Les choses simples

16.4.08

Quelques grands thèmes du moment

Banque

La semaine dernière, pendant mes vacances avec Sandrine et Vincent, nous avons eu un rendez-vous avec notre banquière.
Vincent était chez la nourrice, pour la première fois seul sans nous.
Notre banquière a à peu près notre âge et nous suit depuis que nous avons acheté notre appartement, c’est-à-dire il y a 4 ans.
Nos rapports sont sympathiques. Nous nous voyons une fois dans l’année, parfois pour rien, juste pour nous informer que les tarifs ont changé… Finalement, moins on la voit, mieux c’est…

Nous discutons avec elle de l’ouverture d’un compte pour Vincent, et de l’intérêt d’ouvrir une assurance-vie pour nous. Ce dernier point nous trotte dans la tête depuis longtemps mais le décès de ma grand-mère a un peu précipité les choses. La banquière nous conseille deux trois trucs, nous fait des plans, des graphiques sur une feuille blanche. Puis elle nous parle de la retraite, nous explique que c’est dur aujourd’hui d’être retraité, qu’il faut y penser de bonne heure. Elle nous donne en exemple, la femme de son père, qui touche 276 € par mois. Nous compatissons devant ce revenu minable. La banquière poursuit :
« En même temps, elle a eu de la chance, ses parents sont morts » Sandrine répète, surprise : « De la chance ? » Et la banquière, se reprend : « Elle a hérité en fait. Ses parents sont morts et elle a hérité, c’est tout. »
Quelques instants plus tard nous en venons à parler de la mort la banquière nous raconte qu’elle a vu une cliente la semaine dernière à qui elle avait demandé : « Tout va bien ? Et le petit, la forme ?». La cliente s’était mise à pleurer informant la banquière que son petit garçon de 9 mois venait de mourir. Nous n’avons rien dit, pétrifiés par cette nouvelle atroce. Elle n’a pas eu l’air de s’en rendre compte puisqu’elle a enchaîné sur une autre anecdote. Cette fois, c’est la bouchère qui vient à la banque, le visage triste. La banquière demande si tout va bien et la bouchère répond en pleurant qu’elle vient récupérer un chèque de banque pour payer le cercueil de son petit-fils de 10 ans.
Nous faisons bonne figure. A peine arrivés dehors, nous nous regardons, Sandrine et moi, les yeux écarquillés, l’air de dire : « Non, mais c’est quoi ces histoire ! »
Sandrine me dit : « On aurait dû lui dire qu’on connaissait une banquière, jeune, genre à peu près notre âge, qu’on avait retrouvé morte il y a quelques jours »

Handball

Samedi soir, nous avions un match hyper important.
Nous sommes 12ème sur 14 et notre adversaire était le 11ème. Un match de bas de tableau comme on dit, un match pour sauver sa saison et peut-être éviter la descente comme on dit du côté du Parc des Princes. Même si passer 11ème ne changerait rien. C’est la place suivante qu’il nous faudrait atteindre et celle-ci est déjà trop éloignée. Autrement dit, notre saison est déjà pliée mais nous continuons à nous battre jusqu’au bout. On ne sait jamais, sur un malentendu…
A l’échauffement, nous étions très décontractés. L’équipe adverse également.
Certains d’entre nous discutaient déjà de ce qu’ils comptaient faire l’année prochaine. Il faut préparer assez tôt la nouvelle saison pour être prêt au moment des transferts.
Quand le match a débuté, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir que nos adversaires n’étaient pas au complet. En effet, sur le terrain, nous avions devant nous un gardien de but et cinq joueurs de champ. Il leur manquait un sixième homme, absent pour cause de mariage ou baptême, blessé, désespéré…
Le match semblait d’un coup très facile. Mais nous n’avons rien fait pour le rendre vraiment simple car nous avons lutté pendant soixante minutes pour rester devant et ne pas trop être rejoints. Malgré tout, à huit minutes de la fin, il n’y avait que 25-25. Nous avions honte et j’entendais notre public venu en masse, disons quinze personnes, critiquer notre jeu, notre attaque, notre défense, rien n’était bon, tout était à jeter.
Nous avons tout de même gagné 32-28 mais avec aucune fierté. Mais comme dirait Zidane interviewé après un match amical, « l’important, c’est les 3 points ».
C’est toujours difficile de finir une année comme celle-ci, avec la descente comme point de mire. Il faut se motiver jusqu’au bout tout en sachant que ce qu’il y a au bout, ce n’est pas terrible.

