Les choses simples

13.5.08

Quelques lignes

Plusieurs choses

La Wii et la Wii Fit

Pour mon anniversaire très en avance, Sandrine m’a offert la Wii et la Wii Fit. Nous avons joué et beaucoup rigolé ensemble. C’est un peu nouveau de jouer à une console avec Sandrine mais c’est sympa. Ca remplace un peu le jeu de société à l’ancienne, genre Master mind ou le huit américain.
Faire du ski, du saut à ski, du step ou du Hulla Hoop dans son salon, il faut quand même pas être timide et surtout éviter d’être observé par ses voisins parce qu’on a vraiment l’air bête.

Week-end

Jeudi et vendredi dans la Somme. Dans le même gîte que l’année dernière. Nous y étions allés en avril pour fêter notre anniversaire de mariage. Sandrine était déjà enceinte mais nous ne le savions pas encore.
Cette année, c’est en famille. Ca change un peu. Il faut penser à tout, s’organiser, remplir la voiture comme si on partait pour deux semaines alors qu’il n’y a que quatre jours prévus.
Et surtout il ne faut pas comparer entre les vacances à deux de l’année dernière et les vacances à trois de cette année. Nous en avons profité autrement, de manière plus reposante, essayant de nous caler sur le rythme de Vincent tout en sortant quand même… Des siestes, des promenades, du calme mais c’était vraiment bien…

Samedi et dimanche à Lille, chez Virginie et François. Nous avions hâte de les retrouver. Et surtout de revoir Armelle qui est bien grande. Une vraie petite fille, mignonne, drôle avec son petit caractère. Le soir, nous avons fêté l’anniversaire de François. Il avait invité des amis. Nous avons bien mangé et bien rigolé. Après le départ de tout le monde, nous sommes restés ensemble, prêts à nous relancer dans une de nos discussions interminables d’avant mais la raison l’a emporté. Quand mon fils ouvre les yeux et pousse son premier cri à 6h30 du matin et qu’il est déjà 2h, je préfère me dire qu’on aura du temps pour parler demain.
Dimanche cool avec une promenade en porte bébé pour nous et poussette pour eux le long de la Deûle. J’ai pris pas mal de photos.
Nous avons mangé avec eux le soir et nous sommes partis un peu avant 22h. J’étais en forme mais sur la route, le coup de barre m’est tombé dessus. Vincent dormait, Sandrine aussi. Je me suis arrêté et j’ai demandé à ma chère femme de bien vouloir me faire la conversation, histoire de tenir le coup jusqu’à la maison.

Lundi, glande et Wii Fit. Ma mère est passée, a essayé, s’est prise au jeu.

Pascal Sevran

J’ai appris pendant le week-end que Pascal Sevran était mort. Je ne peux pas dire que je suis resté insensible à cette nouvelle.
Alors que j’étais en stage chez Albin Michel, j’avais lu par curiosité son journal et j’avais trouvé qu’il avait un certain talent d’écriture. Je me suis intéressé aux autres titres. J’ai apprécié alors je me suis mis à lui écrire une lettre. Quelques jours plus tard, j’apprends que Pascal Sevran me cherche. Nous nous croisons sans nous rencontrer. Il repart de chez Albin sans me voir et m’envoie un petit mot me précisant ses numéros de téléphone, à Paris et à Morterolles. Quelques jours plus tard, je l’appelle et nous essayons de trouver un moment pour nous rencontrer. Plusieurs dates sont décidées mais aucune ne convient et ce pendant trois ou quatre semaines et puis finalement, nous trouvons une date.
Un soir, je le retrouve sur le quai d’Orléans, sur l’Ile Saint Louis. Il me voit boiter. Je me suis blessé au genou droit un mois plus tôt. Il m’amène dans un restaurant tout près et nous dînons au calme, en tête à tête. Il porte un foulard rouge autour du cou, il est très jovial, gentil, séducteur un peu aussi. Il m’écoute, me pose des questions mais se lasse assez vite de mes réponses. Le repas est excellent. Je me souviens surtout du mi-cuit au chocolat avec un coulis de chocolat chaud à l’intérieur.
Après, il me propose de monter chez lui. Je le suis. Je ne suis pas inquiet. J’ai parlé de Sandrine, je n’ai pas caché ma sexualité ni mes préférences et je n’étais pas là pour ça.
Son appartement au dernier étage, quai d’Orléans, semble assez grand mais finalement, je ne rentre que dans le salon. J’admire la vue sur Notre Dame, la Seine. Je regarde les péniches passer et illuminer l’intérieur de l’appartement avec leurs projecteurs. Je m’assois sur le canapé en cuir aux coussins très larges. Il allume une grande télé, me montre son bureau où il dit écrire tous les jours. Nous discutons encore un peu puis je prends congé. Je suis à pied et je dois bien attraper mon RER pour rentrer.
Nous nous promettons de nous revoir. Mais en fin de compte, cela n’arrivera plus.
Nous avons encore échangé depuis cette rencontre quelques coups de fil. J’ai continué à lui écrire par-ci par-là, notamment à mon retour chez Albin. Il me répondait par un petit mot ou m’appelait pour me dire quelques phrases. J’ai continué à le lire aussi.
Et puis voilà, il est mort.

Deuxième auteur avec qui j’ai correspondu, que j’ai rencontré, qui meurt.

Je me faisais la réflexion tout à l’heure en regardant les noms présents dans la liste téléphonique de mon portable.
J’ai encore enregistré trois noms de personnes qui sont aujourd’hui décédées : ma grand-mère, Boris Schreiber et Pascal Sevran. Je n’arrive pas à les effacer.
On commence à vieillir quand les noms de notre répertoire doivent être effacés.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Reflexion très philosophique celle du portable...

Je ne savais pas que Pascal Sevran était mort, c'est le résultat d'être en exil depuis + de 3 ans déjà! Ça fait bizarre il faisait partie du patrimopine nacional... c'est bien dommage!

Je vous embrasse

14 mai, 2008  
Anonymous Anonyme said...

Alors, dnas le rayon nécrologie des six derniers mois, tu as aussi :
Aimé Césaire
Charlton Heston
Thierry Gilardi
Arthur C. Clarke
Anthony Minghella
le HD-DVD
le genou de Ronaldo
Henri Salvador
Heath Ledger
Philippe Khorsand
Carlos
Benazir Buttho
Julien Gracq
Ike Turner
Maurice Béjart
Fred Chichin
Vraiment une sale année !

Nicolas R.

14 mai, 2008  

Enregistrer un commentaire

<< Home