Essai de remise à niveau
Je suis allé chercher Vincent chez les parents de Sandrine. J’ai sonné. Ana a ouvert une petite fenêtre et a simplement dit : « Ah, tu es déjà là… » Manuel est sorti du garage. Il a tourné sa clé dans la serrure et m’a laissé entrer. Je lui ai demandé si Vincent avait été sage. Il m’a répondu oui et j’ai soudain vu arriver Vincent dans l’allée, le manteau sur le dos et Ana, juste derrière, l’écharpe et le bonnet dans les mains.
Manuel nous a déposé devant le bâtiment du médecin et m’a assuré qu’il nous attendrait. Il était 18h40. Nous avions rendez-vous à 18h45.
Dans la salle d’attente, Vincent a été sage et m’a bien écouté. Pas sage au sens de rester assis sur une chaise à lire un livre mais sage à bouger d’une chaise à une autre, mais sans gêner les gens, attraper des leaflets publicitaires sur le cholestérol ou le cancer de l’utérus, les lire puis les ranger, puis les reprendre, sage à prendre un magazine sur les voitures pour me dire les bonnes couleurs de chacune d’elle, sage à essayer de tous les changer de place pour tous les remettre, un sage à la Vincent, en mouvement perpétuel…
En voyant l’heure tourner, j’ai commencé à m’inquiéter. De plus, je ne voyais pas Monsieur T., qui remplace de temps en temps son père, notre médecin traitant, et que nous trouvons génial avec Vincent. A un moment, j’ai demandé à un autre médecin qui consultait si Monsieur T. était là. Il m’a répondu qu’il était en vacances et qu’il n’était pas là cette semaine, et qu’il n’y avait ici qu’un autre médecin qui remplaçait le Docteur A. avec qui nous n’avions rien à voir. Du coup, j’ai rhabillé Vincent, prêt à tirer ça au clair avec Sandrine. Pendant qu’il enfilait son manteau, Vincent m’a demandé : « C’est déjà fini le docteur ? » Pour une fois, c’était facile, sans pleurs ni rien mais quelle perte de temps.
Juste avant de sortir, j’ai réussi à voir un peu par hasard Monsieur T. à qui j’ai expliqué mon problème. Il semblait vraiment embarrassé par ce quiproquo et m’a dit qu’il allait nous prendre tout de suite après les patients qui venaient de rentrer dans son cabinet.
Sandrine eu le temps d’arriver. Je lui ai expliquée la situation. Elle ne comprenait pas pourquoi cette erreur avait eu lieu. Vincent en a profité pour jouer avec elle, et attraper encore les leaflets sur le cholestérol. Il m’en a donné un, en a donné un à Sandrine puis il voulait en donner aux autres personnes dans la salle d’attente.
Un peu plus tard, nous sommes rentrés dans le cabinet. Monsieur T. s’est assis à son bureau et nous a demandé la raison de notre venue. Vincent était debout, nous aussi. Quand le docteur s’est levé, il a commencé à pleurer. Monsieur T. l’a pris dans ses bras, avant même que Sandrine ne réagisse, et lui a parlé gentiment dans l’oreille pour lui expliquer ce qu’il allait faire et l’informer qu’à la fin de tout ça, s’il était sage, il aurait le droit à un bonbon. Vincent ne s’est pas calmé tout de suite mais cette information s’est bien imprimée. Le docteur a regardé ses boutons sur son ventre. Il a d’abord pensé que ce pouvait être des boutons de varicelle mais comme il en a depuis dix jours, il a poussé un peu plus ses investigations. A l’aide d’une petite lampe, il observait de près. Vincent était allongé sur la table et ne pleurait pas. Finalement, le docteur nous a dit qu’il ne savait pas et qu’il allait appeler son collègue pour un second avis. L’autre docteur est arrivé, a regardé et a parlé de contagiosum. Notre médecin a lui ajouté un autre terme : molluscum.
Il se trouve qu’il s’agit de la même maladie : des précisions ici.
Rien n’est définitif mais si d’ici une semaine il n’y a pas eu d’amélioration, il faudra consulter un dermatologue pour retirer ses boutons à la curette ou à l’azote, ce qui risque de ne pas être une partie de plaisir.
Après l’examen des boutons, le docteur a écouté les poumons de Vincent car il tousse encore un peu la nuit. Vincent était réticent au début mais le médecin l’a fait jouer avec le stéthoscope, d’abord sur la main de Sandrine puis sur son propre pied avant de le poser dans son dos, sans aucun problème. Il n’a rien trouvé d’anormal.
Pendant que je lui remettais son pantalon, Vincent s’est mis à parler de bonbon, essayant de nous rappeler qu’il avait été sage dans l’ensemble, et que la récompense était amplement méritée. Monsieur T. a proposé une fraise Tagada à Sandrine qui l’a refusée. Moi, j’ai accepté sans problème. Et Vincent a eu son bonbon et a remercié le médecin avec le sourire.
Manuel nous attendait toujours dehors (ce qui faisait presque une heure). Il nous a ramené à la maison.
Les Pinto avec Alexia et sans Mélina sont allés chercher Elodie. Stéphane était à l’entraînement de handball à Noisy-le-Grand. Ils sont arrivés avec des pizzas. Laetitia et moi avons commandé du chinois et du japonais. Stéphane est arrivé un peu après 22h. Son changement de programme nous a amené à penser arrêter les soirées du mardi, ou éventuellement les repousser au vendredi. Cependant Stéphane nous a annoncé que les entraînements devraient basculer sur le lundi et le jeudi dès l’année prochaine. Nous ne sommes pas passés loin mais nos soirées tiennent toujours et c’est plutôt une bonne nouvelle.
Micaël nous a fièrement donné ses premiers exemplaires de carte de visite. Il n’a pas retenu le nom que nous lui avions trouvé : « Mikapintout ». Dommage !
Nous avons parlé de nos parents et beaux-parents mais c’est Laetitia qui avait la meilleure histoire…
Ce midi, j’ai encore perdu au squash. C’est rageant surtout que de semaine en semaine, je ne trouve toujours pas la solution.
Toujours cette impression bizarre au boulot. A suivre.
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