Les choses simples

15.9.09

Le week-end chargé

Vendredi

Séminaire un peu étrange car c’était le dernier que j’avais réservé avant la passation de pouvoir. J’ai préparé le terrain et elle a finalisé les contacts et le nombre de participants. C’était notre séminaire.
Dans l’ensemble, les gens étaient plutôt contents du lieu et du repas. J’étais ici avec un nouveau rôle mais j’avais l’impression que rien n’avait changé. Pourtant, cette fois, j’étais l’invité et pas l’organisateur.

Pendant le dernier séminaire, au mois de juin, notre PDG avait annoncé à tout le monde mon départ imminent. Deux heures plus tard, mon patron et le DRH me proposaient un CDI. Et trois semaines plus tard, mon patron était viré.

Cette fois-ci, il n’y pas eu d’annonce pour expliquer ma présence (tout le monde était déjà au courant) mais il y avait quelque chose de particulier à être là, avec tout le monde, alors que j’étais passé si près d’un départ. Nous avons quand même dû leur expliquer ce que je faisais désormais, où je me situais et quelle était ma ligne directe.

Je suis arrivé à 8h pour aider L. à débarrasser le coffre de sa voiture des différents cartons destinés aux représentants, ce qui nous a pris à peine 10 minutes. Je n’arrivais jamais aussitôt les fois précédentes car mon patron s’occupait de certaines choses au niveau de l’intendance dont cette fois-ci personne n’avait pensé gérer. Comme quoi, il n’était pas si inutile…

Le soir, des collègues de Sandrine ont passé la soirée avec nous. Un peu de Koh-Lanta mais sans rien regarder ; un peu de Secret Story ; du japonais ou des pizzas et nous avons fini par un Time’s Up. Je crois que nous étions trop nombreux pour une fois car la partie était longue et les gens sont partis avant la troisième manche consacrée aux mimes, pourtant la plus drôle…

Samedi

Je me suis levé et je suis resté avec Vincent, essayant de lui expliquer qu’il ne fallait pas parler fort pour laisser maman dormir. Il avait dû mal à comprendre et voulait ouvrir la porte pour aller la réveiller. Finalement, Sandrine s’est quasiment réveillé toute seule un peu plus tard.

Vincent a glissé dans notre chambre et s’est pris le coin de la porte sur le front. Il a pleuré et Sandrine l’a pris dans ses bras pour le consoler et lui dire que ce n’était rien. Elle l’a emmené dans la cuisine pour lui mettre notre Monsieur Bobo sur le front. Lorsqu’elle a soulevé sa mèche, elle a vu un œuf assez gros et m’a tout de suite appelé. J’ai eu un choc aussi en voyant cela et en l’entendant pleurer. Il a fini par se calmer. Nous lui avons donné des granules d’arnica et de l’Hemoclar mais nous n’étions pas fiers.
Pour la première fois, nous avons ouvert un livre offert par ma cousine à la naissance de Vincent sur comment réagir en cas d’accidents plus ou moins graves de notre enfant. Le livre précisait qu’il fallait faire attention en cas de coup sur la tête, vérifier qu’il ne tombe pas dans les pommes, qu’il soit toujours cohérent… des trucs sympas quoi.

Je devais aller à Décathlon pour m’acheter une nouvelle raquette de badminton. J’ai pris Vincent avec moi et nous sommes passés à la pharmacie d’Auchan pour demander l’avis à un pharmacien. Il a fait une remarque du genre « ah, bah, dis donc » en voyant la bosse de Vincent mais m’a confirmé qu’il n’y avait rien d’autre à faire. J’ai acheté ma raquette profitant d’une réduction intéressante. Je voulais m’acheter un sac mais quand j’ai vu le prix, je me suis demandé si c’était si utile d’avoir un sac en forme de raquette.

Je suis passé rapidement chez les parents de Sandrine pour récupérer les écouteurs puis je suis rentré.

Repas de famille à la Ferté chez ma tante et mon oncle. Toujours agréable de les retrouver surtout qu’il y a des enfants dans tous les sens maintenant. Julie avec Clémence ; Cécile avec Martin, Jeanne et un troisième qui arrive en début d’année prochaine ; et nous avons Vincent. Les parents sont contents, les grands-parents aussi. Ma mère était avec son compagnon, Claude, donc elle était encore plus contente. Une journée presque parfaite. Nous avons mangé dehors. J’ai pris des photos. Nous sommes partis vraiment en fin de journée. Je n’arrêtais pas de parler, avec mon oncle notamment. C’était sûrement le Champagne qui me rendait si bavard.

Soirée tranquille à la maison.

