Un samedi garderie

Je ne suis pas parvenu à me lever aux alentours de trois heures du matin. Par contre, vers huit heures, j'étais là et j'ai pris le relais auprès de Sandrine pour qu'elle se repose un peu.

J'ai retiré tous les fils branchés à notre ordinateur et tout mis de côté. J'ai attendu que mon fils se réveille et je l'ai installé avec moi dans son Doomoo. Je me suis dit que si Sandrine dormait encore un peu, j'allais l'habiller et sortir avec lui jusqu'à la bibliothèque en laissant un mot à Sandrine, du genre : "je suis parti avec fils".

Finalement, Sandrine s'est réveillée toute seule et nous avons petit-déjeuné.

Nous avons habillé Vincent et nous nous sommes promenés. Je suis resté à peine dix minutes à la bibliothèque. Sandrine m'attendait avec la poussette. D'autres femmes étaient là avec des bébés. Du coup, elles ont engagé la conversation ; ça y est, elle fait partie du club...

Nous avons ensuite fait un petit tour au marché. Je n'étais pas à l'aise au milieu de cette foule, de ces gens qui parlent fort, qui fument et qui nous bousculent sans se poser de questions. Je voulais partir puis en attendant Sandrine qui était dans la file d'attente de la boulangerie, je me suis dit qu'il ne fallait pas tomber dans la paranoïa et qu'il fallait bien le confronter au monde. Mais je n'étais pas mécontent quand Sandrine a décidé de couper court.

A la maison, nous avons fait un peu de ménage. Vincent était énervé, fatigué, mais ne voulait pas dormir. Nous l'avons laissé pleurer, prenant sur nous, persuadé qu'il s'agissait d'une comédie mais il pleurait beaucoup. Du coup, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller le prendre pour le calmer dans mes bras. Il a fini par s'endormir pour se remettre à crier de plus belle. Ce n'est pas simple de jongler entre ce qu'il faudrait faire, ce que notre esprit nous dit et ce que notre coeur nous pousse à faire.

Les collègues et anciennes collègues de Sandrine sont arrivées un peu après 15h. Estelle avec sa fille Loane, Fathia avec sa fille Inès et Sandrine.

Puis Angela avec son fils Sofiane. Et plus tard, Virginie avec son fils Kewan. J'étais donc le seul garçon de plus de 5 ans. Beaucoup de mouvement, beaucoup de bruit. Des enfants partout, de tous les âges. Des miettes de gâteaux aux quatre coins de l'appartement.

Quand Stéphane est passé une petite heure en fin de journée, il m'a demandé si j'avais enfin obtenu mon BAFA.

Après leur départ, nous avons donné le bain à Vincent puis il a recommencé son concert mais là, il avait une bonne raison, c'était l'heure de manger. Nous avons réussi à le coucher sans trop de difficulté.

Sandrine s'est endormie assez rapidement, épuisée par cette journée. J'ai tenu le coup pour regarder le match de hand France-Suède, enregistré un peu plus tôt dans la soirée et naviguer sur notre nouvel ordinateur portable.