Les choses simples

24.5.11

Un peu de tout

La semaine dernière, Sandrine, Vincent et moi avons fait une promenade dans le centre de Noisy. Nos pas nous ont menés jusqu’à mon ancienne école maternelle, à savoir Le Clos des Noyers, près du lac des Arcades. Je n’y étais jamais retourné depuis le CP, ce qui fait quand même pas mal de temps ! J’ai trouvé le bâtiment vétuste et délabré. J’ai reconnu la cours de la maternelle mais le reste ressemble plus à des mobil-home abandonnés dans un camping en décembre qu’à une école. Je n’aurais pas du tout poussé Vincent à aller dans cette école, qui a peut-être de bons instituteurs et un meilleur programme que celle dans laquelle il se trouve, mais qui aurait vraiment besoin d’un ravalement en profondeur.

Il ne faudrait pas forcément revenir sur les lieux de son enfance mais plutôt les laisser intacts dans notre mémoire.

Mercredi soir

Pendant les trois heures de badminton, j’ai fait quelques doubles puis j’ai achevé ma soirée par des sets acharnés avec un mec avec qui je joue depuis presque deux ans. A la fin, tous les deux épuisés, il me demande : « Tu bosses à la BAC, toi non ? » Je reste sans voix. « Non, je ne sais pas, tu as une tête à bosser chez les flics ! » Je fronce les sourcils, je le regarde comme je peux entre les gouttes de sueur qui s’écoulent de mon front et je lui demande : « Et c’est un compliment ? » Il hausse les épaules et sourit. Je n’ai toujours pas compris cette tentative de contact social, ni pourquoi j’avais spécialement une tête à bosser chez les flics…

Jeudi

Je suis allé chercher Vincent au centre. Les animatrices avaient affiché des photos des enfants et nous pouvions les prendre s’il s’agissait d’un portrait. Vincent a pris les trois photos de lui et nous sommes rentrés. Il les tenait fermement mais arrivés à la maison, nous avons remarqué qu’il en manquait une. Evidemment, il n’a pas pu me dire quand ni ou il l’avait perdue. Nous avons descendu la rue mais sans succès.

Plus tard, Sandrine nous a rejoints à la maison. Elle avait dans sa main la photo manquante qu’elle avait trouvée par terre, quelques mètres après être descendue du bus. Cela l’avait un peu surprise de tomber sur une photo de son fils dans la rue.

Samedi

Alors que des avis de sécheresse sont décrétés un peu partout, et même juste à côté, en Seine-et-Marne, j’ai utilisé le Kärcher prêté par mon beau-père pour nettoyer une partie de ma terrasse.

Les escaliers extérieurs qui descendent à la cave, le coin autour du barbecue ainsi que les escaliers qui remontent sur la terrasse. Cela m’a pris pas mal de temps et sûrement pas mal de litres. Sandrine m’a aidé un peu. La sensation de rendre propre un endroit si sale était vraiment très agréable. On passe le Kärcher et ce coin qui était vert ou noir depuis plusieurs mois redevient blanc. Quand Sandrine me le piquait, je ne voulais pas que ça dure trop longtemps.

En réalité, nous avons passé la journée à faire le ménage, dedans et dehors, et le résultat nous a fait du bien mais ça m’a surtout donné envie d’avoir une femme de ménage et un jardinier…

Dimanche matin

En préparation des 10 km de Noisy (29 mai), je me suis dit qu’il fallait que je fasse un moins un footing. J’ai trouvé un créneau dimanche matin, pendant que Sandrine et Vincent allaient au marché. Je me suis dit que ça ne valait pas le coup de prendre les clés. J’ai prévenu Sandrine que j’en avais pour une heure.

Je voulais courir en musique. J’ai donc installé mon Iphone dans une pochette que j’ai insérée sur le côté de mon pantalon. L’écouteur de l’oreille gauche a eu tendance à s’échapper trop régulièrement. De plus, il semble y avoir un souci avec la partie où j’insère la prise de mes écouteurs. Dès que je bouge un peu, ça grésille, ça saute, ça s’éteint parfois ou mieux encore, on entend que la musique mais pas le chanteur, ou l’inverse. J’ai mis un peu de temps à trouver la position idéale pour que ça fonctionne correctement et que l’écouteur de l’oreille gauche tombe moins souvent.

Je me suis aussi rendu compte que courir en musique pouvait être traître car, du coup, emporté par le son, je me suis lancé un peu trop vite et mon rythme était moins bon sur la fin de mon tour. J’ai fait à peu près 8 kilomètres en allant un sur le parcours de la course de dimanche prochain pour repérer les difficultés.

A mon retour, Sandrine n’était pas là. J’ai fait un petit tour à pied pour souffler, m’étirer, récupérer et je suis revenu mais toujours pas de Sandrine. Je me suis donc assis sur le trottoir, j’ai flâné sur Facebook et regardé un bout de film sur l’Iphone. Lorsque ma petite famille a pointé le bout de son nez, je n’étais plus fatigué et presque plus en sueur. La prochaine fois, je prendrais les clés.

Mardi matin

Alors que j’allais descendre les escaliers qui me faisaient aller sur le quai, je vois plus bas, une jeune fille de dos, qui, perchée sur ses hauts talons, perd l’équilibre, fait deux pas mal assurés, essaie de se rattraper à quelqu’un et finit par tomber, la tête contre l’arrête d’une marche avant de rouler de tout son long sur les dernières marches et de s’affaler sur le quai. Quelques personnes se pressent à ses côtés, un monsieur la met en position latérale de sécurité. Je passe devant. Je vois du sang. La jeune fille est consciente. Elle se touche la tête et dit la voix chevrotante : « Je saigne ». Une femme appelle les pompiers, une autre va prévenir le responsable de la gare. Je poursuis. J’aimerais en savoir plus, faire mon curieux, imprimer son visage pour la reconnaître mais je me dis qu’elle a déjà pas mal de monde autour d’elle, que je ne serais d’aucune utilité. Lorsque le train quitte la gare, nous passons devant elle et ses accompagnateurs. Je ne la vois toujours pas. Je remarque juste une fille de la RATP qui parle dans un talkie.

Plus tard, lorsque Sandrine m’appelle au bureau, elle me raconte qu’il y a eu un problème à la gare, qu’une jeune fille était allongée par terre, avec les pompiers. Je lui raconte ce que j’ai vu. Elle me dit que lorsque son RER a quitté la gare, un pompier était en train de lui faire un massage cardiaque. Elle me rapporte aussi qu’elle a entendu des gens dire : « Evidemment, avec des talons aussi hauts… ! »

Je ne sais pas ce qu’elle est devenue mais j’aimerais bien le savoir.

1 Comments:

Blogger Tetederadio said...

Alors pour le footing, j'ai longtemps cru que j'avais un pavillon d'oreille mal foutu, mais grâce à ton article je me dis que je suis normal. Personnellement, je mets un casque pour courir et je prends soin de ne pas trop écouter 'Rocky'...

25 mai, 2011  

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