Les choses simples

19.6.10

Trente

Dans quelques minutes, nous serons le 20 juin 2010 et je vais avoir trente ans.

La Coupe du Monde qui a lieu en Afrique du Sud bat son plein et l'été arrive à pas de loup.

J'habite depuis un mois chez mes beaux-parents en attendant de signer chez le notaire, mardi 22 à 14h30, afin de devenir les heureux propriétaire d'une maison.

Après avoir traversé un léger passage à vide dans mon travail, je sens que les choses sont en train de s'arranger. D'ici quelques mois, je devrais même occuper un nouveau poste pour lequel je milite depuis maintenant deux ans.

Je finis ma première saison de badminton avec des résultats corrects et surtout une vraie envie de jouer, de prendre du plaisir à jouer.

Je continue à écrire, doucement, et avec plus ou moins de réussite. Je compte d'ailleurs naïvement sur cette maison et l'aménagement de mon bureau ainsi que le classement de mes cahiers, carnets, feuilles volantes, dossiers, etc. pour repartir de plus belle...

Je continue à lire beaucoup. De la BD en ce moment mais les romans vont revenir. Je suis curieux de tout et j'ai parfois des passions éphémères.

Mes parents ont été de bons parents et le sont toujours, ni trop étouffants, ni trop absents. Avec leurs défauts et leurs qualités, leurs pièces rapportées respectives, ils ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui.

Je suis très heureux des amis qui sont toujours autour de moi. Chacun m'apporte quelque chose et ils sont tous un bout de mon univers. J'espère leur donner à tous au moins autant que ce qu'ils me donnent.

Mes beaux-parents sont gentils et généreux. D'une certaine manière, sans eux, nous n'aurions pas la même vie aujourd'hui. Nous ne serions pas moins heureux non plus mais comment ne pas les remercier de cette porte toujours ouverte, de cette main toujours tendue...

Sandrine, qui partage ma vie depuis déjà 12 ans, est sûrement ce qu'il m'est arrivé de mieux dans la vie. Elle m'a fait devenir un homme à ses côtés, un mari, un père et quand même, ce n'est pas rien. Elle a donné beaucoup pour que je poursuive mes idées personnelles et c'est surtout grâce à elle que nous avons pu poursuivre nos idées communes. Je suis heureux et comblé, et la vie que je mène au quotidien ne pourrait pas être différente. Sans elle près de moi toutes ces années, j'aurais pu devenir plus sombre, plus triste. J'ai l'habitude de dire un peu franchement qu'elle est "mon coup de pied au cul" et que sans elle, je n'aurais pas trop avancé... Même si le temps est gris, je ne m'inquiète pas, je m'endors toujours avec mon soleil à mes côtés.

Vincent, dont nous avons entendu parler pour la première fois un 10 mai 2007 sous la forme d'un trait bleu sur un test de grossesse, fait partie intégrante de ma vie, et pour toujours.
Tout a changé depuis le 24 décembre 2007. Devenir un papa m'a changé. Si je n'avais pas d'enfant aujourd'hui, j'aborderais sûrement ce passage à la dizaine supérieure d'une autre manière. Il y a des responsabilités qu'on n'envisage pas avant et une pression de tous les instants (je ne parle que de ma propre expérience) qui peut parfois peser. Mais tout cela est oublié 90 % du temps quand les échanges existent, que la complicité s'installe, quand simplement le regarder vivre, rire, apprendre, est émouvant, quand simplement le voir ramper, marcher, parler, devenir propre, me met aux bords des larmes.
J'ai vécu les trente ans de mon père, j'étais assez grand pour m'en souvenir. Je ne suis pas sûr que Vincent garde des images de ce jour. Ce qui est certain, c'est que je veux qu'il imprime au fond de son subconcient une image de son père, serein, bien, heureux.

Bien sûr, tout n'est pas si rose et il y aurait des détails sur lesquels je pourrais revenir, que j'aimerais améliorer, mais il faut essayer de voir le verre à moitié plein, sinon la vie peut sembler difficile à vivre. Et c'est ce que je fais...
Il y a 20 ans jour pour jour (ça y est, c'est le 20 juin) ma grand-mère paternelle se suicidait pour des raisons qui m'apparaissent toujours un peu floues, et si ces tendances extrêmes trainent dans les gênes ou je ne sais quoi, et se transmettent de génération en génération, je veux bien passer les 70 années qu'il me reste sur cette Terre (oui, je vais vivre 100 ans) à m'éloigner le plus possible, ne serait-ce que de l'idée même de se foutre en l'air.
Aujourd'hui, jour de mes trente ans, je ne me suis jamais senti aussi loin... !

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Bon anniversaire !

Nico

20 juin, 2010  
Anonymous Anonyme said...

Je t'aime

22 juin, 2010  
Anonymous Anonyme said...

Je t'aime

22 juin, 2010  

Enregistrer un commentaire

<< Home