Golf

En deux jours, j’ai entendu deux personnes me parler de golf. Et m’en parler avec passion, comme si les deux gars venaient de découvrir que ça existait. En fin de compte, c’était un peu ça : ils venaient surtout de s’apercevoir que ce n’était pas si cher que ça et qu’ils avaient passé de très bons moments.
Le premier, J., plutôt pas trop sportif, sauf devant la télé avec une bière, a eu l’occasion d’en faire avec le boulot. Il a pris cela au sérieux, s’habillant en conséquence, à deux doigts de venir avec le béret et le jour même, voyant tous ses collègues en jean, il s’est senti moyen dans son pantalon écossais.
Le second, R., notre meneur de jeu dans l’équipe, racontait qu’il avait trouvé ça génial, qu’il ne savait pas quoi faire s’il arrêtait le hand mais qu’enfin, il avait trouvé. C’était vraiment bien, marcher au grand air, envoyer sa balle à plus de 100 voire 200 mètres.
Il y a quelque chose autour du golf. Il faut surveiller ça. Après la Tecktonik, le golf.

Les travaux

Plusieurs personnes autour de moi se sont lancées dans des travaux.
Les Pinto depuis déjà plusieurs mois, voire des années maintenant. Ils continuent à construire mais c’est moins visible puisque c’est à l’intérieur désormais. Ca prend du temps, ça avance avec les finances.

Marie qui est sur le point d’ouvrir son centre de remise en forme, « Vitaform ». Elle a le local, les prêts, les autorisations et il faut encore faire des travaux. Elle emploie des professionnels ainsi que des volontaires qui s’y connaissent un peu ou pas du tout mais qui viennent donner des coups de main. J’ai proposé à Anthony de venir les aider et finalement je n’ai toujours pas pointé le bout de mon nez, les soirées et les week-ends étant déjà bien pris, notamment par ce petit garçon qui vit chez nous depuis 3 mois et demi.

Ma cousine et son copain se sont eux-aussi lancés dans de grands travaux pour transformer leur F2 et F3. Ils ont fait des plans, sollicités les avis de leurs proches et ont décidé de casser des cloisons, couper, des murs, ouvrir ici, fermer par là, monter une cuisine dans un dressing, une chambre dans une cuisine, etc. Ca a l’air monstrueux mais ils semblent avoir la tête sur les épaules et savoir où ils vont. C’est génial, on peut suivre leurs travaux sur leur blog…

Si les Pinto ou Marie avaient fait ça, nous aurions pu mieux suivre l’avancée de leurs travaux.

Copains d’avant / Facebook

Le site Copains d’avant existe depuis très longtemps. J’avais crée une fiche à l’époque puis je m’étais désintéressé de tout ça quand j’ai découvert que c’était devenu payant.
Récemment, sollicité par quelqu’un qui voulait m’ajouter à sa liste d’amis, je me suis replongé sur ce site avec plaisir. C’est de nouveau gratuit et j’ai adoré naviguer un peu partout, sauter de liste d’amis en liste d’amis, retrouver des amis, connaissances ou autres.
Je n’y tenais pas trop, conscient qu’il est bien difficile de parler avec quelqu’un que nous n’avons pas vu depuis 15 ans : « Alors, qu’est-ce que tu deviens ? » Difficile de répondre à cela. Pendant 15 ans, je suis devenu beaucoup de choses que je ne peux pas résumer d’un coup.
La liste s’est allongée. J’ai retrouvé des photos de classe honteuses, observé les têtes des gens aujourd’hui, remarqué ceux qui étaient mariés, avec des enfants, qui avaient quitté la région parisienne. C’est rigolo mais je crois que je m’en suis déjà lassé. C’était comme une mode, une passion, un truc excitant sur le moment mais qui est déjà retombé.
Je me dis que les copains d’avant que je n’ai pas perdu de vue aujourd’hui sont en fait mes amis. Quand j’étais plus jeune, je ne comprenais pas pourquoi mes parents avaient si peu d’amis et plus je vieillis, plus je comprends. Ca ne m’enchante pas mais le temps, les différentes vies, tout ça nous éloigne les uns des autres… Malgré tout, je continue à faire des efforts pour rester en contact avec les gens qui me sont proches.

Au contraire, Facebook m’ennuie. Je n’y comprends rien. En plus c’est en anglais, en tout cas, en grande partie. Je retrouve des gens mais je ne sais pas quoi faire après. Du coup, je me sens mal à l’aise, un peu vieux, has been, coupable de ne pas comprendre un truc de jeunes… Je compatis avec les grands-parents qui restent sans voix devant un ordinateur…

Finalement, j’ai quand même retrouvé lors du Salon du livre de Paris, un mec que je connaissais du collège. Nous n’étions ni amis, ni camarades. Nous nous connaissions, nous nous parlions de temps en temps. Au fil des ans, j’ai eu des nouvelles de lui, par des connaissances communes pour finir par apprendre qu’il était le petit ami d’une collègue de chez Albin (avec qui il n’est plus aujourd’hui d’ailleurs). Nous avions discuté au salon comme si nous nous étions quittés la veille.
Nous échangeons des mails depuis quelques jours, avec une facilité déconcertante, une liberté, parfois même une intimité, que je trouve étonnante…
Comme quoi, 15 ans après, c’est possible !

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

et tu crois qu'on a le temps de faire un blog?!!!
au fait on t'attends tous les soirs de la semaine et samedi

17 avril, 2008  

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