Les choses simples

25.1.10

Allez, on s'y remet !

Le travail manuel

Vendredi soir, Micaël m’a téléphoné pour me demander de venir l’aider samedi matin dans sa maison. Il avait besoin de nous pour porter 6 tonnes de sable du sol jusqu’à l’étage.

J’ai immédiatement accepté. J’avais toujours dit à Micaël que s’il avait besoin d’aide, j’étais partant. Au début de ses travaux, quand il a fallu monter des parpaings, du béton, du ciment, faire le grouillot sur le chantier, à tendre des outils par-ci, ranger deux trois trucs par-là, je n’étais pas le dernier. Je n’étais pas le plus technique ni le plus costaud mais je ne ménageais pas ma peine.

Stéphane est passé me chercher vers 8h30 et nous avons rejoint Micaël et Cédric, son beau-frère, sous la petite pluie fine, froide et agaçante d’hiver. Micaël avait déjà installé la poulie et nous n’avons pas trop trainé pour nous y mettre. Le temps de trouver le bon fonctionnement d’un travail à la chaîne efficace et nous étions lancé. Il y avait quatre postes, deux en bas et deux en haut, et nous avons essayé de tourner.

Poste 1 : celui qui mettait le sable dans les seaux récupérés par le poste 2

Poste 2 : celui qui guidait le crochet vers l’anse des seaux et qui disait « c’est bon » au poste 3

Poste 3 : celui qui tirait sur la corde pour faire monter les seaux, les décrocher et les tendre au poste 4

Poste 4 : celui qui récupérait les seaux et les vidait pour les envoyer vide au poste 2

J’ai commencé au poste 2 (le plus facile, il faut bien l’avouer) puis je suis monté aux postes 3 et 4. Le plus éprouvant est celui de la corde (j’ai des courbatures aux biceps).

J’ai aussi fait un poste intermédiaire pendant que mes camarades commençaient à monter les sacs de ciment de 25 kilos chacun, j’ai pris la pelle et déblayé un espace afin de leur faire un chemin plus praticable et surtout de permettre à Micaël de fermer la porte de son garage.

Laetitia est venue nous apporter à manger et nous avons pris le temps de nous installer à table pour un bon petit repas.

Le retour au travail nous demanda plus de motivation. Nous avons fini de monter les sacs de ciment et nous avons encore monté quelques seaux de sable, jusqu’à ce que Micaël nous dise d’arrêter, conscient qu’il y en avait déjà beaucoup et que nous pourrions revenir la semaine prochaine afin de continuer pendant que le travail commençait.

Après tout cela, j’étais fatigué bien sûr même si je savais que la journée avait été légère par rapport à ce qu’ils font d’habitude. J’étais surtout content d’avoir aidé, d’avoir participé à l’entreprise de cette journée, d’avoir pu observer le travail avancer et le résultat de nos efforts : un énorme tas de sable en bas qui est devenu un énorme tas de sable en haut.

Je me disais d’ailleurs qu’il y avait un certain paradoxe à tout cela. Je ne suis pas du tout bricoleur et je suis plutôt maladroit mais à chaque fois que j’ai pu faire quelque chose de mes mains ou aider quelqu’un sur un chantier, j’ai toujours trouvé ça intéressant et enrichissant. Il a de plus une camaraderie nouvelle, un peu liée au sport, c’est-à-dire qui se fait dans l’effort, la douleur, dans l’obtention d’un résultat commun grâce à une équipe formée de plusieurs individualités. Et malgré mon manque d’expérience sur les sujets variés de ces chantiers, j’y ai toujours trouvé mon rôle et une utilité. Si je ne suis pas le maçon mais que j’aide le maçon à travailler dans les meilleures conditions, rapidement efficacement, etc., je suis alors presque aussi utile que le maçon lui-même…

Il me tarde de recommencer… tant mieux parce qu’il y a du boulot chez Micaël et après, ce sera chez moi…

Maison / appartement

Justement, en parlant de chez moi. Nous avons signé un compromis de vente pour notre appartement au prix que nous espérions. J’ai tenu le coup pour la négociation et ça a été payant. Nous sommes encore dans les sept jours de rétractation alors on ne s’enflamme pas mais c’est quand même bien parti.

Nous commençons à envisager les prochains mois : on signe pour l’appartement en avril, on déménage chez mes beaux-parents et on vit en transition jusqu’à la signature de la maison fin juin ; on fait des petits travaux et on déménage début juillet.

Nous pensons aux aménagements, à la décoration (le retour des débats : jaune banane, jaune citron), aux travaux, les prix. On sonde déjà tout le monde pour connaître les disponibilités des gens aux différentes dates.

J’aurais bien fêté mes 30 ans dans le jardin de cette maison.

Vincent

Il grandit vite et devient de plus en plus drôle. En même temps, il s’affirme aussi beaucoup et nous ne devons pas abandonner le serrage de ceinture aux bons moments, sinon il va s’insérer dans la faille et nous serons foutus. Mais ce n’est pas facile d’être parent, à chaque instant.

Dans une journée, nous pourrons vivre des moments très bons, très forts de complicité et en plus, il y aura aussi des moments de crise, de caprice et de rébellion que nous ne pourrons pas laisser passer.

Le plus dur, je crois, c’est surtout d’être parent sans être sûr de faire les bons choix.

Badminton

Je suis mon petit bonhomme de chemin. Je m’améliore en jouant au contact de mecs bien plus forts que moi. J’ai réussi à faire venir Stéphane un dimanche matin. Il a quelques difficultés d’ordre relationnel avec son club et je tente de le faire venir la saison prochaine mais je crois qu’arrêter le hand pour lui aurait une signification proche d’une petite mort intérieure… Il commencera peut-être par moins jouer, puis entraîner, mais changer de sport, je n’y crois pas trop…

Notre équipe gagne des matchs. Nous n’avons perdu que la première rencontre jusqu’à présent. Le championnat est d’ailleurs presque terminé.