Les choses simples

3.6.10

Un roman français


Un bon, un très bon Beigbeder.
Tiens, j'ai lu un roman, ça faisait longtemps... (Merci à Virginie de me l'avoir prêté).

Quelques passages :

Page 108
« On peut oublier son passé. Cela ne signifie pas que l’on va s’en remettre. »

Page 147
« Depuis je n’ai cessé d’utiliser la lecture comme un moyen de faire disparaître le temps, et l’écriture comme un moyen de le retenir. »

Page 166
« Lequel l’amuse davantage ? Il est tellement facile d’avoir le beau rôle. Avoir la garde de l’enfant vous amoindrit à ses yeux : vous devenez quotidien. »

Page 212
« Je ne porte aucun jugement moral sur le divorce de mes parents […]. Mais cessons de nier que cette nouvelle façon de vivre façonne les enfants. La nouvelle norme, c’est d’avoir deux maisons, quatre parents (au minimum), d’aimer des gens qui ne s’aiment plus entre eux, de craindre constamment les ruptures, d’avoir parfois à consoler ses parents, et d’entendre deux versions de chaque événement, comme un juge dans un procès. »

Page 269
« […] il me semble qu’il y a, enfouie en nous, une aventure qui ne demande qu’à être découverte, et que si l’on arrive à l’extraire de soi, c’est l’histoire la plus étonnante jamais racontée. […]. Le reste du monde n’en a probablement rien à foutre, mais c’est notre conte de fées à nous. Certes, ma vie n’est pas plus intéressante que la vôtre, mais elle ne l’est pas moins. C’est juste vie, et c’est la seule dont je dispose. Si ce livre a une chance sur un milliard de rendre éternels mon père, ma mère et mon frère, alors il méritait d’être écrit. »