un seul tournoi mais c’était cool de jouer avec eux. Ca faisait longtemps.
Samedi
En fin de matinée, Sandrine m’a réveillé pour me dire qu’elle pensait sortir faire un tour. J’ai jeté un coup d’œil sur le réveil et je me suis dit que je pouvais quand même me lever. Nous avons pris notre petit déjeuner et traîné devant la télévision.
En début d’après-midi, nous nous sommes finalement bougé.
J’avais prévenu Sandrine qu’il fallait absolument gonfler les pneus avant de notre R5 parce que je les trouvais suspects. Nous sommes donc passés à la station essence. La pression devait être à 1,8. J’enclenche le truc dans le bidule et j’interroge Sandrine. J’attendais une réponse du genre, « ah ouais, quand même, tu avais raison, c’est à 1.3 » mais Sandrine a crié par-dessus le bruit des voitures : « C’est à 1.8, là » avec un ton de mon mari c’est vraiment trop un mec qui s’y connaît en bagnole…
Et c’était pareil pour les deux roues. Un coup pour rien quoi.
Nous sommes ensuite passés chez IKEA pour acheter le meuble que nous avions repéré jeudi dernier. Pour une fois, nous avons tracé dans le magasin, empruntant les raccourcis et passages secrets. Nous avons attendu quelques instants au retrait des achats puis nous avons chargé la voiture avec nos trois cartons.
Nous avons fait un tour aux Arcades. Mes lunettes cassées mardi, étaient déjà prêtes. L’opticienne m’avait dit que le nouveau verre n’arriverait que le 14 août alors du coup, je les ai trouvés très rapides et très efficaces. J’en ai profité pour faire desserrer mes nouvelles paires qui me comprimaient un peu le cerveau au-dessus des oreilles.
J’ai retrouvé Sandrine dans le RER. Elle était assise et moi j’ai pu m’insérer dans le couloir. Nous nous parlions simplement en articulant de manière exagérée. Ce n’était pas évident mais nous avons fini par nous comprendre.
A la maison, nous avons rangé un peu puis regardé les deux derniers épisodes d’Urgences de la semaine dernière.
J’ai préparé le ventilateur pour Stéphane qui a toujours chaud chez nous.
Ils sont arrivés vers 21h. Alexandre avait ramené une bouteille de Fanta et des croustilles légères. Comme j’essaie de ne plus être gourmand et d’arrêter de manger des cochonneries, je n’ai rien touché et j’ai avalé un yaourt et bu de l’eau.
Sandrine s’est éclipsée quelques secondes plus tard pour passer la soirée avec Audrey.
Elle est rentrée après minuit, est restée un peu avec nous puis s’est couchée.
Nous avons joué à PES 6 jusqu’à 1 heure du matin. Je n’ai pas gagné un seul tournoi mais c’était cool de jouer avec eux. Ca faisait longtemps.
Samedi
En fin de matinée, Sandrine m’a réveillé pour me dire qu’elle pensait sortir faire un tour. J’ai jeté un coup d’œil sur le réveil et je me suis dit que je pouvais quand même me lever. Nous avons pris notre petit déjeuner et traîné devant la télévision.
En début d’après-midi, nous nous sommes finalement bougé.
J’avais prévenu Sandrine qu’il fallait absolument gonfler les pneus avant de notre R5 parce que je les trouvais suspects. Nous sommes donc passés à la station essence. La pression devait être à 1,8. J’enclenche le truc dans le bidule et j’interroge Sandrine. J’attendais une réponse du genre, « ah ouais, quand même, tu avais raison, c’est à 1.3 » mais Sandrine a crié par-dessus le bruit des voitures : « C’est à 1.8, là » avec un ton de mon mari c’est vraiment trop un mec qui s’y connaît en bagnole…
Et c’était pareil pour les deux roues. Un coup pour rien quoi.
