Un petit mot

Voilà, notre bébé est là depuis déjà 25 jours.
J'ai eu beaucoup de mal à revenir sur le blog pour écrire quelque chose, peu de temps, trop de choses à dire, trop d'émotion. Alors, j'ai choisi d'y mettre des photos pour vous tenir au courant de l'évolution de Vincent. Qui change de jour en jour.

Depuis le 24 décembre, je n'ai travaillé que 5 jours, ce qui est un luxe formidable car j'ai pu rester avec ma petite famille et soutenir Sandrine dans cette formidable aventure qu'est l'allaitement. Nous essayons de créer des liens avec notre bébé. Ils s'habituent à nous, nous nous habituons à lui. Ce n'est pas simple. Il se réveille à peu près toutes les quatre heures et il est plutôt sage, dans l'ensemble. Nous tentons le plus possible de ne pas céder à ce qui ressemble à de la comédie ni à trop l'habituer à nos bras. Nous nous rendons surtout compte que les principes qui étaient les nôtres avant son arrivée ne peuvent pas tous être mis en place.

Je suis retourné deux fois au hand, pour un match et un entraînement mais j'ai prévenu mon entraîneur que Sandrine et le petit passaient en priorité et que je ne viendrais courir avec mes camarades que si tout allait bien à la maison et avec la bénédiction de Sandrine.

Depuis quelques jours, nous sommes à la recherche d'une assistante maternelle. Nous avons téléphoné à toutes les personnes inscrites sur la liste et nous n'avons pu obtenir que cinq rendez-vous pour le moment.
Nous en avons déjà fait trois.
1° A deux rues de chez nous, une dame très gentille, qui nous tout de suite convenus. Gentille, polie, soignée, adorable avec Vincent, tellement que je n'ai pas attendu très longtemps avant de lui proposer de le prendre dans ses bras.
2° Près de chez les parents de Sandrine. Une femme avec un chien, qui fume et qui a une maison pas très propre. Mal habillée, trop bruyante qui a pris son fils de 4 ans, le nez plein de morve contre elle pendant qu'elle nous parlait et qui n'a pas vu qu'il s'essuyait en même temps sur son pull. Et plus chère que la première.
3° Près de chez nous. Gentille, pro, etc. Mais elle fait un forfait prof, donc elle ne travaille pas le mercredi et prend dix semaines de vacances...

La suite la semaine prochaine mais pour le moment, je reste sur la première visite et puis la proximité, ce n'est pas rien.

Je reprends le boulot vendredi prochain et je ne suis pas très pressé. Je me sens bien avec Sandrine et Vincent. Nous prenons nos marques. Nous recevons des visites. Nous prenons notre temps.

J'ai encore du mal à m'exprimer sur ce que je ressens devant mon fils ou quelle sensation j'éprouve en tant que père. Je sais juste que j'ai immédiatement souhaité m'impliquer, participer parce que cela était normal, parce que c'était ma place.

Et puis, ma femme n'a pas pris une place démesurée par rapport à moi. Je trouve que nous nous partageons bien. Elle m'a surtout avoué une chose évidente, mais qui ne l'est peut-être dans chaque couple : qu'elle n'en sait pas plus que moi. Nous sommes tous les deux égaux devant l'inconnu. Nous devons apprendre en même temps et mettre en pratique notre apprentissage. Après, peut-être qu'en effet, sur certains points, elle assimile les choses plus vite, mais sur d'autres, je crois que c'est plutôt moi.
Le retour à la vie professionnelle va peut-être me faire perdre cette égalité mais nous ferons le nécessaire, tous les trois pour créer d'autres moments.