Dimanche

Nous avons pris notre temps le matin. Pour le petit-déjeuner, pour la douche. Du coup, alors que le baptême de Mélina était à 10h30, nous sommes partis de la maison à 10h25. J’avais mis la pression à Sandrine qui, malheureusement pour elle, était la dernière à la douche ; elle n’arrivait pas à choisir les bonnes chaussures avec les bons vêtements ou l’inverse. Du coup, dans la voiture, sur le chemin, il y avait un peu d’électricité…
Devant la petite église, nous avons reconnu des gens et surtout Marion, Sylvain et Maxime qui arrivaient quasiment en même temps que nous. Sandrine a pensé que nous étions donc encore à l’heure. En réalité, il y avait une messe portugaise ce matin-là et ceux qui étaient dehors étaient ceux qui n’avaient pas pu avoir de places assises ou qui avaient des infos qui préféraient gambader dehors que rester silencieux dans une église.
En même temps, dehors, il y avait surtout des bouts de verre et des bouteilles de Kronenbourg cassée, pas l’endroit idéal pour jouer innocemment.

A la fin, quand tout le monde est sorti, je me suis faufilé à l’intérieur pour prendre quand même quelques photos de Mélina, de son parrain, de sa marraine et de ses parents.

Nous sommes repassés rapidement à la maison pour récupérer un gâteau préparé la veillé par Sandrine que, dans la précipitation du matin, nous avions oublié. Marion et Sylvain, nous ont suivis ; du coup, les filles, Maxime comprise, ont toutes pu faire un arrêt pipi…

Nous avons trouvé deux places parfaites près de chez les parents de Laetitia et nous avons rejoint la fête. La maison est grande et très jolie. Le jardin était parfait pour les enfants, surtout avec les balançoires, le toboggan.
Nous avons bien mangé, bien rigolé, notamment avec les collègues de Laetitia. Vincent a beaucoup joué dans le jardin, et je n’étais jamais très loin, espérant qu’il ne tomberait plus du week-end. Sa bosse n’était déjà plus qu’un mauvais souvenir mais il restait encore une trace bleue.
Evidemment, Micaël a joué de la mandoline et de l’orgue mais n’a pas trop chanté.

Nous sommes restés jusqu’à la fin d’après-midi et avons profité de notre soirée pour nous reposer de ce week-end.

Lundi

Dernier jour de ma collègue Sophie qui a négocié un licenciement afin de pouvoir partir dès le 1er novembre, un an en Australie.

Pot le midi avec du vin, des cacahuètes, des M&M’s, du saucisson… Dur…

Vers 18h, je suis monté retrouver Thomas et Sophie et nous sommes allés à la Butte aux cailles, quartier où habitent Sophie, et également Adrien. Nous sommes montés dans son petit appartement pour que je puisse faire pipi et tout de suite après, nous sommes redescendus pour entrer dans le bar juste en dessous, La Folie en tête. Endroit très sympa avec une décoration de récup’, et un papier peint composé d’extraits de journaux, de magasins, d’affiches, de publicités, de dessins ; accrochés en hauteur, des instruments de musique.

Il y a eu beaucoup de cocktails, notamment un truc appelé Le planteur folie pour Thomas et moi. Sophie a presque tout payé ; elle était euphorique, elle venait de déposer son solde de tout compte à la banque.
D’autres personnes sont venues nous rejoindre. Nous avons bu, rigolé, bu, rigolé. Et, bien sûr, j’ai pris des photos.

Dans la soirée, j’ai téléphoné à Adrien me disant que s’il était chez lui, tout seul, il apprécierait sûrement de venir nous rejoindre mais, il ne l’était pas (seul, je précise car il était bien chez lui ; j’étais au téléphone et j’ai pu lui faire signe car il était à sa fenêtre avec son portable).

Nous avons mangé après 23h dans un restaurant appelé Chez Gladine, un truc basque, très parisien. Il était blindé à notre arrivée. Du coup, nous avons attendu au bar, toujours en buvant. Finalement, nous avons pu nous assoir à une table et manger des énormes salades servies carrément dans des saladiers, et le tout pour pas très cher. Quand nous avons quitté le restaurant, il n’y avait plus personne et les serveurs remettaient déjà les chaises sur les tables pour balayer.
Nous avons discuté un peu dehors. Thomas qui attendait sa copine pour venir le chercher a appris qu’elle ne viendrait pas tout de suite car sa voiture avait été enlevée par la fourrière.

Avec trois autres collègues, nous nous sommes dirigés vers Place d’Italie pour attraper un taxi. Nous sommes montés à trois dans un C4 Picasso bleue et nous sommes passés par République pour ramener la première puis par le centre de Nogent pour ramener la seconde.
A partir de ce moment-là, le chauffeur a commencé à se sentir très fatigué et je voyais ses yeux dans le rétroviseur qui se fermaient dangereusement. Il roulait doucement, se motivait pour rester éveillé. Il freinait longtemps avant les feux ou les stops puis accélérait à nouveau.
Il m’a demandé si c’était encore loin ; j’ai répondu non, pourquoi. Il m’a répondu, la voix pâteuse : « Parce que là, je suis vraiment fatigué »
J’ai failli lui demander de me laisser là mais j’étais fatigué, trop loin de la maison.

Il a quand même réussi à me déposer devant la maison. Je lui ai conseillé d’aller dormir un petit peu avant de repartir. Il a souri.
Je ne me suis pas couché tout de suite car j’avais un hoquet assez énervant. Il était déjà 2h30.