Nous sommes ensuite passés chez IKEA pour acheter le meuble que nous avions repéré jeudi dernier. Pour une fois, nous avons tracé dans le magasin, empruntant les raccourcis et passages secrets. Nous avons attendu quelques instants au retrait des achats puis nous avons chargé la voiture avec nos trois cartons.
Nous avons fait un tour aux Arcades. Mes lunettes cassées mardi, étaient déjà prêtes. L’opticienne m’avait dit que le nouveau verre n’arriverait que le 14 août alors du coup, je les ai trouvés très rapides et très efficaces. J’en ai profité pour faire desserrer mes nouvelles paires qui me comprimaient un peu le cerveau au-dessus des oreilles.
De retour à la maison, nous avons monté le meuble IKEA. Ce ne fut pas si simple que ça. J’ai ronchonné, soufflé, pesté, sué. Sandrine a été une assistante parfaite, calme, efficace, douce, sachant s’effacer quand il le fallait et nous avons réussi à le monter. Elle m’a ensuite convaincu de faire du rangement dans mes papiers. Nous avons vidé les tiroirs du bureau qui étaient surtout remplis de cahiers, de carnets, de feuilles, de chemises, etc. J’ai réussi à jeter certaines choses mais pour d’autres, je ne pouvais pas. Le bureau commence à se vider.
Nous avons passé la soirée chez Marion et Sylvain. Ils encore un peu déphasés par leur retour au travail.
Nous devions leur ramener tous les cadeaux qu’ils ont pour le baptême. Au moment de franchir la grille de la résidence, Sandrine a soudain eu une lueur et s’est écriée « Romain, les cadeaux ! » Nous avons fait demi-tour pour charger la voiture.
Nous les avons montés chez eux et lorsqu’ils ont ouverts, nous leur avons dit que nous venions de passer l’après-midi à faire les courses, que ça nous avait pris du temps et coûter beaucoup d’argent mais que pour Maxime, on voulait le meilleur. Ils ont joué le jeu deux minutes nous remerciant pour tout ça.
Nous avons profité de Maxime pendant quelques temps puis Sylvain et moi, nous sommes allés au Quick. Pour une fois, je n’ai pris qu’une salade et refusé les frites, les sandwichs, la mayonnaise.
Nous avons reparlé de l’Auvergne, plus particulièrement du baptême. Sylvain nous a montré les photos.
Il nous a parlé d’un mec qui habite Neuilly et qui raconte à tout le monde qu’il le connaît et qu’ils sont supers potes, alors que Sylvain ne le connaît pas, ne se souvient même pas lui avoir déjà parlé.
J’ai confié à Sylvain que j’étais quelqu’un de susceptible. Ca l’a étonné. De mon côté, ça m’a étonné que cette découverte l’étonne. J’avais l’impression que tout le monde le savait, que ça se voyait.
Sandrine s’est endormie dans le canapé et nous sommes rentrés un peu après minuit.
J’ai regardé deux épisodes de Grey avant d’aller me coucher à mon tour et je m’en suis bien sûr mordu les doigts le lendemain quand il a fallu se lever.
Dimanche
Nous devions aller à la piscine avec les Pinto mais comme Micaël s’était lancé ce le week-end dans le cassage de son jardin, du barbecue, du bassin avec les poissons rouges énormes, de la terrasse, du petit pont, etc. ils n’avaient pas le temps de venir. C’est vrai que s’il était lancé, ce n’était pas à nous de l’arrêter, surtout pour aller barboter.
Nous sommes passés chez eux pour déposer des parfums que Sandrine avait commandés pour eux par son CE. Laetitia et Alexia n’étaient pas là mais nous avons pu faire le tour du chantier avec Micaël et Daniel, son frère. On aurait pu croire que le jardin venait d’être bombardé : des trous, des morceaux de murs, de la poussière. Seule la petite butte de mauvaises herbes et un grand sapin tenaient encore le coup, mais plus pour longtemps. Heureusement, sur le côté de la maison, un petit potager et un séchoir avec quelques affaires de la petite dessus pouvaient nous faire croire que c’était possible, qu’il y avait de l’espoir qu’un jour ce champ de bataille allait ressembler à un gazon anglais avec un parasol, des transats, l’odeur du barbecue et les pieds en éventail, les Pinto en train de siroter des cocktails, leur petite fille jouant tranquillement dans sa petite piscine.
Micaël avait déjà pris quelques coups de soleil. Il avait l’impression d’aller à la plage, imaginant peut-être déjà le résultat.
Sur la route pour aller chez mon grand-père, nous avons dû supporter des embouteillages entre Torcy et Bussy. Nous n’avancions pas et sous la chaleur, Sandrine avait vraiment du mal à tenir.
Mon grand-père habite dans les hauteurs de Crouy-sur-Ourcq. Nous y avions trouvé une salle sympa au début de nos recherches pour le mariage ; dans un beau cadre, avec un bon rapport qualité-prix pour la salle, le DJ et le repas. Mais l’affaire n’a pas été jusqu’au bout. Ca nous a fait drôle de reprendre cette route, nous replongeant en une seconde dans cette période.
Nous avons facilement trouvé la petite maison de mon grand-père et comme d’habitude, nous avons été très bien reçus. Ils nous ont fait visité, mon grand-père me montrant ce qu’il avait refait, c’est-à-dire à peu près tout.
J’ai confié à Sylvain que j’étais quelqu’un de susceptible. Ca l’a étonné. De mon côté, ça m’a étonné que cette découverte l’étonne. J’avais l’impression que tout le monde le savait, que ça se voyait.
Sandrine s’est endormie dans le canapé et nous sommes rentrés un peu après minuit.
J’ai regardé deux épisodes de Grey avant d’aller me coucher à mon tour et je m’en suis bien sûr mordu les doigts le lendemain quand il a fallu se lever.
Dimanche
Nous devions aller à la piscine avec les Pinto mais comme Micaël s’était lancé ce le week-end dans le cassage de son jardin, du barbecue, du bassin avec les poissons rouges énormes, de la terrasse, du petit pont, etc. ils n’avaient pas le temps de venir. C’est vrai que s’il était lancé, ce n’était pas à nous de l’arrêter, surtout pour aller barboter.
Nous sommes passés chez eux pour déposer des parfums que Sandrine avait commandés pour eux par son CE. Laetitia et Alexia n’étaient pas là mais nous avons pu faire le tour du chantier avec Micaël et Daniel, son frère. On aurait pu croire que le jardin venait d’être bombardé : des trous, des morceaux de murs, de la poussière. Seule la petite butte de mauvaises herbes et un grand sapin tenaient encore le coup, mais plus pour longtemps. Heureusement, sur le côté de la maison, un petit potager et un séchoir avec quelques affaires de la petite dessus pouvaient nous faire croire que c’était possible, qu’il y avait de l’espoir qu’un jour ce champ de bataille allait ressembler à un gazon anglais avec un parasol, des transats, l’odeur du barbecue et les pieds en éventail, les Pinto en train de siroter des cocktails, leur petite fille jouant tranquillement dans sa petite piscine.
Micaël avait déjà pris quelques coups de soleil. Il avait l’impression d’aller à la plage, imaginant peut-être déjà le résultat.
Sur la route pour aller chez mon grand-père, nous avons dû supporter des embouteillages entre Torcy et Bussy. Nous n’avancions pas et sous la chaleur, Sandrine avait vraiment du mal à tenir.
Mon grand-père habite dans les hauteurs de Crouy-sur-Ourcq. Nous y avions trouvé une salle sympa au début de nos recherches pour le mariage ; dans un beau cadre, avec un bon rapport qualité-prix pour la salle, le DJ et le repas. Mais l’affaire n’a pas été jusqu’au bout. Ca nous a fait drôle de reprendre cette route, nous replongeant en une seconde dans cette période.
Nous avons facilement trouvé la petite maison de mon grand-père et comme d’habitude, nous avons été très bien reçus. Ils nous ont fait visité, mon grand-père me montrant ce qu’il avait refait, c’est-à-dire à peu près tout.
Il y a des photos des enfants et petits-enfants et arrière-petits-enfants de sa compagne, Suzanne, et aucune photo du côté de la famille de mon grand-père. Je l’ai remarqué et il m’a sorti des photos de moi qui étaient rangées dans un placard de leur bureau. Je suis resté longtemps devant ces photos de moi entre 9 mois et 2 ans, d’une époque dont je ne me souviens pas. Sandrine a noté que je ressemblais beaucoup à ma grand-mère maternelle et à ma mère, ce qui n’était pas une surprise même si aujourd’hui, ça se voit un peu moins.
Nous avons très bien mangé. Suzanne est une femme dynamique, mon grand-père est un peu plus, comme elle le dit, « pépère-pantoufles » et le rapprochement des deux donne un couple rigolos et attachant. Suzanne a eu des mots très gentils sur mon père et mon oncle ainsi que sur notre mariage. Elle disait de mon père qu’il avait vraiment tout fait pour ses enfants, se sacrifiant pour eux, et qu’aujourd’hui, il méritait d’être heureux.
Mon grand-père m’a laissé garder les photos. Sur l’une d’elle, je suis mal cadré, complètement à gauche de la photo, sur la plage. Je suis en jogging bleu. Je me tiens accroupi avec une jambe repliée et une autre sur le côté. D’une main, je me touche une chaussure. J’ai l’air mal à l’aise et pourtant je souris.
Je me sentais étrange en regardant ces photos comme si je regardais les photos d’un autre. Je voyais mon oncle avec une énorme barbe noire, mon père avec plus de cheveux et une boucle d’oreille à l’oreille gauche, et souriant très peu. Je voyais Isaura, la mère de mes petits frères, brune, mince, l’air froid et sérieux. Je voyais des gens à côté de moi, qui me tenaient dans leurs bras, qui posaient à mes côtés et qui ont disparu aujourd’hui ou que j’ai finalement vus 3 fois dans ma vie.
Je voyais surtout un petit garçon avec un petit air coquin, avec des cheveux blonds qui ont foncés, une coupe avec une raie sur le côté, des vêtements démodés aujourd'hui et surtout un sourire. Je souris sur toutes les photos.
J’étais heureux sur mon tricycle à Salignac, en Charente, sur la plage de Royan, dans les rues de Meaux, sur le balcon de mes grands-parents ; j’étais heureux avec un poussin sur mon épaule, avec un lapin sur mon vélo.
Mon grand-père m’a également montré des photos du second mariage de mon père, photos que j’avais l’impression de n’avoir jamais vues. Il n’y avait pas grand-monde du côté de mon père et beaucoup du côté d’Isaura, une famille portugaise quoi…
Stéphane m'a téléphoné pour me dire que son saut à l'élastique s'était bien déroulé. Il avait encore du mal à se rendre compte qu'il venait de se jeter dans le vide, ce qui n'est pas rien.
Le retour a été beaucoup plus simple malgré la chaleur et une forte envie de dormir.
Nous sommes passés chez les parents de Sandrine pour récupérer de la soupe, des mirabelles, de la ratatouille (nous faisons notre marché chez eux…). J’ai montré les photos à ma belle-mère. Elle a dit : « Ah, t’étais mignon ! Tu as bien changé. » J'ai essayé de ne pas être susceptible.
A la maison, je me suis rasé et nous avons mangé.
J’ai eu mon père qui m’appelait de La Rochelle. Il se repose et essaie de profiter de ses vacances. Je lui ai parlé des photos et il a réussi à me décrire presque parfaitement celles dont je lui parlais, comme si il les avait sous les yeux.
J’ai commencé le repassage et les Pinto sont arrivés. Nous devions regarder Urgences ensemble mais en fait, nous avons discuté et Urgences n’a été qu’un fond sonore.
J’ai pris le temps de faire mon repassage mais avant leur départ, vers minuit, tout était fini. Micaël n’a pas dormi. Il est en vacances et nous avons un parlé de cul alors…
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